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Critiques de Claude Fauque (13)
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Les vêtements : comment s'habille l'humanité ?

"La Géographie- Terre des Hommes", Revue de Géographie découverte à la médiathèque ce week-end, qui m'a attirée par la thématique sur l'histoire du vêtement à travers les âges et les pays.



Une manière très attractive d'aborder la Géographie, à travers un sujet spécifique, à chaque numéro , en abordant l'histoire des mentalités et des peuples. Une vision de la géographie plus attractive et dynamique...



Revue dont la maquette a changé au fil des publications. L'éditeur a opté pour un format plus petit et maniable. Des articles abondamment illustrés en couleurs.



Au sommaire de ce numéro:

-Les vêtements pour désirer le monde, entretien avec Claude Fauque

- Vêtement et mondialisation par Brice Gruet

-Tissus d'écume par Philippe Metzger

- Géopolitique de la mode par Gilles Fumey

- Petite géohistoire des étoffes par Gilles Fumey

-Se vêtir de peaux de bêtes par Jean-Robert Pitte

- Le textile dans la mondialisation malheureuse par Gilles Fumey, etc.



Thématique complétée par une sélection générale de publications récentes en géographie ainsi qu'une chronique plus longue sur "Claude Simon, géographe" (la chronique de Pierre-Yves péchoux.)



******Voir le lien suivant: http://www.socgeo.org/revue-la-geographie-n-1551/

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Les routes de l'esclavage : Histoire d'un t..

Parce qu’une critique de « Autobiographie d’une esclave » par thedoc m’avait mise en appétit, me voilà avec l’envie d’approfondir le sujet. Cela tombe bien un docu avec un auteur dont le nom commence par une lettre qui me manque pour le challenge ABC m’attendait sur les rayons de la bibli.

En 1994 l’UNESCO lança le programme La route de l’esclave, afin de « contribuer à une meilleure compréhension de ses causes et des modalités d’opération ainsi que des enjeux et des consé-quences de l’esclavage dans le monde » « de mettre en lumière les transformations globales et les interactions culturelles issues de cette histoire » et « contribuer à une culture de la paix en favori-sant la réflexion sur le pluralisme culturel …»

Ce livre y fait référence, son titre semble en découler et l’un des auteurs Marie-José Theil est en charge dudit programme. L’autre Claude Fauque est une spécialiste du textile, elle avait donc eu l’occasion de croiser le sujet de la culture du coton et de l’indigo. Divers voyages l’y avait aussi ramené.

Je trouve une certaine ressemblance, hors le format, entre ce livre et ceux de la collection Découverte Gallimard. Environ 190 pages, une riche iconographie, des extraits de journaux et livres contemporains des faits, des citations. Il comprend deux préfaces, l’une de ton plutôt humaniste de M. Olabiyi Yaï, délégué de la République du Bénin auprès de l’UNESCO, et l’autre un peu plus belliqueuse de Mme Christiane Taubira, alors députée de Guyane. Il est complété par le texte de la loi du 21 mai 2001 qui reconnaît l’esclavage crime contre l’humanité, quelques cartes d’époques et les compléments des légendes.

Une première partie traite du côté économique de la chose, de son organisation tandis que la deuxième présente le quotidien des esclaves essentiellement en Amérique.

Claude Fauque aborde le sujet par la question de l’assurance de la cargaison pour bien souligner combien la traite des Africains était codifiée, et essentiellement considérée du point de vue économique. L’assurance est effective si la mort survient par « fortune de mer ». C’est ainsi qu’un capitaine jeta par-dessus bord plus de 200 Africains parce que les réserves d’eau étaient épuisées et que la noyade permettait le remboursement tandis que la mort par la soif, non. Fort heureusement ce n’est pas en nos temps plus civilisés que des gens pourraient connaître une fin équivalente sur une mer quelconque.

L’ouvrage s’étend du 15ème siècle où l’utilisation des Africains commença, avant même la « découverte » de l’Amérique par Christophe Colon, jusqu’aux différentes abolitions en Angleterre, France et bien sûr États-Unis. Les premiers furent les Portugais qui implantèrent la culture de la canne à sucre dans des îles du Golfe de Guinée, la nécessité d’une main d’œuvre importante les amena à se «servir» en Afrique. Puis l’auteur aborde divers aspects tels les Compagnies des Indes, le Code Noir, les différentes côtes africaines : côte des esclaves, côte de l’or, les ports négriers français, en particulier Nantes et Bordeaux. Nantes bénéficiera doublement du commerce triangulaire car l’arrière-pays fabriquait beaucoup de toiles peintes à l’usage des Africains. Il fait un point sur le terme pacotille qui n’avait pas dans ce contexte de connotation péjorative.

