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Critiques de Craig Clevenger (8)
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Le contorsionniste

C’est un scandale !!! Pourquoi a-t-il fallu 14 longues années pour que ce bouquin soit enfin disponible en français ? Et en plus c’est un éditeur modeste (Le Nouvel Attila) qui s’y colle. Un grand merci à eux et chapeau bas pour le travail accompli (je pense notamment au traducteur, Théophile Sersiron). Mesdames, messieurs, Le Contorsionniste a tout pour devenir un livre culte ; vous en doutez ? Lisez-le et on en reparlera.



Un roman totalement inclassable, à la fois thriller psychologique et roman noir, mais aussi bien plus que ça. Alternant humour et situations extrêmement tendues, l’auteur joue aussi bien avec nos émotions qu’avec nos nerfs. Un OLNI est ce qui définirait le mieux ce bouquin impossible à caser dans un genre prédéfini, et pour cause, il obéit à ses propres règles (un sacré tour de force pour un premier roman).



Ce n’est par hasard que j’ai employé le terme caméléon dans ma présentation du bouquin. Difficile en effet de ne pas penser à la série Le Caméléon dans laquelle le héros, Jarod, endosse une nouvelle identité/personnalité à chaque épisode. John Vincent est une sorte de Jarod puissance 10, il peaufine chaque changement d’identité jusque dans les moindres détails, à grand renfort de (faux) justificatifs.



Mais qui est exactement John Vincent et pourquoi ces multiples changements d’identité ? Ah que voilà une question que vous n’aurez de cesse de vous poser au fil des pages. Il faut dire que John (ah oui j’ai oublié de vous signaler que le bouquin était écrit à la première personne) aime tourner autour du pot quand il nous raconte son histoire. Mais n’allez surtout pas croire qu’il s’autorise ces nombreux flash-backs sans avoir une bonne raison de le faire. N’oubliez pas que notre gars ne laisse jamais rien au hasard. Les réponses viendront en temps et en heure, de fil en aiguille.



Si je peux vous donner un conseil, laissez-vous simplement guider par l’auteur et le récit de John, inutile de vous triturer les neurones pour essayer d’anticiper les explications du narrateur, dégustez simplement le parcours (chaotique) de John Vincent, à votre rythme.



Le rythme du récit en quant à lui plutôt lent, presque hypnotique (je dirai presque envoûtant) mais à aucun moment ennuyant, loin s’en faut l’auteur sait focaliser toute notre attention et notre vigilance sur son intrigue (totalement addictif comme bouquin). Aussi la brusque accélération dans les derniers chapitres nous prend quelque par surprise. Et que dire de l’ultime revirement ? Grandiose, tout simplement magistral.



Craig Clevenger profite de son récit et de son héros atypique pour se livrer à un réquisitoire à charge contre le processus d’évaluation psychiatrique et d’internement. Même les systèmes éducatifs et judiciaires en prennent pour leur grade au passage. Si vous avez encore des illusions sur la grandeur du Rêve Américain ce roman devrait achever de les balayer d’une pichenette.



J’ai salué le travail de traduction de Théophile Sersiron car je suppose qu’il n’a pas dû être simple de jongler avec un texte pareil. Chaque personnalité qu’endosse John à sa façon de se comporter et de parler. Changement de style lorsque John (Daniel Fletcher) fait face au psy qui tente de percer ses secrets (un face à face verbal, non verbal et psychologique), ou quand il nous raconte son histoire ou s’adresse au lecteur pour lui confier les secrets de son « talent ».



Une belle découverte (pour ne pas dire une révélation) de cette fin d’année 2016. Dommage que la sortie de ce roman ait été aussi peu médiatisée, j’espère que la blogosphère lui offrira toute la publicité qu’il mérite.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Le contorsionniste

Joueur génial qui décrypte ses propres tours de prestidigitation, le John Vincent de Craig Clevenger ressemble fort à un Keyser Söze qui rectifierait en voix off et en live les affabulations de son récit, ou à un héros de comics échappé d’un Fight Club façon film d’arnaque. Alternance de scènes d’interrogatoire et de flashback couronnée d’un twist final génial, Le contorsionniste est un coup de poker, un immense bluff qui bouscule les codes narratifs, un récit haletant, rythmé et assez jouissif que l’on peut déjà ranger parmi ses classiques. (...)



Lire la critique entière ici :
Lien : http://addict-culture.com/le..
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Le contorsionniste

- Que faites-vous dans la vie Daniel ?

- Je suis contorsionniste



N’allez pas, là, imaginer un mec en collant qui se touche le nez avec son pouce de pied. Pour Daniel, être contorsionniste, c’est se fondre dans la peau d’un autre. Se réinventer de A à Z. Utiliser un autre passé, un autre casier judiciaire et évidement toutes les pièces d’identité qui vont bien. Et Daniel-John-Eric-Christopher n’en est pas à son coup d’essai.



