Citations de Claude K. Dubois (37)
Où est passé Tao le meilleur ami de Jules ?
Jules le cherche partout, puis il attend.
Tao va -t-il revenir ?
Heureusement qu'ils ne trouvent jamais rien !
Ils se regardent un peu et remuent la queue.
Le soir tombe. Les petits poissons sautent.
"Ils font la danse de la lune, dit Papy, chuuut..."
J’aime, comme dans mon trait, aller à l’essentiel. Ôter le superflu. Pour juste dire ce qu’il y a à dire.
(Interview Babelio, juillet 2020)
Pour moi, dessiner, c’est traduire une émotion. Sans cela, je ne dessinerais pas. C’est comme le travail d’un peintre. Les émotions qui vivent en moi sont mon moteur. J’ai ce plein de tendresse et d’amour que j’aime partager. Ça met les gens en lien. Au fond, on en à tous besoin, c’est sans doute ce qui nous fait vivre.
(Interview Babelio, juillet 2020)
J'entends un cri : un petit écureuil est pris au piège. Il faut le délivrer et le chasser, car il est interdit de tuer les animaux. Ce serait ne pas respecter la vie. (p.19)
"Peut-être que ce ne sera pas plus facile que dans les "fincas [grandes plantations de café de la côte]", dit-il, mais, ici, nous sommes chez nous !" (p.9)
"Tu crois qu'il pourra remarcher un jour ?" demande Roro.
"Ça, on ne sait pas", réplique Héron.
Papa ne s'endort pas. Il repense aux rires de Julie, à ses bras menus serrés autour de son cou.
La nuit tombe sur le désert.
Les étoiles, filles de la nuit, brillent de tout leur éclat.
Sous cette voie lactée est dispersé, çà et là, un peuple appelé Touareg ou Imajeghen...
le seul peuple possédant la sagesse et le savoir nécessaires pour vivre dans le désert !
Une chèvre est sacrifiée. Sa chair est mangée et sa peau sera tannée pour servir à la construction de la tente de Fatimata car, chez les Touaregs, rien n'est gaspillé. Ni la nourriture, ni l'eau, ni l'amour !
Quand Manu et son père arrivent, ils sont accueillis par des cris de bonheur, ceux qui partent du ventre et du cœur pour arriver à faire trembler la gorge...
Les salamalecs, salutations amicales, commencent : "Salam Alaïkum ? Alaïkum a salam ! Issahanes ? Allkher Ghas ! Wurto gateklma ? Kalakala Algher ! Oyiwan..." ce qui veut dire : "Comment cela va ? Ça va ! Et la famille ? Ça va !..."
"Pour nous", ajoute son père, "s'immobiliser signifie interrompre la marche de l'univers et mourir."
Son père lui montre comment s'orienter : le soleil est une aide précieuse, les vallées, les rochers sont tous des repères.
[...]
Son père lui explique aussi comment on doit se déplacer : toujours en fonction de l'eau qui assure des pâturages au bétail. Quand toute l'herbe est mangée, il faut laisser l'endroit au vide. Car le vide, l'"essuf", bouge et il faut lui laisser son tour...
"Les bêtes, c'est mieux que l'argent !" explique-t-il. "Regarde bien comment je choisis. D'abord, je cherche la marque sur le pelage de l'animal. Elle indique par quelle tribu il a été élevé et certaines sont plus expertes que d'autres. Celui-ci n'est pas mal, mais voyons ses dents. Tu vois, grâce aux dents, je peux connaître son âge.[...]"
Il entend les voix des hommes qui boivent les trois thés, le premier,
amer comme la vie, le deuxième, doux comme l'amour... et enfin, le dernier, suave comme la mort.
Cinq heures du matin.
Le soleil se lève sur le désert.
Vaste étendue de sable.
Partout et à perte de vue, du sable.
Pas le moindre bruit
Le vide a tout envahi !
Vide qui menace tout chose,
élément du décor ou voyageur égaré...