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Il était une fois... L'enfance
Liste créée par Alzie le 29/08/2017
51 livres. Thèmes et genres : enfance , souvenirs d'enfance , enfants , roman , autobiographie

Si l'enfance habite depuis longtemps la littérature et tous les arts c'est au XXe siècle que des artistes se tournent plus particulièrement vers elle pour questionner leurs propres moyens d'expression. Retour sur l'enfance symbole de tous les commencements, âge de l'invention et du jaillissement inspiratif. Coeur et source de création l'enfance offre aux écrivains, aux peintres ou aux illustrateurs de livres un sujet ou un modèle de prédilection où s'expriment leurs cheminements et leurs ambiguïtés, leurs visions perdues, retrouvées, inventées ou fantasmées et rêvées, leurs témoignages ou leurs méditations. Leurs enfances deviennent aussi les nôtres. (Mises à jour novembre 2018 ; novembre 2023)

(Beaux-arts, peinture, poésie, littérature, histoire).

Image : Portrait de Paulo, 1923, Pablo Picasso.



1. L'art et l'enfant
Céline Guichard
À travers une sélection de rares peintures, le parcours de cette exposition sur l'art et l'enfant retrace l'évolution du statut de l'enfant du XVe au XXe siècle et s'interroge, in fine, sur le rôle du dessin enfantin sur les avant-gardes du début du siècle passé. Provenant de collections particulières et de prestigieux musées français et étrangers, une centaine d'oeuvres signées Le Nain, Champaigne, Chardin, Greuze, Corot, Millet, Manet, Monet, Morisot, Renoir, Cézanne, Matisse, Picasso? composent une fresque inédite. Une invitation à découvrir sous un jour nouveau des chefs-d'oeuvre tel L'enfant au toton de Chardin, La béquée et La leçon de tricot de Millet, Le Clairon d'Eva Gonzalès, Le petit marchand de violettes de Pelez, Promenade à Argenteuil de Monet, Eugène Manet et sa fille Julie de Berthe Morisot, Les enfants de Martial Caillebotte et La Leçon de Renoir, Le ballon de Vallotton, Le portrait de Pierre par Matisse et Le peintre et l'enfant de Picasso. Coédition Musée Marmottan Monet/Editions Hazan.
2. Graveurs d'enfance
Régine Detambel
3.25★ (19)

«Les heures graves de l'enfance tiennent tout entières dans la vivacité d'orvet de l'élastique, dans la bave du stylo à bille et ses éclaboussures mauvaises. Il y a des drames de cour et le bien-être tiède de l'encre mauve. Dans les pupitres, les punaises font des trous comme des galeries de vers.Alors, j'arrachai la spirale des carnets. Sur mes ongles, je collai des gommettes rouges. La pointe de l'équerre, je la rongeai. La trousse, avec l'agrafeuse, le compas, le cutter et la perforatrice, devenait chambre de torture.De chacun de ces outils grotesques, fantasques ou composites, j'ai tiré une gravure.» Régine Detambel.
3. Ecrire l'enfance : Douce ou amère, éclairée par la littérature
Marie-Louise Audiberti
3.00★ (5)

Les images se mélangent, se recouvrent, des voix résonnent encore, des silhouettes passent, vite évanouies. C'était l'enfance. On peut toujours essayer de la faire taire, elle ne cesse de parler en nous. Enchantée, ou encombrante, l'enfance sert de référent, de point d'appui. Elle serait la clé, souvent égarée, pour accéder à l'essentiel. Lointaine, jamais étrangère, quelle langue parle notre enfance pour que, bien des années plus tard, nous la retrouvions intacte ? Marie-Louise Audiberti explore ici la littérature. Proust, Loti, Gombrowicz, Sartre, Montaigne, Gorki, Yourcenar, Canetti, Camus, Lewis Carroll. Sous la forme d'un recueil des thèmes phares - l'école, les parents, grandir, rêver, jouer... - les mots inventent ce que nous avons laissé se perdre, nous rattrapent, résonnent, en écho de notre propre histoire. Écoutons l'enfance comme elle se raconte.
4. Enfance : Eloge de la poupée et autres essais
Walter Benjamin
4.25★ (15)

Walter Benjamin (1892-1940) a fait partie, comme on sait, de la Jugendbewegung, ce Mouvement de la jeunesse, des « Oiseaux migrateurs », qui allait éclore en Allemagne au début du vingtième siècle, et dont la Première Guerre mondiale allait entraîner la division, la dispersion et la disparition.Les textes de Benjamin réunis dans ce recueil ne s'attardent pas sur ce concept de jeunesse marqué par un idéalisme romantique encore adolescent, dont le penseur s'écarte bientôt. En revanche, ils se rattachent à l'enfance proprement dite, telle que Benjamin ne cessera de l'interroger par la mise en action et en oeuvre du souvenir, de la remémoration - un creusement qui explore les sédiments du passé le plus récent. L'enfance prend toute son importance aux yeux du prospecteur parce que, dans la Société du Capital et du Travail, elle garde en partie sa pureté d'origine (les traces d'un messianisme encore à venir), mais aussi du fait qu'elle connaît par excellence les expériences du seuil : expériences chères à l'auteur, oscillant comme le fléau d'une balance entre le rêve et l'éveil, c'est à dire entre des espaces et des temps déterminés parce que déterminants et déterminants parce que encore indéterminés, dans lesquels prend son poids l'existence historique. Sous ce rapport, l'enfance est l'âge du commencement et du recommencement de l'être dans sa multiplicité.Il conjugue les trois figures emblématiques, toutes en paradoxes, que Jean-Michel Palmier a convoquées dans le sous-titre de son étude publiée en 2006 aux éditions Klincksieck : Le chiffonnier, l'ange et le petit bossu.
5. Esprit d'enfance
Roger-Pol Droit
3.33★ (9)

« L'esprit d'enfance n'a pas d'âge. Il est fait de silence et d'émerveillement, de déraison et de bon sens, de jeu et de gravité. Il conjugue rires et pleurs, cruauté et tendresse, innocence et ruses. Il nous transporte à chaque instant hors du temps, hors de nous-même. Par quel chemin peut-on s'en approcher ? Comment s'y orienter ? Mes réponses combinent des souvenirs, des exercices, des réflexions libres. Objectif : que chacun élabore son esprit d'enfance comme une ressource pour penser, agir et créer. » R.-P. D.
6. Les Commencements
Henri Michaux
4.38★ (13)

Un oeil jeune aime recevoir la sensation à son sommet. Semblablement on aspire aussi à percevoir le plus de cris perçants possibles pour les délices de son ouïe toute fraîche, laquelle au contraire de celle des plus âgés n'en est pas éprouvée. «Créer un poncif, c'est le génie» écrivait Baudelaire dans Fusées. C'est, semble-t-il, ce à quoi s'attache Michaux, à sa manière, dans ce texte encore une fois inclassable. Ce poncif en question, celui de l'enfant-artiste (enfance de l'art diront certains), obsède les artistes du vingtième siècle - on songe à Picasso -fascinés qu'ils étaient par la question de l'origine et du geste primitif. Apologie de l'enfance, de la liberté de création, de l'authenticité en art, ce texte apparaît comme une double invitation : invitation d'abord à un retour en arrière, en ce temps peut-être rêvé où la simplicité faisait loi. Invitation ensuite à un refus, au refus de ce que Michaux lui-même appelle «l'enrégimentement adulte», qui amène le petit d'homme à ne plus croire au miracle, et à déserter l'Inconnu.
7. Paul Klee
Henri Michaux
3.60★ (12)

