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3.13/5 (sur 4 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Ravenne (Italie) , le 18/04/1858
Mort(e) à : Rome (Italie) , le 05/06/1934
Biographie :

Romancier, poète, historien d'art, musicologue et librettiste. - Directeur général des antiquités et des beaux-arts. - Membre de l'Académie des Lincei.

Source : databnf
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Bartolomeo Ammannati, — autre victime de la médisance de Benvenuto Cellini, — à qui l'on doit pourtant les bronzes ravissants de la plus importante fontaine de Florence, est pour ainsi dire, en architecture, un frère de Vasari. Avec lui il travailla au Jardin et à la «Fonte Bassa» (1550—1552) de la Villa Giulia près de Rome, et grava son nom dans la Loggia qu'il avait dessinée et exécutée. Il a de commun avec Michel-Ange et Vasari qu'il se consacra tard à l'architecture, et s'il lui manqua la grâce de celui-ci et la force de celui-là, il mérite malgré tout un éloge pour la variété vraiment riche de ses formes architecturales, si l'on songe à la cour du Palais Pitti en la comparant au Collège Romain et si l'on rapproche le Collège Romain du Palais Provincial de Lucques. Ce qui, dans les œuvres d'Ammannati, semble quelquefois donner lieu à critique, c'est l'ordonnance hésitante, l'équilibre imparfait entre les diverses parties d'un édifice; en d'autres termes, c'est une certaine rudesse qui contraste trop avec la grâce des parties voisines. Le Collège Romain en est une évidente démonstration. De reste, il ne faut pas perdre de vue que la grâce toscane des épigones de Michel-Ange amena souvent un affaiblissement de cette puissance d'expression, — particulière aussi aux deux Sangallo, — qui caractérise l'œuvre du maître. Nous en trouvons la vérification dans les aimables constructions de Francesco Capriani da Volterra datées de 1565 et 1588.
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En vérité, on peut dire que Michel-Ange est, à de nombreux points de vue, l'héritier de Sangallo. En 1546, déjà septuagénaire, Michel-Ange lui succède au Palais Farnèse et à la Basilique de Saint-Pierre, c'est-à-dire dans la construction du plus vaste palais et de la plus grande église qu'on élevait alors dans la capitale du monde catholique.
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Celui qui , sans plus , qualifia Andréa Palladio (1518 -1580) de «fondateur de l'architecture moderne», oublia ce que l'on doit, dans le mouvement des arts, à l'œuvre collective, à l'évolution pour ainsi dire spontanée des formules et des idées. En outre, si l'on tenait absolument à personnifier dans un artiste cette transformation, il con- venait selon nous de ne pas négliger Bramante, mort quatre ans avant la naissance de Palladio. Sans conteste, Palladio figure parmi les principaux architectes de l'Italie, car il sut merveilleusement renouveler les anciens styles et donner à son art une beauté et une splendeur ayant leur origine dans la parfaite harmonie des proportions et dans le dédain du masque des ornements décoratifs. En cela il suivait les enseignements du vieux Brunelleschi, et ceux de Bramante davantage encore.
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Ce que raconte Condivi de l’état d’esprit de Michel-Ange à cette heure de sa vie, si bien faite pour abattre son courage, doit être parfaitement vrai : « étant donc retourné à Florence, et ayant trouvé, comme nous l’avons déjà dit, l’ardeur du pape tout à fait tombée, triste, oisif, il se désintéressa de tout pendant longtemps, lui qui avait jusqu’alors dans une chose ou dans une autre éparpillé beaucoup de temps, à son grand déplaisir. » Cette tristesse s’accrut encore, en présence des sentiments d’envie et de jalousie des autres artistes, qui, par son fait, se trouvaient rejetés au second pian ; par exemple, Jacopo Sansovino en arriva à lui écrire des injures.