L’Afrique était elle-même terre d’esclavage domestique pour faire le travail des guerriers. Mais pour les auteurs si elle a vendu ses hommes et femmes, rien n’indique que les vendeurs africains avaient connaissance de la cruauté du sort des esclaves.

La seconde partie évoque l’arrivée, les différentes plantations : coton, canne à sucre,… les punitions, la place des esclaves, des affranchis et des mulâtres les uns par rapport aux autres. Les métis et noirs affranchis n’étant pas eux-mêmes exempts de préjugés, les noirs libres possédaient également des esclaves s’ils le pouvaient afin de s’identifier aux blancs. Il parle aussi du marronnage, les révoltes, et des divers mouvements en faveurs de l’abolition. Contrairement à ce qui est dit dans les deux ouvrages précédemment lus, il est ici déclaré que la plupart des enfants nés de l’union de l’esclave féminine et de son maitre étaient affranchis, si toutefois le père pensait à le faire avant sa mort car sinon l’enfant était de même statut que la mère. Plusieurs personnages importants sont évoqués : Toussaint Louverture, Harriet Tubman dont j’ai appris qu’elle était le Moses du négro Spiritual « Let my people go », Frederick Douglas, Victor Schoelcher,… et bien d’autres à travers des extraits de leurs journaux ou œuvres : Bernardin de Saint Pierre, Thoreau,… Les auteurs sont assez critiques envers les hommes des Lumières qui regrettaient les mauvais traitements infligés aux esclaves mais apparemment pas l’esclavage en lui-même, l’infériorité des Africains leur paraissant réelle. Il rend toutefois hommage à des personnages comme Condorcet, l’abbé Grégoire...



Cet ouvrage intéressant est très grand public. J’aurais souhaité plus de précision, plus de chiffres. Par ailleurs si l’iconographie, sortie en grande partie des archives de l’UNESCO, est vraiment riche et diversifiée : tableaux, dessins, gravures, ces images ne sont pas toutes accompagnées d’une légende, même dans les pages en fin d’ouvrage. L’absence d’index indique bien qu’il ne s’agit pas d’un ouvrage universitaire, il aurait pourtant été utile.

Certains dessins sont des caricatures des esclaves, mais il y a aussi de nombreux tableaux et je me suis demandé à quelle fin ils avaient été peints.

Des citations je retiendrais celle-ci de Georges Duby : « Il ne suffit pas de mettre en avant des faits, il faut les regarder avec les yeux des hommes de l’époque. »

A posséder et à feuilleter, ou lire de bout en bout.



Challenge ABC 2014-2015



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Couleurs et étoffes : Une passion provençale

Couleurs et étoffes: Une passion provençale (de Claude Fauque) se décline en "noir de lune, bleu de Nimes, olive pourrie, rouge d'Andrinople", blanc bien sûr, et imprimé (arrivé plus tard).

Ces couleurs, aux noms parfois "savoureux", teintent de non moins savoureuses étoffes (florences, indiennes,chaffarcanis...) et pièces de costumes (caracas, droulet, plechoun, jupons piqués..), chantent le soleil de la Provence, appartiennent à son patrimoine, défient le temps,ont créé un art de vivre mis encore à l'honneur de nos jours.

Devant prochainement réaliser une émission radio sur RCF Méditerranée sur L'art du boutis (ce travail de pique et de patience dont Mistral disait "Le boutis ouvrage divin qui ressemble à un pré dont le givre broda de blanc les feuilles et les pousses") pratiqué par les habiles "cousettes" (si elles me lisent elles seront ravies car elles ont de vrais doigts de fées) de l'association Lei Roucas dou Barri de Pierrefeu, soucieuses de voir perdurer les traditions provençales, c'est avec un grand plaisir que j'ai découvert cet univers de beauté. Par contre le vrai boutis, le leur, est blanc de blanc.

Les photos d'illustrations des soieries chatoyantes (presque palpables), des boursouflures comme en relief des couvertures, la finesse des dentelles aux légères volutes... élèvent ce livre à un niveau artistique plus que certain et sont un vrai plaisir des yeux.

