"Quand j'ai le spleen, j'ai Coleman Hawkins
Quand j'ai de la peine, j'ai John Coltrane
Dans mon âme, y a Gerry Mulligan" Guy Marchand, Jazzman.
Un album sans texte: C'est le coup de foudre! Billy aperçoit un saxophone dans une vitrine. Sans un sou en poche, commence alors un long chemin vers le rêve d’une carrière de musicien…
!
"Je connais tout par coeur
De Charlie Parker
Dans la tête, Chet Baker
Ma meilleure carte, c'est Slam Stewart"
Les débuts sont laborieux et Billy persiste, mais sans succès. Heureusement, son destin croise celui d’un petit oiseau, qui se niche au creux du saxophone et le fait bientôt résonner de son harmonieuse mélodie. ( Un oiseau ? La suite, ce sera "Birdy Melody" :)
"Mon plus grand vice, c'est Miles Davis
Si je m'embête, j'ai Keith Jarrett
Julie London, là je m'abandonne"
Les 2 compagnons se lancent sur scène. Soir après soir, concert après concert, ils réveillent le public. Regardez là, ils étonnent le Hardy de "Laurel et Hardy" avec son chapeau. Mais, la fatigue se fait sentir…
Épris de liberté, le petit oiseau aimerait de nouveau s’envoler…
L’amitié qui unit les deux héros résistera-t-elle à l’attrait des billets verts?
"Un peu parti un peu naze
je sors de la boîte de jazz
histoire de reprendre un peu le cours de ma vie." Michel Jonasz.
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"Je suis l'oiseau, hoho
La la la la la la la la la
Je vois la vie de nuage en nuage
Et je poursuis le soleil." L'oiseau de Michel Fugain.
Deux jolis Oiseaux ( 2 tourtereaux :) se rencontrent et font leur nid. Regardez, il apporte une fleur à madame! Un bonheur paisible au son d'un gramophone que monsieur Oiseau fait jouer pour sa belle. Mais son chemin croise la route d'un "oiseau de mauvais augure"...
Un chat ! Le félin parvient à capturer l'oiseau.
Madame Oiselle attrape son oeuf et part à la recherche de son amoureux... Et rencontre une joueuse de banjo, une noire menacée par un "Redneck" (membre du Ku Klux Klan?). Elle va devoir se défendre, bec et ongle!
Pas de texte, mais de très beaux dessins et des couleurs harmonieuses . David Périmony nous a pondu un très ...chouette livre. Même sans dialogue, c'est un grand écrivain, cet homme... de plume!
"Moi, je n'ai plus rien...
Moi, je n'ai rien
Mais ne veux rien
Qu'un ciel immense
Où dansent
Les nuages".
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Sur le toit de la roulotte de ce disquaire ambulant batifole un joli couple d'oiseaux. À l'abri des regards et du vent d'automne, ils se sont construit un nid douillet dans le tronc d'un arbre. Alors que la neige recouvre maintenant toute la campagne, l'oiseau, pour divertir sa belle qui couve le fruit de leur amour, lui joue du gramophone, abandonné au pied de l'arbre par le disquaire. Arrive alors le printemps. Lorsque les notes du gramophone s'interrompent brutalement, l'oiselle, en quittant son nid, découvre quelques plumes de son amoureux et, non loin de là, des empreintes de chat. Emportant son œuf avec elle, elle échappe heureusement de peu aux balles d'un chasseur et au méchant coup de patte du chat, son amoureux toujours dans la gueule, grâce à une joueuse de banjo...
Deux oiseaux amoureux que la vie sépare, une jeune noire joueuse de banjo dont la musique déplait fortement à certaines personnes et une rencontre sur fond de blues, dans une Amérique profonde des années 30. Cet album, dans la même veine que Billy Symphony, dépeint, avec lyrisme et poésie, l'amour, bien sûr, la tolérance, l'amitié, l'entraide mais aussi la ségrégation.. Un album muet, avec juste quelques notes de musique, touchant, d'une sensibilité à fleur de peau. Graphiquement, le trait, parfois juste esquissé, la palette de couleurs très douce, la mise en page variée et originale, la lumière subtile et les personnages très expressifs de David Périmony apportent chaleur et tendresse à cette fable musicale particulièrement réussie.
