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Critiques de David Djaïz (8)
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Le nouveau modèle français

Une réflexion sur ce que pourrait être un nouveau modèle capable de rassembler un pays divisé , en déclin, si l'on en croit les nombreux articles, essais, entretiens, qui traitent du sujet. Le modèle né d'une forme d'union sacrée qui prit forme à la fin de la seconde guerre mondiale sous l'égide du Conseil National de la Résistance (CNR) est bien révolu comme le sont les circonstances et le monde qui l'ont engendré. L'auteur propose ici sa vision du modèle nécessaire à affronter les enjeux actuels. Elle se fonde sur trois piliers : l'ancrage territorial, la prise de conscience de l'urgence écologique et l'attachement à l'unité républicaine. Quelle que soit la pertinence attribuée à ses propositions, la volonté politique et citoyenne seront les ressorts de l'avènement de toute nouvelle société socialement plus juste, plus durable qui respectent les équilibres de la planète ....
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Slow démocratie

C'est un ouvrage que j'ai à certains moments dévorés et d'autres que j 'ai lu.

Je remercie Babelio qui m'a permis de lire cet ouvrage grâce à l'événement masse de critiques .

Un des points noirs du livre c'est de mettre les notes à la fin du livre.

Concernant les chiffres donnaient , j'aurai aimé savoir les sources par exemples sur les sondages.

Le début est un peu timide mais les pages passent et l'auteur nous fait rentrer dans le livre.

Un des exemples que j'ai préféré dans ce livre c'est il montre l'évolution de l'économie et celui de Fiat .L'idée est très bonne et cela permet de comprendre l'évolution de l'économie mondial de manière synthétique.

Il fait aussi à la Loi du marché de Stéphane Brizé qui hélas est et va être d'actualité après le choc que nous vivions avec le COVID-19.

A faire lire

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Slow démocratie

J’ai lu ce livre avec intérêt car il permet de comprendre comment, historiquement, on en est arrivé à ce semblant de démocratie en raison de la mondialisation. Les propos sont plutôt clairs, même si je ne suis pas en accord avec toutes les analyses de l’auteur, ni avec certaines de ses réponses.

David Djaïz cherche à appuyer l’idée que l’Etat nation est la meilleure échelle pour sauver la démocratie et résoudre les problèmes liés à la mondialisation. Le contenu de ce livre amène donc, en plus d’une meilleure compréhension des mécanismes politiques et économiques à l’œuvre, un vrai débat sur la structuration de nos sociétés. C’est pourquoi j’évalue positivement ce livre (4/5) bien que je ne sois pas d’accord avec le fond du propos qui est de remettre en avant la notion de nation.



Pour être plus clair, je me dois de détailler ma critique.





(Sur un livre politique, il me sera difficile de faire une critique sans y adjoindre mon point de vue personnel sur les thèmes abordés dans le livre : mes idées sont entre parenthèses).



L’objectif de ce livre est clairement défini dans l’introduction : il s’agit de montrer que pour rééquilibrer le capitalisme et la démocratie, remettre l’économie en phase avec la justice sociale et environnementale, il est nécessaire de réhabiliter la nation. Cette idée me parait plutôt originale et plutôt en opposition avec ma pensée profonde, j’ai donc hâte de lire ce livre à la lecture de cette introduction.



Le livre est découpé en 3 parties, de qualité décroissante à mon gout.





- Dans la 1ere PARTIE, David Djaïz explique avec brio comment les néolibéraux ont historiquement mis en place des institutions indépendantes de l’Etat (donc non démocratiques) pour éviter le poids des groupes d’intérêts dans le contrôle des marchés : Autorités de régulation, FMI, banques centrales, OMC, etc.



Les parlementaires, pourtant élus démocratiquement, s’en remettent aux avis de ces institutions, dont les représentants ne sont pas élus démocratiquement et sans même que les citoyens ne s’en rendent vraiment compte. C’est toute la logique de la structuration actuelle de l’Europe où le libre-échange est érigé en valeur absolue.





Comment les démocraties ont-elles pu laisser faire ça et continuent-elles de l’alimenter ? C’est la question centrale qui est posée.



Résumé (simplifié) des propos de l’auteur pour l’expliquer :





L’auteur évoque également le triangle de Rodrick selon lequel un pays ne peut avoir que 2 objectifs sur les 3 suivants : état-nation fort, intégration économique mondiale, démocratie vivante. Selon l’auteur, l’objectif de l’état-nation ne peut être abandonné car les peuples s’identifient fortement à la nation au point qu’ils privilégient leur identité nationale à la démocratie, notamment au respect de l’état de droit (qui protège notamment les minorités). Djaïz en déduit qu’il est illusoire de vouloir réduire l’idée de nation. (C’est un point sur lequel, j’ai une véritable divergence d’analyse avec cet auteur. Pour moi, l’attachement à la nation est historique mais n’est ni indépassable, ni souhaitable. Le développement des technologies de communication facilitant les échanges de cultures, le développement de problématiques impliquant une réaction de solidarité internationale comme les problèmes environnementaux ou les périls de type pandémies sont de nature à privilégier le sentiment d’appartenance à une humanité commune sur l’appartenance à une nation).