Ce livre m'a fortement intéressée car on y apprend comment par exemple le diocèse de Nimes s'est enrichi grâce aux manufactures faisant le commerce de draps et de soie avec l'étranger, on y lit "le langage des signes" inscrit sur des travaux de pique (ex: le coeur =amour,la corbeille =famille, la vigne= la vie..), on y croise Jeanne de Flandreysy "l'égérie provençale", on y parle du costume du gardian, on y voit le "décoconnage des vers à soie"... Une vraie page de l'histoire provençale, à travers les tissus, des derniers siècles jusqu'à nos jours!

Bref, Couleurs et étoffes Une passion provençale de Claude Fauque, très richement documenté, vaut le détour et ferait un superbe cadeau de Noël raffiné et féminin!
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Secrets d'étoffes

Un recueil de contes très original où des contes classiques sélectionnés autour du thème du textile sont réécrits, détournés au profit d'un champs lexical du tissu.

Le resultat donne un texte très poétique en préservant la magie et la portée des contes traditionnels.

Les illustrations nous transporte dans la magnificence et la variété des couleurs et des tissus. Cet ouvrage est tellement documenté qu'il pourrait presque être apparenté a un documentaire sur le sujet.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Les routes de l'esclavage : Histoire d'un t..

"Les routes de l'esclavage : Histoire d'un très grand 'dérangement'" de Claude Fauque et Marie-Josée Thiel est un beau livre sur le fond et sur la forme. Il est très bien illustré et permet de mieux comprendre pour ne pas oublier ce qu'a été le scandaleux commerce d'esclaves noirs déportés d'Afrique, tragédie historique en raison des dizaines de millions de victimes déportées d'un continent à l'autre.
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Secrets d'étoffes

L'album a été conçu avec le souci du détail et offre une belle cohérence d'ensemble.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..
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Secrets d'étoffes

Un superbe ouvrage de référence autour du thème du tissu dans les contes du monde. Certains contes sont connus, d'autres moins. Ils sont ici écrits dans une langue très poétique, en totale harmonie avec les superbes illustrations de Charlotte Gastaut qui sont un hommage aux multiples possibilités de motifs qu'offre le tissu. Un classement thématique des contes et un chapitre de commentaires permettent une vue d'ensemble de cette thématique. Un très bel objet.
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Secrets d'étoffes

Dans ce recueil, Claude Fauque et Anne Lascoux ont choisi de présenter différents contes du monde entier à travers un angle étonnant : les tissus, les vêtements, les fils et les aiguilles… Mais elles ne se contentent pas seulement de rassembler des contes sur ce thème, la dernière partie du livre nous invite en effet à découvrir l’histoire et les secrets des tissus, des couleurs, des « pouvoirs » qu’on leur prêtait, etc.

Parlons tout d’abord des contes : ils viennent véritablement du monde entier. On en retrouve certains que l’on connaît déjà, comme Barbe-Bleue ou Peau d’Ânette, mais tout ont été réécrit ou adapté par les auteurs. Ils sont présentés selon plusieurs thématiques : « la magie des tissus », « plus précieux que l’or », « parures », etc. Et tous sont relativement courts et très beaux à lire à voix haute. On peut ainsi choisir de lire et relire chacun des contes pour en apprécier toutes les sonorités.

Pour la partie documentaire, celle-ci reprend exactement la trame proposée pour la présentation des contes et nous offre ainsi un bel éclairage sur les histoires que nous avons découverts. On nous parle ainsi de l’origine de telle ou telle étoffe, des techniques, de l’histoire et des échanges commerciaux qui ont amené les étoffes dans une région du monde ou une autre, de l’utilisation de certains fils qui avaient des propriétés magiques… Bref, on découvre beaucoup d’informations très intéressantes, qui insistent sur l’importance des pelotes, des aiguilles ou des robes dans les contes.

Je terminerais sur les illustrations, signées Charlotte Gastaut, qui rendent cet ouvrage absolument splendide. On retrouve tout ce qu’on aime chez elle, à commencer par les dorures, les tableaux en pleine page… Qu’elles soient en noir et blanc, en couleurs, ou en papier découpé (pour la partie documentaire) donnant un aspect très dentelle, on se laisse totalement subjugué par la variété et la beauté de toutes ces illustrations. On pourrait passer des heures à les contempler, les admirer.



