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Critiques de David Lopez (II) (174)
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Vivance

Lu dans le cadre du Prix Horizon qui récompense une deuxième roman.



J'avoue que le début du roman est déstabilisant, j'ai cherché à comprendre où l'auteur voulait nous mener, une écriture particulière sans paragraphe. Des phrases courtes, certaines sans verbe. Le narrateur anonyme décrit les choses de la vie, ses perceptions comme s'il se parlait à lui-même en décrivant son quotidien. Très vite j'ai été prise par la musique de l'écriture, sa poésie et j'ai adhéré au récit que j'ai au final beaucoup aimé.



Le narrateur repeint sa maison, pas comme tout le monde non !, avec un petit pinceau. Etrange, vous ne trouvez pas ? En fait il a le temps, il prend son temps dans une vie contemplative, Renata l'a quitté, il lui reste Cassius son chat et puis Denis son ancien voisin lui rend visite. La vie passe lentement, jusqu'au jour où il y a des inondations dans la vallée, Cassius disparaît, il doit le retrouver, il enfourche "Séville" - c'est le nom de son vélo - pour partir à sa recherche et sillonne les chemins en oubliant qu'il le cherche.



Il va sillonner la plaine, la vallée et la montagne, un peu comme les hauts et les bas de la vie sur sa bicyclette. Il nous décrit sa fuite, son errance, les rencontres, tout et puis Etienne chez qui on ne sait pourquoi il s'est arrêté. Dans son road-trip cycliste il nous décrit les choses de la vie, ce qu'il voit; les paysages, les lieux, les terrasses de café, ses rencontres, le quotidien...



C'est l'histoire d'une fuite pour tromper l'ennui mais aussi d'une solitude, de la façon d'être au monde. Un récit qui contient beaucoup d'humanité. L'écriture désarçonne au début mais elle a quelque chose de puissant, poétique, pas de dialogues mais le sentiment d'entendre l'oralité dans ce monologue intérieur.







Ma note : 8.5/10




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Vivance

J'ai découvert l'auteur David Lopez dans le cadre de ma participation au Prix Horizon.

J'ai lu Vivance avec beaucoup d'attention. Une fois dépassée la surprise de me confronter à deux temporalités dans le récit, j'ai apprécié les descriptions toujours justes et minutieuses et les rencontres que fait le héros au fil de ses aventures.

Mais c'est surtout la rencontre avec David Lopez, personnage haut en couleur mais tellement touchant qui me fait donner la note de quatre étoiles et me donne envie de lire son premier roman "Fief"
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Vivance

« Vivance ». Mais qu’est-ce que c’est que ce titre ? Après quelques recherches sur le Net, on trouve vite que le mot est apparenté à la sophrologie : « Le principe est celui de la rencontre du corps et de la psyché à l’intérieur de la conscience. Cette rencontre, qui se produit en niveau sophronique, apporte un ou des changements parfois intimes et profonds. Le corps devient présent de façon extrêmement fine dans la conscience. » (Nathalie Baste dans Sophrologie en 68 notions). Et le narrateur de Vivance, deuxième livre de David Lopez, en sait quelque chose, de la rencontre du corps et de l’esprit, lui qui enfourche son vélo et voyage par monts et par vaux.

Des raisons du départ du narrateur, on ne saura pas grand-chose. On se doute que la rupture avec Renata, qu’il aimait, n’y est pas pour rien et nourrit ses désirs d’enfourcher son vélo qu’il nomme Séville : « Aujourd’hui, si je devais faire une telle chose ce serait plutôt en espérant que le hasard me fasse retrouver Renata, dont j’ai totalement perdu la trace ». Mais il y a aussi cette inondation qui se produit dans son village, peut-être la goutte d’eau, le signal pour prendre le large. Le narrateur de Vivance pourrait reprendre les mots prononcés par Félix Ferrer dès l’incipit du beau roman de Jean Echenoz : « Je m’en vais ».

Rien n’est parfaitement clair dans Vivance, en faisant une grande partie de son charme. Le voyage du narrateur n’est donc ni situé géographiquement (aucune ville ou lieu n’est mentionné), ni chronologiquement (combien de temps part-il ?). Plus déroutant, David Lopez bouleverse quelque peu l’ordre chronologique de ses scènes, sans pour autant défigurer la compréhension qu’on se fait de ce voyage à vélo.

