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Critiques de Constantin Stanislavski (103)
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Othello

Othello est une tragédie sublime, au sens premier, au sens profond, dans l'acception antique du terme, c'est-à-dire, de la création d'une oeuvre artistique capable de susciter les plus vives émotions chez le spectateur, afin de gagner son empathie, de le faire vivre par procuration des émotions aussi fortes que les personnages fictifs qui évoluent devant lui.

Ici, je ne pense pas que le spectateur moderne puisse encore aller fréquemment jusqu'aux larmes, ni à la tristesse ni à l'abattement mais à l'indignation, probablement ; une forte indignation intérieure devant cet infâme complot de cet infâme Iago, sorte de copie du Maure de Titus Andronicus. Notre sens inné de la justice, même non formulé, même fort enfoui, même inconscient, même volontairement muselé, ne peut que s'insurger face à une telle ignominie, et c'est précisément ce sentiment que recherchait William Shakespeare et qu'il arrive à faire éclore admirablement, aujourd'hui comme hier et pour des siècles encore.

De multiples interprétations peuvent rendre compte d'Othello. On y a souvent trouvé une certaine énigme dans son titre car le protagoniste principal semble bien davantage Iago qu'Othello.

Il est vraiment clair, d'un simple point de vue statistique, que Iago monopolise la scène et qu'Othello n'est presque qu'un personnage secondaire, comme tous les autres d'ailleurs. C'est indéniable.

Par contre, si l'on se penche sur la signification, sur ce qu'a voulu exprimer Shakespeare, là le titre commence à prendre toute son envergure. Car c'est bien à la place d'Othello que l'auteur souhaite nous placer, et non à la place de Iago. C'est bien l'oeuvre de Iago sur Othello qui indigne et non les motifs intimes du fourbe qui présentent un intérêt.

Le message, du moins l'un des messages possibles de cette oeuvre, est le noircissement. Je ne blague pas, et le fait que Shakespeare ait choisi un personnage noir comme héros d'infortune n'a sans doute rien d'hasardeux. L'apparence. Celui qui semble noir l'est-il bien réellement ?

Tous. Tous semblent noirs à un moment ou à un autre : Cassio, Desdémone, Othello. Tous noirs et pourtant tous innocents. Malgré tout, on jurerait, selon l'angle où ils sont présentés les uns aux autres, qu'ils sont coupables.

C'est probablement ça, le plus fort du message que souhaite nous donner en pâture l'auteur. Honni soit qui mal y pense ! Il est si facile de nuire, si facile de noircir, si facile de truquer, si facile de faire dire autre chose aux faits pris indépendamment ou hors contexte. C'est cela que semble nous dire Shakespeare. Les apparences sont parfois contre nous et d'autres semblent blancs comme neige, et pourtant… et pourtant…, pourtant, quand on sait tout le fin mot, vraiment tout, la réalité est souvent loin des belles apparences et ce que l'on croyait simple, net, tranché, évident, ne l'est plus tant que cela.

Othello d'emblée est noir, ce qui jette sur lui une indéfinissable suspicion aux yeux des Vénitiens. Tout prétexte sera bon s'il fait le moindre faux-pas. Cassio est un beau subordonné prometteur, donc il est douteux. Desdémone est une noble Vénitienne blanche entichée d'un noir, donc c'est nécessairement une putain. Autant de raccourcis faciles mais que nous avons tous tendance, consciemment ou inconsciemment, à commettre ici ou là. L'histoire a donné plusieurs fois raison à Shakespeare. (Rien qu'en France, au XXème siècle, des Juifs, des Maghrébins en tant que groupe ou des individualités comme Guillaume Seznec ont tous fait l'objet d'accusations plus ou moins calomnieuses ou bâties de toute pièce, basées sur des a priori ou des apparences qui leur étaient adverses. Je ne parle évidemment pas de tous les endroits du monde et à toutes les périodes depuis Shakespeare, car il y aurait de quoi remplir tout Babelio avec.)

Si l'on cherche des fautes à quelqu'un, on en trouvera fatalement. Si l'on sait habilement les mettre en lumière, leur donner d'autres apparences, attiser le vent de la vengeance, mobiliser la justice à son avantage, n'importe qui peut être traîné dans la boue ou commettre l'irréparable.

Quels sont les mobiles de tout cela ? L'auteur reste très discret et très flou sur les motivations de Iago. Cela semble tourner autour de la jalousie, de l'orgueil bafoué, de l'envie inassouvie, du complexe d'infériorité.

Intéressons nous encore quelques instants à Iago. Ce qui est frappant dans le texte, dans les qualificatifs qu'on lui attribue, c'est le nombre de fois où reviennent, les adjectifs noble, honnête, fidèle, courageux, droit, fiable, vertueux, etc. Encore une fois, si l'on se place à l'époque de Shakespeare pour tâcher d'y voir plus clair, la meilleure explication, la principale justification à cette pièce est l'admirable travail de sape réalisé par les puritains à l'égard du théâtre élisabéthain.

