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Citations de Constance Rivière (51)


À grandir dans le silence, on finit par s’y sentir bien.
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C'est étrange comme la vie est faite de moments où le choix presque hasardeux d'aller à gauche plutôt qu'à droite détermine pour toujours la suite du chemin.
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Trop peu de gens ont cette conscience qu’il n’existe pas de phrase juste en soi, que les mots ne sont que des ponts suspendus entre celui qui les donne et celui qui les reçoit, leur vérité dépendant autant du premier que du second, si celui qui lance oublie cela, alors ses paroles peuvent devenir des flèches qui blessent ou, plus souvent encore, des petits cailloux qui touchent le sol avant d’être parvenus à un quelconque destinataire.
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La peur ne saute pas les générations. Et le passé ne passe pas. On dit bien participe passé, comme une injonction, ou un constat. Le passé participe.
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Rompre fut moins difficile que je ne le pensais.Il fallait juste le décider. Ne plus la voir. Accepter d’être orpheline. Maintenant qu’elle quitte la vie à son tour, heureuse sans doute de la retrouver enfin, je suis là, dehors, à quelques mètres, et je ne peux pas entrer. Elle est depuis trop longtemps la reine d’un royaume que je fuis. Je veux vivre. Mon seul crime, ma croix, être vivante.
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Heureusement, un enfant c’est souple et solide. Ça encaisse, un enfant, ça avance, ça joue, ça fait semblant, mais ça n’oublie pas.
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Ainsi sera désormais ma vie. En déséquilibre, accrochée aux sensations du monde, pour ne pas tomber.
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À leur regard de reconnaissance, elle s'est sentie soulagée, elle les comprenait, ils s’en remettraient à elle. Quand elle reviendrait, elle leur montrerait ce qui lui restait de sa relation avec Matteo, parce que plus les heures passaient, plus elle était convaincue qu’elle avait bien eu une relation avec Matteo, peut-être pas une relation au sens où les gens l’entendent d’habitude, avec des échanges et des ébats, mais un lien muet qu’il avait forcément senti puisqu'il était là si fort, en elle.
Alors qu‘elle marchait dans les rues alentour, qui transpiraient l’horreur et la peine, Adèle passait sans cesse du clair au flou, il allait falloir que l’image se fixe, qu'elle trouve la bonne focale avant de rentrer chez elle, mais ça mettait du temps, elle n'arrivait plus à distinguer le vrai du faux, elle ne savait plus si la vérité, c'était le vécu des autres ou ses mots à elle, ce qui s’était vraiment passé cette nuit-là et ces dernières semaines ou ce qu’elle avait raconté, avec tant de détails, odeurs et couleurs comprises, elle devait choisir, en fait elle avait déjà choisi, les mots étaient sortis avant qu’elle ait eu le temps d’y réfléchir, mentir cela voudrait dire revenir sur son histoire…
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Les femmes de ma famille semblaient condamnées à abriter en elles d'autres âmes qui, à tout instant, pouvaient les transformer éclipser effacer.
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Adèle sentit immédiatement, instinctivement, sans y avoir réfléchi, qu'elle pourrait trouver dans ce drame où elle avait été projetée presque par hasard, en tout cas par une force qui lui avait échappé, une raison d'être, une densité, une consistance.(p54)
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Un tout petit peu, car elle était ailleurs encore, mais ce petit peu, c'était déjà une libération, elle ne pourrait plus revenir en arrière, c'était trop tard, elle irait au bout.
Page 63
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"Qu'importe ce que peut-être la réalité placée hors de moi, si elle m'a aidé à vivre, à sentir que je suis et ce que je suis ?"
Page 162
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Elle est captivée par ce qu'elle voir à l'écran, incapable de s'en détacher, fascination mortifère pour l'horreur, l'horreur réelle, celle des combats de gladiateurs, sans distance ni représentation (...)
Page 18
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Qu'est-ce qu'une maison? Un lieu à partir duquel structurer nos existences ou un lien qui enchaîne?
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Les mots ne sont que des ponts suspendus entre celui qui les donne et celui qui les reçoit, leur vérité dépendant autant du premier que du second, si celui qui lance oublie cela, alors ses paroles peuvent devenir des flèches qui blessent ou, plus souvent encore, des petits cailloux qui touchent le sol avant d'être parvenus à un quelconque destinataire.
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Drôle d'époque qui tolère si peu la mort qu'elle s'évertue à la cacher, ignorant que l'ombre grandit à mesure que la vie fuit, se protège obsédée par la peur. Morbidité du temps présent qui vénère la vie au point d'oublier qu'elle a d'autres formes qu'un corps bronzé et d'autres visages qu'une peau tendue.
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Il est des mots qui ont besoin de temps, de douceur et de patience pour se dire, pour devenir parole, il faut respecter cela, trouver pour eux le bon chemin mais ne pas renoncer, ils ne peuvent pas rester enfermés pour toujours, les mots prisonniers finissent par faire mal.
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Ce n'était pas facile à expliquer, mais elle, elle n'y comprenait vraiment rien. Je ne pouvais pas m'empêcher de me demander de quoi ils avaient bien pu parler quand ils étaient ensemble."
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D’ailleurs aussi loin que remontaient ses souvenirs elle avait toujours était transparente. On ne faisait jamais attention à elle, on ne la reconnaissait jamais, et quand, enfant, elle essayait de se rendre visible aux yeux des autres c'était toujours avec beaucoup de maladresse, un rire déplacé, une manière de s'inviter dans les jeux qui gâchait immanquablement la partie, des observations qui tombaient à côté et provoquaient les sarcasmes. Elle avait progressivement renoncé, préférant ne pas être vue qu'être moquée. p.67
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Quand les parents se sont approchés, elle s'est levée et elle a fait ce qu'elle avait pensé être le plus naturel - mais qui pour elle n'était pas naturel du tout, premier acte d'une longue comédie, geste pensé avant que d'être senti, elle avait bien réfléchi à ce moment, décisif, tout se jouerait dans ces premières secondes, après ce serait trop tard, aucun mot ne comblerait la distance s'ils ne l'accueillaient pas immédiatement.
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