Vivance parle de liberté (« la liberté c’est métabolique quoi, c’est la plus grande des richesses ça bordel »), de la douleur physique, de l’errance et du voyage, de l’amour perdu et, surtout, des contacts qu’on noue. David Lopez est décidément très doué pour dépeindre ces brèves rencontres qui ponctuent les voyages, ces personnes qui ne peuvent s’empêcher de vous poser des questions sur le pourquoi du comment de votre voyage, pour mieux parler d’elles (« Il m’a parlé de je ne sais plus qui, le cousin de la copine de son beau-frère, quelque chose d’aussi alambiqué que ça, voyageur lui aussi, enfin lui c’était pour les vacances, il était allé dans un pays comme ça, il ne savait plus où, mais bon, voilà. Parfois, les gens vont très loin chercher ce qui les fera exister dans la conversation. »). On y rencontre donc un grand-père et sa petite-fille, un paquet d’hommes qui estiment tout savoir, une femme atteinte d’Alzheimer, une autre victime de ses préjugés racistes, etc. L’auteur s’attardera longuement sur la rencontre de Noël, triste personnage aux trois tentatives de suicide, et habité par un désir de mort.

Un beau voyage que ce Vivance, à la langue proche de celle que l’on parle. Un livre qui donne deux envies : celle de partir, pas forcément loin, en solo, et de rencontrer des hommes et des femmes qui « parlent tous de leurs désirs inassouvis ». Et le désir de (re)lire le premier roman de David Lopez, Fief.
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Vivance

Le narrateur, personnage central du roman, dont on ignore le prénom, est un jeune homme dépressif, à la dérive, repeignant sa façade avec un petit pinceau. Son amie Renata l’a quitté voulant vivre une vie plus épanouissante. Arrive une inondation importante qui va l’entraîner à chercher son chat Cassius en déambulant avec son vélo (probablement un Gravel avec sacoches, qui à aussi un nom). Mais cherche t’il réellement son chat ? Il va croiser du monde, notamment un certain Noel dont l’humeur est encore plus grave que la sienne…
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Vivance

Les ratiocinations vaseuses et alcoolisées d’un vagabond-cycliste…

Pas facile d’y entrer par une lecture arrosée d’eau pétillante et de jus de pommes !

Quand un homme qui a perdu ses repères rencontre des personnages qui ont perdu les leurs, pas sûr qu'on s'y retrouve!

Glauque et ennuyeux.

Sélection du prix Horizon 2024.

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Fief

Lu en 2018. Je n'avais pas "kiffé grave" ce premier roman, mais un petit "kif" quand même.

Une écriture assez déstabilisante, oscillant constamment entre deux styles et deux rythmes distincts : d'un côté, cet univers limite claustral et ce manque de respiration dans la narration (langage wesh-wesh) et de l'autre, de belles échappées littéraires, voire poétiques, avec notamment les passages consacrés à la boxe.
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Vivance

Lu pour le prix Horizon 2024.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec cette lecture, juste un vague souvenir de bons échos au moment de sa sortie et une couverture intrigante.



J'ai été séduite dès la première page. C'est typiquement le genre de roman contemplatif et descriptif qu'on aime ou qu'on déteste et je fais partie de la 1ère catégorie.



J'ai aimé l'écriture en "je" qui permet de mieux comprendre le personnage principal ; et la narration éclatée, dont on n'est jamais vraiment sûr de la temporalité.



J'ai surtout beaucoup aimé les descriptions de la route, les ellipses, les efforts à fournir, ce voyage à l'aveugle, sans vraiment de but et voir le narrateur devenir un vrai cycliste et nous raconter comment il appréhende les montagnes.



Et puis bien sûr il y a les rencontres, parfois fugaces, parfois plus longues, parfois étranges ou tendres mais toutes tellement humaines au final.



C'est une lecture qui doit prendre son temps mais si vous vous y engagé, vous ne regretterez pas le voyage.
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Vivance

Nominé Prix Horizon du 2ème roman 2024

Je n’ai absolument pas compris ce roman… ni la démarche de David Lopez, ni la démarche de son personnage principal.

Je me suis traînée dans cette histoire qui n’en est pas réellement une, me suis perdue dans ces moments de vie d’un personnage central anonyme qui sillonne différents villages sur son vélo – qui, lui, porte un nom, à savoir Séville – et collectionne les rencontres éphémères, les transformant en anecdotes égrenées au fil des chapitres.

Peu emballée, j’ai néanmoins continué ma lecture jusqu’à la dernière page, espérant en vain un rebondissement, un changement de direction narratif qui ne s’est, malheureusement, pas produit.




