Danièle Masse est docteure ès lettres, universitaire et écrivaine.
Au cours d’un voyage en Algérie, en 1978, elle a découvert le monde arabo-musulman dont elle ne s’est jamais désintéressée depuis.
Sillonnant le Proche-Orient, le Moyen-Orient et le Maghreb, elle s’attache à suivre les traces de ceux qui ont œuvré pour le rapprochement entre l’Orient et l’Occident.
Ainsi, sa thèse de doctorat ès-lettres portait sur les voyages d’Isabelle Eberhardt en Algérie et d’Ella Maillart en Asie Centrale : deux itinéraires différents mais placés tous deux sous le signe de l’Orient.
Spécialiste des voyageurs au XIXe siècle, elle a été chargée de cours pendant dix ans à l’Université de Toulon et du Var.
On lui doit d’avoir fait connaître Johan-Ludwig Burckhardt, le redécouvreur de Petra et d’Abou Simbel au début du XIXe siècle, à travers une biographie (éditions Plein Sud, 1996) et la publication d’une partie de son récit de voyage en Égypte (éditions Magellan & Cie, 2005).
Chez ce dernier éditeur, Danièle Masse a également publié "Lesseps, le rêve des Pharaons" (2007) et "Loti, le pacha d’Istanbul" (2009).
- Et tu n'as jamais essayé de regagner l'Écosse?
- Pour quoi faire ? La vie en Égypte me convient et ma profession de guide me laisse une grande liberté. Je ne suis pas sûr de vivre mieux dans mon pays. (...) Osman Effendi efface chaque jour davantage William Thomson. Tu peux comprendre ça n'est ce pas ?
- Cette rupture avec ses propres origines, l'assimilation à une autre culture, une autre mystique... Une sorte d'ivresse à être différent de ce pourquoi on était né ... Étranger parmi les siens. Je ne comprends que trop bien tout cela Osman !
Le 30 novembre 1854, Mohammed Saïd signe l'acte de concession qui donne à Ferdinand " le pouvoir exclusif de constituer une compagnie formée de capitalistes de toutes les nations (...) sous le nom de Compagnie universelle du canal de Suez".