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Son baluchon sur l'épaule, Billy Symphony se promène tranquillement dans les rues de la ville. En passant devant le magasin d'instruments de musique, il s'arrête net et admire le magnifique saxophone en vitrine. Malheureusement, il n'a pas un sou en poche. Aussi s'en va-t-il, un brin dépité. Sur une petite barque empruntée, il s'en va pêcher mais fait une rencontre plutôt surprenante. Un alligator tente de lui voler son poisson. Aussitôt, il retourne en ville, entre dans le magasin de musique et propose au vieil homme de faire son ménage en échange du saxophone. Après des jours, le commerçant est heureux de pouvoir lui offrir l'instrument tant désiré. Sur une petite île dans le bayou, isolé, il va pouvoir enfin essayer de jouer. Mais le premier son est tellement horrible qu'il fait même fuir l'alligator qui s'approchait. Le deuxième fait tomber un nid de l'arbre. Et dans ce nid, un œuf tout prêt d'éclore qui atterrit dans le saxophone. En sort alors une magnifique mélodie... puis le petit oiseau.
David Périmony nous offre une très belle histoire d'amitié entre un jeune vagabond et un petit oiseau. Un oiseau qui pourrait bien l'aider à sortir des notes mélodieuses de son saxophone. Et pourquoi pas connaître le succès. Mais à quel prix ? Sans parole, cet album n'en reste pas moins extrêmement touchant, bienveillant et d'une grande sensibilité, en abordant des thèmes tels que l'amitié, le respect... Graphiquement, David Périmony fait montre d'un travail remarquable. Le décor, s'il n'est aucunement précisé, fait tout de suite pensé à la Louisiane des années 30. Ses personnages et son style font immédiatement penser aux premiers dessins animés de Disney (les Silly Symphonies. D'ailleurs, comme Mickey, Billy porte une salopette et a 4 doigts). Les couleurs, au ton sépia, et le trait charbonneux apportent douceur et nostalgie.
Un album touchant et poétique...
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Birdy Melody
un joli conte pépié par un oiseau
amoureux
Birdy a trempé sa plume dans les notes du vent
au creux d'un vieux chêne
Les notes soufflées se sont éparpillées sur les feuilles d'automne
jusqu'aux flocons de neige
l'histoire couve alors un silence de nid
L'aventure reprend son envol au printemps venu
il y a le chat et ses griffes
l'homme au fusil
le musicien en liberté
l'étrangleur de notes
Mais il y a surtout
l'amour plus fort que les barreaux d'une cage
Un album tout en douceur par ces notes de couleurs
et la mélodie qu'on s'invente au fil des pages
Je remercie Babelio et les Éditions de la Gouttière pour cet album à bout de plumes.
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Cet album nous ramène au premier tome, puisque à travers les souvenirs de Lucien qu'il raconte à Adélaïde, infirmière de l'hôpital où il se trouve après avoir été amputé d'une jambe, on découvre ses premiers jours à l'orphelinat.
A travers ce flash back on découvre comment il a fait connaissance avec les autres lulus qui deviendront de véritables amis. Cela fait vraiment plaisir de retrouver ces petites bouilles car il est vrai que durant les albums on les a vu grandir et se transformer physiquement.
On revit donc les premiers jours à l'orphelinat, les premiers jours avant la guerre et la façon dont nos petits Lulus se sont soutenus, aidés, soudés.
Cet album est teinté de mélancolie et les histoires de vie de nos amis ne peuvent que nous émouvoir.
