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Critiques de Damien Deville (24)
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Entendre la Terre

J'ai écouté la terre en suivant les pas du géographe Augustin Berque. J'ai entendu quelques notes qui m'ont ouvert des sentiers intéressants.

Les entretiens de ce passeur et penseur, de ce géographe philosophe, avec Damien Deville, géographe et anthropologue de la nature, m'ont cependant parfois laissée sur le chemin. Je crois que j'en attendais autre chose, un autre voyage, plus simple, moins pointilleux.



"Penser" par le milieu, raviver et entretenir les liens entre les humains et la nature, habiter autrement la terre, écouter le passé, regarder comment "l'être se crée en créant son milieu", tenter de forger un futur plus respectueux... tout cela est pourtant passionnant.

Peut-être que l'actualité m'accapare trop en ce moment ou que la mésologie et la théorie du paysage, ainsi expliquée, est trop intellectuelle pour mes oreilles. Je conseille néanmoins cette lecture aux curieux qui ont une approche de l'écoute des milieux humains plus savante que la mienne ;)



Je remercie Babelio et les Éditions Le Pommier pour cette suite d'entretiens qui ouvrent de nombreux paysages, tant culturels, philosophiques que géographiques, à la manière d'un accordéon.





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L'homme qui arrêta le désert

Au Burkina Faso, Yacouba Sawadogo n'est pas un homme ordinaire, même s'il fut un enfant puis un adolescents comme les autres. Né dans les années 50 il a grandi au village et suivi les conseils avisés de son père pour apprendre à cultiver la terre.



Mais un jour, la terre s'est asséchée, les villageois sont partis à la ville, la faim et la misère étant la seule issue s'ils restaient dans leur village. Yacouba Sawadogo est resté.

Enfant, l'école coranique a été sa seule éducation, c'est dire s'il manquait d'outils pour s'engager dans la vie et tenir son échoppe.

Il a bénéficié du soutien des cheikhs, qui donnent de sages conseils et aident à trouver la bonne ligne de conduite, oeuvrent à perpétuer les tontines et sont garants de paix sociale.



C'est cette éducation Coranique et la force de la parole de l'islam qui l'ont aidé lorsque le temps est venu de prendre sa vie en main, de creuser, de planter, encore et encore. À la richesse éventuelle il a choisi les arbres, reconciliant la nature et la culture pour sauver ses terres de la sécheresse et de la catastrophe annoncées.



Son histoire nous est racontée ici. Preuve que l'oeuvre d'un seul homme peut parfois compter bien plus que celle de toute une communauté quand sa finalité est la sauvegarde de la vie et que son action va dans cet unique but.



Usant de techniques ancestrales comme le zaï, qui consiste à creuser des trous à certaine distance les uns des autres, trous que l'on arrose et nourrit régulièrement avant d'y mettre les jeunes plans, former des murets de pierres, utiliser la nature dans sa diversité, même les termites ont leur place, autant d'éléments qui ont permis le succès de son action.

En plantant les arbres, Yacouba a modifié le climat de son territoire.



Lire la suite de la chronique sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/11/23/lhomme-qui-arreta-le-desert-yacouba-sawadogo-damien-deville/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Le faiseur de nuages

Tous les dessins ressemblent tout à fait au style des contes.



Les couleurs sont chatoyantes, dans les tons orange, rouge, ocre, marron, vert ou encore bleu.



Comme c'est l'enfant qui raconte l'histoire de son père, c'est très bien adapté pour faire comprendre aux enfants l'intérêt de protéger la nature, et pourquoi il faut planter des arbres pour lutter contre le réchauffement climatique.



Je recommande ce bel album jeunesse pour faire évoluer les mentalités avec les nouvelles générations.
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Le faiseur de nuages

Le temps d'un conte, la fille de Yacouba Sawadogo raconte l'histoire vraie de son père, originaire d'un village burkinabé, qui replanta des arbres en utilisant la technique du zaï (système qui permet de cultiver sans eau ou presque) afin de faire revivre les cultures et de faire revenir les habitants...

J'aime beaucoup cet album qui sensibilise les plus jeunes aux conséquences du réchauffement climatique et apporte une solution locale à un des enjeux actuels.

Les illustrations ont des couleurs chatoyantes, lumineuses, ensoleillées et emmène le lecteur dans un village d'Afrique.

Le texte est simple mais présente bien la formidable aventure de cet homme, Yacouba Sawadogo, qui est un modèle dans certains villages d'Afrique.