David Djaïz souhaite un « moment constituant » impliquant une démocratie représentative et une démocratie directe – pour éviter que la 1ere empêche la seconde – (comme nous l’avons vu récemment avec l’échec du référendum d’initiative citoyenne sur la privatisation d’Aéroports De Paris) Il évoque notamment un traité de démocratisation de l’Europe qui permettrait de l sauver en la restructurant et en modifiant son fonctionnement.



Il est proposé notamment que



- Dans la 2eme PARTIE, David Djaïz explique comment s’est fait l’effondrement des classes moyennes dans nos démocraties, suite à la robotisation et la délocalisation des emplois d’ouvriers qualifiés.

Il explique (avec toujours autant de brio) comment une séparation s’est faite dans les pays industrialisés entre travailleurs nomades – dont le métier peut s’exercer n’importe où – et les travailleurs sédentaires – dont lé métier est dépendant du lieu de travail. Les premiers profitant de la mondialisation alors que les seconds la subissent.



Alors que les nomades souhaitent un environnement à bas coût (éducation, santé, loyer, eau…) pour être compétitifs à l’échelle internationale, les sédentaires ont davantage besoin d’un environnement solidaire -avec des services publics- Les nomades n’ont pas d’intérêt à ce que les sédentaires s’enrichissent (sinon la compétitivité diminuerait avec la disparition d’un environnement à bas coût). Leurs intérêts divergent. (Désolé, si je ne suis pas très clair, Djaïz explique cela bien mieux que moi !!!)



L’auteur évoque également une expérience de pensée de Paul Collier pour expliquer l’opposition qui peut être faite entre une identification à son travail et une identification à sa nation. (On comprend alors que les gens qui ont un salaire peu gratifiant se rabattent sur le nationalisme - Le sentiment d’appartenance à une nation étant, pour eux, plus gratifiant).





Djaïz propose donc des solutions intéressantes (mais à mon avis loin d’être suffisantes) pour y remédier





- Dans la 3eme PARTIE (très décevante), David Djaïz explique comment une redistribution territoriale à l’intérieur des nations a permis jusque là, de compenser les inégalités économiques d’une région à l’autre. Il explique comment ce phénomène s’est fait moins prégnant depuis la crise de 2008, sauf en France où la solidarité nationale a résisté pour des raisons historiques.



Face aux néolibéraux qui somment de faire évoluer les institutions et structure démocratiques vers des échelles de décisions plus adaptées à la mondialisation- c'est-à-dire vers des structures supranationales. Djaïz indique qu’il n’y a que 3 échelles possibles : la tribu, la nation ou l’empire. Pour lui, la première (il prend l’exemple très douteux du djihadisme pour définir la tribu) et la dernière (il évoque le passé des empires pour en discréditer la notion de structures de gouvernance démocratique supranationale, là encore, c’est discutable) sont obligatoirement des instances aux décisions verticales -autoritaires et non démocratiques-. (Je considère que son argumentation est très pauvre et donc peu convaincante. Il oublie les dégâts historiques liés aux identifications nationales des citoyens. Il oublie également une échelle sans doute plus judicieuse et qui va dans le sens de l’histoire : l’échelle mondiale – même si je suis bien conscient, que ce niveau de décision est encore à ses balbutiements. On ne peut pas se baser sur le fait que la nation est l’échelle à laquelle se raccroche le plus de citoyen pour en déduire que ce sera toujours le cas et qu’il ne vaut pas la peine d’essayer de le dépasser. Sans cela, nous en serions encore à l’époque des tribus.)



Pour renforcer la nation, l’auteur fait des propositions afin de l’équilibrer :





Le SLOW DEMOCRATIE est (si j’ai bien compris) la mise en place de structures communautaires permettant de protéger les territoires de la course que représente la mondialisation.


Lien : http://millefaces.free.fr
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Le nouveau modèle français

L'essai de David Djaïz est doublement intéressant : d'abord par sa rétrospective historique remontant à 1944-45, quand le modèle français "actuel" fut inventé, ensuite par ses idées pour en créer un nouveau, sans oublier les enseignements du premier. Le livre est concis, synthétique, clair et bien écrit, et les perspectives qu'il ouvre ne manquent pas d'inventivité et de subtilité. Il est rassérénant de lire de telles propositions en sachant qu'elles émanent d'un "jeune” – David Djaïz, né en 1990, a eu 30 ans en décembre 2020. J'ai trouvé qu'il se démarquait de ses pairs (normalien et énarque) par sa clarté, son alacrité, son enthousiasme et son sérieux, qualités dont nous avons grand besoin dans cette période agitée de peurs.

