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Citations de Danielle Fournier (36)


Votre présence ne me manque pas. La maison enfin respire derrière sa porte close. Je me sens chez moi, à ma place. Ce fut un jour fatal dont j’ai signé insouciante l’ivresse pendant laquelle j’ai confondu courage et carnage.
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Le fait même de la langue détruit la couleur du rêve et laisse des personnages en noir et blanc, en dessous de tout ce que le rêve aurait pu créer, pour taire ce que nous ne voulons savoir de nous-mêmes, ce que nous n’osons penser que nous sommes, car vous m’avez fait croire que nous ne pouvions vivre l’un sans l’autre.
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Ma vie est raccordée et non pas raccommodée. J’essaie de faire du liant entre ce que je fais, ce que je dis et ce que je pense. Je crois au cœur. À votre avidité ne répond plus ma peur.
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Comment expliquer que je n’ai aucun souvenir du plaisir que vous auriez pu me donner si vous aviez seulement consenti à me donner du plaisir, à me donner au plaisir ? Ne devait-on pas, l’un pour l’autre, se rappeler la douleur de l’amour afin de mutuellement s’enguérir ?
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L’attention bienveillante que vous semblez porter à celui qui vous écoute, votre délicatesse, on dirait quelqu’un de raffiné qui cherche à nouer avec l’autre des liens complices. Et pourtant, insistant, vous chuchotez à l’une, d’une main caressez délicatement la cuisse ou l’entrecuisse d’une autre, c’est selon : « Restez, je vous en prie, ce n’est rien … une amie », vous êtes charmant, pour plus d’une à la fois et en même temps. Et vous en rajoutez. Vous avez besoin de ce public silencieux et discret qui vous réconforte, vous rassure et vous garantit la visibilité de votre réalité.
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Je n’ai aucune idée, aucune certitude ni recul devant ce qui nous est arrivé, devant ce qui m’est arrivé pour que je me retrouve ainsi minée, saisie dans une spirale sans nom. Et ce n’est pas faute d’avoir marché sous les grands peupliers-chênes givrés qui s’immobilisent dans le vent. Ni d’avoir, avec sagesse, contemplé l’immensité des champs à l’automne, les forêts d’érables au printemps quand l’eau ressemble à une source.
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Chaque fois que sonne le téléphone, je me trouve tétanisée, verrouillée de l’intérieur. Ne m’écrivez pas non plus, vous qui ne savez que manipuler des mots afin d’en transformer le sens en un salmigondis hétéroclite qui ne vise qu’à suborner l’autre.
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Si vous en avez le courage, cessez de m’aimer d’autant plus que cet amour m’a rendue mère sans jamais être femme. Je vous en prie, ne me téléphonez plus, j’ai suffisamment attendu vos coups de fil, passablement espéré entendre le timbre de votre voix. Cela porte le nom d’exaspération avant terreur. Chaque fois que sonne le téléphone, je me trouve l’intérieur. Ne m’écrivez pas non plus, vous qui ne savez que manipuler des mots afin d’en transformer le sens en un salmigondis hétéroclite qui ne vise qu’à suborner l’autre.
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Malgré mon cœur poignardé, ce dernier continue à battre et ce n’est pas pour vous. Il m’apparaît étrange de me voir marcher dans la rue, souriante et sans repères, à regarder mon reflet dans les vitrines, une variante de ce que je suis. Vous m’avez rendue hagarde. Je n’y crois pas. Je n’y crois pas puisque nous savons tous les deux qu’au fond, il n’y en a que pour vous dans votre vie et je ne crains pas de le dire : vous qui m’avez désappris le monde afin de me le rendre inhabitable, désormais, maintenant , je tente de mettre au clair ce qui s’est joué entre nous pour me déposséder à ce point.
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Je veux garder cet acte de mémoire nécessaire malgré ce que cela implique. Parce qu’il y a de la beauté. Du désastre dans lequel j’ai été plongée, dans lequel vous m’avez jetée, la remontée qui est la mienne et m’appartient me rend heureuse. Elle vous échappe. Une beauté qui vous est inconnue.