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Le faiseur de nuages

Voici l'histoire de Poko qui comme tous les enfants aime beaucoup les contes et les histoires. Nous sommes en Afrique et plus précisément au Burkina Fasso dans un petit villages proche du Sahara. Les histoires se transmettent sous l'arbre à palabre avec une sagesse populaire mais aussi donnent à ce conte une valeur écologique. C'est son papa qui les racontes, lui faisant part de son expérience et de l'enseignement qu'il a tiré de ses ancêtres, de la science, de la nature et des traditions pour savoir utiliser au mieux l'eau de pluie. En grandissant, c'est Poko qui prendra le relais car elle emmagasine tout ce savoir et des connaissances qu'elle pourra à son tour transmettre.

Le faiseur de nuages est inspiré d'une histoire vraie, celle de Yacouba Sawadogo. Les secrets de la pluie nous sont ainsi révélés dans ce conte magnifiquement enrichit des illustrations de Magali Attiogbé. Un voyage qui nous plonge dans une problématique actuelle, celle de l'avancée du désert, du manque d'eau ,des famines et des mauvaises récoltes. Heureusement on voit que rien n'est inéluctable et que des actions sont possibles comme celles de planter des arbres qui résisteront au sable. Un conte vertueux qui nous montre qu'un avenir est encore possible tant que les villages seront peuplés et conscients des enjeux. Bonne lecture.




Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Entendre la Terre

Il ne faut pas se laisser décourager par les nombreux néologismes ou mots peu courants, spécialisés ou savants. Soit Augustin Berque les explique, soit ils s’éclairent par le contexte, la progression du discours et l’exposé des concepts (je les regrouperai en notes, voir anne.vacquant.free.fr).



Ceci étant dit, les références aux précédents ouvrages ou à d’illustres prédécesseurs formant une érudition qui est loin d’être commune ne doit pas empêcher non plus de focaliser son attention sur ce qui est important. Et ce qui est crucial de comprendre est que préserver la diversité est un gage d’avenir. Changer l’avenir, c’est repenser nos intérêts.

Lire plus (et notes) sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2023/04/25/augustin-berque-entendre-la-terre-a-lecoute-des-milieux-humains/
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Entendre la Terre

Ce livre aura eu pour effet de modifier mon regard sur la géographie. Il permet de connaitre davantage le parcours, les études, les recherches du géographe Augustin Berque.



Sa vie de recherche a été riche mais son regard nous interpelle de part ses liens qu'il a entre l'orient et l'occident. Son enfance au Maroc, qu'il l'a profondément marqué, ses longs séjours au Japon a forgé ses analyses. On comprend mieux la science de mésologie ayant pour objet l'étude des réactions réciproques de l'organisme et du milieu. Elle est également liée à l'écologie et à la physiologie. Grâce à Augustin Berque, la mésologie a acquis une autre dimension en dépassant le dualisme sujet/objet. Il n'en fait pas une discipline, mais une perspective qui traverse aussi bien les sciences humaines que les sciences de la nature.Ce livre permet aussi de mettre une mise en lumière des interdépendances de la Terre. Il apporte un nouveau souffle dans la manière d’appréhender les domaines liés à la nature, la Terre, l'écologie en y intégrant en son centre, l'Homme.



Le format de ce livre nous aide à y voir plus clair pour comprendre cette science, mais aussi les perspectives qu'elle propose. Grâce à ce jeu de questions réponses entre Augustin Berque et Damien Deville le lecteur n'est pas perdu malgré la complexité de certaines explications.

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Le faiseur de nuages

Cette histoire est à moitié conte, à moitié véridique.

Il était une fois le désert du Sahara et l'air brûlant que rien ne pouvait plus freiner, il était une fois le village de Gourga qui fut englouti par le sable, avant d'être déserté par la faune, la flore et les habitants...



Il était une fois Yacouba Sawadogo, un des habitants, qui fut un des rares à ne pas partir avec la disette et lutta contre les forces de la nature par d'autres forces de la nature.



Le conte nous représentera ce village de l'Afrique de l'Ouest comme une halte des communautés, un croisement où l'on pouvait se désaltérer.

Et puis un jour, les hommes auront trop coupé, abattu trop d'arbres et il n'y eut plus de refuges pour sa faune, plus d'arbres pour faire barrage avec le souffle du Sahara.



Le conte nous racontera cela avec distance, c'est à présent un conte et Yacouba sera capable de contacter les esprits pour savoir comment les gens du village avaient mal fait.

