Claudine Desmarteau

Adrien est un collégien qui vit seul avec sa mère. Depuis que sa meilleure amie, Judith, a déménagé et quitté le collège, il est devenu la tête de Turc de Geoffroy. Adrien commence à être harcelé et les humiliations, les insultes et les coups ne cessent d’augmenter. Et puis, Adrien rencontre Chris, dans la forêt où il a construit une cabane avec Judith. Chris est un adulte qui semble être le seul à le comprendre. Adrien lui fait trop confiance et tombe sous son emprise.



Au nom de Chris est un roman qui me tente énormément depuis sa sortie et je suis heureuse d’avoir pu le découvrir. Il parle de deux sujets terribles qui peuvent toucher n’importe quel jeune. J’ai trouvé intéressant de suivre l’évolution du personnage principal. Adrien est d’abord effacé, timide et devient violent, agressif et souvent grossier. Claudine Desmarteau dépeint parfaitement l’emprise et la violence et le mal-être qui en découlent chez la victime. Le sujet du harcèlement est aussi bien traité et fait réagir.



Le style d’écriture m’a plu. On alterne les dialogues, les séances de psy et certains chapitres en prose où résonnent les paroles lancinantes de Chris.



Au nom de Chris est un roman difficile mais aussi addictif. Il a des allures de thriller et on a très envie de connaître le dénouement. Celui-ci reste très ouvert et ne nous apporte pas toutes les réponses à nos questions. Toutefois, il m’a plu car cette fin ouverte nous bouscule d’autant plus. Un titre qui trouve pleinement sa place au sein de la merveilleuse collection Scripto.
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L’écriture en déliés fluides au fil des pensées, les passages en vers libres lorsque Chris s’exprime contribuent encore à donner ses lettres de noblesse à ce roman de l’Adolescence avec un grand A.
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Une super lecture !



Lorsque j'ai emprunté ce livre, je ne l'avais pas ouvert et n'étais donc pas au courant de la manière dont l'histoire est écrite.

La moitié en poème et l'autre en "normale" (ce n'est pas le mot mais je trouve pas le bon).



L'histoire est très bien écrite, les personnages sont attachant. On comprend facilement le personnage principal, Adrien.



Je n'ai pas vu les pages défilés, le temps passé. Je suis vite entré dans l'histoire et je n'ai pas pus lâcher l’histoire d'Adrien.

C'est une livre plutôt facile à lire et à comprendre.



Je recommande ce livre à tout ce qui aime lire !

À lire !!!

Quand on commence ce roman, on ne sait pas trop à quoi s'attendre parce que la quatrième de couverture est énigmatique. Elle mise plutôt sur le style et c'est vrai qu'on est happé par le texte qui est parfois scandé. Je n'ai pas compris tout de suite qu'il y avait deux narrateurs: le principal, Adrien, et le mystérieux Chris qu'il rejoint la nuit dans la forêt quand il n'arrive pas à dormir. On se demande même si ce Chris n'est pas imaginaire, ou tout au moins une petite voix intérieure cherchant à redonner confiance et courage à Adrien ("Quand Chris me parle, ça me calme. Sa voix me rassure. J'ai l'impression que Chris me comprend. Il sait ce que je ressens, sans que j'aie besoin de lui parler"). On comprend en effet que l'adolescent est harcelé au collège par un certain Geoffroy. Sûrement avait-il jusque là le soutien de son amie Judith mais Judith a déménagé, le laissant seul avec ses peurs.



J'avoue que mon intérêt est quelque peu retombé avec cette énième histoire de harcèlement. D'un autre côté, j'avais envie de voir comment la situation allait évoluer. Il y a en effet une certaine tension qui laisse pressentir un drame à venir.

On voit Adrien changer au contact de Chris ("Faut te défaire de ton ancienne peau"), cela se ressent surtout dans les dialogues avec sa mère qui se font de plus en plus agressifs. Bien qu'elle soit surprotectrice et s'angoisse pour un rien, Adrien adore sa mère, ce "délicieux cocon" auquel s'oppose "la cour de récré pleine de menaces". Mais Chris attise la haine en lui ("Un jour ou l'autre, tu te retrouveras seul au monde. Et il faudra faire avec").



Objectif: "Endurcis-toi". Apprendre à survivre dans la nature, pourquoi pas. Se mettre aux arts martiaux, cela donne de l'assurance. Mais peu à peu, Chris devient toxique avec ses idées... Adrien finira par en prendre conscience lors d'un ultime et désastreux week-end ensemble ("Chris a perdu toute son aura").