Même alors il ne resta jamais sans s’occuper, mais il le fit sans enthousiasme et plutôt pour chercher à tromper le temps et charmer sa tristesse. Il fit peut-être des vers, travailla à quelque statue du tombeau, au Christ de la Minerva ; et, s’il faut en croire Vasari, « il fit pour le Palais des Médicis un modèle de fenêtres à grille coudée pour les salles qui sont sur le coté, où Giovanni d’Udine décora de stucs une chambre qu’il avait d’abord enrichie de peintures; c’est une oeuvre admirable; et il fit faire, sous sa direction, par l’orfèvre Piloto, ces jalousies de cuivre percées à jour (aujourd’hui disparues) qui sont assurément un merveilleux travail.
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Michel-Ange était arrivé à l’âge de quinze ans environ, quand il commença
à fréquenter avec Granacci les jardins de Laurent de Médicis, près de la Place Saint Marc. Là étaient réunies, en grand nombre, des statues antiques et autres œuvres de prix collectionnées par ce seigneur Magnifique. La garde en était confiée à Bertoldo, élève de Donatello, auteur de bonnes oeuvres de sculpture et d’admirables médailles.
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Il n’est pas nécessaire de faire honneur au gout du temps de l’admiration qui salua à Rome l’œuvre nouvelle. C’est en effet un chef d’oeuvre absolu de pensée et de beauté, tonte considération de temps ou de pays mise à part. La main de l'artiste est déjà suffisamment maîtresse de la matière pour donner librement une forme à ses conceptions et lui permettre de développer entièrement sa personnalité. Ce corps de Jésus qui s’abandonne comme un corps mort, cette exactitude impeccable de tous les muscles, de toutes les veines, tout cela forme un ensemble vraiment merveilleux de sentiment et de technique. C’est avec raison que Michel-Ange pouvait tirer vanité de son oeuvre et s’indigner d’entendre tel ou tel étranger l’attribuer à un autre artiste. On raconte en effet qu’il se trouvait un jour à Saint Pierre lorsque certains Lombards en faisaient honneur à Cristoforo Solari ; il retourna de nuit dans l’église avec une lumière et grava sur la bandelette qui passe sur la poitrine de la Vierge ces mots : Michaelangelus Bonarotus
floren faciebat.
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Raphaël a toujours été, comme architecte, un sujet de vives controverses. Pour quelques-uns, il a suffi de trouver des dessins d'une main étrangère, concernant un édifice qui lui était attribué, pour que, sans plus, on rayât cette construction de la liste de ses oeuvres. Loin de nous la pensée de refuser toute créance aux témoignages contemporains, ou presque contemporains. Il nous suffit de remarquer que toute la question se résume dans la signification que l'on veut bien donner au mot «architecte». Si par architecte l'on entend un homme qui non seulement conçoit un bâtiment et en dessine le plan, mais encore établit les devis, choisit les matériaux et connaît leur emploi, calcule leur force de résistance, surveille personnellement les travaux ; en un mot si l'on entend par là un «constructeur», dans le genre de Sangallo et de Sansovino par exemple, alors Raphaël ne fut point un architecte, et Léon Battista Alberti pas davantage.
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Parmi les architectes du Sud nous donnerions volontiers la première place à Pirro Ligorio (1510—1583), maître déjà mentionné. Dans sa propre maison, Ligorio se révéla un architecte délicieux et plein de vie. Les différentes parties de cette maison se trouvent aujourd'hui dans les dépôts de la Municipalité de Rome.
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Michel-Ange examina le marbré, et tenant compte des parties maltraitées et estropiées par la main qui l’avait dégrossi, il y découvrit mentalement les formes de son personnage, comme si la nature l’y eut emprisonné ; il le voyait et il lui appartenait de le délivrer, à coups redoublés de son ciseau, de son enveloppe de marbré. Oui, l'artiste voyait et sentait tout cela, par une intuition de son puissant génie; il l’a dit bien haut dans ce fameux quatrain d’un de ses sonnets :
Non ha l'ottimo artista alcun concetto
ch’ un marmo solo in sè non circoscriva
col suo soverchio, et solo a quello arriva
la man, che ubbidisce all’ intelletto .

II n’est pour l'artiste excellent aucun concept qu’un bloc de marbré ne contienne déjà sous l’excès de la matière ; mais seule, elle y peut atteindre la main qui obéit à l’esprit.
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Malgré tous ces travaux, il n'arrivait pas à surmonter le peu de sympathie que lui inspirait le milieu florentin, et il soupirait après la vie brillante de Milan. En 1506, il y retourna et y demeura jusqu'en 1516 ; alors François 1er le décida à se fixer en France, en qualité de peintre royal, aux appointements de 700 écus par an. Mais il ne tarda pas à tomber malade. En avril 1519, il fit son testament à Cloux, près d'Amboise, et y soutenu par son élève de prédilection mourut le 2 mai 1519, Francesco Melzi (1492- 1570 ?), qui hérita d'une partie de ses biens.
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