Comme un conte traditionnel, nous profiterons d'une calamité initiale terrible, d'une sorte de maléfice jetée - plus rien ne poussera avec la sécheresse - et nous aurons aussi son héros valeureux, qui ne lâchera rien et entreprendra un long voyage mystique et terrestre pour sauver la terre du village et faire revenir les habitants.

C'est, on le comprendra, l'esprit convivial de ces rencontres de communautés qu'il tentera de ramener à cet endroit.

C'est la fille de Yacouba Sawadogo, devenue adulte, qui nous racontera quand son propre père racontait l'histoire terrible de leur village de Gourga sous un arbre, pour ne jamais oublier et en retirer les bonnes leçons.

En écoutant la nature, en l'observant et avec le savoir des ancêtres, Yacouba saura comment replanter et surtout ...comment ramener la pluie dans un coin dominer par le sable et la canicule.



" Le faiseur de nuages" mélangera la connaissance agricole et les traditions mystiques, c'est un beau conte de courage, de persévérance, de sagesse et forcément très écologique.

Ce texte devrait rendre fier les jeunes lecteurs d'origine africaine.

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Entendre la Terre

Entendre la terre est construit autour d'un entretien que mène Damien Deville geo-anthropologue auprès d'Augustin Berque géographe philosophe.



Un géographe, ça pense avec ses pieds.



Augustin Berque nous dévoile ses travaux et ses voyages. Il ouvre un champ de réflexions dont le maître mot s'il en est un est la relation. Relation dynamique entre les êtres vivants et leur milieu mais aussi le singulier (son petit moi) et l'universel. Imprégné par la culture-nature japonaise dont il nous livre quelques jolis fragments, Augustin Berque fait voler en éclat le concept de dualité cher à l'Occident. Tout est lien, équilibre et ancrage. 



Je crois avoir entendu le murmure de la terre. Lecture parfois un peu abrupte mais cela en vaut la peine. Au nombre de post-it que j'ai semés ici et là, j'y reviendrai ! 



Merci à Babelio de m'avoir permis de penser avec mes pieds le temps de cette mémorable lecture. 
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Le faiseur de nuages

Merci à Babelio et aux éditions Gründ pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre de l'opération Masse critique.

L'histoire se déroule au Burkina Fasso, les enfants se réunissent afin d'écouter les histoires du père de Poko. Yacouba. Ce dernier leur raconte de quelle manière il a permis au village de renaître. En effet, les conditions climatiques avaient provoqué la disparition des cultures et la famines et les habitants avaient donc quitté le village.

Il s'agit d'un très joli conte, inspiré de la véritable histoire de Yacouba Sawadogo, qui montre l'importance de la transmission du savoir et du partage des connaissances, la nécessité de respecter et de travailler avec la nature. Le livre montre qu'avec du courage, de la volonté et de la persévérance, chacun peut faire avancer les choses, et lutter contre ce qui semblait inexorable.

Le livre en lui même est de qualité, les pages sont épaisses et les illustrations sont belles et colorées.







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Entendre la Terre

Augustin Berque est surement l'un des plus grands géographes français. L'un des principaux théoriciens des sciences du milieux, et par extension l'un des défenseurs d'une géographie qui renoue avec la rencontre, avec "le goût de l'autre" (titre du premier chapitre de ce livre d'entretien).



Mais ses livres sont souvent ardus et difficilement appropriables par le grand public.

Ce livre d'entretien comble le gouffre. Il opère une entrée, bien que relativement complète, dans l'œuvre d'Augustin Berque.

J'ai particulièrement apprécié le Chapitre sur le Japon. Celui sur la mésologie est un peu ardu également, mais les questions proposées par Damien Deville permettent tout de même de nous faire respirer et rend cette pensée appropriable.



C'est un livre à faire lire à toutes les nouvelles générations de géographes. En espérant que ce bouquin donne envie à certaines et certains de continuer à creuser l'œuvre d'Augustin Berque à travers la cinquantaine de livres qu'a écrit le géographe (rien que ça).
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Entendre la Terre

Un livre qui revient sur l'oeuvre du grand penseur Augustin Berque, dont la pensée du milieu pourrait guider bien des sciences et bien des projets en société.

Le penseur, connu dans les mondes universitaires, a une écriture souvent théorique. Grâce à ce livre d'entretien, sa pensée devient enfin accessible au plus grand nombre.

C'est aussi un beau voyage de l'Atlas à la France, en passant par le Japon.