°

Une lecture conseillée, par conséquent, y compris aux candidats à la présidentielle de 2022 qui, en cet automne 2021, se distinguent surtout par la faiblesse de leurs idées et par l'absence de programmes construits et cohérents.
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La Révolution obligée



La révolution obligée, c’est ce choix auquel nous sommes confrontés ici et maintenant de faire une nécessaire transition écologique. Ce que d’autres auteurs traduisent par transition ou effondrement. Ici David Djaïz et Xavier Desjardins le traduisent en termes économiques et pour mieux asseoir leur raisonnement, Ils commence par établir une comparaison et une analyse approfondie des trajectoires écologiques en Chine, aux USA et en Europe. Chacun de ces géants a en fait même si on ne se rend pas toujours compte établi sa propre trajectoire qui peut se résumer avec la citation suivantes:



« Il faut affirmer politiquement la nécessaire solidarité fondatrice d’un chemin juste et l’inscrire au cœur du contrat social. À l’image de la « civilisation écologique chinoise » ou du messianisme industriel américain, cette solidarité collective peut devenir le mur porteur de notre imaginaire européen refondé en vue de la grande transformation écologique. »



L’analyse des auteurs c’est que la Chine a une trajectoire de marche forcée, les USA de reconquête industrielle verte, mais que l’Europe a une trajectoire bancale, peu coordonnée avec son pacte vert qui pêche par un côté plus normatif qu’incitatif. Gros obstacle pour l’Europe, ses règles sur la concurrence déloyale l’empêchent de financer les industries vertes comme chez nos lointains voisins.



Il faut donc repenser la trajectoire européenne à partir de cette analyse… s’il n’est pas trop tard car la trajectoire actuelle a renforcé l’électorat d’une droite conservatrice qui pourrait bien enterrer la transition écologique pour 5 ans si elle l’emporte aux élections.



Pour cela plusieurs trajectoires économiques sont possibles et permettraient de dessiner une vision souhaitable pour les électeurs :

* un élargissement écologique du concept d’état providence

* changer quelques règles européenne pour s’autoriser à financer une industrie verte.

* penser la redistribution avec des aides écologiques, qui soutiennent particulièrement les ménages les plus modestes.

* repenser la planification européenne sur un mode plus contractuel et plus co-contributif.



C’est un défi que nous devons relever maintenant. Il répond à un constat autant sociétal qu’économique : dans l’écosystème européen, nous devons embarquer dans un récit collectif, constructif et durable. Nous ne pouvons pas échouer par manque de vision.



Ce livre est précieux car si nous ne manquons pas de récits de vœux pieux pour « sauver le monde », nous manquons cruellement d’analyses économiques convaincantes qui prennent en compte la nécessaire adhésion des citoyens et des acteurs économiques.

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Slow démocratie



J'ai fini ce livre reçu dans le cadre de la dernière masse critique de #babelio.

L’auteur interroge: Comment peut -on reprendre notre destin en mains dans ce contexte de mondialisation débridée? Comment retrouver un équilibre qui ne bafoue plus la justice sociale? .

Les nations seraient dès lors l’élément central de la réponse. Il faut attribuer à nouveau à la nation, ce concept identitaire, son rôle démocratique. Sous de nombreuses analyses actuelles, Djaïz propose de nombreuses pistes pour retisser les liens des hommes, des individus au niveau de l’état et de son territoire. .

Le récit est richement documenté. Dommage que toutes les notes se trouvent à la fin du livre, je trouve que ce n’est pas agréable. Le titre me semble ne pas vraiment révéler le contenu de l’ouvrage. Le découpage en trois périodes clés permet de bien comprendre les événements importants de son analyse. .

En bref un livre intéressant et important nous ouvrant de nombreuses pistes de réflexion. Un style abordable malgré le sérieux du sujet. Un livre hors de mes habitudes de lecture que j’ai vraiment apprécié. De quoi me fournir de nombreux moments de réflexion
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La Révolution obligée - Réussir la transformation..

Essai à la fois lucide tant sur le constat que sur les politiques concrètes à mettre en oeuvre pour atteindre la décarbonation de nos sociétés, avec, en prime, une analyse complète sur les insuffisances actuelles et la nécessité de bâtir un imaginaire qui manque cruellement à l'échelle européenne.
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Le nouveau modèle français

C'est un livre à deux aspects qui sont, bien que liés par un même thème (celui du modèle français) très différents dans leur manière d'aborder le sujet : Une première partie nécessaire pour comprendre les problèmes du modèle actuel et une seconde pour apporter des solutions concrètes. Les thèmes abordés dans cette optique sont très pertinents et variés. Je recommande fortement.
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