Lien : https://letempslibredenath.w..
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Vivance

Le deuxième roman de David Lopez (5 ans après Fief, prix du livre Inter 2018) débute dans un ancien relais de diligence où habite Noël, seul, alcoolique et dépressif (malgré son prénom de fête). « Mais comment on fait quand personne ne nous aime ? » Le narrateur, personnage principal, sans caractéristique aucune – on ne saura jamais son prénom, ni son âge, ni son métier -, cycliste de son état, y fait une halte avant d’attaquer un col de montagne « sur sa monture. » Parallèlement à cette étape, il raconte toutes sortes d’événements et de rencontres qui lui permettent de reconstituer le fil de sa vie.



C’est ainsi que nous apprenons qu’il a cessé de travailler après une rupture amoureuse : « Renata a considéré que la vie sans moi était plus prometteuse. » Pour tromper son ennui, il repeint sa maison en blanc « avec un tout petit pinceau » pour que ça dure longtemps : « j’ai la satisfaction du travail accompli, suivi du désarroi de celui qui ne sait plus quoi faire ensuite. » Il vit une relation fusionnelle avec Cassius, son vieux chat. Or Cassius disparaît. Notre héros décide de partir à sa recherche. Puis, oubliant qu’il le cherche, il continue son vagabondage avec Séville, son vélo (le seul nom de ville du roman), sans objectif – « Je navigue à vue, je n’ai pas de destination précise » – mais avec une énorme disponibilité pour des rencontres qui, dans des chapitres aux intitulés ma foi fort mystérieux (tirés parfois de mangas), lui racontent un bout de leur vie. Les plus émouvants sont sans aucun doute François et Francine, perclus de solitude, qui jouent à celui qui ne tient plus sur ses jambes et à celle qui est atteinte d’Alzheimer, juste pour attirer les passants.



Le talent, immense, de David Lopez est de rendre extraordinaire ce qui est ordinaire, drôle et cocasse ce qui est banal, léger ce qui est triste, poétique ce qui est oral. Grâce à des scènes décrites avec beaucoup de lenteur (le contournement de la foule par le narrateur en est un parfait exemple). Tout en donnant beaucoup d’émotion au lecteur – et aussi beaucoup de détails cyclistiques nullement rébarbatifs, fort instructifs au contraire (braquet, replat, petit plateau, grand pignon, acide lactique…). Le livre est une belle leçon de vie et de liberté.
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Vivance

Au début, j’étais bien déroutée, c’est quoi cet OLNI, Objet Littéraire Non Identifié, ces phrases comme mots-mitraillette, ces arrêts sur image, ce temps mixé et puis très vite en s’accrochant aux branches, on entrevoit l’histoire, le passé, le présent, l’actualité bien rendue avec les inondations récentes, les villages désertés. Bon j’aime pas le vélo alors la montée me semble longue aussi. Le corps, les gens, les flashes et au milieu de ce Kaléidoscopes des gens qui reviennent, des chats, des questions philosophiques, de l’humour, une vraie France, une vraie intrigue. En bref il y a du « Raymond Depardon » en texte, en texto. Sympa, humain, modeste, j’y reviendrai.
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Vivance

Je ne suis malheureusement pas parvenue à entrer dans l'ambiance toute singulière de ce livre. Je me suis sentie aussi égarée et déboussolée que le personnage principal dont on ne sait pas grand chose ... J'aurais aimé en apprendre plus sur lui. Je n'ai pas non plus perçu le sens du roman.
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Vivance

Vivance, terme utilisé en sophrologie désignant la rencontre entre le corps et l'esprit. Un bon point de départ pour réussir à suivre ce récit.

Le narrateur, la quarantaine, est célibataire : son amour, Renata, l'a quitté lui reprochant sa lenteur. Alors il repeint sa maison au tout petit pinceau en blanc , observe avec intérêt les quelques mouvements de son vieux chat paresseux Cassius et partage des joints avec son voisin alcoolique.

A la suite d'une crue dévastatrice, il part à la recherche de son chat sur son vélo surnommé « Séville ».

Avalant kilomètres et perdant de vue son but initial, il passe de plaine en plaine jusqu'à gravir une montagne et fait des rencontres jusqu'à cette halte chez Noël, hôte de hasard à la maison blanche, alcoolique, dépressif et fan de fusils et d'arbalètes.

Une lecture étrange, qui nous plonge dans l'errance physique et mentale de cet homme, perdu géographiquement, perdu sans aucun objectif ni envie dans son quotidien.

Je n'ai hélas pas réussi à partager les sentiments de cet homme, ni à enfourcher mon vélo pour le suivre. Je termine cette lecture un peu déçue d'être restée sur le bord de la route.

