En songeant à ses différents aspects, j’éprouvai une curiosité grandissante pour le genre de vie que les otages et leurs ravisseurs avaient mené ensemble durant six jours.
Quel genre de communauté, le cas échéant, avait pu naître entre eux ?
Qu’est-ce qui avait permis aux otages de tenir alors qu’un étranger armé venait soudainement de s’arroger la mainmise sur leurs vies ?
Quelle considération celui-ci avait-il montrée pour ses prisonniers au fil des événements ?’
Les otages restèrent sous l'emprise d'Olsson pendant six jours – l'un des plus longs cas du genre recensés. Jusqu'au dénouement de l'attaque, Olsson fit feu de nouveau, on eut recours à des explosifs et à des gaz lacrymogènes tandis que les otages échappèrent de peu à la pendaison.
Le 23 août 1973, peu après l'ouverture des bureaux, un détenu suédois fraîchement évadé pénétrait dans la principale succursale de l'une des premières banques de Suède, la Sveriges Kreditbank, avec l'intention d'y commettre le forfait le plus ambitieux d'une longue carrière criminelle. Il arrivait bien outillé. Dans une main, dissimulée sous un blouson, il tenait une mitraillette chargée ; dans l'autre, une grande valise en toile contenant des munitions de rechange, des explosifs plastiques, des détonateurs, des mèches de sûreté, des rouleaux de corde, un couteau, des chaussettes en laine, des lunettes de soleil, deux talkies-walkies et un radio-transistor.
D'après les comptes rendus du procès, avant que Meserve puisse déterminer la marche à suivre, Clark empoigna Mao et déclara : "Tuons-la et qu'on en finisse."