Quand je vis la première exposition de tableaux de Paul Klee, j'en revins, je me souviens, voûté d'un grand silence. Fermé à la peinture, ce que j'y voyais, je ne sais. Je ne tenais pas à le savoir, trop heureux d'être passé de l'autre côté, dans l'aquarium, loin du coupant. Henri Michaux rend un vibrant hommage à la peinture de Paul Klee, à ses menues modulations de couleurs, au réseau labyrinthique des lignes qui construisent ses tableaux, dans lesquels pour entrer «il suffitt d'être l'élu, d'avoir gardé soi-même la conscience de vivre dans un monde d'énigmes, auquel, c'est en énigmes aussi qu'il convient le mieux de répondre.»
8. Le récit d'enfance et ses modèles
Anne Chevalier
LE RECIT D'ENFANCE, qui devient le passage obligé dans l'histoire d'une personnalité avec les Confessions de Rousseau, apparaît comme le signe de l'émergence d'une écriture de l'individualisme, qui tente de saisir la singularité d'un destin et le caractère unique de l'existence racontée. Pourtant le souci d'exprimer cette singularité rencontre le travail de modèles antérieurs qui façonnent les manières de raconter l'enfance. Y a-t-il une topique du récit d'enfance ? La présence de stéréotypes et de références qui renvoient aux Vies illustres, aux Confessions augustiniennes, à l'hagiographie, aux anecdotes merveilleuses, au picaresque et aux modèles pédagogiques, amène à distinguer la part du lieu commun du modèle, et la recherche de l'expression d'une expérience unique. Ce volume étudie la présence de ces modèles dans le récit d'enfance, le rôle qu'ils jouent dans la compréhension de soi et dans l'examen d'une vie. Le corpus concerné est narratif et comprend récit factuel et récit fictionnel. La période considérée s'étend du Moyen Age au XXe siècle. Y sont représentés la littérature institutionnelle et les écrits de ceux qui, sans appartenir au monde des lettres, décident de raconter leur vie.
9. L'Enfance de l'Art. Les plus beaux manuscrits d'enfants
Roselyne de Ayala
Ils sont devenus célèbres, et l'on oublie souvent qu'ils ont été des enfants. Ils signaient Albrecht, Gustave, Wolfgang, Antoine, Aurore, Victor, Franz, Charlotte, Julien, Pablo, Guy et Vava, car ils n'étaient pas encore Dürer, Flaubert, Mozart, Marie-Antoinette, Sand, Hugo, Liszt, Brontë, Loti, Picasso, Maupassant ou Dolto... Ce sont les héros de ce livre. Leurs manuscrits sont cachés dans des cahiers d'écolier, dans des journaux intimes, dans des lettres écrites à leurs parents, dans des copies de lycéens... Leurs ?uvres d'enfance ou d'adolescence sont exprimées sous forme de graffiti, de portées musicales, d'esquisses, d'autoportraits... Il était tentant de revenir à la source, d'aller rechercher, dans leur contexte et dans leur époque, la version originale, la trace originelle, les manuscrits d'enfance de ceux qui nous donnent les références de notre savoir, de notre culture et de nos valeurs humaines.
10. L'enfant chéri au siècle des Lumières : Après l'Emile
Christine Kayser
2.50★ (2)

Sous les apparences "grand siècle" d'un catalogue d'art classique, L'Enfant chéri pose une double question de société : l'enfance, comme l'a suggéré Philippe Ariès, est-elle vraiment une invention du XVIème siècle, et l'amour parental, un phénomène culturel ? A quoi doit-on l'apparition de nombreux portraits d'enfants dans la peinture européenne de cette époque ? On n'est pas loin des débats d'aujourd'hui sur l'amour et l'instinct parentaux, sur l'importance de la mère dans le développement affectif du petit enfant. Et l'on constate que les questions posées par les philosophes des Lumières restent ouvertes. Ouvrage dirigé par Christine Kayser, conservateur du Musée-promenade. "Un nouveau regard sur l'enfance !" Les Nouvelles "Suivez l'évolution de l'art du portrait d'enfant, empreint de grâce et de légèreté." Chronique de Marly
11. Le goût de l'enfance
Pierre Péju
3.50★ (10)

Pour les écrivains, l'enfance est à la fois le lieu des origines et l'origine de l'inspiration. Pour eux, appréhender l'enfance, c'est être attentifs au surgissement inopiné d'impressions lointaines capables de troubler ou d'infléchir leur façon d?être au monde actuelle. Qu'elle ait été triste ou joyeuse, stricte ou libre, et le goût en sera différent? L'enfance fonde chaque individu, pour le meilleur ou pour le pire. Avoir le « goût de l'enfance », c'est donc explorer le temps, se remettre en situation d'enfant, sous la houlette de l'expression la célèbre « quand j'étais petit? ». Voyage vers ce pays de l'enfance, « des enfances » pourrait-on dire ? glorieuses, anonymes ou disparues ?, en compagnie de Jean-Jacques Rousseau, Pierre Loti, Vladimir Nabokov, Marcel Proust, Michel Leiris, Nathalie Sarraute, Jean-Paul Sartre, Walter Benjamin, John Fante, Gabrielle Wittkop, Hector Malot, Charles Baudelaire, Henri Michaux, Gaston Bachelard, André Breton, Nietzsche, Colette et bien d'autres?
12. L'enfance de l'art : De Velazquez à Picasso
Cécile Barthes
Des Ménines de Velâzquez aux portraits de Picasso, ce livre célèbre la place des enfants dans l'histoire de l'art. Futurs souverains, gamins des rues ou de la bourgeoisie, filles et fils d'artistes, il propose une galerie de chefs-d'oeuvre qui révèlent l'émouvante et fragile beauté de l'enfance.
13. Un Chemin d'enfance : Une lecture de Jean-Baptiste Camille Corot, Une Route près d'Arras (1855-1858) musée des Beaux-Arts, Arras
Marie Alloy
4.75★ (8)

Marie Alloy promène son âme et ses souvenirs le long de cette lumineuse Route d'Arras peinte par Camille Corot et exposée au musée des Beaux-Arts d'Arras. Elle entre dans ce paysage semblable à ceux de son enfance où pour la première fois elle apprit à regarder en peintre, et nous livre une écriture feutrée, mélancolique, à l'image des halos de gris et d'or qui caractérisent la peinture de Corot. Nous l'accompagnons volontiers, le temps d'une lecture, le temps d'un détour, puisque « la route témoigne d'une humanité qui se prolonge en nous ». "Il y a un seul maître, Corot. Nous ne sommes rien en comparaison, rien ». Dernier représentant du néo-classicisme ou précurseur de l'impressionnisme ? Le jugement prononcé par Claude Monet sur Camille Corot semble trancher ; pourtant, qualifier l'oeuvre de ce peintre au carrefour de deux doctrines et de deux esthétiques si distinctes, qui impressionna Van Gogh tout autant que Picasso, n?est pas tâche aisée. Né à Paris en 1796 dans une famille de commerçants aisés, il obtient de ses parents en 1822 une rente annuelle qui lui permet de poursuivre une carrière de peintre. Sous l'influence d'Achille Michallon puis de Jean-Victor Bertin, Corot sera l'un des premiers à travailler à Barbizon. Toujours à la recherche de paysages, il se rend par trois fois en Italie et parcourt la France. Il séjourne régulièrement à Arras et Douai où il se lie d'amitié avec Constant Durilleux, qui lui enseigne la technique du cliché-verre. À partir de 1850, sa peinture évolue et devient plus « sensible », réminiscence de souvenirs qu'il traduit par des halos argentés ou dorés. Corot marqua également les esprits par sa générosité : en 1872, il offre à Honoré Daumier, devenu aveugle et sans ressources, une maison à Auvers-sur-Oise. Camille Corot s?éteint en 1875 à Ville-d'Avray.
14. L'enfant dans la peinture
Nadeije Laneyrie-Dagen
La représentation de l'enfance accompagne l'histoire de la peinture depuis le Moyen Âge. Des tableaux d'église aux tableaux de Salon, les artistes ont brossé tous les visages de l'enfance : enfants divins de la peinture religieuse ou mythologique, petits princes de l'art de cour, anges du foyer de la peinture de genre, enfant modèle du portrait de famille, sans compter tous les irréguliers de l'enfance qui n'ont pas moins intéressé les artistes, petits gueux et petits bâtards, enfants surnaturels ou démoniaques, cancres et révoltés. Cette place dévolue à l'enfance conduit à s'interroger sur les fonctions mêmes de la peinture, sur son évolution du sacré au profane et du profane à l'intime, sur son implication dans la formation des identités sexuelles et dans les pratiques éducatives, sur sa quête de naïveté primitive. Figure incontournable de la peinture, l'enfant est une grande question pour l'histoire de l'art.
15. Les enfants modèles : De Claude Renoir à Pierre Arditi
Emmanuel Bréon
L'histoire de l'art ne s'intéresse que rarement à l'entourage de l'artiste, ses proches, sa famille, ceux qui l'ont soutenu, encouragé ou tout simplement aimé. Ce n'est pas par manque d'intérêt ou simple pudeur, mais plutôt par peur de troubler une discipline qui se veut « scientifique » et donc sans affect. Il faudrait ne traiter que le grand sujet, l'esthétique et son commentaire, alors que la « petite histoire » mène à la grande. Posant volontairement ou à contre coeur, « croqués » souvent à leur insu par un ogre plutôt amical, ce sont ces « enfants modèles » qui nous intéressent aujourd'hui. Ils sont des fils ou des filles de Claude Monet, Maurice Denis, Pablo Picasso, Françoise Gilot, Georges Sabbagh, Chana Orloff, des nièces ou des neveux d'André Derain et de Pierre Bonnard, voire les « enfants par procuration » d'Édouard Vuillard, ceux de ses commanditaires pour lesquels il eut une réelle affection.
16. Balthus, jeunes filles aux chats
Sabine Rewald
2.75★ (5)