Dès lors, c'est un Adrien transformé qui renaîtra, à la fois fort de ce qu'il est et de ce qu'il a, et ouvert au devenir: "Je me sens léger. Je n'ai plus peur. Ma mère m'attend. Je suis chanceux. Je suis vivant. Je marche vers mon avenir plein de mystères et de possibles".
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On va suivre le personnage d’Adrien, un jeune garçon de 14 ans, qui mène une vie particulièrement difficile à endurer. Entre une mère célibataire qui le surprotège et le harcèlement scolaire dont il est victime au collège, Adrien entre rapidement dans un état d’angoisse qui provoque chez lui de nombreuses insomnies. Son état d’isolement s’aggrave avec le déménagement de sa meilleure amie, Judith. Dans une espèce d'état second, le jeune adolescent commence à fuguer en plein milieu de la nuit pour se rendre dans la forêt, un endroit où il respire enfin. Il fait alors la rencontre de Chris, un personnage énigmatique, qu'il commence à fréquenter comme son seul ami.



Au début, on peut se douter de l’existence de Chris. Après tout, il aurait très bien pu être un ami imaginaire, une illusion issue de la fatigue du jeune garçon. Mais Chris semble bel et bien réel, et son emprise sur Adrien augmente de jour en jour… Mais au final, qui est réellement Chris ? Et jusqu’où Adrien est-il prêt à le suivre ?



Même si certains passages sont un peu difficiles, en particulier une scène qui m’a assez marquée, j’ai tout de même apprécié ce récit. Je trouve que l’autrice est vraiment douée avec les mots, son écriture est tellement fluide et les choses sont écrites avec une telle véracité, qu’on ne peut qu’être touché et happé du début à la fin. Il s’agit d’un de ces romans que l’on peut lire d’une traite. J’ai surtout aimé les nombreux monologues en vers libres qui nous permettent de mieux comprendre les pensées d’Adrien.



En bref, "Au nom de Chris" est un thriller psychologique saisissant et un peu oppressant, une véritable leçon de vie et une écriture vive qui nous secoue et nous bouleverse à la fois.

Un grand merci a Babelio et a Gallimard pour l'envoi de ce livre.

Un livre ou beaucoup de situations m'ont parlé, quand le comportement de nos adolescents se met a changer et que les tensions apparaissent...

Adrien est un enfant solitaire, il n'a qu'une amie Judith mais celle ci va déménager et il va se retrouver seul, harcelé a l'école surtout par un certain Geoffroy qui va lui faire vivre un enfer.

Sa mère va tenter de l'aider en l'envoyant voir un psy mais Adrien préfere s'isoler et passer du temps en foret.

Jusqu'au jour ou il va faire une rencontre qui va completement le changer.

Tout en lui va changer au desespoir de sa mère qui ne se doute pas de ce qui se passe et de ce qui va lui arriver.

J'ai aimé découvrir cette histoire, le début m'a beaucoup parlé, les chapitres sont courts et addictifs, un seul petit bémol : la fin trop breve, terminée sur le vif.

Je suis un peu rester sur" ma faim" comme si une suite allait arriver car on n'a pas tout le dénouement et le devenir de nos personnages.

Donc a voir...

« Le temps de la nuit

N'est pas le même que le temps du jour

La nuit le temps s'écoule lentement

Trop lentement

On a tout le temps de se poser un tas de questions

La nuit on se fait attaquer par des pensées

Qui n'oseraient pas venir le jour

Des pensées qui sont comme des labyrinthes

Tu suis une pensée et elle t'emmène ailleurs

Et tu sais plus d'où t'es parti ni comment t'es arrivé là

Ni comment tu vas t'en sortir

Elles vont loin dans l'inconnu, les pensées de nuit

J'ai peur

Qu'elles m'emmènent trop loin

Peur de ne plus savoir

Où je suis

Ni qui je suis »



J’adore ce genre de livre

Des mots fort , poétique mais aussi dramatique, couronné d’une atmosphère pesante.



Un livre addictif, en haleine tout du long.

Thriller psychologique très bien ficelé.



Adrien ; un histoire d’ado, d’harcèlement et d’emprise

Jusqu'où peut aller l'emprise ?



Et ce Chris. Qui est- il ?



Malgré tout une fin qui ma déçu..