Le tout est parsemé par de beaux moments de poésie.

Un livre qui donne au fond envie de devenir géographe.
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L'homme qui arrêta le désert

L’homme qui arrêta le désert, est l’histoire de Yacouba Sawadogo, l’homme qui par des efforts constants, est parvenu à mettre en place une technique agricole capable de faire naître 90 espèces d’arbres différentes en zone aride. Sawadogo, dont le nom signifie « faiseur de pluie », a redessiné les espoirs au Burkina Faso en contribuant à lutter contre la sécheresse et l’exode rural. Derrière cette action en faveur de la biodiversité, cette autobiographie narrée par l’anthropologue Damien Deville montre que par l’acte de planter des graines, le vieil homme a d’abord agit avec l’intention de faire jaillir la vie et de montrer qu’elle est le résultat d’une relation qui convoque la culture et l’ouverture au vivant. Lui dont la vie est portée par le fruit de plusieurs rencontres, le savoir agraire de Yacouba l’est tout autant puisqu’il est le résultat d’un acte d’écoute engagé au sein de la rencontre. Il a su écouter les cheiks et la nature, mais a aussi le mérite d’être allé chercher la solution dans des pays voisins, ce qui lui a permis de deécouvrir des techniques nouvelles et de reconstruire le paysage.
Lien : https://eda.hypotheses.org/c..
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Le faiseur de nuages

Superbe histoire où se mêlent ecologie, transmissions intergenerationnelles, intelligence du cœur, ... les illustrations sont magnifiques. Ce livre a plu autant à mon fils de 3ans et demi qu'à son grand père de 64ans!!! En lisant ce récit on est transportés en Afrique , on sent presque la sécheresse de la terre, la chaleur du soleil et l'ombre du baobab... un petit bijou
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Le faiseur de nuages

Tout d'abord je remercie Babelio et Gründ pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la dernière masse critique.



J'ai été agréablement surprise par les couleurs du livre quand je l'ai reçu et par son thème. Les enfants adorent les livres colorés et tout ce qui touche à l'écologie. Il n'y a qu'à entendre leurs commentaires après leur avoir lu un livre comme "L'ile du Loup" par exemple.



De plus, enseignante, je sais que le thème de l'Afrique est souvent travaillé dans les écoles et les enfants aiment retrouver, ensuite à la maison, des livres sur ce qu'ils ont vu en classe.



Ce livre est très bien illustré. Les grands dessins, tous aussi colorés que la couverture permet à chaque enfant de rêver devant les paysages africains mais le livre peut aussi être lu devant un grand groupe qui pourra, même de loin, voir les images.



Le fait que l'histoire soit une histoire vraie est également un plus.



Mais, parce que ma note signifie que forcément j'ai trouvé à redire, je trouve que le vocabulaire et les phrases sont bien trop complexes pour les enfants des âges auxquels le livre est destiné. Je trouve que l'histoire est belle et bien écrite mais trop de mots et de tournures ne seront pas reconnus par de jeunes lecteurs et s'ils doivent demander une explication plusieurs fois par page, ils lâcheront rapidement le livre.



C'est dommage car l'histoire en elle-même aurait mérité un plus grand éloge de ma part.

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L'homme qui arrêta le désert

1980 : une grande sécheresse pousse les villageois burkinabés vers la ville. Un seul homme est allé à contresens. Redonnant verdure et vie à son village, il a fait de son pays, 40 ans après, l’avant-poste des révolutions écologiques.

A Gourga, dans le village de Yacouba Sawadogo, c’est le désert qui a profité d’une porte ouverte. L’urbanisation et l’industrialisation de la région lui ont ménagé la voie, sans oublier les produits chimiques. Victime de l’idéologie néolibérale en matière de production, le principe même de l’agriculture a été tué, cette indispensable alliance avec l’altérité que constituent notamment les petits invertébrés et la matière organique. Sans eux, le sol ne respire plus, se compacte et refuse l’eau.

Alors Yacouba a décidé de planter des arbres, indispensables à la réalisation d’un rempart d’humidité pour la forêt, mais aussi pour tous les champs qui l’entourent. A l’aide de techniques ancestrales et d’observations décrites dans le récit de D. Deville, il a redonné au village une oasis agricole. Le microclimat restauré a agi comme un phare : les animaux sont revenus puis les humains. Ce sont maintenant 40 hectares feuillus qui se dressent là. Des villageois d’autres pays africains et même des agronomes occidentaux viennent voir de leurs yeux l’œuvre du paysan devenu légendaire et apprendre de ses mots.