Iago, dans cette optique, est donc le symbole du puritanisme, Othello, le noir à qui l'on fait commettre des abjections ne saurait être autre que Shakespeare lui-même, Cassio, représenterait alors quelque autre auteur contemporain de Shakespeare comme Christopher Marlowe ou Ben Johnson. Les abjections des uns et des autres sont les écrits vils qu'ils étaient obligés de pondre, pamphlets notamment, simplement pour pouvoir gagner moindrement leur vie.

Desdémone, celle qui est totalement innocente est qui est sacrifiée serait alors la déesse aux cent bouches, à savoir le public, qui fait les frais des fermetures de théâtres sous la houlette des Puritains.

Voilà le type de message que je vois dans Othello, la dénonciation de la calomnie à l'égard des dramaturges honnêtes qu'on accuse de toutes les perversions, mais ce n'est là que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose. le mieux que vous ayez à faire, c'est encore d'ouvrir un Othello et de vous en faire votre propre opinion

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Othello

"Rares les tragédies qui se construisent sur la blancheur de la peau du héros, comme celle d'Othello". Sylvie Chalaye.



Othello est un Noir, un ancien esclave devenu général de l'armée de Venise. Il est jaloux et va tuer Desdémone, sa femme, à cause d'un mouchoir, entre les mains d'un rival supposé ...

Vous connaissez la pièce ?



Tout est dit, le rideau va retomber sur cette tragédie !

Mais, qui est le monstre ?



Shakespeare ne nous dit pas tout, le lecteur ne sait pas si Othello ignore la vérité, ou s'il sait que Iago, son ancien lieutenant, lui ment, au sujet de l'infidélité de Desdémone, mais il va céder à des forces obscures...



" Méfiez vous, Monseigneur, de la jalousie!" persifle Iago...Alors que les flambeaux s'allument, Othello ne voit pas, à travers la figure de Iago, les forces du Mal, qui s'assemblent...

( Iago se revendique traître et voleur, c'est un névrosé et un misogyne: "l'amour n'est qu'un prurit du sang, avec la permission de la volonté";

Il hait sa femme et s'en méfie ;

Desdémone n'est qu'une putain, à ses yeux.)



"Ainsi donc, tout ce que vous nommez péché, destruction, bref le Mal, est mon élément propre".

Desdémone est belle comme le jour, et Othello est sombre comme la nuit, (comme un homme jaloux!)



A côté d'Othello le Maure, un Noir donc, qui se confond avec les ténèbres, se trouve Iago, dans l'ombre.

La noirceur de l'âme de Iago occulte l'obscurité, quand il fait croire que Cassio a le mouchoir de Desdémone...



Desdémone est une blanche et représente la lumière. Othello le Maure se cache, en soufflant sur la chandelle, dans leur chambre à coucher, avant d'étouffer sa femme.

Il se cache des étoiles même:

" Elle doit mourir..."

" Laissez moi vous le cacher, chastes étoiles... Je ne vais pas lacérer sa peau plus blanche que neige, et lisse comme l'albâtre des tombes. Que j'éteigne cette lumière... Et cette autre..."



En asphyxiant Desdémone avec un oreiller, Othello étouffe les arguments et la voix de la jeune fille.

C'est une innocente, mais dans cette tragédie, c'est la voix de la Jalousie qui parle...



La jalousie de Iago envers Cassio, nommé lieutenant...

La jalousie quand Iago parle à Brabantio, le père de Desdémone, à propos d'Othello:

" Un vieux bélier noir qui grimpe votre brebis blanche!"

Brabantio, ulcéré par le mariage secret entre sa fille et ce "sous-homme", non catholique et Africain...



On occulte souvent la tragédie de l'ancien esclave affranchi, qui a un caractère colérique ( et qui penche du côté Obscur, pardon hein!) , pour ne retenir que celle de la jalousie...



" Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d'abord sous des dehors célestes ! Othello de W.Shakespeare.
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Othello

Après le quasi échec d'"Hamlet", me voici presque réconciliée avec le grand Will. "Othello", célèbre tragédie en cinq actes, met en scène une dramatique histoire de vengeance à travers les figures de l'infâme Jago, ambitieux malfaisant, du général vénitien Othello et de son épouse, la vertueuse Desdemona.