La fascination de Balthus pour les ambiguïtés et la face mystérieuse de l'enfance s'est traduite dans ses oeuvres les plus abouties et les plus célèbres : celles qui célèbrent les fillettes à l'âge de la puberté, entre innocence et fantaisies sexuelles, réalité et rêverie. Celles aussi qui ont été le plus controversées : en 1934, sa première rétrospective personnelle suscita un scandale. Cet ouvrage, publication officielle d'une exposition du Metropolitan Museum, se concentre sur ce thème, à travers une quarantaine d'oeuvres - Balthus a peu produit - exécutées pendant les années de jeunesse - les meilleures - du milieu des années 30 aux années 50. Entre 1936 et 1939, Balthus a peint la célèbre série de portraits de Thérèse Blanchard, sa petite voisine à la cour de Rohan, à Paris. Thérèse a posé seule, avec son chat, ou avec son frère Hubert dans les dix derniers tableaux. Les chats, souvent présents dans ces scènes intimes ou discrètement érotiques peuplées de jeunes filles, pourraient incarner le regard de l'artiste inscrit dans la toile. Lorsque Balthus s'installe en Suisse pendant la deuxième guerre mondiale, il substitua à l'austérité du cadre de son atelier parisien l'ambiance chaude d'intérieurs plus colorés au sein desquels différentes nymphettes, puis sa nièce Frédérique Tison, continuaient de rêver, de lire ou de sommeiller dans des poses langoureuses. Après avoir retracé les débuts précoces de l'artiste, Sabine Rewald souligne les correspondances entre le goût de Balthus pour les ambiguïtés de l'adolescence et celui de certains écrivains et poètes, comme Lewis Caroll, Rainer Maria Rilke, Thomas Mann, Cocteau. Elle s'interroge sur les liens entre ce type d'érotisme et la création plastique chez Balthus. Cette approche est enrichie par le témoignage de plusieurs modèles de l'artiste recueillis par l'auteur dont la personnalité est pour la première fois étudiée.
17. Enfant et nature
Valérie Chansigaud
4.33★ (9)

Lorsqu'on évoque la relation entre l'homme et la nature, on oublie toujours les enfants alors qu'un très grand nombre de livres destinés à la jeunesse décrit la faune et la flore, fait intervenir des animaux et raconte des histoires qui se passent non pas dans des villes, mais dans des forêts ou des campagnes, parfois enchantées. Mais si la nature est omniprésente dans les publications destinées à la jeunesse, elle est aussi le lieu de toutes les contradictions : quelques livres proposent une véritable initiation à l'histoire naturelle tandis que beaucoup d'autres décrivent de façon fantastique et irréaliste les animaux et les plantes ; certains affirment que la nature peut rendre les enfants libres tandis que là elle est utilisée pour enseigner une morale stricte. Ce livre magnifiquement illustré parcourt trois siècles de littérature jeunesse et s'interroge sur le sens et la signification des relations enfant/nature : l'enfant devient-il plus respectueux de la nature et de l'environnement ? L'enfant est-il un naturaliste en herbe ? Serait-il un animal comme un autre ? Les filles et les garçons sont-ils égaux devant la nature ? Biographie de l'auteur Valérie Chansigaud, docteur des sciences de l'environnement et historienne, s'intéresse depuis longtemps à notre relation avec la nature et notamment aux rapports entre les êtres humains et les plantes. Elle étudie aujourd'hui l'histoire de la découverte de la biodiversité et de sa protection. Elle est l'auteur chez Delachaux et Niestlé de : Histoire de l'ornithologie (2007), Histoire de l'illustration naturaliste (2009), Des hommes et des oiseaux (2012), L'Homme et la nature (2013, Prix de l'Académie française), Une histoire des fleurs (2014) et La nature à l'épreuve de l'homme (2015).
18. Les chefs-d'oeuvre de la littérature de jeunesse
François Rivière
3.00★ (15)

De Mon petit Trott (1897) àAdieu, mes quinze ans (1960), les neuf romans rassemblés dans ce volume ont enchanté des générations de lecteurs depuis plus d'un siècle. Devenus des classiques, ils se sont imposés par leur indéniable valeur littéraire et gardent aujourd'hui un charme et une fraîcheur propres à séduire de nouveaux publics. C'est le toujours irrésistible Trois Hommes dans un bateau de Jerome K. Jerome qui ouvre ce recueil. Il est suivi par un autre chef-d'oeuvre d'humour, de finesse et de sensibilité, Mon petit Trott, de l'Alsacien André Lichtenberger. Restés célèbres par les adaptations cinématographiques qu'ils ont inspirées, Mary Poppins, de Pamela L. Travers,Émile et les détectives, d'Erich Kästner, Les Cent Un Dalmatiens, de Dodie Smith, et Adieu, mes quinze ans, de Claude Campagne, sont restitués ici dans leurs versions romanesques originales, elles aussi pleines de drôlerie, de délicatesse et de poésie. Le Relais de la Chance au Roy de Jean-Louis Foncine, publié à l'origine dans la fameuse collection « Signe de Piste », Le Cheval-sans-tête de Paul Berna, paru dans la non moins illustre « Bibliothèque Rouge et Or », comme L'Île de l'Aventure d'Enid Blyton, figure emblématique de la fiction enfantine avec sa série du Club des Cinq, puisent leur atmosphère et leurs personnages aux sources mêmes du rêve et de l'imaginaire. Sources qui se confondent, comme l'écrit François Rivière dans sa préface, avec « l'immaturité de l'enfance, sa bienheureuse innocence, son génie en quelque sorte ». Ce volume contient : Trois Hommes dans un bateau, Mon petit Trott, Mary Poppins, Les Cent Un Dalmatiens, Émile et les détectives, L'Île de l'Aventure, Le Relais de la Chance au Roy, Le Cheval-sans-tête, Adieu, mes quinze ans.
19. L'art de l'enfance - Tomi Ungerer 1935-1953
Tomi Ungerer
Découvrez les dessins de jeunesse d'un des plus grands illustrateurs pour enfants. Une rencontre émouvante qui donne à voir un enfant doué, doté d'un sens aigu de la caricature, témoin de son époque et notamment de l'occupation allemande, mais aussi un petit garçon " ordinaire " amateur de voitures et de cow-boys... Une invitation à explorer un thème peu traité en histoire de l'art : le dessin d'enfance comme " état de nature " artistique, lieu d'une création libre et spontanée.
20. Germaine Bouret Le bonheur de l'enfance
Yves Frémion
4.50★ (4)