Ce que cet homme a réalisé est un hymne au cycle de la vie depuis trop longtemps oublié par les modes de vies occidentaux, d’où le prix de notre arrogance, le réchauffement climatique. Du grain à moudre.

Le si passionnant récit de D. Deville évoque une célèbre nouvelle, celle de Jean Giono, L’homme qui plantait des arbres. Par une fiction cette fois, l’auteur conte l'histoire d’un berger qui fait revivre sa région en plantant des arbres. A lire également. elisapbastille
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Entendre la Terre

Augustin Berque a fait du goût de l’autre la ligne directrice de ses travaux. Sur les chemins d’Orient et d’Occident, la diversité a guidé ce géographe et lui a fourni sa thèse centrale : l’être se crée en créant son milieu.

Par cet adage et fil conducteur, « Entendre la Terre » paru en 2022, propose de repenser nos manières d’agir avec l’autre, d’habiter les territoires et de là, notre planète. Face aux enjeux écologiques, la « mésologie » d’AB étudie les relations qui unissent tous les vivants à leur milieu. Elle permet de renouer avec nature et culture, pour la prise en compte des (non-)humains et de la diversité des paysages.

Du grain à moudre face à ce que nous subissons : l’urbanisation des esprits et de l’habitat tout comme la concentration des richesses. Tout en décrédibilisant pensées et actions alternatives, le modèle économique dominant orchestre profit, compétition et accumulation. Il s’affranchit pour cela des conditions environnementales de notre planète, nécessaires à notre vie. Conséquences visibles : abandon, désertification et pillage de territoires, pollution des airs et des eaux, bétonisation des terres arables, monocultures agricoles, sécheresses, fonte des glaces, érosion de la biodiversité, rareté de l’eau potable, concentration de la précarité, ressentiment et haine de l’autre.

Par des entretiens entre AB et Damien Deville, autre géographe, ce livre nous offre des alternatives. D’une grande richesse d’analyse, ces échanges développent ce que de manière surprenante, nous savons déjà mais si confusément. Grâce à ces « passeurs », notre conscience singulière-collective, peut se (re)mettre à fonctionner et remâcher ce que rappelle AB : c’est en habitant vraiment un lieu qu’on habite vraiment la Terre. Parmi les exemples encourageants qui participent déjà à la construction d’une société en devenir, les néoruraux : ils s’impliquent dans un terroir et (re)créent du collectif tout en cultivant leur liberté de pensée et d’agir. Une belle illustration de l’adage ! elisapbastille
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La Société jardinière

Pendant longtemps les villes petites et moyennes n'ont pas eu de réels débouchés littéraires ou scientifiques. Seules les grandes villes méritaient regards. Pourtant, lorsqu'on s'intéresse aux villes moyennes, des intiaitives inspirantes s'y déroulent, des trajectoires d'émancipation prennent scène.



Un livre immersif, au coeur des Cévennes et de sa capitale Alès, qui nous plonge dans ces mondes de jardins qui remettent espoir et poésie dans nos vies.



En lisant le livre, on se rend compte que le titre du livre a une doublé référence : il s'intéresse à cette micro société de jardinier au sein de la société alésienne.

Mais "la société jardinière" c'est aussi une projection : celle de remettre des jardins partout dans les villes et villages.
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L'homme qui arrêta le désert

Le Burkina Faso est un pays qui souffre à l'heure où j'écris ce commentaire. Mais des lucioles résistent. Elles éclairent dans le noir.



C'est le cas de Yacouba Sawadogo, gardien d'une forêt qui a su arrêter le désert. D'un geste quotidien, il a tissé le lien, réconcilier l'humain avec son environnement, les mossis avec les savanes, les agriculteurs avec l'eau.



La force de ce livre, c'est qu'il ne parle pas que de Yacouba : il propose des enseignements pour habiter autrement. Des parrallèles sont à faire avec la France, et tout lieu où le lien s'écroule, et où le vivant s'érode.
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La Société jardinière

L'écologie sans lutte des classes c'est du jardinage ? C'est oublié que les jardins eux même sont des lieux où se structurent des lutts, des lieux où se redessinnent les paysages et les espoirs autant vécus que projetés.



Cette enquête, au cœur des Cévennes (territoire qui revient souvent dans les écrits de l'auteur), ravive un conviction : les jardins sont des lieux où l'humain créé du beau.



Et si nos sociétés devenaient jardinières ?
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