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EAN : 9791091328913
226 pages
Gope éditions (19/05/2022)
4.08/5   6 notes
Résumé :
Dans le cimetière des Rois à Genève un simple geste fortuit va bouleverser la vie d'un jeune homme d'affaires bien comme il faut qui profite de sa pause de midi pour casse-croûter, tout en s'occupant à chercher la tombe de Jean Calvin. Quelques minutes plus tard, un autre évènement plus dramatique se déroulera dans les mêmes lieux?Alain Nyven est un frontalier tranquille, amoureux de sa compagne, qui vend ses conseils en communication à des clients suisses. Familier... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Balade indonésienne.

Alain Niven est un chargé de marketing travaillant en Suisse. Il mène une vie tranquille sans histoires. C'est sans compter sur la découverte d'un appareil photo dans une poubelle. Alain va découvrir de nouveaux horizons.

Petite découverte sympathique. Nous suivons un commercial frontalier dans son quotidien. Celui-ci nous le narre à la première personne. J'ai apprécié toute la première partie qui se déroule à Genève. Un humour léger et pince-sans-rire imprègne ces pages. L'auteur se moque gentiment du milieu du marketing et des frontaliers.

Je suis moins convaincue par la seconde partie. J'ai perdu une partie du charme du début. de plus, j'ai trouvé que les événements s'enchaînaient trop vite, avec des ellipses qui coupaient l'action. L'idée de découvrir un peu l'Indonésie me plaisait, mais la ballade s'est limitée à la capitale ainsi qu'à un parcours touristique fade.

En bref, un roman qui démarrait bien, mais qui s'est essoufflé dans sa seconde partie.

Je remercie les éditions GOPE et Babelio pour l'envoi de ce roman.

MASSE CRITIQUE SEPTEMBRE 2022
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Un aller simple ? Pas si simple que ça, pourrait-on dire en jouant sur les mots ! « Aller simple pour nulle part » fait ricocher ses lecteurs des rives du lac Léman à celles du plus grand archipel au monde, en passant brièvement par les bords du Danube.
J'ai adoré marcher – ou galoper – sur les pas de ses héros, dans leurs pérégrinations qui tiennent davantage de la course-poursuite que du tourisme tranquille.
Le narrateur principal appartient d'ailleurs plutôt à la catégorie des anti-héros : il se fait pratiquement enlever, à son corps défendant, par une troublante créature ; livré plus tard à lui-même, à l'autre extrémité de la planète, fuyant la menace d'une mort dont on lui a détaillé les horribles étapes, pressé, bousculé, parmi les « hommes, femmes, enfants, paniers, bottes et cages » qui l'entourent, au lieu de fendre la foule, il se met à pleurer dans la cohue ; enfin, l'auteur le propulse vers une conclusion qui va lui mettre à dos toutes les épouses et mères abandonnées !
D'autres personnages tirent les ficelles, autour de ce voyageur malgré lui : journalistes, photographes, nababs, tueurs, (vrais) touristes et leur chauffeur, gent féminine qui ne manque ni de charme ni d'autorité, mais qui, elle non plus, ne maîtrise pas tout. « Aller simple pour nulle part » est un roman choral… qui accroche ! On suit son rythme. Quelques dessins, que l'on peut attribuer à l'auteur, semble-t-il, et quelques encadrés ponctuent le récit. Ici ou là, on bute sur un geste qui paraît peu vraisemblable… mais la vie elle-même est-elle vraisemblable ? Chacun sait bien que non.
Pas De monuments urbains au programme (on en aperçoit un par la fenêtre de l'autobus…). Pas De jungle explorée (on côtoie un jardin botanique, l'un des plus beaux du monde, en pensant à autre chose). Pas De sites classés au patrimoine mondial visités (il y en a deux tout près de la ville où le narrateur se réfugie pendant des semaines) : l'exotisme se fait à la fois discret, quotidien et vital : comment pratiquer, dans les toilettes locales ? Combien valent les billets de banque déguenillés de l'archipel ? Qu'est-ce que la cuisine padang ? Cours, camarade, la vie genevoise tranquille est derrière toi !
HH 24-04-2022
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Je voudrais tout d'abord commencer par remercier la Masse Critique Babelio ainsi que les éditions Gope pour cet envoi.