Avec une belle dimension tragique, l'action se met rapidement en place - ce que j'ai apprécié -, on entre tout de suite dans le vif du sujet avec l'enlèvement de Desdemona, épousée secrètement et sans l'accord de son père. Othello, à qui Shakespeare a fait l'honneur du titre de sa pièce, apparaît alors comme un personnage de grande prestance, à l'envergure militaire impressionnante et à l'esprit droit. Aussi, quel ne fut pas mon désappointement de découvrir sous cette façade, quelques scènes plus tard, un être emporté et crédule, veule et sanguin, prêtant l'oreille aux calomnies susurrées par le premier subalterne venu, semant irrémédiablement le doute, la honte, la violence et le déshonneur dans des existences comblées. Quoi ! l'amant audacieux qui a osé s'unir à une femme contre le gré de sa famille, le soldat qui a gagné tant de batailles contre le Turc, se vider de son envergure comme une baudruche de son air à la première rumeur ?



Voilà, c'est là que le bât blesse. J'ai vraiment apprécié le rythme de la pièce, les propos savoureux, les personnages bien campés, les sentiments bien analysés, tout allait bien et badaboum... Cependant, je ne crie pas au désastre complet : je ne me suis pas ennuyée - comme ce fut hélas le cas à la lecture de "Roméo et Juliette" -, j'ai trouvé les figures de femmes (Desdemona et Emilia) très belles, j'ai adoré le méchant Iago qui associe à la ruse les plus bas instincts mais s'accroche à sa vengeance comme un chien à son os ; j'ai senti aussi l'intensité dramatique s'enfler jusqu'au dénouement tragique, donc du positif mais, voilà, c'est comme ça, quand je perds tout intérêt pour le personnage principal d'une oeuvre, ça gâche une grande part de mon plaisir. J'ai besoin d'y croire.





Challenge BBC

Challenge MULTI-DÉFIS 2017
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Othello

Othello, le Maure de Venise. Dès le titre, Shakespeare introduit le thème de la différence - et de sa perception - qui régit une grande partie de la pièce.

Mais qui est Othello exactement ? Ou plutôt, quelle image nous donne-t-on d'Othello ?

Othello est un général - venu d'Afrique du Nord, donc - crédule et aveuglé par le cocon, son second "chez lui" qu'il s'est créé avec son amour pour Desdémone au retour de batailles contre l'empire ottoman. A la différence de l'homme idéal de l'époque élisabéthaine - qui est bien sûr Anglais et protestant - Othello est un homme faible, car il se laisse guider par ses passions - faute qui chez le Barde mène toujours à une fin tragique.

D'un point de vue plus personnel, j'ajouterai qu'Othello n'est pas un personnage sympathique, non pas à cause de sa "faiblesse" mais car c'est un personnage sans grand relief qui se cache derrière la question de l'honneur et de ses exploits militaires pour ne pas montrer qu'il s'aime lui plus que tout autre chose - ou personne.

C'est grâce à cette faille narcissique que Iago, vexé de ne pas avoir eu le poste qu'il convoitait, réussi peu à peu à manipuler le Maure.

Dans cette pièce qui a de fortes ressemblances avec Roméo et Juliette (dont je ne suis pas une grande fanatique..), c'est bel et bien Iago qui donne toute sa saveur à l'intrigue. Il met en avant tout ce qui "gêne" dans l'homme (la fourberie, l'envie, la rancœur, l'orgueil) mais qu'on préfère taire. Shakespeare lui donne, en quelque sorte, le rôle qu'ont les fous dans ses autres pièces : celui de révélateur, de miroir du genre humain.

Tout l'intérêt de la pièce se trouve dans les stratagèmes dont Iago use (et abuse!) pour installer le doute de façon permanente dans l'esprit d'Othello. Pour cela il passe par des arguments et scénarios parfois invraisemblables, mais qui répétés deviennent vérité ; il en vient même à se lamenter du fait que les bonnes intentions ne sont jamais récompensées. Au final, cette séduction par le discours rend Iago indispensable pour Othello car il se met en position d'être le seul qui puisse le comprendre. En cela on peut aussi voir la modernité de l’œuvre de Shakespeare, car depuis quelques années c'est bel et bien ce que décrivent les psychologues lorsqu'ils parlent des pervers narcissiques.



Comme le Tartuffe de Molière, Iago se pare des masques de l'honnêteté et de la loyauté et nous montre à nous lecteurs/spectateurs que les mots, comme les apparences, peuvent être trompeurs et des armes bien affutées pour tromper.

En dehors de la vision simpliste de l'Autre pendant la Renaissance anglaise avec le noir contre le blanc (Othello contre Desdémone) et toutes les associations encore plus simplistes qui y sont associées ; Shakespeare a tout de même su montrer la difficulté de rencontrer l'Autre avec ses différences et la méfiance qu'elle engendre. Paradoxalement, il nous montre Othello croyant dur comme fer aux pouvoirs mystiques du mouchoir mais demande d'abord des preuves "visibles" de la trahison de Desdémone. Une fois de plus, cette faiblesse se retournera contre lui...