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Il y a des choses que nous savons, qui se transmettent de génération en génération, nous les sentons plus que nous les entendons, les pressentons au creux de notre chair sans que ces choses aient véritablement un nom, un corps, voire une histoire. Ces choses cachent la lumière, l’étouffent. Restent là, pourtant, à attendre au fond de nous : je le sais ou je le savais. Si je reste stupéfaite de ce qui m’est arrivé, je ne peux pour autant nier le rôle que j’ai joué, imprudente. Ce rôle qui a perduré de mère en fille, de femme en femme.
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Je ne voulais que ça, être aimée, considérée, voire convoitée. Candide, je n’avais pas encore compris que vous flairiez les corps comme un chien marque son territoire. Moi qui ai longtemps cru que je devais vivre circonspecte, être estimée puis désirée par vous, du moins le croyais-je, cette emprise m’aura plongée dans l’asphyxie la plus totale. Si on ne peut pas dire que j’y ai complètement échappé, je prétends, néanmoins, que j’ai réussi à me récupérer avant d’être étouffée.
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L’amour peut devenir une malédiction qui ne laisse personne en paix. Certains le convoitent pour n’en jouir qu’un très bref moment avant même que, souvent, il ne soit devenu un fardeau. Cette sorte d’amour brise. Ne laisse aucune place à ce qui est d’être. Fait craindre les rencontres.
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Par ailleurs, il ne s’agit pas de ça, ni de fierté ou d’une blessure d’orgueil. Je n’invente pas, non plus, ce qui s’est passé ou non, c’est selon. Je me sens (ô combien ce mot vous est inconnu) saccagée par une liaison née sous le signe du chaos. Je relate simplement ce qui s’est passé, de vous à moi, dans une spirale qui me pulvérise et me dégrève de cette tristesse qui fut la mienne.
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Si je vous écris ce matin, vous qui ne l’êtes plus et qui n’avez désormais aucun nom, c’est que j’ai choisi de vivre et, par conséquent, de vous retirer mon amour, de vous laisser derrière moi, non pour un temps indéfini, mais un temps infini. Peut-être la vie avait-elle fait de moi une proie sans que je m’en rende compte, sans que je le sache – dans le cas présent, s’agit-il vraiment de savoir ? Il faut avoir l’esprit bien étroit pour ne pas envisager un sujet selon plusieurs points de vue.
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Les femmes sont des héroïnes qui pensent sauver les hommes de leurs angoisses existentielles, leur dérobade, leur goût pour la chasse, pour la pornographie sentimentale, quel orgueil.
KARINE TUIL
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Normandie : 1870

"Pendant plusieurs jours de suite des lambeaux d’armée en déroute avaient traversé la ville. Ce n’était point de la troupe, mais des hordes débandées. Les hommes avaient la barbe longue et sale, des uniformes en guenilles, et ils avançaient d’une allure molle, sans drapeau, sans régiment. […] Les Prussiens allaient entrer dans Rouen, disait-on." [...] Il y avait cependant quelque chose dans l'air, quelque chose de subtil et d'inconnu, une atmosphère étrangère intolérable, comme une odeur répandue, l'odeur de l'invasion. Elle emplissait les demeures et les places publiques, changeait le goût des aliments, donnait l'impression d'être en voyage, très loin, chez des tribus barbares et dangereuses." La débandade de l'armée française, l'occupation prussienne en Normandie, le cortège des horreurs de la guerre de 1870 servent de motif à de nombreux contes et nouvelles de Maupassant où sa férocité s'exerce avec maestria dans la plus connue et réussie de toutes dont le titre est le sobriquet de l'héroïne principale : "Boule de Suif". Mais quel est l'état-civil de Boule de suif dans le récit ? 👩‍🦰👩‍🦰👩‍🦰

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