La carrière de l illustratrice Germaine Bouret (1907-1953) fut courte mais étonnamment prolifique. Son oeuvre est dédiée à un seul thème : l'univers tendre et naïf des enfants, la seule compagnie qui l'enchantait, son unique source d'inspiration. De l'entre-deux guerres aux années cinquante, ses lithographies aux dessins vifs et précis connurent un immense succès populaire. Diffusées par centaines de milliers, ses images illustrèrent aussi des livres et albums à colorier, ainsi que de nombreuses cartes postales et affiches publicitaires pour Blédine ou Nestlé. « Mangez des gâteaux » : sa publicité la plus célèbre, mettant en scène un gamin qui s'empiffre, est toujours diffusée par les pâtissiers. Contrairement à Poulbot, son illustre prédécesseur, le nom de Germaine Bouret est resté inexplicablement dans l'ombre, car pour des générations entières l' uvre est inoubliable. En tous points « adorables », ses petits héros joliment habillés, potelés à souhait, turbulents mais jamais insolents, sont charmants. On les aime, ces loupiots de rêve qui font irrésistiblement songer au bébé Cadum et à Shirley Temple. En phase avec son temps, les images de Germaine Bouret participent pleinement à ce culte de l'enfant, apparu avec les restrictions de l'après-guerre. Mais l'engouement croissant qu'elles suscitent souligne combien elles sont également atemporelles. Dressant l'archétype d'une enfance radieuse, elles traduisent au plus juste une grâce, une innocence dont nous sommes nostalgiques.
21. Enfances rêvées : Alice, Peter Pan... Nos nostalgies et nos tabous
Jackie Wullschläger
4.00★ (14)

Alice, Peter Pan, Winnie l'Ourson... histoires douces d'enfants qui ne veulent pas grandir, d'ours bavards et de jardins secrets, histoires troubles d'auteurs inspirés, piètres pédagogues aux sentiments ambigus. Ce livre de Jackie Wullschläger est consacré aux grands auteurs, "mythiques", de littérature enfantine dans l'Angleterre fin XIXe - début XXe siècle : Lewis Carroll, Edward Lear, J. M. Barrie, Kenneth Grahame et A. A. Milne. Ces biographies croisées illustrent l'importance littéraire de cette tradition du "pays des merveilles", la place centrale du regard adulte sur l'enfant dans l'imaginaire européen. Il montre que ce mythe de la pureté et de l'innocence enfantines prend des formes différentes selon les périodes - "la petite fille" chez les Victoriens, "l'adolescent" chez les Édouardiens - et c'est pourquoi il résiste à l'usure du temps et continue d'habiter notre imaginaire aujourd'hui. Car, derrière sa face joyeuse et tendre, ce mythe a une face trouble dans laquelle notre modernité se reconnaît plus facilement. Cet éden contient un serpent. Toutes ces histoires, dont le ton est ambigu et la morale hypocrite, jouent avec le feu, c'est-à-dire avec les tabous, et l'affect convoqué ne peut être qu'érotique. Il s'agit donc aussi d'un mythe tragique, d'exclusion, de séparation, de violence latente. C'est d'ailleurs ce mélange de bons sentiments et de cynisme qui fait vivre et perdurer le mythe. Adultes, nous sommes toujours aussi partagés, toujours aussi nostalgiques, prêts à apprécier dans cette enfance de rêve les qualités que nous avons refoulées - la fantaisie, l'imagination, l'irresponsabilité -, mais également toujours aussi réalistes et cyniques. Le contenu de notre regard sur l'enfant a changé - Freud est passé par là... - mais non sa forme ni sa fonction. Ce livre ne parle pas seulement d'une tradition littéraire glorieuse, il parle de nous.
23. Voyage en enfance
Anne Michel (II)
3.00★ (6)

Chacun porte en lui son enfance, à la fois présente et absente, fondatrice et perdue. Quand mémoire et imagination se conjuguent, que devient l'enfant en nous ? Cet obscur continent, Anne Michel s'en est faite l'exploratrice au cours de ses entretiens avec témoins qu'elle a choisis ou qui ont croisés, par hasard, sa route. Agés de cinq à soixante-quinze ans, ils lui ont parlé des paysages, des maisons, des corps, des événements et des rêves qui ont fait leur enfance, en France ou à l'autre bout du monde, de petits riens heureux en drames vous scellent une vie. Elle nous convie aujourd'hui, dans une langue poétique et violente, à un voyage à travers les représentations enfantines du monde et les mots pour les dire. Chacun peut alors retrouver, dans l'intimité d'une lectrice buissonnière, le parfum inimitable de l'enfance, cette fondation dont on reste parfois captif.
24. Petit éloge de l'enfance
Pierre Pelot
3.25★ (30)

"Cinq-Six-Mouches avait décidé qu'il trouverait le nid du héron, ce qu'ils étaient apparemment incapables de faire dans la région, tous autant qu'ils étaient, tout juste bons à lever le nez et à s'exclamer quand le héron passait. Mais lui trouverait le nid..."
25. Le roman d'Angelo
Luchino Visconti
4.00★ (10)

Écrit au cours des années trente, lorsque le futur cinéaste se destinait selon toute vraisemblance à la littérature, Le roman d'Angelo raconte l'initiation d'un enfant, située à Plaisance. De retour chez lui, après un long séjour à l'hôpital, Angelo observe un milieu qui lui est devenu étranger. Il jette sur sa mère, harassée de fatigue, sur son père, plus frivole qu'il ne l'imaginait, sur ses amis devenus lointains, un regard que l'épreuve a mûri. Guidé par un jeune apprenti et par un nouveau locataire troublant, il apprend la vie sociale et se détache de son enfance. Proche de l'atmosphère d'Ossessione et de La terre tremble, ce livre manifeste les qualités exceptionnelles qui s'épanouiront dans le cinéma et met l'accent sur l'intérêt que l'auteur portait à l'enfance. Nostalgie, sensualité, ironie, cruauté, introspection, tableau social : tout ce qui caractérisera l'esthétique de Visconti est en germe dans ce texte qui paraît en français en première mondiale.
26. Vestiaire de l'enfance
Patrick Modiano
3.75★ (322)

" Quand je l'ai aperçue, assise près de la grille en fer ouvragé qui sépare le café de la salle de billard, je n'ai pas tout de suite distingué les traits de son visage. Dehors, la lumière du soleil est si forte qu'en pénétrant au Rosal, vous plongez dans le noir. La tache claire de son sac de paille. Et ses bras nus. Son visage est sorti de l'ombre. Elle ne devait pas avoir plus de vingt ans. Elle ne me prêtait aucune attention". " Toute personne susceptible de nous donner d'autres détails sur ces sujets est priée de nous écrire. "
27. L'Epicerie d'enfance
Jean Follain
4.70★ (14)