Sélection pour le prix Horizon du 2e roman.
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Vivance

La vivance, c’est la rencontre avec soi-même et avec le monde. C’est l’action de ce qui se vit en nous dans la pureté de l’émotion.



Le narrateur de cette histoire erre beaucoup et nous entraîne avec lui dans un voyage peu commun, sa vivance. Il ne se passe pas grand-chose dans son quotidien jusqu’au jour où une inondation entraîne la disparition de son chat. Il enfourche alors son vélo Séville et sillonne les routes à sa recherche. Et observe le monde qui l’entoure avec une lucidité incroyable.

De nombreuses rencontres



Il se détourne peu à peu de son but et reste ouvert à tout, contemple, se laisse porter au jour le jour et c’est peut-être ce qui lui permet de faire autant de rencontres. Si l’histoire est lente à démarrer – on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre, d’ailleurs faut-il s’attendre à quelque chose ? – on comprend peu à peu qu’il n’y a pas réellement de but mais plutôt un cheminement de pensée, une philosophie de vivre dans l’instant présent. Le narrateur fait une expérience avec son vélo, s’y plait, s’équipe, progresse et fait de nombreuses rencontres. Il se déleste de certains poids pour s’ouvrir au monde, écoute les autres qui se confient et leur vient en aide. En les écoutant, il constate que beaucoup rêvent leur vie sans même assouvir leurs désirs et envient sa liberté.



Le narrateur observe beaucoup la nature, les autres, est à l’écoute de son corps qui se muscle petit à petit. Il prend le temps de s’asseoir et vagabonde beaucoup entre vélo et terrasses. Ce n’est pas un mauvais bougre, il est même souvent drôle et s’invente une vie en fonction de son interlocuteur. La plupart de ses histoires avec ses amis Denis et Noël sont rocambolesques entre cours de strangulation, fête de village et sauvetages extrêmes. Ils sont tous un peu barrés mais le narrateur expérimente, en redemande et apprend beaucoup des autres. Autant il m’a été difficile de rentrer dans ce livre que j’ai trouvé décousu au premier abord, autant j’ai bien aimé par la suite les réflexions pertinentes du narrateur et son envie de vivre intensément.



Ce livre fait partie de la liste des finalistes du Prix Horizon du 2ème roman pour l’année 2024.
Lien : https://alinebouquine.fr/viv..
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Vivance

Vivance, où l’histoire d’un homme qui perd son chat, part à sa rencontre à vélo et finit par se perdre lui-même, à travers les routes d’une France qu’on arpente rarement.

Vivance, c’est peut-être permettre de se laisser écouter, s’ouvrir et capter ces petits riens qui font tout.
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Vivance

Une structure déroutante au début du moins. Par la suite, je me suis laissée emporter par les flâneries littéraires de l'auteur, faisant fi des codes habituels de l'écriture.

Le fil rouge de ce recueil de textes mis bout à bout et formant un tout : un road-trip à vélo du narrateur - qui est-il vraiment au fait : un des personnages que l'on perçoit parfois en filigrane ?

Il part à la recherche de son chat Cassius , du moins c'est le but annoncé du voyage. Chaque texte relate un épisode du road-trip rural mélangeant humour, poésie, relations humaines, sociales, marginalité, ....

Pour peu que l'on accepte de se laisser transporter par la prose sans s'accrocher à nos habitudes, ce roman nous emporte dans un moment hors du temps mais tellement universel .



Lu dans le cadre du Prix Horizon 2024 - Marche-en-Famenne - Belgique
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Vivance

Il vit une inondation dans son village, mais sa maison dont il a repeint la façade avec un petit pinceau n’est pas touchée.

Il cherche son chat Cassius.

Il prend la route.

Il roule sur son vélo qu’il a baptisé Séville.

Il va de rencontre en rencontre, certaines touchantes, d’autres truculentes, certaines passionnelles, d’autres sans intérêts.

Il croise Noël, un solitaire alcoolique déjà mort.

Il grimpe des cols, dors dans sa tente.

Il pense à Renata, à leur histoire, il veut la retrouver, ou est-ce lui même qu’il veut retrouver ?

Nous sommes dans un roman introspectif qui fait voyager dans la nature sublimement décrite, mais aussi dans les âmes, les regards, les odeurs, les matières, les sons.

Nous sommes dans la recherche de soi, de quelque chose que l’ont peu perdre, une étincelle, une passion, une envie de continuer d’avancer.