Même si je n'ai pas trouvé cette pièce génialissime, on y trouve quand même tout le talent de Shakespeare qui sait définir ce qui fait l'être humain quelle que soit l'époque - et dit avec une langue superbe, bien que la traduction d'Yves Bonnefoy, beaucoup plus ampoulée que celle du Barde de Stratford ne rende pas cette dimension.

Et surtout, ce contre quoi Shakespeare nous met en garde une fois de plus : les "coups de sang" et l'impatience qui peuvent amener l'être humain à perdre en une fraction de seconde ce qu'il avait mis beaucoup de temps à construire.
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Othello

La vibration déjà animale de lectrice séduite par Shakespeare à ma première lecture d'Hamlet il y a quelques mois s'amplifie et explose de surprise et de joie furieuse à celle d'Othello !



Un plaisir fou que je dois à Stefan Zweig, qui m'a révélé à la lecture encore toute fraiche de « La confusion des sentiments » le bouillonnement extra-ordinaire, l'explosion de vie et de parole libre pour l'époque de ce Théâtre du Globe, construction de bois octogonale dont l'évocation m'a fait rêver, d'où Shakespeare et ses amis poètes iconoclastes auraient ouvert à la face du monde une hallucinante fenêtre de créativité et de liberté vociférante aussi explosive que vite refermée.



Vu de cet angle-là, le théâtre de Shakespeare est une expérience phénoménale, à peine croyable en ce début de 17ème siècle !! Songez au rigorisme de l'époque, à sa culture élitiste et compassée, songez que Racine, Molière n'avaient pas encore écrit une ligne que déjà Shakespeare parle d'adultère, donne le premier rôle à un Maure, met en scène un héros dont le but est de renverser le pouvoir, et une femme qui affirme ses choix et les affiche par les faits!



Et tout ça rien que dans les premières scènes d'Othello, pièce vibrionnante, passionnée, populaire où l'on parle vulgaire, « poulette » et « putain » qu'on « saillit », universellement humaine dans laquelle un Iago aussi froidement calculateur et avide de pouvoir qu'un trader d'aujourd'hui manipule un Othello trop noble de valeurs pour tenir son rang de chef.

Et comme nous sommes chez Shakespeare, on finit par s'enfourailler à tout va, tout cela finit dans le sang, sel de la vie !



Un grand bonheur pour moi d'avoir enfin trouvé une clé de lecture, une porte qui s'ouvre vers ce Shakespeare si longtemps contemplé de loin comme une statue morte et inaccessible, même si j'ai bien conscience que cette lecture à chaud d'Othello que je partage ici est sommaire et superficielle.

Mais maintenant que la porte est ouverte…

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Othello

Les intentions de Iago sont affichées dès la première scène : il veut se venger d’Othello parce qu’il lui a préféré Michel Cassio comme lieutenant. Iago manœuvre son entourage pour faire croire à Othello que sa femme, épousée en cachette et sans l’accord du père de celle-ci, lui est infidèle. La suite est connue, Othello étrangle Desdémone et se tue, après avoir appris qu’elle était innocente. Emilia, la femme de Iago meurt des mains de ce dernier.

C’est une histoire de vengeance, de manipulation, pas seulement de jalousie.

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Othello

Au palais des Doges , on s'active pour défendre Chypre menacée par les turcs. On envoie Othello, le Maure, assisté du lieutenant Cassio et de son enseigne Iago. Celui ci , vexé de ne pas avoir été nommé lieutenant par Othello est prêt à tout pour se venger.

C'est ma première pièce de Shakespeare, et force est de constater que le tour de force est remarquable. La pièce , jouée pour la première fois en 1604, est d'une audace folle pour l'époque . C'est un noir qui est aux commandes de l'armée vénitienne d'une part, et d'autre part, les entourloupes de Iago feraient passer les scénaristes de Tf1 pour des producteurs de guimauve périmée.



Surfant sur la jalousie, la cupidité , Iago arrive à perturber les plus purs parmi les plus purs. Car Othello est pur. C'est le seul blanc parmi tous les autres hommes , tous plus noirs que le Maure.

Le personnage principal de la pièce n'est pas Othello finalement mais Iago, cet imposteur misogyne qui manipule à ses fins tous les autres protagonistes de l'histoire.

J'imagine l'émotion que la représentation d'une telle pièce au tout début du XVII ème siècle dans le magnifique théâtre du globe à Londres a pu susciter.

Dans une langue plus proche de celle de Macron que de celle de Sarkozy, c'est à coup d'honneur que va se régler le fin mot de l'histoire. Époque où le dialogue n'est pas de mise et le coup d'épée plus rapide qu'une étoile filante, il y a peu de place pour le compromis et l'indulgence.

Un petit mot sur les femmes de la pièce , toutes intègres et soumises aux jugements déplacées et sexistes des hommes. Leur intégrité, leur bonne foi, leur fidélité et leur courage les grandissent devant la bassesse de certains hommes, Iago en tête , de la pièce.