Secrète symphonie d'odeurs : ce n'était pas seulement la naphtaline et la lavande, le tilleul sec et le cidre frais, mais près des chambranles, les effluves du bois vermiculé, et celles du plâtre qui s'humidifie, et encore l'odeur infime de l'eau le matin dans les brocs : cette eau montée de la veille dans les chambres et qui y séjournait toute la nuit d'été dans le tourbillon des poussières folles, apaisées pourtant après le brassage du soleil. N'ayant appartenu à aucun groupe en particulier, ni pris de position réductible à une théorie, Jean Follain est resté inclassable. Il récusera pour ses recueils d'inspiration autobiographique la dénomination de «souvenirs» : "ils ne retracent pas en effet l'histoire d'une personne, mais évoquent un monde disparu. Ainsi sauvés de tout passéisme, on n'entre jamais dans son épicerie sans s'être rempli les poches de monnaie d'échange" : ses souvenirs contre nos souvenirs. L'épicerie d'enfance, un des premiers volume qu'il publia, révèle déjà le poète du reste que son écriture pare d'une aura merveilleuse L'épicerie d'enfance est son inépuisable réserve de souvenirs ; "de la cave au grenier", nous découvrons avec lui mille merveilles, "une secrète symphonie d'odeurs", "d'instants et de lieux poétiques" mais aussi des réflexions de l'homme, de l'adulte plus grave, sur "la vie urbaine", "la guerre" ou la bourgeoisie?. D'abord paru en 1938, le texte est maintenant accompagné d'étranges machines anciennes, sorties pour l'occasion du grenier du peintre Daniel Nadaud, et postfacé par Gil Jouanard, grand lecteur de Follain.
28. Tu, c'est l'enfance
Daniel Maximin
1.00★ (8)

" Ton île, j'ai su un jour qu'elle n'était pas enracinée, ni fichée en terre, mais qu'elle était bien ancrée. Ancrée on ne voit pas au juste à quoi, ni sous l'eau ni sur terre en tout cas, mais sûrement à ses îles s?urs en archipel, peut-être aussi au feu des volcans sous-marins. Une petite embarcation orpheline de terre et mer, sans cales ni voilures, chargée d'une cargaison de fruits nourris de sèves recomposées. Non pas échouée comme une épave, ni dérivante comme un radeau ivre, non pas tranquille à l'ancre de flaches ou d'anses calmes, ni mollement ballottée à l'espère, ou prisonnière au lasso des tempêtes. Mais solidement ancrée. Ton île, telle une barque dans la tempête, je l'ai sentie brusquement frémir, tanguer, osciller, danser, prête à dérader, brusquement charroyée sur une mer sans eau. Le jour du grand tremblement de terre, celui dont je sens toujours vibrer sous mes pieds le souvenir, dans la maison de notre enfance. "
29. Jardins d'enfance
Eliette Abecassis
4.00★ (5)

Pour enfants, d'ici ou d'ailleurs, soutenus par l'association "La Voix De l'Enfant, dix-sept écrivains prennent la plume et nous livrent, chacun à leur manière, une vision de l'enfance. Souvenirs, contes, légendes, témoignages ou fictions, dix-sept nouvelles généreuses et inédites mettent le talent et la littérature au service d'une cause essentielle. Pour les lecteurs de tous âges, des histoires proches ou fontaines parcourent les chemins de l'enfance et nous rappellent une chose primordiale c'est dans nos premières années que nous puisons notre émerveillement, notre insouciance, notre révolte, notre force, notre identité. L'enfance - et les enfants - sont notre bien le plus précieux. L'association "La Voix De l'Enfant" se bat depuis vingt ans pour que soient reconnus les droits de l'enfant en France, mais aussi dans le monde. Les droits d'auteur de ce livre lui sont intégralement versés.
30. Cahiers d'enfance
Norah Lange
3.67★ (12)

Cahiers d'enfance est le sixième ouvrage publié par Norah Lange. en 1937. Il marque le passage définitif de la poésie à la prose de celle qui fut une amie de Borges et la muse des poètes ultraïstes. L'auteur y relate des fragments de son enfance. depuis le voyage à Mendoza avec ses parents et ses s?urs jusqu'au retour de la famille à Buenos Aires, après la mort du père : événements marquants, personnes côtoyées, mais aussi obsessions et rituels mis en place pour les éloigner... Construit en courts épisodes, ces Cahiers évoquent un album de photos, tant le regard y joue un rôle primordial - un regard curieux de tout. lucide, sans concession. Aussi bien par la qualité de son écriture - à la fois dense et légère, toujours percutante et résolument moderne - que par l'ambition expérimentale soutenue de ses recherches esthétiques. Norah Lange est incontestablement l'un des grands écrivains de la littérature argentine. Cahiers d'enfance est " l'un des plus beaux et des plus lumineux livres de souvenirs d'enfance de la littérature latino-américaine. " (César Aira).
31. Heureux comme un enfant qui peint
Arno Stern
4.75★ (8)

Arno Stern est le premier praticien d'éducation créatrice, une fonction qu'il a inventée au sortir de la guerre, en 1946, et qu'il continue à exercer. Dans le Closlieu - l'espace qu'il a créé pour cette activité -, il a fait une extraordinaire découverte : la Formulation. On a fait croire que le dessin enfantin est le produit de l'imagination, d'une fantaisie débridée... En vérité, il est dicté par une nécessité organique, et il s'accomplit selon des lois spécifiques qui, seules, permettent de le comprendre. Aux observations qu'Arno Stern a faites pendant une cinquantaine d'années dans le Closlieu, s'ajoutent ses expériences avec des populations lointaines, auprès desquelles il a séjourné, dans des déserts, la brousse, la forêt vierge, et qui démontrent que la Formulation est un code universel. Dans ce livre, le quatorzième de l'auteur, Arno Stern parle avec un enfant du jeu de peindre dans le Closlieu mais, à travers ses propos, il s'adresse aussi aux parents, aux éducateurs et aux enseignants. Il décrit la naissance de la Formulation chez le petit enfant et son évolution, à travers tous les stades de la vie - car elle n'est pas limitée à la période de l'enfance. Peter Lindbergh a eu le privilège d'accompagner un groupe d'enfants dans le Closlieu. Ce célèbre photographe montre, par ses images, le déroulement d'une séance. Il révèle, dans les clichés en gros plans, la concentration de l'enfant accomplissant un acte vital.
32. L'enfant bleu
Henry Bauchau
4.00★ (822)

A Paris, dans un hôpital de jour, Véronique, psychanalyste, prend en charge Orion, un jeune adolescent gravement perturbé. Malgré ses difficultés, elle discerne qu'il est doué d'une imagination puissante et entreprend de l'orienter vers le dessin et la sculpture. Les chemins de la création et ceux de la vie quotidienne sont semés d'incertitudes et d'échecs, mais dans ses "dictées d'angoisse", Orion parvient à s'ouvrir à la parole et à mettre en mots ce qui le hante. Au fil des années et suivant des voies inusitées, l'?uvre - l'?uvre intérieure et l'?uvre artistique - apparaît et s'affirme. Le délire, la confusion, les surprenants effets de l'art en actes, la patience des déliants qui partagent les efforts du "peuple du désastre" (les handicapés), le mystère indicible de la souffrance que combat l'opiniâtre espérance, tels sont les thèmes de ce livre où Henry Bauchau a versé beaucoup de son expérience de la psychose et de l'analyse pour atteindre, au-delà du vécu, à la vie du roman. Sous le signe de l'espoir, la présence fugitive de "l'enfant bleu" éclaire Orion et Véronique sur un chemin de compassion.
33. Comment j'ai appris à lire
Agnès Desarthe
3.39★ (341)

"Apprendre à lire a été, pour moi, une des choses les plus faciles et les plus difficiles. Cela s'est passé très vite, en quelques semaines ; mais aussi très lentement, sur plusieurs décennies. Déchiffrer une suite de lettres, la traduire en sons fut un jeu, comprendre à quoi cela servait fut une traversée souvent âpre, et, jusqu'à l'écriture de ce livre, profondément énigmatique." Comment apprend-on à lire ? Comment notre désir de lecture peut-il être entravé ? Comment l'écriture peut-elle rendre meilleur lecteur ? Cheminant à travers ses souvenirs, Agnès Desarthe mène une enquête passionnante, puisant au coeur d'un secret : celui de n'avoir pas aimé lire pendant longtemps.
34. Petite fille
Charlotte Monégier
3.67★ (6)