Trop de questionnement



Chris est-il réel.. ou l’imagination d’Adrien…



Si vous avez la réponse.. ou peut être n’ai je pas tout compris… je vous invite en tout cas à le lire !



Léa

Voilà un livre assez atypique qui ne laisse pas indifférent! Les thèmes abordés ne font pas vraiment partie de mes sujets de prédilection: le harcèlement scolaire, l'influence des autres, le mal-être... Et pourtant ici j'ai plutôt bien accroché.



L'écriture est assez brute! Ce qui sert vraiment le récit, cela fait écho à la brutalité de l'histoire. Le récit est très bien rythmé et monte en intensité, on est emporté dans un tourbillon tout comme Adrien.

Avec ce roman Claudine Desmarteau nous plonge dans la tête adolescente d'Adrien avec tous ses doutes, ses contradictions, ses peurs, ses tracas, ses troubles. A travers ces pages on ressent la complexité des émotions adolescente, cette période entre enfance et passage à la vie d'adulte. Ce qu'on laisse derrière, ce qu'on a envie de garder, ce qu'il faut qu'on lâche par fierté, par orgueil ou par ordre naturel.

Ce roman c'est surtout le récit d'un ado parmi tant d'autre qui est perdu et harcelé au collège, qui n'arrive pas à se confier, à faire face. Adrien perd son estime, sa confiance en soi qui est déjà très fragile à cet âge, il se fait prendre au piège d'un personnage qui s'impose et qui représente la confiance en soi, le charisme et comment on se laisse emporter quand tout autour semble difficile, et jusqu'où on peut aller.

Un thriller psychologique haletant et juste.

La vie n'est pas tendre avec Adrien. Alors quand le soir tombe, il se débat avec des idées noires, cherche en vain le sommeil et finit par sortir marcher seul dans l'obscurité. Une nuit surgit une voix des ténèbres :



« Approche

T'as peur ?

T'as raison

Faut pas se fier à des inconnus

Faut rester sur ses gardes

Se fier à personne

À personne qu'à toi-même

Pas faire confiance au premier venu

On sait jamais à qui on a affaire

La confiance ça se mérite

Comment tu t'appelles ?

Moi c'est Chris »



Cette voix qui fait irruption sans guillemets ni description pour nous donner un peu à voir à qui elle appartient glace d'emblée. Un peu comme dans ces films d'horreur qui ne nous laissent qu'imaginer ce qui se tapit derrière la porte. C'est intrigant et magnétique : impossible de reposer ce thriller. On parcourt ces pages le souffle coupé, redoutant le drame à chaque instant. Les chapitres donnent, à petites touches, une consistance au mal-être d'Adrien, évoquent les affres du harcèlement, l'installation d'une emprise dont sa mère, aimante mais maladroitement anxieuse, peine à le protéger. Il s'agit aussi de la quête de soi qui caractérise l'adolescence et qui ressemble parfois à un exercice de funambulisme.



Les saisons passent au rythme de la voix de Chris, tour à tour galvanisante et berçante, charmante et autoritaire. Les contours de l'homme, eux, ne se précisent guère : qui est-il ? Existe-t-il vraiment ? Quel âge a-t-il ? Est-il dangereux ?



La narration à la première personne nous place au plus près des expériences d'Adrien, un peu comme si on lisait ses pensées ou des vers libres jetées dans son journal : des phrases sans ponctuation surgissent parfois à un rythme rapide dans la narration, rendant la détresse du garçon presque palpable.



Un livre sombre, mais hypnotique et initiatique.
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Adrien est un collégien en souffrance, harcelé par Geoffroy et sa bande. Depuis que Judith est partie, il n'a plus aucun ami au collège. Il confie ses difficultés à sa psy, parce qu'il ne veut pas inquiéter sa mère, qui le surprotège. La nuit, il rejoint le mystérieux Chris dans la forêt, un garçon fort et dur, cruel, qui lui apprend à devenir plus endurant.

Je ressors mitigée de cette lecture. J'ai aimé le style de Claudine Desmarteau, les chapitres courts, le suspense. Cependant je reste avec mes questions, en particulier en ce qui concerne le personnage énigmatique de Chris : qui est-il ? J'aurais aimé en savoir plus sur lui, sur la mère d'Adrien aussi, sur Judith et les raisons de son départ... Bref, une lecture en demi-teinte.

