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Critiques de Daniel Bouillot (11)
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Aller simple pour nulle part

Balade indonésienne.



Alain Niven est un chargé de marketing travaillant en Suisse. Il mène une vie tranquille sans histoires. C'est sans compter sur la découverte d'un appareil photo dans une poubelle. Alain va découvrir de nouveaux horizons.



Petite découverte sympathique. Nous suivons un commercial frontalier dans son quotidien. Celui-ci nous le narre à la première personne. J'ai apprécié toute la première partie qui se déroule à Genève. Un humour léger et pince-sans-rire imprègne ces pages. L'auteur se moque gentiment du milieu du marketing et des frontaliers.



Je suis moins convaincue par la seconde partie. J'ai perdu une partie du charme du début. de plus, j'ai trouvé que les événements s'enchaînaient trop vite, avec des ellipses qui coupaient l'action. L'idée de découvrir un peu l'Indonésie me plaisait, mais la ballade s'est limitée à la capitale ainsi qu'à un parcours touristique fade.



En bref, un roman qui démarrait bien, mais qui s'est essoufflé dans sa seconde partie.



Je remercie les éditions GOPE et Babelio pour l'envoi de ce roman.



MASSE CRITIQUE SEPTEMBRE 2022
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Bellevue palace : La Vierge brisée

Voilà un travail remarquable où l'auteur nous convie à plusieurs aventures parallèles. Daniel Bouillot nous propose d’abord une trame classique.Il s’agit d’une histoire fascinante qui se déroule au siècle dernier,autour du magnifique lac d’Annecy. La quête de Luc Dalban pour une cantatrice disparue est très bien soutenue. Les personnages sont bien définis . Il y a de l’humour à tous les détours.

Puis Bellevue Palace offre des surprises, des liens avec des documents, des images, de la musique, des chants et des illustrations dont certaines amènent vers un monde virtuel, Vutopia , où le héros se retrouve avec intérêt.

Cette dimension augmentée du roman mérite qu’on s’y arrête , mais demande un certain effort qui en vaut la peine. Ces éléments témoignent d’un élan créatif remarquable et représentent un travail de recherche imposant. Il n’y a qu’à voir les crédits iconographiques et sonores , de même que les remerciements de l’auteur.

Je connais Daniel Bouillot depuis Un et Autres Mécomptes , publié aux environs des années 90. Déjà l’auteur envisageait de nouvelles expériences de lecture.

Pour la suite , allez donc faire un tour au Bellevue Palace. Cela vaut le déplacement!
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Aller simple pour nulle part

Je voudrais tout d'abord commencer par remercier la Masse Critique Babelio ainsi que les éditions Gope pour cet envoi.



Concernant la couverture, je ne suis pas particulièrement fan. Elle n'attise pas ma curiosité. Je me demande si la statue existe réellement et, si oui, de quel pays elle provient, si elle a un lien avec ce livre.



Concernant la plume, j'ai trouvé celle de Daniel Bouillot agréable et fluide. Elle est agrémentée de quelques dessins et encadrés de journaux qui rajoutent un petit plus au texte. Une chose qui m'a semblée évidente, c'est la passion, sinon l'amour et les bons souvenirs que l'auteur a de ce pays. Cela se ressent dans son livre. J'ai adoré le fait d'avoir le point de vue du personnage principal, plus celui de deux autres, qui gravitent autour de lui.



Alain Nyven est un frontalier français de la Suisse qui bosse dans une boîte de communication. Il vit une petite vie tranquille avec sa femme Geneviève, qui veut absolument un enfant de son cher et tendre. Un jour, après un déjeuner solitaire avant un rendez-vous avec un client, il va trouver par hasard, dans une poubelle, un objet qui va complètement chambouler sa vie... et pas que la sienne.



Alain est un personnage que j'ai, somme toute, bien apprécié. Un peu dépassé par les évènements, cela ne l'empêche pas d'avoir une certaine répartie, du sarcasme et un peu de cynisme en réserve. Il frôle parfois le anti-héros, mais sans trop franchir la ligne, à mon goût. Enfin si, en fait, mais je ne vais pas vous dire de quelle façon, pour ne pas vous gâcher la surprise.

J'ai juste trouvé que certaines réactions d'Alain allaient complètement à l'encontre de la discrétion et de la transparence dont il était censé faire preuve.



