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Critiques de Darick Robertson (96)
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The Boys, tome 1 : La règle du jeu

♫Boys, boys, boys♪



Houlà, allez peut-être pas leur fredonner ça aux esgourdes, ils pourraient mal le prendre, les gars.

D'autant que leur potentiel de nuisance semble aussi colossal que leur motivation.



Marre des super-héros super gentils, super lisses, aux questionnements existentiels aussi poussés qu'un Trump, ascendant kékçakovid, sur twitter, alors The Boys, vous dévorerez illico.



Car ici, l'homo superior est faillible, à la limite du con fini.

Misogyne, pratiquant le droit de cuissage comme un bizutage incontournable, forniquant tout ce qui bouge (entrainez-vous à 1,2,3, soleil, on sait jamais), se foutant comme de leur premier collant en latex d'éventuels dommages collatéraux...bref, autant de tares contemporaines faisant désormais de ces demi-dieux des malades de première bourre.

Et les malades, faut les soigner.



Heureusement, la brigade anti-supergland veille au grain.

Menée par Butcher, leader charismatique d'une clique au garde-à-vous, elle se fait fort de châtier tout débordement, fût-il d'ordre extraordinaire.



Un premier opus jouissif qui massacre les codes à grands coups de lattes dans toutes les parties du corps humain susceptibles d'être brisées, éclatées, explosées sans anesthésie générale préalable sinon la fête est moins folle.



Graphisme chiadé, dialogues raccords.



L'on me susurre qu'une série serait dérivée de cette franchise ultra prometteuse.

Si quelqu'un avait des infos sur le niveau du bestiau, je suis preneur.



Magistral.
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The Punisher Best of 01 : Born

Frank Castle, alias le Punisher. Alias Pierre Martinet, le traiteur intraitable (catégorie charcuterie). Oui, parce qu'en matière d'empathie avec les criminels le Punisher c'est zéro. Et son châtiment est unique et sans appel : la mort. Sa seule bonté est qu'il fait ça vite, la torture c'est pas son truc.



A l'origine créé comme insecticide (entendez tueur à gage chargé d'abattre Spider Man), le Punisher a su profiter des années 1980, et de ses films d'actions sévèrement burnés (Stallone, Chuck Norris, Schwarzie et compagnie) pour acquérir son autonomie, avant de se perdre, à la fin de ladite décennie. Puis vint Garth Ennis qui reprit la série et mit un grand coup de balaie aux boursouflures comico-lamentables (armes surréalistes, ton parfois "humoristique", ennemies loufoques) pour rappeler à tous les fondamentaux. Une vrai réussite, qui a, sans aucun doute, permis la survie du personnage.



Avec Born, il réussit, pour moi, une de ses meilleurs histoires du Punisher, en redéfinissant totalement ses origines. Jusque là Frank Castle c'était un ancien du Vietnam, devenu flic qui, suite au massacre de sa famille par la mafia, devient un impitoyable "justicier", massacrant tout ce qui ressemble de près ou de loin à un malfrat. Extrême le gars. Mais pas plus que ses ennemies et il a l'excuse du traumatisme. Garth Ennis a l'idée toute simple, et pourtant géniale, d'évoquer la période militaire de Castle, en pleine guerre du Vietnam et pose cette question : et si c'était là que le Punisher puisait sa source, voir et si Castle avait voulu devenir le Punisher ? Exit, donc, l'excuse du traumatisme et le personnage prend de suite une autre dimension bien plus sombre. Le récit prend place à la fin du conflit, dans un poste avancé à la frontière avec le Cambodge, ou tout fout le camp (soldats défoncés, officiers incompétents, manque de moyens). Seul Castle est capable de tenir la baraque. L'histoire est raconté du point de vue d'un de ses hommes, qui est son exacte opposé, en terme d'affection pour la guerre. Ennis ne prétend pas nous faire entrer dans la tête du Punisher, cet homme reste une énigme que l'on peut tenter de résoudre en l'affublant du sympathique qualificatif de psychopathe. Au passage Born est une évocation plutôt réaliste et crédible, non seulement du conflit vietnamien, mais également de la guerre en elle-même.



En bref, un récit noir et violent, comme souvent chez l'auteur, non dénué de cynisme et qui offre une perspective nouvelle sur un personnage atypique dans l'univers des comics. Une vrai réussite.
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The Boys, tome 1 : La règle du jeu

On m'a beaucoup parlé de la série qui est inspirée de cette BD et comme je préfère d'abord lire l'original et que mon homme veut voir la série, je me suis attelée à la lecture de The Boys.

Alors, le moins que l'on puisse dire, c'est que le petit logo 'Pour public averti' pourrait être bien plus grand car on peut dire que ça arrache pas mal. C'est violent, c'est cru, c'est grossier mais je me suis vraiment bien amusée.

Pour une fois, les super-héros sont vus d'une façon différente et ça décape un peu le genre.

Les personnages sont intéressants et, aussitôt introduits, ils présentent une part de mystère qui donne immédiatement envie d'en savoir plus.

Côté dessin, le trait est épais, le dessin assez irrégulier...ce n'est pas ma tasse de thé mais ça fait le job.

J'ai hâte de lire la suite.
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The Boys - Deluxe, tome 5 : Le fils du boul..

Tome 5 : Le fils du Boulanger, regroupe les tomes 14 à 17 avec en plus une minisérie sur la jeunesse de Butcher.



