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Citations de Claudine Bohi (72)


Il fut mon père sans doute il ne le croyait pas

il ne le voulait pas malgré le creux du cœur

malgré ces deux mains vides
qui tombaient de nos bras.

il fut mon père et qu'est-ce-qu'un père au juste.
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ce qui tremble
en nous
dans le fond de la chair

les mots
le rassurent
autour

les mots l'apprivoisent

p.31
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LES MOTS SONT DES PAS SUR LA NEIGE


Les mots
sont des pas
sur la neige

ils gardent la trace

mots de neige
sur la plaine

une biche parfois
encorde le silence

un grand oiseau de blanc
fait parole en nos yeux

p.25
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vous le savez peindre
  
  
  
  
vous le savez peindre c’est disparaître et
renaître plus grand et renaître plus large
c’est reprendre la mer rejoindre au fond des yeux
la grand-mère des humains il y a dans vos peintures
un souffle d’origine tous nos corps se retrouvent dans
cette mise au monde oui dans cet interminable balancement
dans ce roulis étrange et qui n’a pas de nom
parfois l’un d’entre nous témoigne de nos sources et
qu’elles n’ont pas de fin et qu’elles n’ont pas de peur
et parfois l’un de nous vient nous remettre au ventre
et d’un coup nous libère il y a tant d’espace
avec tant de couleurs « nous ne sommes pas au monde »
ouvrez donc vos bras neufs ouvrez votre poitrine
prenez les yeux du peintre ils sont plus grands que lui
redevenez vivants
entrez dans la peinture comme on entre en soi-même
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ô ce renversement…



ô ce renversement de l’eau et cette clé perdue qui est
devenue caresse qui renouvelle la parole dans son
glissement de bleu
car vous le découvrez il y a sous l’écume un
domaine oublié une demeure réconciliée
pour nos frissons et pour nos rires
avez-vous déjà vu l’envers des souvenirs avez-vous
déjà vu le désespoir multiple se briser dans la vague
et redescendre dans les grands fonds
vous le sentez c’est là que si souvent vous habitez
sans le savoir
quelque chose de nous est repris dans vos songes
quelque chose de nous tout au bout de vos mains
rattrape la lumière
recommence nos yeux
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dans les couleurs du monde…



dans les couleurs du monde
un petit œil s’enfuit

il vagabonde entre les signes
il les éclaire

il les transforme
les habille de neuf

très doucement
très sagement
sans bruit aucun

il ajoute à la vie
ce qu’elle ne connaît pas
encore

le réel palpite

ce petit œil
est en chacun
ce qui donne au monde
sa forme
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mots musique
  
  
  
  
Il n’y a sans doute que la parole poétique,
celle où les mots sont aussi musique,
pour que puisse enfin surgir ce qui laissa sans voix.
(…)
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la nuit qui ne reviendra pas vous l'avez dessinée de vos doigts de couleur vous l'avez déposée dans nos yeux comme un trésor d'enfant
comme une caravelle qui entrouvre l'histoire mais ne la referme pas
vous voguez ainsi partout
vous voguez maintenant loin de nos gouffres
(...)
là où le bleu prend sa source
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cocon des mots
bulles de silence
verbales

une ligne se tend
qui s'arrondit
tendresse

la pluie des mains
sur l'asphalte des corps

tu touches la nuit
avec tes lèvres
tu l'effaces d'un coup

dans le bruit de la parole
elle est
le baiser du sens.
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tu laves tes mains d’homme…



tu laves tes mains d’homme

elles sont posées
sur la pierre

et le réel c’est pour ça

une peau peut le recommencer

dans le vertige
nous touchons cette peau

alors tu montres le jardin simple

l’enfant qui dort dans ta poitrine
te prend la main
c’est maintenant l’amour

si je caresse ton genou
j’atteins cet enfant-là
réconcilié
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Elle a cinq ans de boucles blondes
  
  
  
  
Elle a cinq ans de boucles blondes
et de caresses

un soir d’hiver où il ne neigeait pas

simplement froid dessus
jusqu’à fendre les pierres

elle s’en souvient encore

elle a mal à son père
elle a froid à son père

il est parti au loin
il est parti partout
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un soir d’hiver où il ne neigeait pas



un soir d’hiver
où il ne neigeait pas

le couteau du grand-père
qu’elle n’avait jamais vu

un soir d’hiver
est venu le grand-père

un soir d’hiver
où il ne neigeait pas

c’est dans sa tête petite
que tombe alors la neige

un grand brouillard tout blanc

un soir d’hiver
où le couteau passa

tout ce brouillard en elle
ce cocon plein de blanc

ce cocon de silence
qui est assourdissant
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     Entrer dans la neige
           aller au blanc

            laver la nuit

              retrouver
        ta part de flocon
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maintenant la chair…


maintenant la chair
glisse sur rien
longuement tu te tais
il y a la plaie le sang
vivre couteau
c’est sans parole
il y a les multiples du visage
les multiples disait-on
peut-être s’agit-il simplement
de crier le bleu dans le rouge
puisque le vent s’est levé
de n’avoir plus froid
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sillonnant au large …


extrait 2

sillonnant au large
ce qu'on ne voit pas

un grand rêve de blanc
tombe sur nos reins

on a le corps voué à cet espace

qui ne finit pas


brouillard blanc bleu gris

l'essentiel est dans les mains
cette suspension cette chaleur

cette communauté du geste avec le rêve

cette ouverture dans les yeux le cœur aussi

qui s'agrandit jusqu'au signe
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LE FUNAMBULE SANS SON FIL…Extrait 2/4


la peau devient loin sur toi
même frottée


rien est si plein


ça envahit
plus grand que le ciel

plus fort
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L’EAU SON PUITS ÉTRANGE…Extrait 2/2


le ciel soumis
dans cette parenté
du bord

a échappé

la peau toujours
est traversée

par une porosité de la lumière


l’air crie
vers l’horizon


tu es dedans
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UNE LUMIÈRE DE TERRE


Il y a l’humilité de cette lumière
qui vient du plus profond
de cet humus en toi
qui demande
à frémir

de cet humus
si près de la terre où tu tombes
d’où tu viens
d’où tu ressurgis
C’est une lumière
de terre

une lumière
pour fabriquer
de la lumière
pour fabriquer
du signe

Quand elle n’est pas là
peut-être qu’on est mort ?
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une petite fille dorée blondie
  
  
  
  
une petite fille dorée blondie
comme un soleil en son premier matin
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la petite fille s’endort
  
  
  
  
la petite fille s’endort
dans le lit de la mère
(…)
un soir d’hiver
où il ne neigeait pas

le souvenir est blanc
le geste est effacé

où sont allés les mots
où passa la parole

où part la petite fille
d’où elle ne revient pas
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