Aujourd'hui, la pièce ne susciterait sans doute plus autant effervescence mais reste remarquablement d'actualité. Sans doute une des raisons qui fait qu'elle tombe hasardeusement dans les mains de lecteurs comme moi. Pour mon plus grand plaisir .

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Othello

'une nouvelle édition de la pièce du grand William est disponible, dans une belle version bilingue avec une introduction et une traduction de Léone Teyssandier inédites en poche et saluées par Pierre Assouline .

Texte parfait , c’est ce cher William tout de même et une histoire d’amour tragique entre la fille d’un sénateur vénitien la belle Desdemonde et un ancien esclave devenu général le vaillant Othello.



Plus le méchant est réussi, plus réussi sera la pièce: Iago, un salaud intégral d’anthologie.



Sacré Shakespeare, il y a quatre cents ans et déjà au fait du poison du doute qui tue à petit feu les âmes sensibles.Je suppose que tout le monde connait Othello et Desdemonde donc que dire de plus que cette édition bilingue est à posseder dans sa bibliotheque sans hésiter!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Othello

Une relecture très intéressante que j'aie faite dans le cadre de Pioche dans ma PAL de mars 2018.

Merci tout d'abord à Bbpoussy pour cette pioche : j'ai passé des moments agréables avec cette lecture.

Cela faisait un moment que je n'avais pas lu du Shakespeare. Comme d'habitude, il m'a fallu un temps d'adaptation avec le style narratif. J'en profite pour dire que le style ( ainsi que la traduction, mon niveau est loin d'être assez bon pour l'original) est magnifique, notamment les tirades d'Othello que je trouve souvent pleine de lyrisme. Le personnage d'Othello en lui-même est très intéressant, avec tellement de qualité et pourtant très destructeur, comme tout bon héros tragique. Je me suis interrogée sur le choix de Shakespeare sur un héros maure. Apparemment les relations avec le monde Ottoman était au beau fixe au moment de l'écriture de cette pièce, un ambassadeur étant récemment venu à Londres. Une petite découverte historique comme cerise sur le gâteau.

Mais le personnage qui me plaît le plus est sans nul doute le marionnettiste de cette tragédie, le fameux Iago! A part quelque moment où il semble trop omniscient, Iago déploie avec art les ficelles de sa vengeance qui au final s'avère beaucoup plus importante par rapport au "tort" du début. Un excellent moment avec ce classique que je recommande à tout ceux voulant se lancer dans du Shakespeare.
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Othello

Lu dans la traduction de Jean-Michel Déprats, en Pléiade, Oeuvres complètes 1, Tragédies 1, en 2002.



Blancheur et noirceur.

C'est de moralité plus que de couleur de peau qu'il est question. Shakespeare nous entraîne dans les ravages de l'envie, de la calomnie et de la jalousie. Comment l'amour le plus sincère entre Othello et Desdémone peut-il se transformer en envie de meurtre? C'est simple. La nature humaine est ainsi faite qu'elle ne résiste pas aux suggestions de la calomnie. Une fois que les images de la tromperie hantent l'esprit, plus moyen de s'en défaire. Iago, le calomniateur, n'a aucun autre moteur que l'envie pour causer cette catastrophe, dont bien entendu il ne pourra pas profiter. Les motifs sont donc absurdes et le trompeur, avec toute son habileté, est aussi aveuglé que ceux qu'il trompe. Le sens des actes humains est perdu et l'amour sincère s'autodétruit sans raison. Les éléments, eau, ciel, terre en sont affectés. L'amour est ce qui entretient l'harmonie du monde.

Nous assistons à cette déchéance. Le Maure, gloire de Venise, est entraîné par la noirceur morale de Iago. Desdémone, aussi blanche qu'une colombe mais pas sotte comme une oie, est la victime sacrificielle de cette contamination. Et la putain que l'on tente de charger de tous les maux se nomme Bianca.

C'est un Shakespeare bien noir (sans jeu de mot) que celui d'Othello, ni espoir, ni raison, rien que de la désolation.
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Othello

Tous les vices convergent vers le mensonge, alors celui de Iago est le plus fin, le plus délicat qu'il est bon à boire comme le monde, comme l'histoire... un serpent aussi venimeux à mille têtes mobiles comme des antenne qui ne laissent rien échapper comme opportunité pour nuire à tort et à travers.