Chapitres 48-51 : Préparation propre et planification.

Le gros bonnet de Vought accompagne Mlle Bradley dans le QG des Sept, elle fait ainsi connaissance en face à face avec eux. Dès leur arrivée elle voit que le Protecteur leur fait de la lèche, tandis que la Reine Maève ne se cache pas de son alcoolisme et que Black Noir n’hésite pas à tuer devant elle un pilote instructeur. Les plans de Mlle Bradley ont pour projet que les Sept et les P’tits Gars se fassent face, pour faire d’une pierre plusieurs coups.

Le directeur Rayner qui compte démissionner, va laisser sa place à Kessler, alias Guignol, qui compte bien casser les couilles des Petits Gars en mettant son nez dans leur comptabilité.

On en apprendra un peu plus sur le dédoublement de personnalité et le profil de psychopathe du Protecteur. Et sur ce qui a conduit Mallory a démissionné.





Chapitres 52-55 : Côte de Barbarie.

Hughie apprend l’histoire de Mallory quand il était capitaine dans la troisième division blindée, dans les Ardennes lors de la 2nd guerre mondiale. 16 décembre 1944, la fin de la guerre approchait, le début de l’opération Brume d’automne commençait. Eux les Américains et l’ennemi Allemands continuaient à développer chacun des armes de plus en plus efficaces et puissantes, sauf que souvent elles n’étaient pas testées en amont, et les soldats qui les utilisaient se retrouvaient avec un matériel inconnu entre leurs mains et avec des défauts qui pouvaient se retourner contre eux. En plus de cela vient se rajouter les hommes de Vought qui voulaient tester leur Super-Slips « Revengeur » version 1 sur le terrain, pile au moment où les Allemands font leur dernière contre-offensive, ce qui va se révéler un chaos total. Ces Super-Slips avaient été créés par Vogelbaum, un chercheur nazi qui passera du côté Américain (comme des milliers de chercheurs nazis) et dans la poche de Vought-American et dont Mallory croisera le chemin.



Chapitres 56-59 : Comme à la fête foraine.

Pile quand Hughie revient de vacances et qu’il arrive en bas du Flat Iron, que Butcher y sort et prend Hughie avec lui pour une enquête. Docteur Particulier un mac d’un bordel a eu une de ses trans morte par passage à tabac. Leur piste suggère que Jack de Jupiter, l’un des Sept y serait l’assassin. Pendant leur recherche Butcher fait découvrir la salle des archives, qui regroupe les dossiers de tous les Super-Slips qui viennent dans ce bordel et donc les actions, paroles y ont été notés et rangés, au-cas où cela pourrait être utile contre eux.

Hughie découvrira grâce à cela un sérieux dossier sur la Reine Maève, alors qu’en ce moment elle ne veut plus risquer sa peau pour aider les P’tits Gars.





Dans la minisérie en 6 épisodes sur le Fils du Boulanger, un jour que Billy Butcher doit se rendre devant le cercueil de son géniteur décédé, il lui raconte sa vie, cet enfer vécu dont le « père » a été le bourreau, pervers narcissique et harceleur pour Butcher, son frère Lenny et surtout leur mère. Entre violences conjugales car son géniteur sadique, violant, battait, violait sa mère, le déni qu’elle avait à croire ses mensonges qu’elle se dit à elle-même qu’il pouvait changer. Billy a failli gâcher sa vie en voulant assassiner ce monstre de père pour protéger sa mère, mais il finit par s’engager alors qu’il n’a que 16 ans dans les Royal Marines. Il va combattre dans les Malouines en 1982, un triste épisode de la guerre contre l’Argentine pour des petites îles.

Blessé, il rentre au pays. La violence et la haine en lui ce décuple avec l’alcool et il en veut au monde entier en y cherchant le moindre prétexte pour se bagarrer avec d’autres gens, quitte à prendre des coups, c’est sa manière de se scarifier pour faire sortir sa douleur de ses problèmes de lui. Jusqu’au jour où une belle et gentille demoiselle fait le premier pas de la discussion vers lui. Là, il découvre grâce à elle, à l’amour, la paix intérieure... Une merveilleuse histoire d’amour, car il n’y a rien de plus beau en ce monde que de trouver la bonne personne parmi ces milliards d’individus.

Puis on apprend la tragique fin du pourquoi sa femme est morte et pourquoi il déteste les Supers-Slips... et sa rencontre avec Mallory qu’il l’intégrera dans l’équipe des P’tits Gars.



Au cimetière, quand Butcher vient sur la tombe de sa femme, on ressent l’absence de Becky, tant par les mots que par les dessins. Ce lieu fait de tombes de marbre, c’est loin de réconforter celles et ceux qui viennent se recueillir... Si au moins il y avait le visage du défunt et non un bloc gravé... comme le dit Garth Ennis...

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The boys - Deluxe, tome 4 : Le prends pas mal

4ème tome qui regroupe les épisodes 39 à 47 et que du bon ♥

L’histoire ce centre sur Hughie et sa relation avec Annie



Chapitre 39, « Les Innocents » Butcher en rentrant des courses surprend Hughie entrain d’embrasser sa copine devant leur bureau le Flat Iron, quand Butcher comprend que la copine c’est Stella alias, la Super-héroïne des Sept, il en vient à penser qu’Hughie est une taupe envoyé par Vought-American. Puisque Hughie n’est donc plus fiable pour Butcher, ce dernier veut régler ça à sa façon. Alors il lui confie une mission pourrie qui sera de surveiller les Super Pépère dans le New Jersey. Une équipe de héros qui n’ont de super que le nom, mais qui sont innocents et gentils, loin de la mentalité des autres Supers-slips et qui vont donc attirer la sympathie d’Hughie pour eux, ce qui ne va rien arranger aux yeux de Butcher.



