Pour moi, le temps s’est totalement arrêté, je suis revenue aux prémices de la navigation, perdue aux confins du monde. Mon esprit de compétition râle mais je n’ai aucun regret. Ce sont des moments comme ça qui font l’essence même du Vendée Globe
J’ai changé de référentiel. Je suis hors du temps. Ma vie se résume à mon bateau, c’est ma nouvelle planète. La mer est ma nouvelle réalité. (…)
J’étais dans un équilibre parfait entre moi, mon bateau, la mer, et j’oserais même dire… l’univers !
Absorbée dans ce que je faisais. Tout était facile. J’avais l’impression d’avoir des super pouvoirs.
Un cocktail magique de plaisirs, d’efforts et de performances.
Le « flow », c’est une sensation totalement addictive, qui éloigne du monde des humains. On ne cesse pas de l’aimer mais il s’efface de notre mémoire.
Mon esprit de compétition est un compagnon que je connais bien, autant que ma capacité à douter de moi... On se connaît bien tous les trois.