Je ne sais pas si ça vous arrive à l’occasion mais parfois, avant d’ouvrir un livre, je rêve sur son titre, je me fais un petit film, des petites hypothèses. Avec Au nom de Chris  de Claudine Desmarteau, je suis parti au quart de tour ! Je me suis dit : Tiens ! Ça me fait penser à « Au nom du Père, du Fils… » et puis à propos du « Fils » je me suis dit que « Chris », c’était pas loin de « Christ » et je me suis dit que le « kriss » est aussi une arme blanche et puis je me suis dit…d’arrêter mon délire et de commencer à lire ! J’ai découvert que je n’étais pas tombé si loin que ça finalement mais je ne veux pas m’étendre sur mes interprétations. Sachez seulement que vous avez là (pour l’instant) mon coup de cœur de l’été dont l’action s’ouvre sur la fin de l’été, justement, mais où rien n’est solaire, et les premières pages parlent de nuit et d’endormissement de manière presque proustienne.

Je pourrais vous dire que l’ouvrage évoque avec force les questions de harcèlement et d’emprise mais on ne serait pas très avancé. Je pourrais parler de figures du père mais je ne suis pas psychanalyste. Je pourrais parler de l’incroyable crescendo de la tension psychologique qui nous prend aux tripes mais ça reste subjectif.

Ce qui m’a complètement sidéré tient à la manière dont l’autrice fait parler les différents personnages. Tous tenaient des propos que j’avais l’impression d’entendre et que je pouvais presque m’approprier. Même si j’étais à des années lumière d’eux, je les reconnaissais. Et c’est là que le malaise intervient puisqu’on nous ôte le refuge de pouvoir mettre complètement à distance les personnages même s’ils paraissent odieux. Il sont chaque fois d’une grande cohérence et d’une humanité qui nous saisit. Ils ont raison d’être, dans tous les sens du terme : ils incarnent ce qui est raisonnable (ou pas) et la nécessité de leur présence.

Je suis convaincu que cet ouvrage ne vous laissera pas indifférent.

Un ouvrage juste qui fait réfléchir et une écriture concrète et poétique qui se prête à la lecture à haute voix.
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Dérangeant, déroutant, incisif, saisissant.



J’ai vraiment envie de vous parler de ce roman stupéfiant que j’ai récemment eu l’occasion de lire, que j’ai dévoré, et réellement adoré. Un roman très dur, mais d’une grande puissance.



Adrien vit seul avec une mère très protectrice. Ils ont une belle relation, mais Adrien vit un harcèlement sévère au collège qui l’impacte bien plus qu’il ne veut l’avouer à sa mère. Une nuit d’insomnie, il se rend dans la forêt et fait la rencontre de Chris, un homme sans âge, mystérieux, dérangeant, qui décide de se charger d’apprendre ce qu’il considère être la vraie vie à l’adolescent.



Peu à peu, Adrien devient plus agressif, colérique, il ne vit qu’à travers les enseignements de Chris et sa reconnaissance. Le garçon grandit, apprend à se battre, s’éloigne de sa mère, mais surtout, il tombe sous l’emprise d’un homme dont on sait pas déterminer les intentions.



J’ai adoré le rythme du roman, ces chapitres extrêmement courts, cette alternance entre récit et le vers libre que j’adore. Je suis tombée en amour de la plume qui happe son lecteur pour ne plus lâcher jusqu’à ce que la dernière page du roman soit tournée.



Une ambiance inquiétante qui monte crescendo, une plume poétique, dure et incisive qui s’y prête parfaitement. Un roman qui parle de santé mentale, de pensées noires, de harcèlement.



Un thriller psychologique extrêmement intéressant qui nous pousse à nous demander : Jusqu’où peut aller l’emprise ?

Adrien est désemparé. Judith, son unique amie est partie, elle a déménagé. En elle, il avait trouvé un alter ego. Sa solitude, sa différence, il la comprenais, il la partageait. Ils s'étaient construits un espace à eux, dans un arbre et s'y réfugiaient quand ils n'étaient pas au collège. Mais tout ça, c'est fini. Adrien reste seul. Seul avec sa mère qui l'aime d'un amour sans limite, d'un amour exclusif, d'un amour étouffant... Seul au collège, à subir la dure loi de cette brute de Geoffroy qui prend son pied à l'humilier devant tous ces moutons qui ne demandent qu'à le suivre...