Les expressions faciales de Butcher sont variées et vraiment bien dessinées, on s’y croirait.

L’un des meilleurs moments c’est quand Butcher va à le rescousse d’Hughie, et sa confrontation avec la Crème :D

Mais ce qui est dommage et que j’aurais aimé lire, aurait été la transition après qu’Hughie ai été sauvé par Butcher et sa remise en forme sur pied.



Au chapitre 44, « Croire », est un rassemblement de croyants en lien avec les Supers-héros, qui n’a pour but juste d’amasser de l’argent pour eux, et ça la religion est la plus grande escroquerie avec les Supers-slips selon Hughie. Ce dernier est aux anges de retrouver Annie et de continuer leurs relations comme les deux amoureux super-mignons qu’ils sont ♥. Mais quand Annie va dire la vérité sur son identité secrète à Hughie pour ce dernier ce sera un choc.

Entre croire et réalité, dénie et acceptation il y a un fossé. Parfois comme le fera Hughie, on fait les mêmes erreurs que lui, à faire l’inverse de ce qui devrait être fait quitte à se faire du mal et du mal à l’autre. Alors que tous deux savent qu’ils ont besoin de l’un et de l’autre et d’un tendre et doux câlin. Un triste chapitre sur les relations amoureuses qu’on n’aimerait pas vivre ou revivre.

Et pour finir le Protecteur, avance dans ses plans précédemment interrompus par le gars de chez Vought-American lors de l’Hérogasme.



Chapitre « Highland Ladie »

Retour au pays, en Écosse pour Hughie, pour faire le point sur sa situation par rapport à Annie et à son travail et retrouver le calme et ses parents adoptifs, qui parfois l’énerve. Mais là aussi beaucoup de choses ont changé : ses amis, le trafique de drogues et la violence...

Lors de ses promenades, il va faire connaissance d’un retraité, un certain Vigors. Quelqu’un qui a compris qu’avoir deux oreilles c’est écouter deux fois plus qu’on ne parle, et donc il sera une bonne écoute pour Hughie qui est un peu dépassé par tous les problèmes qui lui arrivent.

Par la suite une magnifique surprise l’attendra de retour d’une se des ballades. Annie, qui n’a pas envie de perdre à jamais son âme de cœur. Car dans ce monde c’est dur de se trouver, alors quand on s’est trouvé aucune raison ne vaut de se perdre. Ce qui fait qu’Hughie a bien de la chance de l’avoir. Elle va lui parler de son passé, de comment sont créés, formater les Supers-slips. Mais surtout lui faire comprendre qu’Hughie ne devrait pas autant lui en vouloir pour ce qu’elle a fait pour rentrer chez les Sept, quand c’est elle qui a subi.





Dans les traits du visage d’Hughie j’ai eu l’impression de voir plus Edward Norton que Simon Pegg, puis quand Hughie parle de lui, ou son entourage parle de lui, je me retrouve en lui. (^^)

Et oui comme l’un des dessinateurs le dit dans les bonus de carnet de croquis, l’histoire d’amour qu’a créé Garth Ennis, est de celle dont on souhaite le meilleur pour ces deux amoureux ♥
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The Boys, tome 3 : Le glorieux plan quinque..

Je sors un peu moins convaincue par ces aventures russes des Boys.

L'histoire est sympa mais j'ai eu un peu moins d'engouement à la lire et moins d'impatience à tourner les pages.

Certains personnages sont très chouettes (ahh, Boudin d'Amour...faut le voir pour le croire), par contre certains autres sont à peine esquissés et il y a peu de chances qu'on les revoient pour approfondir leurs personnage...

Côté dessin, je n'étais pas fan mais dans ce tome un brusque changement de dessinateur me fait comprendre que ce n'était pas si mal au début...
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The Boys, tome 2 : Prends ça

Ce comics ose vraiment se foutre absolument de tout...

C'est violent, ce n'est pas du tout consensuel, c'est bourré de violence et de détails salaces, c'est iconoclaste, c'est anticonformiste et c'est très drôle (pour peu qu'on ne soit pas vite choqué).

Bon, l'enquête en elle-même ne casse pas trois pattes à un canard mais c'est tous les petits à-côtés, les petits détails qui sont irrésistibles et également la façon de prendre un ou l'autre cliché de DC comics et de le revoir à la sauce graveleuse.

Le sort réservé à Batman, où plutôt à son avatar : le Tek-Paladin, est juste jubilatoire.

Le dessin est quant à lui exactement ce qu'on en attend pour un comics. Ce n'est pas très fin, ce n'est pas très régulier mais ça fait le boulot
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The Boys, tome 5 : Je vais pas te mentir, s..

Tome très réussi où nous en apprenons plus sur sur l'histoire des 7, the Vought ou encore des autres "p'tits gars".

Certains personnages, déjà pas très reluisants, deviennent encore pires mais force est de constater qu'il n'y a pas grand chose à sauver chez les super-slips.