De la Suisse en passant par l'Indonésie, dans un voyage forcé pour tenter de sauver sa vie, Alain va devoir composer avec l'inconnu et l'hostilité, mais aussi la beauté des paysages et la gentillesse des habitants. Il nous entraîne avec lui dans une course poursuite entre sites touristiques et vie quotidienne des indonésiens. Il va découvrir la cuisine locale, les choses à éviter, la circulation chaotique et la pollution de la ville, la corruption, les toilettes...

J'ai apprécié faire ces découvertes avec lui.



S'il avait su ce qu'il allait lui arriver, aurait-il laissé cet appareil photo dans sa poubelle ou, au contraire, l'aurait-il quand même pris ?



J'aurais peut-être aimé un peu plus d'action dans la seconde partie, celle indonésienne, et peut-être quelques phrases dans leur langue natale, histoire de s'immerger encore un peu plus.



Concernant la fin, elle est en demi-teinte pour moi, mais elle ne me laisse pas non plus sur une mauvaise impression, parce qu'elle n'est pas négative pour tout le monde.



En résumé, j'ai passé un bon moment entre les pages de ce livre, dont la lecture fut rapide et agréable, en compagnie d'Alain et de ses péripéties. J'ai apprécié découvrir un peu la Suisse, ainsi qu'un petit bout de l'Indonésie, même si j'aurais aimé en voir un peu plus. Mais, après tout, lorsque l'on fuit la mort, a-t-on vraiment le temps de faire du tourisme ?
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
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Aller simple pour nulle part

Merci aux Editions GOPE et à Babelio dans le cadre de l'opération Masse Critique de m'avoir donné l'occasion de lire ce livre.

Je trouve l'édition réussie avec quelques croquis dessinés par les personnages et des différences de police selon les circonstances plutôt bien senties.

Le texte se lit facilement, l'histoire est simple et prenante. J'aurais toutefois aimé plus de péripéties dans la 2éme partie du livre et découvrir un peu plus le pays.

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Aller simple pour nulle part



Comment peut-on se retrouver tout seul en Indonésie, abandonné de tous, après avoir fait les poubelles ? C’est la mésaventure qui va survenir au héros du nouveau roman de Daniel Bouillot, « Aller simple pour nulle part ». Alors qu’il cherche à retrouver une note de frais malencontreusement jetée, Alain Nyven récupère un appareil photo, en même temps. Il rentre chez lui, à la frontière, côté français, cependant. Au lieu de chercher à savoir qui est le propriétaire de sa trouvaille, il finit la pellicule à peine entamée avec la complicité de sa femme. Ce qui l’entraîne dans un imbroglio de malversations financières dont il ignorait tout.



Suite à des remords, il finit par rentrer en contact avec la propriétaire dans la ville même de sa découverte, à savoir Genève. C’est une belle Eurasienne polyglotte. Bien sûr, on l’aura compris, Alain Nyven ne pourra résister au charme de l’inconnue. Et ce, d’autant plus que le père de cette femme lui cherche des poux dans la tête. Il n’aura d’autre choix que de la suivre en Indonésie. Saura-t-elle alors le protéger de la vindicte paternelle ?



Après nous avoir baladés dans Genève une bonne moitié du roman, l’auteur enfin nous entraîne dans ce qui fait la spécificité des éditions Gope : l’Asie du Sud-Est (1). En effet, c’est au travers d’une course-poursuite plutôt qu’un roman policier, que nous parcourons l’Archipel. Pas celui des cartes postales, non ! Celui qui décrit le quotidien des autochtones. Grâce au personnage principal en fuite, nous prenons train ou pousse-pousse chaotiques. Nous partageons aussi repas ou thé avec les nombreux collègues et camarades de Matmud. C’est le chauffeur subtil et malin de notre héros. Nous traversons enfin des paysages indigènes sans oublier ceux plus pittoresques des touristes. Avec Matmud, nous apprenons comment ces derniers voient les Indonésiens tout autant que nous percevons mieux comment le tourisme est devenu nécessaire pour nombre de citoyens toujours au bord de la précarité financière.



Le style parfois sarcastique et un peu désabusé du héros, permet au lecteur de poursuivre ses rocambolesques aventures avec ravissement. Quelques dessins aux traits de l’auteur agrémentent son ouvrage dépaysant.



Camille DOUZELET et Pierrick SAUZON, Asiexpo




Lien : https://asiexpo.fr/aller-sim..
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Aller simple pour nulle part

Un aller simple ? Pas si simple que ça, pourrait-on dire en jouant sur les mots ! « Aller simple pour nulle part » fait ricocher ses lecteurs des rives du lac Léman à celles du plus grand archipel au monde, en passant brièvement par les bords du Danube.