Concernant la couverture, je ne suis pas particulièrement fan. Elle n'attise pas ma curiosité. Je me demande si la statue existe réellement et, si oui, de quel pays elle provient, si elle a un lien avec ce livre.

Concernant la plume, j'ai trouvé celle de Daniel Bouillot agréable et fluide. Elle est agrémentée de quelques dessins et encadrés de journaux qui rajoutent un petit plus au texte. Une chose qui m'a semblée évidente, c'est la passion, sinon l'amour et les bons souvenirs que l'auteur a de ce pays. Cela se ressent dans son livre. J'ai adoré le fait d'avoir le point de vue du personnage principal, plus celui de deux autres, qui gravitent autour de lui.

Alain Nyven est un frontalier français de la Suisse qui bosse dans une boîte de communication. Il vit une petite vie tranquille avec sa femme Geneviève, qui veut absolument un enfant de son cher et tendre. Un jour, après un déjeuner solitaire avant un rendez-vous avec un client, il va trouver par hasard, dans une poubelle, un objet qui va complètement chambouler sa vie... et pas que la sienne.

Alain est un personnage que j'ai, somme toute, bien apprécié. Un peu dépassé par les évènements, cela ne l'empêche pas d'avoir une certaine répartie, du sarcasme et un peu de cynisme en réserve. Il frôle parfois le anti-héros, mais sans trop franchir la ligne, à mon goût. Enfin si, en fait, mais je ne vais pas vous dire de quelle façon, pour ne pas vous gâcher la surprise.
J'ai juste trouvé que certaines réactions d'Alain allaient complètement à l'encontre de la discrétion et de la transparence dont il était censé faire preuve.

De la Suisse en passant par l'Indonésie, dans un voyage forcé pour tenter de sauver sa vie, Alain va devoir composer avec l'inconnu et l'hostilité, mais aussi la beauté des paysages et la gentillesse des habitants. Il nous entraîne avec lui dans une course poursuite entre sites touristiques et vie quotidienne des indonésiens. Il va découvrir la cuisine locale, les choses à éviter, la circulation chaotique et la pollution de la ville, la corruption, les toilettes...
J'ai apprécié faire ces découvertes avec lui.

S'il avait su ce qu'il allait lui arriver, aurait-il laissé cet appareil photo dans sa poubelle ou, au contraire, l'aurait-il quand même pris ?

J'aurais peut-être aimé un peu plus d'action dans la seconde partie, celle indonésienne, et peut-être quelques phrases dans leur langue natale, histoire de s'immerger encore un peu plus.

Concernant la fin, elle est en demi-teinte pour moi, mais elle ne me laisse pas non plus sur une mauvaise impression, parce qu'elle n'est pas négative pour tout le monde.

En résumé, j'ai passé un bon moment entre les pages de ce livre, dont la lecture fut rapide et agréable, en compagnie d'Alain et de ses péripéties. J'ai apprécié découvrir un peu la Suisse, ainsi qu'un petit bout de l'Indonésie, même si j'aurais aimé en voir un peu plus. Mais, après tout, lorsque l'on fuit la mort, a-t-on vraiment le temps de faire du tourisme ?
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
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Comment peut-on se retrouver tout seul en Indonésie, abandonné de tous, après avoir fait les poubelles ? C'est la mésaventure qui va survenir au héros du nouveau roman de Daniel Bouillot, « Aller simple pour nulle part ». Alors qu'il cherche à retrouver une note de frais malencontreusement jetée, Alain Nyven récupère un appareil photo, en même temps. Il rentre chez lui, à la frontière, côté français, cependant. Au lieu de chercher à savoir qui est le propriétaire de sa trouvaille, il finit la pellicule à peine entamée avec la complicité de sa femme. Ce qui l'entraîne dans un imbroglio de malversations financières dont il ignorait tout.