Le dessin n'est vraiment pas à mon gout et j'ai du mal à en faire abstraction mais bon, faut bien faire avec.

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The Boys, tome 4 : Des bleus à l'âme

4 tome un peu plus light, plus posé, où on prend le temps d'approfondir un peu les personnages et où certaines pistes sont amorcées pour, j'imagine, développer de nouveaux arcs narratifs dans les tomes suivants.

Il y a de bonnes idées mais j'ai eu un peu l'impression que l'histoire et la dynamique retombaient un peu dans l'ensemble.

A voir avec la suite, donc.
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The Boys, tome 2 : Prends ça

"The Boys T.1 à 19" de Garth Ennis et @DarickR chez @paninicomicsfra via @izneoBD



Synopsis :



"Dans un univers où les super-héros sont en nombre, une équipe de la C.I.A. est constituée pour les contrôler et parfois régler les problèmes d'une manière... radicale. Avec Billy Butcher, P'tit Hughie, de la Crème, du Français et de la Fille, les méta-humains n’ont qu’à bien se tenir !"



Scénario : Garth Ennis ;

Dessins : Darick Robertson ;

Editeur : Panini Comics ;

Prix : 8.99 € en numérique ;

Commandez-les sur Iznéo.



Aujourd'hui, je m'attaque à un poids lourd du comics, tant par la renommée de son scénariste et de son dessinateur, mais également dû au fait de la complexité de l'oeuvre, de sa notoriété ou non auprès du lectorat et de la toute fraîche et nouvelle série éponyme sortie dernièrement sur Amazon prime vidéo, j'ai nommé : "The Boys" de Garth Ennis et Darick Robertson chez Panini Comics.



Commençons donc ce travail Herculéen qui m'attend, par un petit "Who's who" sur le powerfull duo aux manettes de cette, magnifique, perturbante, violente, corrosive et criante de réalisme, aventure :



Garth Ennis : The Mighty Lord de cette histoire, papa de plusieurs grands opus de renom, comme "Preacher" (une série éponyme existe également sur APV), "Crossed" (que j'ai également adoré, chronique ICI), "HellBlazer", "The Punisher" et bien d'autres, manie aussi bien l'extrême violence, que l'humour noir, un tant soit peu, blasphématoire pour exprimer ses idées et créer un univers qui ne laisse généralement personne indifférent. Il s'associe fréquemment, pour ses petites affaires, avec des dessinateurs de talent, comme Jacen Burrow (CROSSED), Darick Robertson (THE BOYS/TRANSMETROPOLITAN) ou encore Steve Dillon (THE PUNISHER).



Darick Robertson : docteur Jekyll de ce duo, qui grâce à son talent, qui n'est plus à démontrer, arrive parfaitement bien et avec brio à mettre en lumière ce qui peut sortir de tordu et de génial de chaque scénariste avec qui il travaille, comme Warren Ellis, pour cette extraordinaire série qu'est "Transmetropolitan" (je parle du tome 1 : ICI, série plus qu'incontournable de notre cher ami le Commis des Comics (si vous ne le connaissez pas encore, putain, vous attendez quoi putain) bien sûr, qui fait une critique au vitriole, par l'intermédiaire de son journaliste de choc : Spider Jérusalem, de la corruption du pouvoir politique), mais également du Punisher, de Wolverine avec Garth Ennis, de la Justice League avec Mark Waid et donc de The Boys. Que du bon, vous dis-je, que du bon.

Voilà pour notre duo. Vous comprenez donc à quel point "The Boys" part sur de bonnes bases avec ces deux compères.



Continuons cette chronique par, pour moi, la meilleure introduction qui a été faite sur ce sujet, tirée de l'excellentissime chronique de l'équipe du blog "Comics Have The Power", que bon nombre d'entre vous connaissent :



"L’un des aspects les plus ridicules touchant aux univers de comics est la « facilité » avec laquelle tant de personnages acquièrent des capacités extraordinaires. On sait bien que ce n’est pas crédible. Pas seulement parce que c’est idiot, on est tout à fait dans le genre de gentilles idioties qu’on accepte comme postulat d’un univers fictionnel.



Surtout parce que si l’on pouvait acquérir des superpouvoirs suite à une exposition aux rayons gamma, une explosion de produits chimiques ou une morsure d’araignée radioactive, le gouvernement et des entreprises privées tenteraient aussitôt de dupliquer les résultats pour en tirer profit militairement et financièrement. Et si une entreprise privée y arrivait avant le gouvernement, ce qui est fort probable, on sait qu’on verrait les super-héros se multiplier pour être vendus aux villes, à la protection de particuliers, tentant de remplacer la police, les soldats, devenant incontournables dans le paysage médiatique, politique, commercial, intime.



Avec l’appui d’un bon storytelling, ils pourraient même être adulés, se faire une place dans tous les fantasmes, et s’avérer aussi rentables que populaires. Mais il y aurait des bavures, évidemment. On ne parvient pas à les éviter chez les hommes, comment pourrait-on les éviter chez des super-hommes, écrasés par les mille pressions s’exerçant naturellement sur des personnages moralement et psychologiquement communs aux responsabilités si hautes ? Un bon département légal et marketing devrait sauver la face, les erreurs devraient être enterrées, les mécontents marginalisés.