Qui dit que seuls les justes triomphent toujours dans les combats de la vie? Qui dit que le cœur juste ne périt jamais tant que la justice ne lui est pas faite? Hé bien faux, nous dit cette tragédie de Shakespeare...
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Othello

Homme droit et valeureux, Othello, malgré ses origines mauresques, a su s’élever et se faire un nom dans la bonne société vénitienne. Devenu général des armées, il est envoyé à Chypre avec Desdemone, sa belle et jeune épousée, afin de combattre les turcs. Mais sa réussite fait des envieux et lui vaut la haine de Iago, son officier. Rusé et fourbe, ce dernier va tout faire pour distiller son terrible venin dans l’âme et le cœur d’Othello, manipulant son esprit jusqu’à le pousser à commettre l’irréparable…



Avec cette pièce en cinq actes, William Shakespear signe l’une de ses tragédies les plus populaires et les plus connues. Pourquoi un tel succès? Sans doute parce que le message qu’elle véhicule est clair, accessible et que, sous des dehors simples, il cache des vérités universelles, capables de nous toucher tous, quel que soit l’âge que nous avons ou l’époque à laquelle nous vivons.



Alors oui, méfions-nous des apparences et des dehors avenants, car l’individu le plus blanc peut parfois cacher l’âme la plus noire… Prenons garde à la jalousie, ce sentiment capable de conduire à la folie l’homme le plus raisonnable, cet état venimeux qui mène au doute, à la colère et à la haine. Ne cédons pas à la facilité du racisme qui nous fait craindre et persécuter celui qui est différent. Ne nous enfermons pas, seul contre le monde, quand nous avons l’âme en peine, mais, au contraire, communiquons car le dialogue peut résoudre bien des conflits…



A travers cette magnifique tragédie, Shakespear aborde des thèmes qui, 400 ans plus tard, me paraissent toujours autant d’actualité et c’est là toute la force de son ouvrage ! Lire Shakespear aujourd’hui, c’est lire un auteur indémodable, qui parvient toujours à nous bouleverser, nous indigner et nous émouvoir. Le théâtre remplit ici parfaitement sa fonction cathartique, les personnages nous emportent avec eux, s’attirent nos foudres autant que notre pitié, bref nous font vivre une vrai expérience de lecture ou, mieux encore, de spectateur. Sans parler bien sûr de la magnifique plume du dramaturge, remarquablement traduite par Rémi De Vos dans l’édition Descartes&Cie. Lire « Othello » m’a rappelé à quel point il était bon de replonger dans des classiques !



Challenge Jeu de l’oie

Challenge ABC

Challenge BBC

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Othello

Othello est une tragédie shakespearienne, ma foi, fort sympathique, très bien écrite, très belle, toute simple, mais faite avec tant d'art. Othello, s'il lui manque la profondeur qui est l'apanage d'autres pièces shakespeariennes, est en effet une pièce de toute beauté. Et c'est peut-être ce que j'aime le plus chez Shakespeare, plus que sa profondeur, plus que son brillant esprit : son art de faire des tragédies grandioses, avec des personnages qui ont toujours cette même-et profonde-humanité. Je crois que peu d'écrivains, même parmi les plus grands, ont su créer des personnages dont la vie est à ce point sensible, qui ont tant d'humanité. Et c'est aussi pour ça que l'oeuvre shakespearienne est tellement belle : parce que nous les connaissons tous, Othello, Macbeth, Lear, parce que ce sont nous, nous autres humains. Et parce que ce sont des humains, non plus des personnages, mais bel et bien des humains en chair et en os, qui agissent, nous ressentons leur souffrance, car ce sont eux, nos semblables, nos amis, nos ennemis, nos mères, nos pères, nos frères, nos soeurs. On apprend plus sur l'homme, sur l'humain et sur la société en lisant une seule scène de Shakespeare qu'en lisant tous les philosophes. Et c'est là une des plus grandes choses que puisse faire un écrivain : nous dire qui nous sommes et où nous devons aller.
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Othello

Ah William, William, William… plus je vous lis plus je vous aime. Petit rituel à chaque fois que je lis Shakespeare: ne lire aucun résumé ou avis en amont pour me plonger pleinement dans l’histoire. C’est une chance que je ne connaisse absolument rien en dehors de son œuvre iconique car la surprise est vraiment totale à chaque fois. Encore une fois j’ai été passionnée par le destin tragique d’Othello et Desdemone, lié aux manipulations de Iago. Je n’arrive cependant pas à savoir si Othello est aveugle ou stupide pour ne pas se rendre compte qu’il se fait berner de bout en bout. Ma préférence va donc au personnage de Iago, maître en manipulation et fourberie, prêt à tout pour arriver à ses fins. Dans le grand jeu de « Qui va survivre à la plume de Shakespeare? », je n’aurais pas parier sur ses personnages et la fin de la pièce m’a vraiment surprise. J’ai adoré la pièce du début à la fin. Sans doute celle que je préfère jusque là.
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Othello

"C'est une mort contre nature que celle qui tue pour crime d'amour".

Othello, tragédie en cinq actes de William Shakespeare( poète dramatique anglais du XVII° siècle) écrite dans une période sombre (suite à des difficultés personnelles et politiques) de son auteur, relate le crime passionnel d'Othello, (général Maure à la solde de Venise), manipulé par le démoniaque Iago (son enseigne haineux), sur la personne de son épouse la "divine" Desdémone suspectée d'adultère.