Petite Fille raconte les brèches de l?enfance, celles qui précipitent forcément vers l?âge adulte. L?histoire se déroule entre Paris et la Normandie, à travers les yeux d?une adolescente, bleus ou verts selon les circonstances. Une chronique familiale, pleine de grâce et de poésie, qui s?inscrit dans un quotidien chancelant, saturé des arômes mêlés de cacao rassurant et de whiskey enivrant. On ne sait pas grand-chose de Petite Fille, sinon qu?elle a atteint l?âge où les ours en peluche disparaissent sans regrets de la chambre à coucher, et où l?on accourt à la cuisine lécher la casserole de chocolat. Petite Fille s?accroche à l?enfance comme une goutte de pluie sur une vitre sale, de l?autre côté?; car son histoire ne lui appartient pas vraiment. Elle se fait voler la vedette par Béatrice et le Père, dont les éclats de vie se plantent douloureusement dans son enfance, y laissant des marques indélébiles. Charlotte Monégier a composé un roman troublant, poétique et profond, comme cette mer qui fascine tant Petite Fille. Par petites touches délicates, sans un mot plus haut que l?autre, elle ébauche le portrait de Petite Fille et dépeint tout ce qui fait son monde. Moments fugaces et destins cruels s?exposent, par la grâce de son écriture, réalistes, touchants et néanmoins insaisissables, comme dans la vie.
35. Enfantines
Valery Larbaud
3.84★ (80)

Les Enfantines sont si simples, si limpides, si ingénument malicieuses qu'il faut y regarder de très près pour découvrir de quoi est fait l'art de Valery Larbaud. Un art très savant, très maîtrisé, qui ne cesse de progresser. Quant au contenu des histoires, on ne saurait trouver de livre peuplé d'un si grand nombre d'adorables petites filles déjà presque écloses. Rose et Röschen, Julia la malicieuse et Justine la victime, Dolly Jackson qui se meurt dans sa douzième année, Elsie, Rachel Frutiger, les trois s?urs aux chevelures rousses qui suçaient l'éther caché dans leur croix d'or, Francine la sournoise " qui avait dix-sept ans et qui nous faisait chercher son scapulaire ", Solange, la fille de la dame " pas comme il faut " de La Bourboule, et Eliane, la Languedocienne de quatorze ans, aux beaux yeux cernés... " Et nous, nous étions pareils aux lanternes des fêtes de nuit : la peine et la joie de plusieurs amours nous consumaient. "
36. L'Ecrivaillon, ou, L'Enfance de l'écriture
Régine Detambel
4.12★ (15)

Le luxe et la chance de l'écrivaillon résident dans son peu d'épaisseur, presque son absence. Comme le moussaillon ou le novice, il ne fait pas le poids, il est seulement quelqu'un qui se met à écrire. L'enfance de l'écriture. A l'abri de sa petite taille et de sa jeunesse, il explore les territoires du livre, il s'initie à la description, il entame une collection de citations, et surtout il apprend, il imite, il regarde ; il rêve ses premières histoires, il a peur de ses lignes, il craint qu'on puisse l'y reconnaître. Eternel peur de ses lignes, il craint qu'on puisse l'y reconnaître. Eternel débutant, il commence des romans qu'il n'achèvera jamais. Comme tous les créateurs, l'écrivaillon souffre de ce qu'il invente. Un temps pour l'angoisse, un temps pour l'écriture, un temps pour l'angoisse de l'écriture, peut-être la page se découpe-t-elle ainsi, du jour où l'on découvre la fureur incorrigible d'exister dans un livre. R. D.
37. Écrire est une enfance
Philippe Delerm
3.19★ (108)

Pour la première fois, Philippe Delerm revient sur son parcours d'homme et d'écrivain, un long cheminement qui l'a mené de la découverte émerveillée d'Histoires pour Bel-Gazou de Colette au succès de La Première Gorgée de bière. Il nous dit, avec infiniment de pudeur et de mélancolie, son attachement viscéral au monde de l'enfance, les rencontres qui l'ont marqué, son goût des livres, de la chanson, des arts, du bonheur... Un univers qu'il s'est attaché à transmettre entre les murs des salles de classe, entre les lignes de ses livres.
38. Enfance et histoire
Giorgio Agamben
4.10★ (22)

Pour Walter Benjamin, c'est à partir de la guerre de 1914-1918 que "la cote de l'expérience a sérieusement baissé". Partant de ce constat et d'un parallèle avec l'enfance, Giorgio Agamben se demandes si l'homme moderne est encore capable d'expérience, ou si la destruction de celle-ci est un fait accompli. De là, il élabore une théorie de l'enfance (conçue comme l'expérience de la faculté même de parler, ou de la puissance de la parole elle-même) qui jette une lumière nouvelle sur certains thèmes majeurs de la pensées contemporaine : l'opposition anthropologique entre nature et culture, l'opposition linguistique entre langue et parole, la naissance d'un sujet et l'apparition de l'inconscient
39. Histoire de l'enfance en Occident, tome 1 : De l'Antiquité au XVIIe siècle
Egle Becchi
4.00★ (10)

Trente ans après le livre fondateur de Philippe Ariès sur « l'enfant et la vie familiale sous l'Ancien régime », cet ouvrage en deux volumes tente de faire le point sur l'histoire de l'enfance. Celle-ci est toujours aussi difficile à écrire, car malgré les multiples sources (discours sur l'enfant, jeux, peintures) l'enfant est objet de reconstruction, il est toujours sous le regard des adultes. Les auteurs essaient de cerner l'enfance en ses multiples visages, de relier les représentations et les pratiques de l'enfance à des époques données, comme l'enfant de l'antiquité grecque et romaine, l'enfant du Moyen Âge et des temps modernes, l'enfant de l'époque contemporaine. Mais si le fil chronologique du livre est continu, les connaissances sur l'enfance, elles, sont discontinues et le projet « parsemé de trous noirs et de questions encore (et peut-être pour toujours) sans réponses ». Pourtant, de nouveaux champs de recherches ont été investis, comme l'histoire de l'éducation (qui a connu depuis vingt ans un essor considérable en Europe), l'histoire de la naissance et de l'accouchement, l'histoire de la famille aujourd'hui souvent éclatée. Chacun de ces nouveaux points de vue a permis d'identifier et d'exploiter des archives neuves (comme les archives de police par exemple) afin de mieux saisir les limites dans lesquelles s'inscrit à chaque période le processus de l'enfance, d'en mesurer les contraintes et de présenter celui-ci comme problème identifiable et spécifique. Une synthèse magistrale sur l'histoire de l'enfance qui fait le point en deux volumes sur l'enfance en ses multiples visages, essayant de relier les représentations et les pratiques de l'enfance à des époques données, dans des contextes spécifiques. Sous la direction d'un français et d'une italienne, seize auteurs européens ont contribué à cette réflexion qui renouvelle notre vision de l'enfance depuis les travaux trentenaires de Philippe Ariès.
40. Histoire de l'enfance en Occident. Tome 2 : Du XVIIIe siècle à nos jours
Egle Becchi
3.50★ (15)