Or c’est exactement cette histoire criante de réalisme que raconte The Boys, avec ses super-héros névrosés et son groupe éponyme de mécontents, regroupés pour casser du super...".



Conquis ? Pas encore ? Vous êtes un public exigeant, n'est-il pas ? Et c'est tant mieux. Moi, je suis sous le charme. NEXT !!



"The Boys" est un run qui se compose (pour la version que j'ai lue) de 19 tomes, narrant les aventures foireuses, violentes, sanglantes et nécessaires des "P'tits Gars", sorte d'unité spéciale de la CIA, chargée de réguler les dommages collatéraux et les écarts de la bande de supers slips, poules aux œufs d'or de Vought-América (gigantesque entreprise, ne reculant devant rien pour sauver ses intérêts, diversifiant ses activités depuis le Seconde Guerre mondiale et essayant de faire rentrer son programme des Supers Slips dans l'armée), j'ai nommé les 7 ! Clones consanguins de la Justice League, arrosés à la potion magique du Joker dans une cuve d'acide, si vous voulez mon avis.



Billy Butcher (ce mec porte bien son nom, mais je ne vous en dis pas plus), P'tit Hughie (le gentil de l'histoire, au cœur d'or, mais faut pas l'énerver non plus quand même), La Crème (je pense que c'est de découvrir l'histoire de ce personnage, qui m'a fait énormément rire, putain de composé V), le Français (le FrenchPower en puissance, un gars bien de chez nous, fêlé de la caboche, mais dévastateur au combat) et la Fille (la wolverine du groupe, qui collectionne les visages, au troublant passé, intense les amis) composent cette équipe de choc aux méthodes aussi brutales, que radicales. J'oubliais, le membre le plus mignon et plus distingué du groupe : Terreur, gros bouledogue, ressemblant, à s'y méprendre à son maître (je vous laisse deviner qui), qui a pour passion de niquer tout ce qui bouge. Au fur et à mesure des tomes dévorés, nous en apprenons toujours plus sur chacun des membres de cette équipe hétéroclite et atypique. Chacun y va de sa petite histoire dramatique, afin de nous tirer la larme de notre petit œil fébrile. C'est tout simplement poignant et poilant.



Les premiers tomes mettent l'accent principalement sur la mort dramatique de la copine du dernier arrivé de la bande, j'ai nommé P'tit Hughie. En effet, son amoureuse se fait littéralement écraser contre un mur, devenant plus un méchoui, façon mixeur atomisé à la grenade, qu'un être humain, par un super slip du nom de A-Train. Cet accident sera l'un des fils conducteurs le plus important de toute la série. C'est un peu grâce à ça, que Butcher va faire rentrer dans la bande le pauvre Hughie, mais chut, je vous laisse savourer ça. La première scène consacrée à cet accident ouvre de manière explosive le bal et vous avertis de ce qui vous attend par la suite. Un petit caviar. Hughie, remit un peu de ses émotions, va découvrir ce qui se passe réellement avec ces soit disants supers héros et comprendre un peu mieux le rôle de la bande à Butcher. En effet, elle n'est pas là uniquement pour s'occuper des fesses des 7, mais également des autres équipes de petits merdeux en collant moulant, sorties de l'antre de la bête, que sont ces raclures de Vought. Cette quête de maintien de l'ordre, va occuper une bonne partie du cœur de l'histoire, du tome 2 au tome 18 (à quelque chose près) et nous retrouvons notre formidable équipe dans des situations plus ou moins périlleuses, jusqu'à la conclusion finale. Conclusion explosive et assez inattendue.



Pour arriver à ses fins, la Team Butcher peut compter sur l'aide indéfectible de plusieurs personnages secondaires, mais ayant une importance cruciale, comme La Légende (rédacteur en chef, à la retraite, de la section "comics", consacrés aux différentes équipes de Super Slips, de Vought (et oui, ils font même des comics)), qui est une source inépuisable d'informations sur les plans et actions des grands méchants loups, au caractère bien trempé. Le second personnage sur lequel s'appuie nos "gentils" héros est tout simplement la chef de la CIA, Madame Susan Rayner. Défouloir sexuel de notre cher ami Butcher. Il arrive, à coups de chibre, à lui soutirer tout l'aide qu'il puisse humainement avoir, bien qu'elle le conchie à chaque fois et ce n'est pas rien, vous verrez. On découvrira également par la suite, que les P'tit Gars possèdent un atout crucial dans leur manche, fournissant maintes informations sur ce qui se passe dans le QG des 7 pourritures et Butcher, vous le devinerez aisément, va s'en servir à cœur joie.



Leur quête de justice sera semée d'énormément d'embûches, de combats sanglants, de découvertes plus ou moins plaisantes, de bonnes tranches de rire, le tout saupoudré des bonnes diatribes de notre cher Français. Un pur régale.



Bon, je m'arrête ici pour l'histoire, car je ne veux pas vous ôter le plaisir que vous aurez à vous plonger dans cette grandiose série.



Le génie de Garth Ennis, sublimé par le talent de Darick Robertson, nous offre ici l'une des séries la plus complète, la plus puissante, la plus controversée (non, je n'oublie pas CROSSED) et la plus irrévérencieuse de tout ce que j'ai pu lire jusqu'à présent dans le monde immense du comicsverse. C'est une excellente critique de nos sociétés actuelles, gangrenées par la corruption et par l'appât du gain, au mépris de la vie humaine. Tout est bon pour faire du fric et tant pis pour les dommages collatéraux. Lorsque l'on voit ce qui se passe, partout dans le monde actuellement, il nous faudrait à coup sûr une équipe de ce genre pour remettre les idées en place et dans le droit chemin de nos chers hommes et femmes politiques, mais également des gens de la haute sphère, qui regarde le quidam moyen, comme une perte acceptable et non comme des êtres humains.