Shakespeare, dans un style vigoureux, démontre ici sa maitrise de la construction dramatique et sa fine analyse psychologique des personnages.

Comme dans Hamlet et dans Macbeth, Othello conte l'amour et la mort, des drames où le mal gagne la bataille contre le bien mais où la justice a toutefois le dernier mot.

Alors qu'Othello ( à Venise à tout se passe au mieux) est arrivé, avec difficulté mais grâce à un amour réciproque, à soustraire sa bien-aimée Desdémone (qu'il a enlevée puis épousée) à son père trop possessif et à réhabiliter son honneur; le drame se jouera sur Chypre (où la tempête sévit sur mer et dans le coeur des hommes) après la destruction de la flotte ennemie, où Othello "chargé de la guerre contre les Ottomans", à présent vainqueur grâce à la tempête, se laissera duper par les fausses rumeurs répandues sur le compte de Desdémone. Son attitude,soumise à ses jalouses interprétations,changera du tout au tout,passant des insultes au crime.

Shakespeare relate ici un cas de possession par manipulation, où le mal prévaudra. La manipulation du traitre Iago est fort bien rendue, car il manipule aussi bien Othello que Cassio (le lieutenant d'Othello), que Roderigo ou Emilia, son épouse.

Shakespeare nous parle de l'image et du paraitre aussi.

"Les hommes devraient être ce qu'ils paraissent;ou plut au ciel qu'aucun d'eux ne put paraitre ce qu'il n'est pas."

Par exemple:le personnage d' Othello a plusieurs facettes selon son interlocuteur, ce qui enclenche un riche registre émotionnel. Il est un "More lascif" pour Rodrigo, l'amoureux transi. Il est le "vaillant Othello" pour le Doge, il a du "génie" pour Desdémone, il possède une "nature franche et honnête" pour Iago le traite et hypocrite flatteur.

Quel dommage que Desdémone ne soit pas née au XXI° siècle,elle aurait peut-être lu Comment gérer les personnalités difficiles de Christophe André et François Lelord. Car, la victoire d'Iago sur Othello, n'a-t-elle pas été possible grâce à sa compréhension de la faille intime de son ennemi juré, à savoir son narcissisme exacerbé,sa méfiance,sa nature possessive et jalouse pouvant le mener à la paranoïa? D'où le génie de Shakespeare qui a su utiliser ce levier propre à la destruction!

Cette pièce de théatre a inspiré le célèbre opéra Otello de Rossini et le non moins célèbre drame lyrique Otello de Verdi.
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Othello

Othello, le « Maure de Venise », général de la cité, a épousé secrètement Desdemona, provoquant la colère du père de celle-ci et la jalousie de ses autres prétendants. Iago, quant à lui, prétend être son ami tout en tramant sa chute.



Cette pièce est avant tout une histoire de jalousie. Jalousie de Iago envers Othello qu’il soupçonne d’avoir couché avec sa femme, envers Cassio qui a reçu une promotion; jalousie de Roderigo, qui aimait Desdémone, envers Othello; jalousie d’Othello envers Cassio, qu’il soupçonne d’être l’amant de Desdemona. Mais c’est aussi une histoire de confiance, la plupart du temps mal placée.



L’ensemble des personnages est manipulé par Iago, prêt à tout pour détruire Othello. L’aveuglement et la crédulité de la plupart des protagonistes lui rendent la tâche relativement facile, avouons-le. Othello en particulier est surprenamment obtus pour un homme censé être un grand stratège militaire. Il gobe sans problème les médisances sur sa femme mais s’avère incapable de faire confiance à celle qu’il prétend aimer.



Il s’agit d’une tragédie, donc vous vous doutez que ça finit très mal pour tout le monde.



Les thèmes abordés dans la pièce sont très intéressants et certains, notamment celui des violences faites aux femmes et les comportements masculins toxiques, font écho à des problèmes très contemporains. On parlerait aujourd’hui de féminicide et de violences conjugales. En cinq siècles, rien n’aurait changé? C’est bien ce qu’il semble…



Que dire du style? C’est Shakespeare, qu’ajouter de plus? Il y a quelques beaux monologues, dont un qui m’a surprise sous la plume d’un auteur du 17e siècle et qui dénonce la condition des femmes et leur impuissance dans ce monde dominé par les hommes.