Lorsqu’il est admis aux urgences pour une overdose médicamenteuse, il est vu par un psychiatre qui doit déterminer si elle est accidentelle ou si, au contraire, elle cache une tentative de suicide.

Et si le dossier médical de Daniel n’en laisse rien paraitre, Daniel-John-Eric-Christopher n’en est pas non plus à son coup d’essai en la matière.



Doté d’une intelligence très largement supérieure à la moyenne et fort de son expérience notre héros-narrateur déjoue, non sans humour, toutes les questions du psychiatre. C’est extrêmement habile et intelligent. Réaliste. Fascinant. De loin ce qui m’a le plus intéressée voire bluffée dans cette lecture.

Ce roman se contorsionne parmi les genres. Roman noir autant que thriller psychologique. Le rythme est lent, les détails et la précision se savourent.



Quant à essayer de comprendre ce qui peut bien motiver ce mode de vie caméléon… les réponses viennent au fil de le l’eau, quand elles viennent (oui, petit bémol que celui de rester perplexe sur certains points).
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Le contorsionniste

Tomber sur ce livre en librairie ne peut que vous intriguer. La couverture, déjà, est spéciale, la quatrième de couverture l'est encore plus. Alors on le prend, tout en sachant pertinemment que ce livre ne sortira pas forcément tout de suite de la bibliothèque, parce que c'est le genre de livre qui se lit quand on a "le bon mood" qui va avec.

Et voilà que ce jour arrive, et quelle bonne découverte. Tout d'abord, ce livre est très bien écrit. Alors "bien écrit" ça peut tout vouloir dire comme ne rien dire du tout. Mais là, ce livre est bien écrit dans le sens où, il n'y a pas vraiment d'intrigue, au sens propre du terme, qui accroche le lecteur, mais l'écriture nous happe et l'on tourne frénétiquement chaque page un peu plus vite. Il n'est pas vraiment question de dire que "les personnages sont bien écrits/profonds/cequevousvoulez", parce que cette écriture vertigineuse nous emporte jusqu'au bout sans que l'on se pose de question. On pourrait croire que l'auteur a écrit ce livre en une seule fois, comme s'il avait besoin de tout poser sur papier avant de ne plus pouvoir.

On peut pourtant ressentir une certaine longueur vers le troisième tiers du livre, non pas parce que le niveau d'écriture baisse, mais seulement parce qu'une fois que l'on a compris le concept du livre, on ne se laisse plus vraiment surprendre par les propos, et ce dernier tiers passe plus lentement que le reste du livre où l'on est accroché à chaque ligne qui passe. Ce n'est vraiment qu'un petit défaut et cela ne devrait pas rebuter qui que ce soit à faire un essai avec cette oeuvre. Ce n'est que mon ressenti général, en soi je n'ai rien à reprocher à ce livre quand j'y repense, mais disons qu'il ne m'a pas marquée à vie non plus. Et c'est très bien ainsi, car je ne lui demandais pas plus que de passer du bon temps dans un style atypique, et ça, c'est fait.
Lien : http://oukouloumougnou.blogs..
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Le contorsionniste

John Vincent est un faussaire. Depuis tout petit il recopie et imite des dessins à la perfection. Plus grand il va se servir de ce don afin de s'inventer de nouvelles identités et fuir lorsque ses trafics en tout genre tournent mal. Mais John à une faiblesse, ses migraines, ses "crevedieu" comme il les appelle et se gave de médocs jusqu'à frôler l'overdose. Comme à chaque fois, il doit être évalué par un psy pour savoir si il peut sortir ou si il représente un danger pour lui ou la société. Et c'est là que le génie de John apparaît car il connaît tous les rouages de ses consultations mais cette fois cela ne va pas être aussi simple...

Vous aimez Trainspotting et Fight Club ? Si oui alors foncez 👍

C'est clairement le même style, l'auteur nous emmène dans les pensées d'un personnage principal assez déroutant 🤔.

Je pense que c'est le genre de livre ou on adhère ou pas 😉.

En ce qui me concerne, ça l'a fait !!!
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Le contorsionniste

L’entretien avec le psychiatre comme course de côte pour un superbe équilibriste.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/08/08/note-de-lecture-le-contorsionniste-craig-clevenger/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Le contorsionniste

j'ai passé un bon moment à le lire, très vite. Sujet original, un type plein de ressources, notamment en drogues de toutes sortes, une imagination incroyable se jouant des administrations américaines. Le héro est carrément gonflé. On se demande jusqu'où il va aller comme ça, comment il va se sortir de ses sacs de noeuds et on est admiratif de ce faussaire à l'esprit vif.
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Le contorsionniste

C'est un livre inclassable (pourquoi classer les livres d'ailleurs?). Le personnage principal vous emmène à travers ses multiples identités dans sa recherche de lui même !!!

De la schizophrénie de haut vol et maîtrisée si je puis dire!!!!

Réellement captivant😊
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