Lire cette série, c'est comme se prendre une bonne biffle dans les dents, ça pique, c'est violent, mais au final, on y revient les yeux fermés tellement le message caché derrière l'utilisation excessive de la violence est puissant. Bien que le premier tome soit sorti dans les années 90, le sujet est malheureusement toujours d'actualité.





Cette violence que l'on retrouve tout au long des 19 tomes est, à mon avis, utilisée pour marquer les esprits et sert à faire prendre conscience de la réalité de ce qui peut se passer dans le monde et surtout dans notre société actuelle. Elle n'est pas là uniquement pour faire la potiche et c'est ce qui fait la renommée de "The Boys" ou tout du moins à permis de la faire connaître auprès du public connaisseur. Comme je l'ai expliqué, il ne faut pas s'arrêter à sa première impression sur le travail de Monsieur Ennis, oui la violence est là, exacerbée même, la manière dont certains sujets  sont abordés peuvent choquer, car sinon vous passerez à côté d'un trip monumentale dans l'esprit particulier d'un des plus grands hommes, qui à marquer de façon permanente de son emprunte l'univers du comics. Comme Alan Moore avec son Watchmen ou Warren Ellis avec son Transmetropolitan.



Un mot, et même plusieurs sur le magnifique travail de Darick Robertson, talentueux dessinateur, dont j'ai pu découvrir son trait sur l'une des plus grosses claques de ma vie, je parle bien sûr de "Transmetropolitan", série chère au @CommisDesComics. Ce grand monsieur arrive à garder la même trame artistique tout au long des 19 tomes, ce qui permet de mettre encore plus en lumière les idées de son compère. Les dessins sont justes magnifiques, propres et de toute beauté. Ce qu'il arrive à faire passer comme sentiments et expressions sur les visages des différents personnages est tout simplement gigantesque et impressionnant. Je lui tire donc bien bas mon chapeau et j'ai hâte de découvrir son talent sur du "Punisher" pour ne citer que ça.



Je ne peux donc que vous conseiller de vous jeter sur ce run génial, époustouflant, puissant et totalement barré. J'espère que vous prendrez autant de plaisirs que moi à sa lecture et que vous viendrez échanger sur ce sujet avec votre serviteur. Voilà, j'arrive enfin à la fin de la plus longue chronique que je n'ai jamais écrite. Mais bon, il faut bien ça pour parler du travail de Garth Ennis et de Darick Robertson. J'espère qu'elle vous aura plu, qu'elle vous aura donné envie de le lire et que vous serez indulgent, car ma prose est loin de s'approcher du talent de Shakespeare ou de Molière.



Note Tome 1 à 19 : 20/20.

 

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See you soon sur les ondes...
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The Boys - Deluxe, tome 5 : Le fils du boul..

Après un tome 4 plutôt sentimental , ce volume 5 fait dans le sérieux et le sombre. D’abord le lecteur a droit à une relecture de l’histoire contemporaine : on plonge dans la bataille des Ardennes , Iwo-Jima ,Da-Nang, Les Malouines.. et souvent y apparait l’ombre de Vought .On découvre le début de l’utilisation militaire des Supers , la création des P’tits gars, les origines de Butcher et de sa haine pour le Protecteur . Par ailleurs Hughie tente de recoller les morceaux avec Anne, et un mystérieux personnage cherche à provoquer la lutte finale entre les Sept et Les P’Tit gars . Du lourd , du violent et beaucoup de militaire .
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The Boys, tome 9

Après les évènements de l'hérogasme et la découverte du complot ourdi par Vaught, les boys sont la cible de supers qui ont décidé d'en finir avec eux.

Cet album est d'une rare violence, d'un trash bien sanguinolent qui fait passer la série éponyme pour une gentille comédie musicale.

Les dessins sont très inégaux en fonction des épisodes et dessinateurs qui sont aux pinceaux.
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The Boys, tome 7 : ... Faut y aller !

Ce tome est la suite de l'histoire initiée dans le tome précédent et qui fait la part belle au plus gros consortium de super-héros de cet univers : les G-Men.

Ennis prend à nouveau beaucoup de plaisir à maltraiter et pervertir ses X-men personnels.

Bref, c'est trash et odieux...mais c'est très réussi.

Côté dessin, le trait, déjà inégal par défaut, s'aggrave encore par un changement de dessinateur sur quelques planches.

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The Boys, tome 2 : Prends ça

• « The Boys, tome 2 : Prends ça » de Garth Ennis, publié chez Panini France.



• J'ai commencer cette lecture à la suite du défi lecture de BD de Babelio de Mai, cherchant une BD ayant été éditée pour la première fois en 2009, dans le but d'étendre ma "culture" BD.



• Après quelques lectures plutôt mignonnes, je me suis dis qu'il serait pas mal de revenir à des histoires plus sombres, plus trash.. Et mes souvenirs du premier volume de The Boys m'avait laisser une bien belle empreinte dans le genre ! Mais étonnement, ce deuxième volet des aventures de notre brutale équipe est bien moins crade que son prédécesseur, et apporte un message morale totalement inattendu !