Malgré la profusion d'informations contemporaines sur le thème de l'enfance, celui-ci, plus de trente ans après les travaux fondateurs de Philippe Ariès, reste encore méconnu. On s'attache, toujours à décliner l'enfant tel qu'il devrait être et non tel qu'il est. Il y- a cependant une place pour les enfants réels, qui ne vivent ni sur le mode de la perfection ni dans l'abjection, " il y, a tout simplement les enfants de l'histoire ", ceux qui ont de multiples visages et que les auteurs du présent ouvrage tentent de retrouver grâce à une historiographie qui a considérablement évolué, grâce notamment à la démographie historique, à l'histoire des meurs, ou encore à celle de la vie privée. Il s'agit de saisir les limites dans lesquelles s'inscrit le processus de l'enfance, de mesurer les contraintes, le jeu et les écarts que les acteurs introduisent à l'intérieur du réseau social et culturel qui les enserre, en soulignant les spécificités propres à chaque grande période de l'histoire.
41. Les Enfants Terribles : The Language of Childhood in Art
Marco Franciolli
Il volume è il catalogo della mostra di Lugano (Museo Cantonale d'Arte, 10 ottobre 2004 - 16 gennaio 2005). L'esposizione indaga la presenza del mondo infantile nelle opere di alcuni tra i più significativi artisti del XX secolo. Il disegno infantile, quale manifestazione di una creatività libera da condizionamenti e sovrastrutture culturali, è un soggetto che ha profondamente interessato le avanguardie storiche e che spesso ha costituito una fonte diretta d'ispirazione artistica. Ne sono un esempio in tal senso le raccolte di disegni infantili di Kandinskij e Münter, i dipinti di Paul Klee, e le opere di altri autori che hanno osservato con grande attenzione il mondo dei bambini, come Pablo Picasso, Joan Miró e Fortunato Depero.
42. L'Invention du dessin d'enfant en France, à l'aube des avant-gardes
Emmanuel Pernoud
- La peinture de la fin du XIXe siècle fait apparaître l'enfant d?un ?il neuf. Elle cible le naturel enfantin, aux antipodes de l'enfant modèle. Elle s'intéresse à l'enfance comme répertoire de gestes et de postures spécifiques, loin du portrait de famille qui fait poser l'enfant. Une écriture de l'enfance naît sous le pinceau des peintres, qu'ils se nomment Gauguin, Valadon, Vallotton, Bonnard. Écriture corporelle, faite de mouvements rompus et de lignes torses, les peintres vont également la repérer dans le dessin d'enfant. Cette découverte va jouer un rôle déterminant dans la naissance des avant-gardes, à l'époque du fauvisme et du cubisme. Elle s'inscrit dans la quête des débuts de l'art, pierre angulaire du primitivisme. On range le "bonhomme" dessiné par l'enfant aux côtés du masque tribal, comme préhistoire de la figuration. On s'interroge sur le "gribouillage", chaos originel de l'acte artistique. On relève, chez l'enfant qui s'aventure sur la feuille de papier, un "désir de la ligne" que Matisse, à la même époque, dit rechercher dans son dessin. Alfred Jarry joue un rôle pionnier dans ce primitivisme de l'enfance, autour de 1900. Il le fait autant par ses écrits que par ses enfantillages graphiques qui, rares et méconnus, exerceront une influence certaine sur Bonnard et Picasso. La révélation du dessin d'enfant aux artistes intervient en plein débat sur la réforme de l'enseignement du dessin à l'école. Des voix de plus en plus nombreuses dénoncent un système qui dénie toute faculté expressive à l'enfant et qui réduit le dessin à l'apprentissage de figures géométriques. Deux modèles pédagogiques s'opposent : l'héritage positiviste et coercitif, la jeune réflexion psychopédagogique qui démontre que le dessin apporte une contribution essentielle au développement de l'enfant. En 1909, les novateurs obtiendront gain de cause avec une réforme décisive introduisant le dessin libre dans l'enseignement primaire. Dans les années 1900, le dessin d'enfant est l'objet de toutes les sollicitudes. Mais les intérêts des uns et des autres ne se confondent pas : tandis que les pédagogues veulent cultiver le dessin d'enfant pour son rôle formateur, pourvoyeur de compétences, les artistes voient et convoitent en lui la création pratiquée comme un jeu, la joyeuse manipulation des apparences. Ces deux perceptions ne cesseront de rivaliser sourdement, avant que leur antagonisme ne soit porté en pleine lumière par Georges Bataille, dans un article iconoclaste. C'est la pluralité et la connexion des enjeux en présence que ce livre entend explorer.
43. L'art brut
Lucienne Peiry
4.50★ (6)

Art Brut s'est récemment enrichi de nouveaux créateurs en Europe, au Japon, en Chine, à Bali, au Ghana et au Brésil. Lucienne Peiry, à la source de nombreuses découvertes, donne une large place à ces nouveaux créateurs dans cette nouvelle édition, largement enrichie et actualisée, de son ouvrage de référence. Elle retrace l'histoire de l'Art Brut, en lien avec le parcours de son initiateur, Jean Dubuffet, mais relate aussi le développement de l'Art Brut durant les vingt dernières années ainsi que ses enjeux actuels. Les 500 oeuvres reproduites, issues pour l'essentiel de la collection de Dubuffet mais également de grandes collections internationales, conservent intacts leur pouvoir de fascination et leur liberté subversive - qui ont inspiré de nombreux artistes contemporains comme Georg Baselitz, Annette Messager, Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle, Hervé Di Rosa ou Thomas Hirschorn. Dès la fin du XIXe siècle, le primitivisme a été l'une des réponses à la recherche d'altérité. Mais d'autres expressions ont aussi ouvert de nouvelles perspectives : l'art populaire, les dessins d'enfants, "l'art des fous", l'automatisme ou les graffitis. Le terrain était ainsi préparé pour la "découverte", par Jean Dubuffet, d'reuvres troublantes, réunies sous le terme d'Art Brut. Deux tournées fructueuses en Suisse lui font découvrir Wblfli, Aloïse et Müller. Soutenu par André Breton et Jean Paulhan, Dubuffet fonde en 1948 la Compagnie de l'Art Brut, destinée à compléter les collections, à les exposer et à en faire l'exégèse. La Collection de l'Art Brut trouve finalement sa place à Lausanne, en Suisse, en 1976, avant de connaître un retentissement international. Dès lors, l'institution suisse essaime dans un climat d'effervescence, alors qu'à travers le monde des musées et des collections ouvrent leurs portes à l'Art Brut. Parallèlement, celui-ci entre dans le marché et fait des incursions de plus en plus remarquées dans l'univers de l'art contemporain.
44. L'Enfant obscur : Peinture, éducation, naturalisme
Emmanuel Pernoud
Les images sont profondément impliquées dans la formation de l?enfant. Il s?agit là d?une histoire ancienne : on ne commande pas l?effigie de son enfant à autrui sans souhaiter y voir, et faire voir au monde, l?excellence de son action sur le modèle. Le portrait d?enfant est toujours, d?une façon ou d?une autre, le portrait de ses parents ? mais aussi des préceptes du temps. Avec les idées rousseauistes du XVIIIe siècle, nous explique Emmanuel Pernoud, la modélisation picturale de l?enfant connaît une évolution sensible : l?indexation de la pose sur celle des adultes le cède aux apparences attendues du « naturel ». L?innocente harmonie de l?enfant et de la nature confine à la convention chez un Reynolds. Mais le présent ouvrage révèle surtout en quoi, avec le XIXe siècle et dès le Romantisme (chez un Géricault, par exemple), une histoire de l?enfance indéfinie s?est posée très tôt en contradiction avec les représentations éducatives et puériculturelles qui, pour leur part, prônaient l?image d?une enfance définie ? par son origine, son lieu de vie, son vêtement, son école, à travers un genre pictural prédestiné à la définition de l?individu : le portrait. Des peintres du XIXe siècle tels Géricault, Corot, Courbet, Manet, Degas tenteront de faire sortir cet enfant « inconnu » de l?image éducative. Certains chercheront, comme Van Gogh, l?infini dans l?enfance ou, comme Gauguin, cette humanité sans pose qui offre à l?homme une autre image de lui-même. Peindre l?inconnu dans l?enfant suppose un certain état de « désarmement » face au motif. Au prix parfois d?un certain renversement des rapports adulte/enfant, peintre/modèle. Emmanuel Pernoud distingue ici avec subtilité toute une gamme d?options inaugurées par cette quête inédite de l?enfance, depuis l?approche affective d?un Renoir en phase avec la nouvelle donne éducative jusqu?à la relation impossible chez un Hodler ou un Knopff, en passant par le regard détaché de toute humanité d?un Degas pris en flagrant délit de vouloir peindre davantage le portrait de l?hérédité que celui d?un enfant. En plein positivisme, ce questionnement rejoint des interrogations en cours dans les ouvrages scientifiques, les traités de pédagogie et d?obstétrique, et la littérature naturaliste, de Dickens à Zola. L?intérêt de cette étude aux vues inédites tient à la confrontation constante de ces différentes sources. Les unes et les autres exhument un sentiment de mystère alors encore très fort face à la vie en train d?éclore, de l?embryon à ce qui est vécu comme le drame primitif de la naissance. Voici de quoi nous inspirer une certaine nostalgie, à nous, parents psychologues, gorgés de littérature pédagogique et puéricultrice, savants de l?enfance campés sur des certitudes de professionnels.
45. L'enfant et son dessin
Philippe Greig
Dans cet ouvrage, Philippe Greig renouvelle profondément la compréhension de l?évolution du dessin de l?enfant, des premiers gribouillis aux petites compositions, de son âge d?or à son dépérissement à l?adolescence. Il éclaire, illustrations à l?appui, la naissance de la figuration, puis le progrès du schéma corporel et la diversification des thèmes. Il en résulte une grille précieuse d?analyse et d?observation pour tous ceux qui, professionnellement ou personnellement, regardent et incitent les enfants à dessiner. L?auteur montre comment ce développement graphique de l?enfant traduit l?élan conjugué de l?attachement à ses proches et de son affirmation de soi comme sujet sexué. Ce double mouvement qui s?enracine là se prolonge dans l?expression humaine de l?écriture et de l?art : des correspondances entre évolution du dessin de l?enfant et histoire de l?art entraînent l?auteur dans une réflexion sur la création et le goût, loin des idées reçues. S'appuyant sur une large bibliographie qui intègre les études devenues classiques et les travaux les plus actuels sur ce thème, cet ouvrage est le fruit d'une longue enquête menée par l'auteur à travers, d?une part, ses consultations, mêlant écoute clinique et large usage du dessin, et d?autre part, l?observation de la production annuelle complète de classes maternelles. Grâce à son importante iconographie choisie avec soin, il constitue un véritable atlas du dessin d'enfant. Philippe Greig est psychiatre et psychothérapeute de formation analytique. Il est l?auteur d?articles dans le champ de la psychiatrie aussi bien que dans celui de l?art.
46. L'ENFANT VERS L'ART. Un leçon de liberté, un chemin d'exigence
Denyse Beaulieu
3.00★ (3)