La nuit, Adrien n'arrive pas à dormir. Quand il n'en peut plus de tourner en rond dans son lit, il sort et retourne dans la forêt où Judith et lui se retrouvaient. Là il s'apaise et la voix de Chris l'aide, sa voix mais aussi ses mots, la confiance qu'il lui offre...



Hier j'ai eu envie de déambuler dans le rayon jeunesse de la médiathèque, je trouvais que ça faisait longtemps que je n'y avais pas pioché un roman. J'ai pris celui-ci parce que la couverture me plaisait, que c'était une nouveauté et puis voilà quoi... Je ne m'attendais pas à un thriller psychologique, je ne m'attendais pas à lire un roman sur l'emprise, je ne m'attendais pas à être mal à l'aise sans pouvoir lâcher mon livre...

Adrien est un jeune homme qui a grandi auprès de sa mère célibataire. Il n'a jamais connu son père et sa seule amie a déménagé. Ce grand chamboulement va le plonger dans un profond désarroi. Le pire étant qu'à l'école, il est souvent pris comme cible et harcelé. Étouffé par son sentiment d'impuissance, il s'enfuit souvent la nuit, quand il n'arrive pas à dormir, et trouve refuge en pleine nature. C'est là qu'il rencontre un certain Chris. Et alors tout va évoluer et pas de la plus belle des façons...



J'ai été happée par cette histoire. D'abord par la façon dont c'est écrit : des chapitres courts et concis. Des phrases nettes, sans fioritures, où les sentiments d'Adrien nous sont balancés tels quels en pleine figure. Puis aussi par les personnages. Surtout par la maman d'Adrien qui m'a profondément touchée par l'amour qu'elle porte à son fils et le désarroi le plus total qui s'empare d'elle au fur et à mesure qu'elle voit son fils changer.

Ce roman traite de nombreux sujets épineux : le harcèlement scolaire, l'adolescence, le mal-être, l'emprise psychologique.



Je trouve que le tout est raconté d'une façon particulière qui fait qu'on est sans arrêt en alerte, à l'affût du moindre indice qui pourrait nous indiquer comment tout cela va finir. C'est un roman profondément dérangeant, et je ne pense pas qu'il devrait se retrouver dans toutes les mains adolescentes, surtout sans avis extérieur. À mon avis il doit être lu parce qu'il soulève des sujets importants, mais le mieux serai qu'il soit étudié en classe par exemple ! Ou pour pousser des élèves à réfléchir sur le sujet du harcèlement mais aussi de la mauvaise influence que peuvent avoir certaines personnes.



En tout cas ça reste un très bon roman aux sujets forts.

Avant Adrien il dormait bien, mais depuis le collège le sommeil, il l'a perdu. Comme il a perdu aussi Judith, sa meilleure amie, qui a déménagé. Dorénavant il est seul face à Geoffroy, le dur à cuire, la brute de service. Celui qui fait subir des humiliations à Adrien pour faire marrer ses abrutis de copains. Adrien est élevé par sa mère, ensemble ils regardent des documentaires animaliers le samedi soir, elle lui prépare des sandwichs, lui fourre un parapluie dans son sac quand il pleut, elle s'inquiète beaucoup pour son garçon. Mais évidemment, personne ne sait qu'Adrien est harcelé, et Adrien étouffe, sombre. Il continue à se réfugier dans la forêt, la clairière était leur endroit préféré avec Judith, ils s'étaient construit une espèce de cabane. C'est là qu'il croise Chris, un type un peu marginal, on ne sait pas d'où il sort mais il fait du bien à Adrien, de sa voix spéciale, rassurante, il le comprend, l'apaise, lui redonne confiance, le motive aussi à être plus fort, à se battre "respire à fond, libère ta force, chasse les démons, arrête d'être celui qu'on veut que tu sois..." Et ça marche ! Adrien réussit même à tenir tête à Geoffroy sous les regards ahuris des autres. Mais qui est vraiment Chris ? Que cherche-t-il ? Entre complotisme, survivalisme, sport de combat, n'est-il pas en train d'engrener Adrien dans un combat qui n 'est pas le sien ? Chris existe-t-il vraiment ? Où sort-il de l'imagination d'Adrien ? 



Un excellent roman qui tient ses promesses, c'est un vrai thriller qu'on lit le souffle court dans une sorte de malaise. On se demande jusqu'où ira l'emprise de Chris sur Adrien, ce gamin si attachant pour qui ont ressent tellement d'empathie. Je n'ai pas réussi à le lâcher même si certains passages sont difficiles, les scènes de harcèlement mais aussi les petits textes tout droits sortis de la tête d'Adrien, douloureusement poétiques.