• En effet, c'est beaucoup moins crade, dégoutant et décadent que la dernière fois, dans le sens où il y en a moins à voir de ce côté-là, le récit se concentrant sur une réflexion de la condition et de la vision des autres de l'homosexualité. On y retrouve bien un super avec une sexualité assez.. étrange, mais cette fois, on découvre celui-ci dans une certaine détresse, un homme qui tente de freiner ses démons et qui cherche de l'aide autour de lui, chose qu'il ne trouvera malheureusement pas. Ce super, n'est pas la personne dont fait l'objet cette prise de conscience évoquée plus haut, mais c'est un point très intéressant de l'histoire, tant cet aspect de vulnérabilité est inédit pour les super-héros. J'ai beaucoup apprécier cette approche, même si au final, rien n'est fait pour aider ce pauvre égaré.



• Mais le véritable personnage central de cette intrigue n'est pas l'un de ces êtres supérieurs, mais un simple jeune homme, vraisemblablement tué pour son orientation sexuelle.. Malgré une forte utilisation de mots terribles à l'encontre de cette communauté, on découvre un Butcher bien plus tolérant que l'on aurait pu le penser, et un Hughie qui va petit à petit prendre cette affaire de plus en plus à cœur. Celui-ci fera de nombreuses interventions très pertinente, du moins je le pense, sur l'image qu'on les hommes sur les homosexuels et leur place dans la société. C'est un discours que je n'attendais pas de cette œuvre, qui m'a surpris au plus haut point, et d'une manière totalement satisfaisante. Un récit dur et cru mais criant de vérité.



• Outre ce grand récit morale et bienfaiteur, on ne perd évidemment pas l'aspect sombre, crado et violent de la série, qui garde également son humour noir. Certaines situations sont à mourir de rire tant le super dépeint dans cet arc est bien malgré lui hilarant ! L'équipe de choc n'est pas en reste, et nous offre des moments terriblement drôle dont elle a le secret. La "déviance sexuelle" du super et son aventure est incroyablement captivante, jusqu'aux dernières pages du comics, qui sont incroyablement folles et burlesques !



• J'ai beaucoup apprécier ce deuxième numéro de The Boys, qui m'a réellement surpris de bout en bout ! Je n'ai qu'une hâte, pouvoir découvrir la suite au plus vite ! Un trou béant de possibilités !
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The Boys, tome 6 : Quand faut y aller...

Dans ce tome, nous faisons connaissance avec les G-men, groupe de super-slips à tiroirs comprenant plusieurs générations et factions sous la direction d'un père spirituel...oui, les amateurs du genre ne s'y tromperont pas : il s'agit effectivement d'un pastiche des X-men et du professeur Xavier, il est même assez amusant d'essayer de retrouver Cyclope, Wolverine ou encore Tornade dans les avatars à la sauce The Boys.

C'est chouette à découvrir et toujours prenant à lire. Ce tome, pour la première fois, ne constitue pas une histoire complète mais se termine sur un 'à suivre'...je ne vais pas me faire prier.

Le dessin reste inégal et à même tendance à s'appauvrir encore.
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The Boys, tome 10

Entre deux tomes faits de violence, de mort, de cervelle éparpillée et de fluides corporels en tous genres répandus, voici un petit interlude où les différents membres de la bande des gars reviennent sur la voie qui les a amenés là.

Nous avons donc ici les histoires de La Crème (et l'origine de son surnom est aussi glauque que inattendue), de la Fille et du Français (qui est particulièrement drôle...histoire, évidemment, teintée de violence, de mort, de cervelle éparpillée et de fluides corporels répandus.

Pas de membre de 7 cette fois mais c'est pas grave, on ne regrette pas le voyage...à condition de ne pas être trop vite écoeuré par la violence, la mort etc etc...
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The Boys, tome 1 : La règle du jeu

• « The Boys, tome 1 : La règle du jeu » de Garth Ennis et Darick Robertson, publié chez Panini France.



• J'ai commencer cette lecture à la suite du défi lecture de BD de Babelio d'Avril, cherchant une BD avec un personnage principal barbu, dans le but d'étendre ma "culture" BD.



• J'ai découvert cette série grâce à son adaptation en série télévisé sortie en 2019, qui m'avait été recommandée par un ami proche. Après le visionnage assidue des trois saisons sorties sur Amazon Prime et la lecture de ce premier tome, je peux tout de suite vous conforter dans l'idée de commencer l'un ou l'autre de ces formats sans vous inquiétez du fait de revoir la même chose, car, bien que partant des mêmes bases, nous avons ici deux histoires très différentes.



• La bande dessinée est bien plus trash que sa version vidéo, par de nombreux aspects. Ceux qui connaisse Garth Ennis n'en seront pas surpris, car l'auteur est connu pour ses œuvres sortant de l'ordinaire et pleine de débauches humaine. C'est cru, parfois dégoutant, nombres des personnages étant littéralement des porcs, dans leurs façon d'être, de traiter les autres.. C'est la face sombre de l'humain qui est dépeinte ici. Sexe, cassages de gueules, drogues, manipulations.. tout y est. Je pensais ne vraiment pas pouvoir apprécié un tel récit.. et pourtant..