Suite à des remords, il finit par rentrer en contact avec la propriétaire dans la ville même de sa découverte, à savoir Genève. C'est une belle Eurasienne polyglotte. Bien sûr, on l'aura compris, Alain Nyven ne pourra résister au charme de l'inconnue. Et ce, d'autant plus que le père de cette femme lui cherche des poux dans la tête. Il n'aura d'autre choix que de la suivre en Indonésie. Saura-t-elle alors le protéger de la vindicte paternelle ?

Après nous avoir baladés dans Genève une bonne moitié du roman, l'auteur enfin nous entraîne dans ce qui fait la spécificité des éditions Gope : l'Asie du Sud-Est (1). En effet, c'est au travers d'une course-poursuite plutôt qu'un roman policier, que nous parcourons l'Archipel. Pas celui des cartes postales, non ! Celui qui décrit le quotidien des autochtones. Grâce au personnage principal en fuite, nous prenons train ou pousse-pousse chaotiques. Nous partageons aussi repas ou thé avec les nombreux collègues et camarades de Matmud. C'est le chauffeur subtil et malin de notre héros. Nous traversons enfin des paysages indigènes sans oublier ceux plus pittoresques des touristes. Avec Matmud, nous apprenons comment ces derniers voient les Indonésiens tout autant que nous percevons mieux comment le tourisme est devenu nécessaire pour nombre de citoyens toujours au bord de la précarité financière.

Le style parfois sarcastique et un peu désabusé du héros, permet au lecteur de poursuivre ses rocambolesques aventures avec ravissement. Quelques dessins aux traits de l'auteur agrémentent son ouvrage dépaysant.

Camille DOUZELET et Pierrick SAUZON, Asiexpo


Lien : https://asiexpo.fr/aller-sim..
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Merci aux Editions GOPE et à Babelio dans le cadre de l'opération Masse Critique de m'avoir donné l'occasion de lire ce livre.
Je trouve l'édition réussie avec quelques croquis dessinés par les personnages et des différences de police selon les circonstances plutôt bien senties.
Le texte se lit facilement, l'histoire est simple et prenante. J'aurais toutefois aimé plus de péripéties dans la 2éme partie du livre et découvrir un peu plus le pays.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Avant de mettre le pied dans cet avion, je ne savais même pas où se situait précisément l'Indonésie, et encore moins Jakarta ! Ce nom n'était associé pour moi qu'au mot "émeutes", certainement une vieille réminiscence de l'actualité télévisée. Quant à l'Indonésie, j'avais tout juste l'idée d'un chapelet d'îles quelque part dans l'eau salée. J'ai consulté le magazine de bord pour reconstituer tout ce petit monde sur le globe.
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Elle est superbe. La photographie c'est bien, mais dans certains cas, c'est totalement insuffisant. Une voix légèrement plus grave que je ne l'imaginais. Des yeux à faire quoi ? Fondre un iceberg ? Arrêtons les clichés bateau ("Titanic", devrais-je dire). Arrêtons tout. Fermons le bouquin. Des yeux comme ceux-ci ne se racontent pas, ils se vivent. Je vis. Je suis là, devant elle, muet, incapable de la moindre réaction, bouche bée, un rien couillon, quoi.
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Nous nous quittâmes dans le même état que la fois précédente : indiciblement soulagés, mais tout aussi tourmentés par ce nouveau déchirement. Et nous continuâmes ainsi, tels les protagonistes d'un duel à l'arme blanche, à nous approcher assez pour nous égratigner, puis à nous retirer pour récupérer. Un duel d'amour et d'orgueil, un besoin absolu de dominer l'autre tout en étant conscients de notre propre dépendance.
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Je reste un long moment à regarder le vide derrière la fenêtre. C'est vraiment con, la vie...
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Il me faut un moment pour digérer ce que je viens d'apprendre. Comment le simple fait de ramasser un truc dans une poubelle peut-il mener à mettre ainsi sa vie en danger ?
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