En France, où l'Art et la Culture sont une affaire d'État, d'École et de République, l'éducation artistique constitue un enjeu démocratique. "L'élitisme pour tous !" clamait Antoine Vitez. Entre la révérence apeurée devant le patrimoine et le culte spontanéiste (tous les enfants sont des artistes...), il y a, non pas un juste milieu, mais une histoire passionnée et conflictuelle qu'il importe d'interroger. Cette tension dynamique fonde et anime les pratiques des enseignants et artistes qui guident les enfants sur les chemins de l'imagination. Arts plastiques, danse, musique, ateliers de théâtre, vidéo ou écriture, dans et hors l'espace scolaire, les praticiens témoignent de leurs expériences diverses et toujours singulières. La rencontre avec l'enfant dans l'espace de la création est faite d'apports, d'échanges, de provocations et de remises en question réciproques. Refuser les fadeurs du bon goût, contourner les stéréotypes stériles, prendre garde à l'enlisement dans la boue du "tout loisir", "tout culturel" et "n'importe quoi", l'éducation artistique est un voyage initiatique, incertain, troublant pour l'élève et pour son maître.
47. Enfants de la guerre, enfants de la paix
Robert Capa
4.50★ (3)

Robert Capa est devenu célèbre en se lançant au coeur du combat, en risquant sa vie et, enfin, en la perdant, afin de saisir les instants les plus tragiques mais aussi les plus éminemment humains jamais impressionnés sur pellicule. Robert Capa est devenu une légende, un personnage culte, un homme aux mille visages, errant et solitaire. Mais il est également considéré par beaucoup comme le plus grand photographe de guerre de tous les temps. Et pourtant, c'est aujourd'hui seulement qu'un des visages de Robert Capa se dévoile, et que l'un des thèmes les plus poignants et les plus vivants de son oeuvre est enfin mis au jour : il aimait les enfants et les photographiait partout où il se rendait. En recherchant dans les archives du photographe, l'historien, Richard Whelan, et le frère de Robert, Cornell Capa, ont découvert que, bien qu'il ne se soit jamais marié et qu'il n'ait jamais semblé très disposé à fonder une famille, Robert Capa était fasciné par les enfants, en temps de paix comme en temps de guerre. Les photos qu'il prit d'eux durant sa courte vie témoignent d'un éventail stupéfiant de sentiments : tendresse, horreur et épouvante, mais aussi joie et humour. Que ce soit la photo de Picasso brandissant son fils d'un air joueur, ou bien celle d'une mère et son enfant au pied d'un Bouddha imposant, ou encore d'un orphelin hollandais tiraillé par la faim, chaque image évoque une nuance inoubliable de l'expérience humaine. Plus encore que la beauté des enfants eux-mêmes, cet ouvrage présente certains des thèmes les plus subtils de l'oeuvre de Capa - les paradoxes inhérents à la réalité, l'innocence dans les décombres de la guerre, la vulnérabilité dans la sereine architecture de la paix. La plupart des photos de ce recueil sont publiées pour la première fois ; elles constituent un enrichissement stupéfiant à l'oeuvre déjà connue de Capa et révèlent une dimension émouvante de cet homme mystérieux et fascinant
49. Mes chers enfants
Edouard Boubat
Des rues de Montmartre aux plages des Caraïbes, des écoles primaires de l'archipel nippon aux ruelles de l'Espagne, cent vingt photos pour célébrer l'enfance qui refuse de mourir en nous.
50. Une enfance algérienne
Leïla Sebbar
4.00★ (64)

Seize écrivains racontent, pour ce recueil, un fragment, un éclat d'enfance. Ils sont nés en Algérie, avant l'indépendance. Dans cette approche résurrective apparaît une Algérie particulière où se côtoient musulmans, juifs, chrétiens, société polyphonique s'il en fut, creuset méditerranéen où s'échangent, s'adoptent et parfois s'excluent traditions et cultures. Tous se retrouvent dans ce livre, réunis, comme ils ne l'ont jamais été dans l'Algérie natale (Al Djazaïr), à la fois douce, opulente, âpre, violente, meurtrie par la colonisation, puis la guerre de libération. Le regard de l'enfance restitue à ces moments particuliers leur atmosphère joyeuse, tendre, comique ou grave.
51. Quand les vêtements racontent l'enfance
Claude Fauque
Dans cette histoire du vêtement d’enfant à travers la peinture en Occident, Claude Fauque révèle la place que les sociétés européennes, du Moyen Âge au vingtième siècle, ont fait à l’enfance, depuis le bébé protégé mais aussi façonné par l’emmaillotement jusqu’aux plus grands considérés ni plus ni moins comme de petits adultes. Si certaines pièces de vêtement furent des siècles durant des constantes, comme le maillot, le bonnet ou le tablier, si la robe vêtit longtemps aussi bien garçons que filles, certains codes varient en fonction des époques ou des classes sociales. À travers les œuvres des plus grands peintres, nous voyons l’enfant grandir : nourrisson dans ses langes, petit atteignant l’âge de la marche muni de bourrelets et de lisières, garçons quittant la robe pour le pourpoint et le haut-de-chausse, fillettes revêtues de crinolines. Mais nous voyons aussi se transformer les familles, qu’elles soient aristocratiques, bourgeoises ou paysannes, et l’enfant acquérir progressivement un statut à part entière. À partir du dix-neuvième siècle, l’apparition d’une mode enfantine conjuguée à la révolution de la maille et de la layette va libérer le corps des plus petits et accompagner l’avènement de nos sociétés modernes.
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