• Et oui, surprenamment, je me suis laisser prendre au jeu. Plus j'avançais dans ma lecture, plus l'envie d'en découvrir plus sur ce monde outrancier me prenais, laissant de côté mes doutes du départ. Contrairement à "Happy", qui m'avait profondément ennuyer en comparaison de son adaptation (que je vous conseille fortement), The Boys m'a bluffée, et fascinée, d'une façon presque malsaine, et c'est ce qui fait des créations de Garth Ennis, des récits uniques en leur genre.



• Comme je le disais plus haut, la série télévisée est très différente du format originale. Moins trash, car diffusion vidéo oblige, la plateforme ne pouvant pas se permettre d’aller aussi loin ; adaptée pour un public plus large, la série papier étant destinée à un public plus averti. Les personnages, leurs situations et leurs personnalités sont également très différentes pour une majorité d'entre eux, quand d'autres n'existent tout simplement pas dans l'un ou l'autre des formats.



• Le dessinateur est également très bon dans ce style. Il parvient à transmettre toute la vulgarité et l’obscénité de ce monde, la dépravation y étant omniprésente. Le sang coule à flots, le sexe n'a aucun tabou.. Les émotions des personnages sont également très bien retranscris par ces dessins. Il joue parfaitement entre la douceur et la douleur des situations.



• Une véritable bonne surprise, tant je pensais le style de Garth Ennis inaccessible à ma personne. Je pensais ressortir frustré de cette lecture, ne lui offrir qu'une note en dessous de la moyenne, finalement j'en ressors avec une nouvelle leçon.
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The Boys, tome 2 : Prends ça

Ce tome deux s'articule autour du meurtre d'un jeune homosexuel et des personnages de Hughie et de Butcher qui commencent à articuler leur binôme.

Vulgarité, violence (physique, sexuelle..), provocation articulent l'enquête qui dévoile progressivement le jeu de façade de certains super dont Swimming chargé de conquérir le lectorat gay alors qu'il est clairement homophobe.

Un tome riche et rythmé dévoilant progressivement la psychologie des personnages principaux et la complexité sociale dans laquelle les supers sont enferrés entre posture officielle et existence personnelle.
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The Boys, tome 1 : La règle du jeu

Face au succès fulgurant de la série Amazon dont les qualités ne sont plus à vanter, le passage par le comics originel me semblait indispensable. Avant toute chose, il faut savoir que le roman graphique est assez différent de l'oeuvre télévisuelle : vous pouvez donc avoir aimé l'un et pas l'autre, ou inversement (ce fut malheureusement mon cas). Mais rentrons dans le vif du sujet.



Garth Ennis, à qui l'on doit le très célèbre run Preacher, ne déroge pas à sa règle habituelle de l'anticonformisme dans son expression la plus trash possible. Si jamais vous mettez pour la première fois les pieds dans sa bibliographie la prudence est de mise, surtout si vous êtes sensible au gore ou plus simplement aux propos dérangeants n'hésitant pas à égratigner les règles de bienséance. The Boys s'adresse donc à un public averti, vous l'aurez compris, avec au menu des répliques racistes, homophobes, misogynes et j'en passe (vous n'avez pas besoin d'un dessin). Que les plus activistes se rassurent, il ne s'agit pas d'idéologies nauséabondes de la part du scénariste mais de la mise en exergue du politiquement incorrect dont les protagonistes, reflets de notre société déviante, sont emprunts.



Malgré tout, cette lourdeur graveleuse omniprésente lasse à la longue et finit par déparer le propos satirique, qui aurait pu être une analyse au vitriol intéressante de la société 2.0 actuelle, si bien que l'aspect incisif du récit de l'auteur parait presque gratuit, limite puéril, avec pour seul but celui d'alimenter le côté rebel recherché. C'est dommage, car l'idée de base avec une bande de balourds qui cassent les codes sociétaux habituels en même temps que du super-héros gerbant de principes malsains en tous genres avait tout pour plaire. Peut-être qu'à trop vouloir en faire le scénariste a fini par stériliser son propos.



Côté graphismes, soyons francs ce n'est pas folichon, on a connu mieux dans le paysage du comics. Si vous accordez une importance toute particulière aux dessins et que vous partez dans l'idée de vous avaler le run de The Boys, peut-être devriez-vous reconsidérer votre option. le coup de crayon est grossier, les morphologies des personnages - comment dire - particulières (je n'ai rien trouvé de mieux désolé c'est à l'appréciation de chacun après tout) et le coloriage très simpliste. La mise en scène des planches n'est pas non plus très recherchée même si elle réserve quelques gros plans dégoulinant d'hémoglobine qui raviront les adeptes du genre.



Bref, si le concept de base de ce comics sortant des sentiers battus avait tout pour plaire, il faut tout de même avoir un véritable penchant pour ce genre très particulier de satire sociale grossière sous extasie. La saga s'arrête ici pour ma part, clap de fin.
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The Boys, tome 1 : La règle du jeu

Alors là... Je ne savais pas qu'un Comic de ce genre existait. Les super héros peuvent être des super salauds sous de belles apparences. Garth Ennis livre un scénario cru, réaliste en quelque sorte. Le pire vient du fait que cette histoire présente des hommes machos, misogynes, violents, dénués de scrupules, adeptes du harcèlement sexuel, de scènes crues, mais justement c'est ce concept qui rend l'oeuvre plaisante et valide les règlements de compte...
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