J’ai adoré marcher – ou galoper – sur les pas de ses héros, dans leurs pérégrinations qui tiennent davantage de la course-poursuite que du tourisme tranquille.

Le narrateur principal appartient d’ailleurs plutôt à la catégorie des anti-héros : il se fait pratiquement enlever, à son corps défendant, par une troublante créature ; livré plus tard à lui-même, à l’autre extrémité de la planète, fuyant la menace d’une mort dont on lui a détaillé les horribles étapes, pressé, bousculé, parmi les « hommes, femmes, enfants, paniers, bottes et cages » qui l’entourent, au lieu de fendre la foule, il se met à pleurer dans la cohue ; enfin, l’auteur le propulse vers une conclusion qui va lui mettre à dos toutes les épouses et mères abandonnées !

D’autres personnages tirent les ficelles, autour de ce voyageur malgré lui : journalistes, photographes, nababs, tueurs, (vrais) touristes et leur chauffeur, gent féminine qui ne manque ni de charme ni d’autorité, mais qui, elle non plus, ne maîtrise pas tout. « Aller simple pour nulle part » est un roman choral… qui accroche ! On suit son rythme. Quelques dessins, que l’on peut attribuer à l’auteur, semble-t-il, et quelques encadrés ponctuent le récit. Ici ou là, on bute sur un geste qui paraît peu vraisemblable… mais la vie elle-même est-elle vraisemblable ? Chacun sait bien que non.

Pas de monuments urbains au programme (on en aperçoit un par la fenêtre de l’autobus…). Pas de jungle explorée (on côtoie un jardin botanique, l’un des plus beaux du monde, en pensant à autre chose). Pas de sites classés au patrimoine mondial visités (il y en a deux tout près de la ville où le narrateur se réfugie pendant des semaines) : l’exotisme se fait à la fois discret, quotidien et vital : comment pratiquer, dans les toilettes locales ? Combien valent les billets de banque déguenillés de l’archipel ? Qu’est-ce que la cuisine padang ? Cours, camarade, la vie genevoise tranquille est derrière toi !

HH 24-04-2022

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Camarde en Camargue

Caro, une jeune femme blonde, vit terrée dans son appartement à Marseille. Elle craint de voir la police ou ses « copains » (Phil, copain d’enfance un rien souteneur, Joss et Abib), débarquer d’un moment à l’autre à la suite d’une combine ratée par sa faute et qui a conduit ceux-ci à se débarrasser d’André, un costaud encombrant et peu coopératif. Ce sera finalement Abib qui va débarquer ce matin-là pour lui intimer l’ordre de se teindre les cheveux en noir avant de l’emmener en voiture vers un ranch de Camargue, récemment racheté par Antoine, un ancien pharmacien marseillais reconverti dans des trafics plus ou moins illicites, qui l’a offert à sa fille Marie.

Et l'aventure continue...Roman noir très prenant avec moultes rebondissements.
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Bellevue palace : La Vierge brisée

Encore un roman "augmenté" de Daniel Bouillot. Après "Annalena" que j'avais plutôt apprécié, voici un roman plus ambitieux par sa taille et par ses contenus. Il tente à nouveau de tracer un chemin qui part du roman purement littéraire pour ouvrir vers l'image, le son, les documents numériques interactifs.



Pari plutôt réussi à mon goût : l'histoire, émaillée de nombreuses illustrations en noir et blanc, se laisse lire volontiers. Un mélange de thriller et de quête d'identité autour d'une statue de Vierge brisée sur les rives du lac d'Annecy. Les personnages sont bien campés, les dialogues enlevés, l'intrigue bien menée entre les diverses époques concernées : on ne s'y perd pas. Une originalité, parmi d'autres, est d'avoir utilisé un monde virtuel, Vutopia, pour permettre aux protagonistes de communiquer entre eux via des avatars qui mènent plus ou moins leur propre vie. Bien que le chapitre consacré à la description de Vutopia nécessite une certaine attention de la part du lecteur, la suite des pérégrinations dans ce monde numérique reste assez savoureuse.



