Colleen Faulkner

Les femmes avaient tout autant besoin de caresses et de baisers que les hommes.

Un homme se doit de prendre ses responsabilités, sinon ce n’est pas un homme.

Souvent les femmes étaient ainsi, elles n’avaient pas conscience de leur appétit sexuel, jusqu’à ce que quelqu’un les initie.

Ma mère à moi, elle disait souvent que la haine n'était pas loin de l'amour, qu'on peut passer de l'un à l'autre en une minute. C'est une chose terrible d'aimer sa femme.

A ses yeux, l'amour était un mot totalement irréaliste; une notion comme on ne les rencontrait que dans les contes de fées. L’amour n’avait pas droit de cité dans les unions qui se tissaient autour d’elle.

Qu’est-ce qu’un homme était supposé faire quand une femme totalement nue venait se trémousser à son nez et à sa barbe ?

Un homme dont la moralité était plus que douteuse n’avait certainement aucun conseil à donner.

En fait, force lui était d’avouer que tout son pouvoir de séduction tenait au fait qu’il aimait les femmes : les femmes au teint lumineux, au sourire éclatant, à la peau laiteuse, ces femmes belles et douces. Il se laissait envoûter par le parfum fleuri de leurs cheveux, l’éclat cristallin de leurs rires, leur propension à vivre chaque jour avec la même passion.

Allait-elle le rejoindre de nouveau pendant la nuit? Il voulait lui dire de ne pas le faire. Qu'elle ne le devait pas. D'un autre côté, il avait peur de se faner et de mourir si elle ne venait pas.

- Alors, qu'en as-tu pensé? Quelle est ton impression? demanda-t-elle?
Elle tenta de repousser cette sensation d'oppression dans sa poitrine, qui se serrait autant pour cette famille que pour Arlan et ceux qui avaient dû les voir ainsi.
Arlan avait toujours eu ce que la Conseillère de leur ville appelait une "belle âme".
- Un fils de pute détraqué, lâcha-t-il en secouant la tête. Je veux dire, des enfant? Une grand-mère?
Elle grimaça.
- Je sais.

- Chef?
Avec une mauvaise grâce évidente, Sean Kahill se rapprocha de Finn et du cadavre.
- Comment comptez-vous procéder à présent? lui demanda Finn.
Sean lui renvoya le regard d'un enfant perdu. Ses yeux s'emplirent de nouveau de larmes.
- Je t'ai dit, chuchota-t-il. Je peux pas revivre ça. Ai pas ce qu'y faut. Pas une autre affaire de meurtre, non.
- Et qui va s'en charger, alors? répliqua sèchement Finn, veillant à ne pas hausser le ton pour ne pas être entendu de leur témoin. Tu es le chef de la police. Tu dois mener cette enquête. Tu dois découvrir qui était ce gosse. L'identité de son meurtrier. Et tu dois le faire au plus vite, termina-t-il en pesant ses mots.

Elle songea à Bobby et à Mahon. Même si elle essayait de se convaincre du contraire, elle savait que deux décapitations n'étaient pas une coïncidence. Il ne s'agissait pas d'actes perpétrés au hasard. Quelqu'un avait su ce qu'étaient les deux hommes et comment les tuer.
Elle se demanda s'ils avaient entendu leur assaillant approcher. Avaient-ils su ce qui les attendait? Mahon, probablement. Les traces de lutte, mais surtout le pieu d'un mètre de long planté dans son torse pour le clouer au sol, laissaient peu de place au doute.
Elle entendit de nouveau un bruit dans le couloir, et en un mouvement fluide elle roula sur le côté, saisit son arme à feu sur la table de nuit et se remit sur le dos pour être face à l'intrus. Le bouton de la porte tourna, et deux hommes s'élancèrent dans la pièce.

- Une fête costumée? (Son visage s'éclaira.) J'adore ça! s'exclama-t-elle en tirant la couverture sur eux. Qu'est-ce que je vais mettre? Et toi, tu y vas comment?
- Je ne sais pas, dit-il en haussant les épaules, les yeux rivés au plafond. D'habitude, en vampire.

Diable, qu'avez-vous donc avec les rousses ? Je n'en crois pas mes yeux, elles tombent comme des mouches, qu'elles ne soient pas encore sevrées ou déjà trop vieilles pour marcher… Elles ont toutes le béguin pour vous.

Travailler comme un forcené était bon pour l'homme, surtout quand, comme lui, il n'arrivait pas à s'ôter une femme de la tête. La douleur lui faisait oublier ses tourments.

Un vrai baiser capable de transformer le méchant monstre en un prince charmant.

Les gens aiment à colporter toute sorte de ragots.

Le problème, c’est qu'un homme honnête, ça ne court pas les rues et puis, même si on en dégottait un, il faudrait encore qu’il veuille d’une femme comme moi.

Ces derniers temps, elle avait l’impression d’être comme cette eau soulevée par la roue. Elle ne contrôlait plus en rien sa vie, le monde décidait de son destin, l'obligeant trop souvent à emprunter des chemins qu'elle n'avait pas choisi de suivre.

Nous avons été stupides de croire que nous pouvions aller ensemble. Nous sommes comme chien et chat.