Au Burkina Faso, Yacouba Sawadogo n'est pas un homme ordinaire, même s'il fut un enfant puis un adolescents comme les autres. Né dans les années 50 il a grandi au village et suivi les conseils avisés de son père pour apprendre à cultiver la terre.
Mais un jour, la terre s'est asséchée, les villageois sont partis à la ville, la faim et la misère étant la seule issue s'ils restaient dans leur village. Yacouba Sawadogo est resté.
Enfant, l'école coranique a été sa seule éducation, c'est dire s'il manquait d'outils pour s'engager dans la vie et tenir son échoppe.
Il a bénéficié du soutien des cheikhs, qui donnent de sages conseils et aident à trouver la bonne ligne de conduite, oeuvrent à perpétuer les tontines et sont garants de paix sociale.
C'est cette éducation Coranique et la force de la parole de l'islam qui l'ont aidé lorsque le temps est venu de prendre sa vie en main, de creuser, de planter, encore et encore. À la richesse éventuelle il a choisi les arbres, reconciliant la nature et la culture pour sauver ses terres de la sécheresse et de la catastrophe annoncées.
Son histoire nous est racontée ici. Preuve que l'oeuvre d'un seul homme peut parfois compter bien plus que celle de toute une communauté quand sa finalité est la sauvegarde de la vie et que son action va dans cet unique but.
Usant de techniques ancestrales comme le zaï, qui consiste à creuser des trous à certaine distance les uns des autres, trous que l'on arrose et nourrit régulièrement avant d'y mettre les jeunes plans, former des murets de pierres, utiliser la nature dans sa diversité, même les termites ont leur place, autant d'éléments qui ont permis le succès de son action.
En plantant les arbres, Yacouba a modifié le climat de son territoire.
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