Si le roman « papier » se suffit à lui-même, il serait dommage de ne pas aller voir ce que l'auteur a prévu dans l'espace Web qu'il a réservé au lecteur : les vidéos, le carnet et les mélodies apportent une vraie valeur ajoutée à cette histoire. Peut-être un bémol sur la fin qui forme à mes yeux l'ouverture sur une suite à cette histoire basée sur des faits réels. Mais l'auteur en a-t-il seulement prévu une ?
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Annalena

Voici un petit roman bien curieux. Une double quête menée par le personnage principal, Pierre.

La première le fait s'interroger sur le meilleure façon pour lui de restituer la lumière méditerranéenne d'Antibes : par la photo, dont il a fait sa profession, ou par la peinture comme il vient de le découvrir au travers des œuvres de Nicolas de Staël ?

La seconde quête concerne une femme, Anna, qu'il a rencontrée sur la route en venant, et qui l'a introduit auprès des œuvres du peintre. Imprévisible, évanescente, elle finira par lui échapper le laissant en plan avec ses frustrations. Notre pauvre Pierre se retrouvera complètement planté. L'avait-il vraiment cherché ?

La curiosité de ce roman, outre les trois personnages principaux (Pierre, Anna et feu Nicolas), tient dans sa conception, mêlant texte, images, dessins, séquences oniriques ou poétiques, mais aussi carnet interactif, séquences animées, vidéos accessibles via un espace privé sur le Web réservé aux lecteurs. Encore une curiosité : conçu initialement comme un roman multimédia, il a fait l'objet d'une thèse soutenue par son auteur avant de prendre la forme de ce livre.

L'histoire est somme toute assez simple, une histoire d'amour entre un homme qui doute et une femme mystérieuse. Elle m'a fait penser à un roman de Jacques Sternberg : "Le cœur froid".

L'univers pictural qui lui est associé la plonge dans une dimension de réalité assez étonnante, pourvu qu'on soit disposé à se prêter à ce type d'exercice. Les dessins, séquences oniriques ou poétiques lui donnent un décalage qui vient contraster avec cette réalité. Enfin, les vidéos et autres documents (dont la fameuse thèse) accessibles via le Web permettent d'ouvrir la réflexion sur cette nouvelle forme d'écriture, pour qui en a envie.

Un gros travail pour un petit livre d'une centaine de pages qui cache finalement assez bien son jeu et qui donne vraiment envie d'aller (re)visiter Antibes et de (re)découvrir l'œuvre de Nicolas de Staël qui s'y est suicidé. Peut-être y croisera-t-on la belle et mystérieuse Anna ?
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Un, et autres mécomptes (Nouvelles)

Très intéressant recueil de nouvelles, dont le thème général est l'importance des chiffres dans notre vie quotidienne. Nouvelles amusantes, ironiques et qui amènent malgré leur apparente légèreté à une réflexion sur notre existence et ses tracas.

A noter que le fond de la couverture est , en écriture binaire, le début de de la chasse au Snark :



Trois étant le sujet sur quoi nous rai­son­nons

C’est un chiffre des plus com­modes à poser

Nous ajou­tons sept à dix, puis mul­ti­plions

Le total par, de huit, mille di­mi­nué.



Le ré­sul­tat ainsi ob­tenu, voyez-vous,

Nous le di­vi­sons par neuf cent quatre-vingt-douze ;

Nous sous­trayons dix-sept : la ré­ponse doit être

Ab­so­lu­ment exacte et par­fai­te­ment juste.



Lewis Car­roll (La chasse au Snark)

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Belle île amère

Excellent roman, entre thriller et aventure onirique. Roman noir et bleu se déroulant sur une île imaginaire : Sun-Yam.

Le séjour du héros se transformera en une quête aux multiples facettes d’ordre matériel, sentimental, spirituel, sensuel, psychologique. Ses rencontres avec des personnages souvent ambigus, ses rêves insulaires, ses lectures l’amèneront à se poser maintes questions : Comment la falaise s’est-elle éboulée alors qu’il dormait sur la petite plage ? Qu’est devenu le corps aperçu sur cette même plage un soir d’orage ? Que trament son associé et sa femme ? Pourquoi s’être jeté dans les bras d’une jeune touriste de passage ? Qui lui a donné rendez-vous dans une chambre d’hôtel de la ville et pour quelles raisons ? De qui provient la menace de mort écrite sur l’écran de l’ordinateur ? Que cherche vraiment A. Krilenberg ? Dans quelles circonstances la femme de celui-ci est-elle morte ? Qui est l’ascète fou qui hante le plateau en ricanant ? Ces questions, et bien d’autres, trouveront-elles toutes une réponse ?!!!
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