Une très bonne lecture, très intéressante.
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La formation de l'acteur

Ce livre, je l’ai découvert il y a fort longtemps, à une époque où je faisais du théâtre amateur avec des amis qui rêvaient d'en faire de façon professionnelle. C’est ainsi que j’ai découvert ce classique de l’apprenti comédien. C’est tellement un classique qu’il est difficile d’imaginer qu’avant Stanislavski il en était autrement. En effet à l’heure actuelle difficile d’imaginer un acteur qui ne cherche pas à incarner son personnage ! En dehors de la méthode en elle-même, la narration est plutôt inhabituelle car l’auteur est à la fois le jeune élève qui narre sous la forme d’une sorte de journal intime et le professeur expérimenté qui le guide et le conseille. En fait c’est l’auteur jeune et l’auteur au moment du récit. En dépit de ce style romancé qui rend le récit très vivant, ce livre en apparence facile à lire nécessite un minimum de prises de notes et de relectures pour un jeune comédien. Il y a beaucoup de pistes de travail, de réflexions sur la manière de créer un personnage, de se préparer avant l’entrée en scène… C’est un livre qui réussit en même temps à rester simple et à faire preuve de beaucoup d’ambition. Ce qui fait que même si cette technique a depuis été popularisée et répandue par l’Actor’s studio, un retour aux sources ne peut pas faire de mal.
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Othello



C’est la lecture de la pièce Le cocu magnifique qui m’a donné envie de lire une autre interprétation de la jalousie. Et que choisir de mieux qu’Othello ?

C’est ma première pièce de Shakespeare. J’ai été assez étonnée par le niveau de langage souvent assez trivial. Quant aux personnages je n’avais pas imaginé Othello si facilement manipulable, ne sachant d’ailleurs rien du rôle de Iago dans cette infernale mais très habile machination.

Finalement je croyais lire une pièce sur la seule jalousie amoureuse mais le dépit de Iago vient aussi d’une jalousie de la promotion de Cassio. Promotion par Othello ami de Iago assez peu compréhensible sauf si Iago s’exagère ses propres capacités.



Comme toutes les grandes œuvres, elle peut donner différentes interprétations au fil des lectures.



Honnêtement je n’ai pas été éblouie, sans doute l’aura de Shakespeare, a troublé mon attente. Mais avant de juger durablement il me faudra lire d’autres pièces.



Challenge Théâtre 2017-2018

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Othello

Othello est l’un des pièces les plus connues de Shakespeare. Voici une pièce de théâtre que se lit tout naturellement, même plusieurs siècles après sa première représentation.



Malgré un potentiel historique évident, la rivalité entre la cité-État de Venise et l’empire ottoman sur fond de conquête de Chypre, celui-ci ne sert ici que de prétexte. Et cela est pour le mieux ! Il s’agit surtout ici de suivre les manipulations de l’intriguant Iago qui joue un jeu pervers pour arriver à ses fins : une vengeance toute intéressée.



Il est également question d’une histoire amour naissante entre Othello et Desdémona. Amour rapidement contrarié, qui cède progressivement le pas aux manipulations de l’adroit Iago. La romance tient davantage de place que l’aspect historique, mais tout juste. L’auteur accorde bien plus d’importance à la mise en place de la manipulation et aux suites qui lui sont réservées…



Cette pièce de théâtre tient ici davantage d’une nouvelle, ou d’un petit roman et se lit comme tel. Même plusieurs siècle après, nous voici avec une belle leçon de vie qui s’adresse à nos chers gouvernants, mais également au commun des mortels : personne n’est à l’abri des manipulations !



Une lecture tout aussi agréable, qu’instructive et qui demandera peu de temps ! Une lecture incontournable donc !
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Othello

Le talent de Monsieur Shakespeare a encore frappé avec Othello ! Je ne connaissais absolument pas le cadre de l’histoire et j’ai pris beaucoup de plaisir à voyager de Venise à Chypre afin de suivre le triomphe puis la décadence d’Othello (le Maure de Venise) qui occupe une fonction diplomatique importante auprès du Doge de Venise, gentilhomme respecté dépêché pour contrecarrer une attaque menée par les Turques contre l’île de Chypre. Mais Othello, fraîchement marié à la belle et douce Desdémonde, est loin de se douter qu’un ennemi qu’il connait bien use de tous les moyens possibles pour lui nuire… Le plan imaginé par Iago est tout simplement diabolique, puisqu’il choisit de faire croire à Othello que Desdémonde est la maitresse de Cassio, lieutenant et ami d’Othello.



La plume de Shakespeare est encore une fois envoûtante, mais le récit qu’il nous propose est sombre et est une succession de scènes tragiques nous conduisant vers une issue forcément fatale.



Les personnages, hormis celui de Desdémonde, ne sont pas vraiment attachants : entre Iago dont je n’ai jamais compris les motifs ; Othello qui ne peut faire confiance à son épouse ; Emilie qui, par son silence, a contribué à l’issue funeste de l’histoire et même Cassio, colérique et violent, les principaux personnages ne sont pas épargnés !



Othello a donc été une lecture intense, qui m’a fait vivre toutes les émotions possibles et qui confirme encore une fois le talent de William Shakespeare, dont les mots m’ont à nouveau fascinée !



A lire !

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