À l?occasion de la sortie française du Secret de la duchesse, premier tome de la série des Frères Ténébreux, Courtney Milan, véritable égérie de la romance historique, a bien voulu répondre ? en vidéo - à quelques unes de nos questions.
Le Secret de la duchesse est maintenant disponible en librairie et en numérique.
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J’en ai assez d’étre une victime. Dorénavant, je vais provoquer les événements, au lieu de les endurer, Séréna, releva fièrement la tête. Aussitôt cette attirance qu’il avait réussie, à écarter revient à la charge pour l’envelopper.
Elle semblait si frêle, assise sur cette chaise, si fragile… Il fallait que Robert ferme les yeux et efface l’image troublante de cette jeune femme intrépide pour comprendre l’évidence. Si Miss Pursling refusait de le regarder dans les yeux, sa voix semblait indomptable.
- Ainsi, vous me trouvez charmant. Vous n’aviez pas évoqué cette qualité.
- Bien sûr que vous êtes charmant, rétorqua-t-elle sans lever la tête. Je suis totalement sous le charme.
Sa voix recélait une note si amère que Robert faillit y prendre plaisir.
- Vous êtes une force de la nature, monsieur le duc, déclara-t-elle. Mais moi aussi.
Elle n’avait pas dit qu’elle-même était charmante… En fait, elle ne l’était pas, à proprement parler. Cependant, elle avait quelque chose de fascinant : son mystère. Il l’avait d’abord prise pour une femme intelligente et pleine de caractère. Ensuite, il s’était demandé si elle n’était pas insignifiante. En cet instant, elle semblait échapper à toutes les catégories, et se révélait bien plus complexe que toutes les autres femmes qu’il avait rencontrées.
Il faut toujours que tu ailles au-devant des ennuis ! Quand tu tombais d’un arbre, étant petite, je pansais tes blessures. À peine avais-je le dos tourné que tu grimpais de nouveau au même arbre. Tu ne tires jamais le moindre enseignement de tes erreurs.
Les souvenirs qui s’insinuaient dans ses rêves ressemblaient à ces images aux contours flous, entourés d’un halo lumineux. Elle avait l’impression d’observer un objet minuscule et distant, si distant que l’événement n’existait presque pas.
Ces deux chipies n’étaient absolument pas dignes d’être ses sœurs. Quelle injure faite à Emily, sa cadette ! Jane avait un sens de la famille si développé que, pour elle, elle n’hésitait pas à mentir, à tricher, à porter des toilettes dégoulinantes de rubans et autres fanfreluches…
Cent mille livres n’étaient pas un fardeau très lourd à porter, pour une jeune femme, sauf quand celle-ci devait absolument rester célibataire pour vivre auprès de sa sœur et la protéger de sn tuteur. Alors, cette fortune devenait un poids.
Outre cent mille, un autre nombre tourmentait Jane : quatre cent quatre-vingts, soit le nombre de jours qui séparaient Emily de sa majorité. Alors seulement, elle pourrait quitter le domicile de son tuteur, qui tolérait Jane sous son toit à la condition qu’elle épouse le premier beau parti qui lui demanderait sa main.
Dans quatre cent quatre-vingts jours, Jane pourrait cesser ce jeu de dupes… En attendant, elle devait donner le change : chercher assidûment un époux, en évitant avec soin toute demande en mariage… La seule solution était de jouer les écervelées, les extravagantes, afin de repousser les prétendants éventuels.
Forte de la certitude d’être de nouveau ridicule, elle adressa aux jumelles Johnson son plus beau sourire.
Elle plongea son seau dans le puits et actionna la poulie pour le remonter. Le châle bleu ciel qu'il lui avait offert battait au vent. Hugo alla à sa rencontre.
Dans quatre cent quatre-vingts jours, Jane pourrait cesser ce jeu de dupes... En attendant, elle devait donner le change: chercher assidûment un époux, en évitant avec soin toute demande en mariage... La seule solution était de jouer les écervelées, les extravagantes, afin de repousser les prétendants éventuels.
Forte de la certitude d'être de nouveau ridicule, elle adressa aux jumelles Johnson son plus beau sourire.
Les règles de la bienséance gouvernaient de façon très stricte les relations entre hommes et femmes, surtout en public. On avait écrit des livres sur l’art de se détourner d’un homme à qui on ne souhaitait pas adresser la parole. C’était un ballet compliqué dont tout le monde connaissait la chorégraphie. Tout le monde sauf Ash, qui n’avait jamais lu aucun de ces livres.
La porte de la bibliothèque claqua dans un fracas d'enfer. Hugo entendit des bottes fouler lourdement le parquet, puis deux poings rageurs marteler son bureau.
– Marshall, vous allez me régler ça, nom de Dieu !
Faisant fi de cette entrée spectaculaire, Hugo marshall ne leva pas les yeux de ses documents. Il n'était pas un laquais et refusait d'être traité comme tel.
A quoi s'attendait-elle ? Elle ne le savait pas vraiment. Se donnerait-elle à lui pour priver le duc de ses talents ? Espérait-elle qu'il devienne un vrai mari, qu'il s'attache à elle, qu'il respecte les vœux qu'il venait de prononcer ?