Cette complémentarité entre le texte et l’illustration fait de Secrets d’étoffes un ouvrage indispensable à toute bibliothèque ! C’est une découverte riche et passionnante qui offre également une vision inédite des contes que l’on connaît. Enfin, il faut également saluer la superbe couverture, douce au toucher, tel un tissu, détail parfait pour le sujet de ce très beau livre.
Lien : http://bobetjeanmichel.com/2..
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Secrets d'étoffes

Avez-vous déjà remarqué que bon nombre de contes populaires font appel aux textiles : métier à tisser, maitrise de l’art subtil du tissage, de la broderie, … ?

Dans cet album, les auteurs ont rassemblé avec minutie vingt-quatre jolis contes nous parvenant des quatre coins du monde et dont le fil rouge est l’étoffe. Tissée ou tricotée, elle est mise à l’honneur au travers d’un voyage culturel sans pareil. On est immédiatement plongé dans cet imaginaire. Au fil des pages, les histoires se déroulent tel un long fil et nous montre à quel point cette symbolique est actuelle.

Ces histoires sont aussi fascinantes que leurs illustrations. Peu de mots conviennent devant le travail graphique réalisé par Charlotte Gastaut : il est juste incroyable ! Elles invitent tant à la rêverie.

A la fin du recueil, un documentaire, au pages élégamment découpées telle de la dentelle, évoque la domestication du fil, la maîtrise du tissage, la transmission de mère en fille, les croyances et maléfices, les parures princières et la valeur des étoffes. C’est très intéressant.

Un album raffiné empreint d’une grande poésie que je ne me lasse pas de relire et d’admirer !

Il ne conviendra pas aux plus jeunes, mais je pense que les enfants dès 8-9 ans pourront en apprécier toute sa beauté.

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Provence, la mémoire des matières

Très bon livre qui détaillé les matières issues de Provence. L'auteur y aborde l'aromathérapie, l'histoire des ocres, les santons, les indiennes, etc. Chaque partie est courte et bien illustrée, avec de magnifiques clichés et des effets sur certaines pages, intégrant bel et bien la matière au toucher de l'ouvrage.
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Costumes de scènes : A travers les collection..

Voilà un livre qui ne manque pas de d'éclats rien que pour vos yeux si vous aimez le théâtre cette atmosphère magique et qui vous transporte alors il faut lire ce livre.
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Secrets d'étoffes

Sublissime album, dont les auteurs ont fait le choix, original et passionnant, de réunir des textes du monde entier ayant pour trait commun les textiles (habits, parures, fil...).



Cet ouvrage est une invitation au voyage : voyage dans l'imaginaire, d'abord, au fil de ces contes, connus ou inattendus... Voyage culturel ensuite, au coeur de ces pays des quatre coins du globe, tous riches de leur(s) histoire(s), leurs références, leurs thèmes de prédilection... Voyage des sens, enfin, par le toucher de cette couverture douce comme un tissu, et ces pages découpées comme une dentelle blanche délicate ; par la vue enfin, avec les pages d'introduction rappelant des tissus aux motifs colorés et vifs, et surtout avec les illustrations de Charlotte Gastaut, qui confirment toutes le génie de cette illustratrice hors-pair. Qu'elles soient en couleur, ou qu'elles se déclinent en noir et blanc réhaussés de rouge et or, chaque illustration est un chef-d'oeuvre en soi. Mention spéciale pour La femme-oiseau... mais également à tant d'autres pages de ce livre, si sublimes, si envoûtantes.



Charlotte Gastaut doit être une magicienne : elle m'a définitivement ensorcelée par ses illustrations !
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Le jardin médiéval



La partie documentaire ne m'a pas accrochée.



J'ai essentiellement emprunté ce livre pour les motifs de lapin et de renard de la page 40, mais ils m'ont résisté. Je maîtrise pourtant le passé empiétant. Mais donner la bonne orientation aux fils sur une si petite surface est finalement un exercice complexe. Je n'ai pas dit mon dernier mot...



Une enluminure, un "herbularius" au passé plat, un plant de cucurbitacée au point de tige, me donnent également des fourmis dans les doigts mais je n'ai pas eu le temps de m'y consacrer. La botaniste en moi regrette que certaines plantes ne soient pas identifiées, comme du modèle de la page 66.



Dans l'ensemble, c'est un manuel qui recèle de jolis modèles, dans un panel de techniques variées, où la brodeuse trouvera de quoi l'inspirer. le thème est habilement exploité.



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