Un coup de cœur ♥
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Un roman intéressant mais avec une fin très décevante.

Au nom de Chris fait évidemment penser à l'expression Au nom du Christ, et ce n'est pas un hasard : ce roman pour adolescent montre jusqu'où un jeune peut se faire manipuler par un autre, et lui vouer un véritable culte même lorsque cela devient dangereux.

Le personnage principal, c'est Adrien, un collégien mal dans sa peau, qui se fait humilier et harceler et qui étouffe aussi bien à l'école qu'à la maison. En effet, sa mère est (trop) présente et a tendance à le surprotéger. Elle le pousse à voir un psy qui semble être le seul espoir pour Adrien de vider son coeur. Pourtant, les séances n'ont pas beaucoup d'effet, le jeune garçon est fermé comme une huitre.

A contrario, Adrien a un secret : le soir, il fuit dans la forêt et retrouve Chris, un mystérieux individu dont on ne sait pas grand chose, qui lui apprend à survivre, à reconnaître les arbres et les oiseaux, et qui le pousse à s'endurcir. D'abord bénéfique bien qu'étrange, cette relation va devenir de plus en plus malsaine et dangereuse.

L'évolution d'Adrien est très intéressante : il passe du garçon victime à l'adolescent colérique et violent créé par Chris.

Cependant, la fin est vraiment très très décevante dans le sens où on a l'impression qu'aucune leçon n'est enseignée. Les jeunes lecteurs réussiront-ils tout de même à appréhender les avertissements cachés dans cette histoire ? Pourquoi aucun personnage adulte n'est là pour aider Adrien ? Qui est véritablement Chris et quelles sont ses motivations ?

Beaucoup de questions sans réponse avec cette fin ouverte sur le néant...

Un récit à l'atmosphère très particulière. J'ai beaucoup aimé l'écriture, alternance de narration classique, de vers libres et de chapitres entièrement dialogués. Cela donne beaucoup de rythme au récit mais aussi entretient un certain mystère, car on ne sait pas forcément tout, on ne sait pas toujours quoi penser des personnages, comme Adrien on est entraîné dans l'histoire sans tout maîtriser. La tension monte au fur et à mesure, notre vision des personnages change aussi. La fin m'a surprise dans sa forme mais finalement elle convient bien au livre. Les thèmes sont importants, le harcèlement et la peur de parler, le rejet de ceux qui peuvent aider, les relations difficiles à l'adolescence avec une mère surprotectrice, le réconfort qu'on peut trouver en quelqu'un de différent mais le risque d'emprise que ça représente..

De la haine et beaucoup de rage. Au nom de Chris rassemble tout le mal-être adolescent poussé à l’extrême, celui auquel on ne voudrait pas être confronté, qu’on soit jeune ou parent. C’est à la fois un cri d’alarme et une mise en garde sur la réalité du harcèlement. A seulement 14 ans, dans la tête d’Adrien, le quotidien prend le chemin d’un calvaire. Un jeune collégien harcelé et humilié qui ne trouve pas d’échappatoire. Il n’est pas abandonné par sa famille, sa mère est là, tous les jours. Elle le questionne, essaie d’être à l’écoute, l’oriente vers des médecins, prend soin de lui mais la marche est trop haute et le rejet ainsi que le sentiment de honte du jeune garçon trop forts. Insomnies. Séances de psy. Somnifères. Le cercle est vicieux. Cette mère courage se noie, elle se délite en même temps que son fils. Impuissance et détresse partagées. Une issue se dessine pour Adrien : prendre l’air, pédaler, se poser dans la forêt toute proche. On se croirait presque dans un conte, ne sachant plus ce qui est réel ou imaginaire dans le refuge du garçon. Un lieu habité par un étrange ami : Chris. Cet espoir d’exister aux yeux de quelqu’un n’est pas le bon, quand on est fragile une aide miraculeuse est rarement la bonne.



Dans un phrasé direct, déversé comme un flot de pensées tantôt construit tantôt sauvagement lâché, Adrien livre au lecteur une sombre vision de son existence entre emprise, harcèlement et attachement maternel. Jusqu’où la chute le mènera-t-il ?



Un roman coup de poing, comme souvent ceux de la collection Scripto, qui aborde une fois encore des sujets d’actualité avec justesse, sans sensiblerie.