David Lopez sait décrire à la perfection le silence, le souffle, la pause, l’écoute, le dialogue.

Vivance est un livre qui éveille les sens, une merveille qui donne envie de prendre la route avec une simple boussole.
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Fief

J'ai trouvé ce livre dans le carton de livres lors du déménagement de Zack, j'ai commencé à la lire et puis le déménagement était fini alors j'ai acheté mon exemplaire.

C'est l'histoire d'un jeune boxeur à potentiel qui n'est pas allé au bout de ses capacités pour profiter des copains, et fumer de l'herbe, et jouer aux cartes. Il aime bien une fille mais elle prend sans donner, alors il ne sait plus trop sur quel pied danser.

C'est bien écrit, simple, incisif, un peu gris, un peu triste, l'ennui du quotidien et les univers dans le même univers qui s'entrechoquent. Quelle route choisir et pour combien de temps a-t-on encore le choix?

Premier roman de l'auteur.

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Fief

Un groupe d'amis, une ville de banlieue, peu d'éléments précis car l'essentiel est ailleurs: comment s'occupe cette jeunesse désoeuvrée, qui rêve d'ailleurs, justement, sans y croire vraiment? Entre les joints qu'ils fument constamment, la boxe et les parties de cartes, Jonas et les autres trompent l'ennui.

Ce qui frappe dans ce récit c'est d'abord l'authenticité: parce que l'auteur réussit à écrire de la littérature en langue des cités, rendant le roman très sonore et visuel: en le lisant on vit les scénes, c'est assez bluffant ("La bise à Poto plus accolade sur l'omoplate, Habib accolade épaule, Romain tchek. Miskine accolade sur l'omoplate. Bien les gars ou quoi."). Parce que lorsqu'il parle de boxe, le vocabulaire est technique mais jamais abscons. Parce qu'enfin il arrive à reproduire le temps long, qui s'étire dans des paragraphes brillants: il y a évidemment le passage de la dictée, tellement drôle, les souvenirs d'enfance ou encore celui sur la piscine - mon préféré.

J'ai aussi été séduite par la justesse des personnages, finement nuancés tout en étant universels parfois jusque dans leurs surnoms (Ixe, Untel, Poto).

Bilan: gros coup de coeur pour ce premier roman et un jeune auteur à suivre.
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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Vivance

Un narrateur un peu paumé sillonne les routes françaises à vélo à la recherche d'on ne sait pas bien quoi: son vieux chat, son amour perdu, le sens de sa vie? Sur cette trame que j'aime à croire autobiographique, David Lopez brode des histoires extraordinaires sur la banalité quotidienne. Ses rencontres donnent naissance tout au long du récit à des fictions qui m'ont rappelé les nouvelles de Maupassant et qui mettent en lumière le grain de folie de chacun - et par extrapolation le nôtre.



Par ce voyage et cette écoute aux autres, il nous incite à accorder notre rythme avec celui de la contemplation et définit une sorte d'esthétisme de l'ordinaire très salutaire lorsque la morosité hivernale nous saisit.
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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Vivance

Le héros, déprimé depuis que sa compagne l’a quitté, vit entre quatre murs en compagnie de Cassius, son vieux chat. La visite quotidienne de Denis, un ami un peu bohème, grande gueule, mais bon cœur, lui tient lieu de relations sociales. Une maison à moitié peinte, une inondation et la disparition du bien-aimé Cassius, vont propulser notre héros hors de son cocon, monté sur sa fidèle Séville, vers de nouveaux horizons, au gré des cartes et des rencontres. Car des rencontres, il y en a. Ce sont elles qui ponctuent cette itinérance et lui donnent tout son piquant et son charme. Des personnes esseulées avec pour seul avenir un boulot ennuyeux ou enfermées dans une routine cafardeuse. Cet homme à vélo leur offre une bouffée d’oxygène, ravive des rêves enfouis sous la banalité du quotidien. Et puis, il y a Noël, confiné dans une ancienne auberge au pied d’une montagne. Noël, le désespéré, qui apprend à notre ami, les meilleures techniques pour étouffer son adversaire et qui n’en peut plus de vivre. Enfin, cette femme aux multiples tenues qui le trouve si beau. Une féminité à fleur de peau, une halte bienvenue pour un cycliste meurtri.

Ce roman est un vrai ravissement, une invitation aux rencontres, à l’itinérance, en bref à la liberté intérieure, avec le vélo comme thérapie contre le blues… et un style, pétillant, inventif, au service d’une narration fluide.

Bon voyage...



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