Si la guerre est finie ce n'est pas la joie qui transpire dans cette BD. Lucien est à l'hôpital en convalescence et les autres Lulus ne sont pas encore tous réunis. le seront t-ils dans le prochain tome ? Quoi qu'il en soit, c'est toujours avec plaisir que je les retrouve et avec regret que je les quitte.
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Troyes. 11 novembre 1918.
Les cloches sonnent à toute volée. Que se passe-t-il ? La guerre ! La guerre est finie ! Tout le monde se réjouit. Tout le monde ? Non ! Lucien qui a perdu une jambe et qui n’a eu la vie sauve que grâce à Luigi se morfond. Une jambe et ses trois amis, plus que des frères, en moins… Pas de quoi fêter ça !
Critique :
La guerre s’est achevée. Lucien est dans un triste état. Même si côté physique, il fait de gros progrès, le moral est en berne. Heureusement pour lui, une gentille infirmière veille… Ce qui n’est pas particulièrement bien vu par la hiérarchie qui estime qu’elle passe trop de temps auprès de ce patient.
Pour lui faire penser à autre chose, l’hôpital où il est soigné étant un orphelinat avant la guerre, et découvrant que Lucien avait vécu dans un établissement semblable, la brave Adélaïde lui fait raconter son histoire : comment il est devenu orphelin, qui étaient ses amis, ce qu’ils sont devenus.
Cet album permet de découvrir l’arrivée de Lucien à « La Maison des Enfants trouvés », comment il se lie avec Luigi, Ludwig et Lucas pour former la bande des Lulus et affronter celle d’Octave composée de grands qui mènent la vie dure à tous les autres.
L’inquiétude de Lucien est d’autant plus grande que, même si la guerre est terminée, il est toujours sans nouvelles des trois autres Lulus et de leur amie restée en Belgique occupée par les Allemands.
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C'est une BD destinée à la jeunesse qui évoque pour moi une certaine douceur. Billy est un brave gars qui n'hésite pas à travailler pour acquérir un instrument de musique à savoir un saxophone. Il va se lier d'amitié avec un oiseau avant d'être exploité par un patron véreux.
On va suivre tout un parcours qui pourrait être celui du sens de la vie ou d'une quête pour le bonheur. La fin sera un peu plus triste mais heureusement tout se terminera bien. Le méchant crocodile va révéler un autre comportement moins prédateur au son de la musique qui change la vie.
A noter que la bande dessinée est totalement muette mais qu'on comprend assez vite les différentes situations. J'ai beaucoup aimé la finesse et la beauté de ce dessin qui évoque par un ton sépia les dessins animées de Walt Disney des années 30 (notamment les Silly symphonies).
Au final, c'est une belle symphonie qui souligne une poésie de l'âme. C'est également une réussite pour son auteur qui réalise avec ce titre sa toute première bande dessinée. On attend la suite avec une certaine impatience.
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Lucien vient de perdre sa jambe au front. Il passe sa convalescence à l'arrière, sans nouvelle de ses camarades il a un peu le blues. Heureusement il y a cette jolie infirmière à qui il peut raconter ses souvenirs.
Voici un tome dont le rythme est très différents des premiers. Moins d'action et d'aventure, plus d'introspection et de psychologie.
Si nous n'en apprenons pas plus sur le devenir des trois lulus manquant pendant la fin de la guerre, nous apprenons un peu de leur début. Lucien se remémore son arrivée à l'orphelinat, la bande des lulus, les cabanes...
Beaucoup de sensibilité donc pour ce tome.
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"j'irai au bout de mes rêves...." ou
"C'était un p'tit bonhomme, rien qu'un tout p'tit bonhomme
Malhabile et rêveur, un peu loupé en somme
Se croyait inutile, banni des autres hommes
Il pleurait sur son saxophone..."
C'est ce qu'il me vient à l'esprit en finissant cette lecture de cette jolie BD muette. Une histoire de rêves à réaliser, une histoire d'amitié, une histoire de bienveillance et de respect.
C'est chouette.
Et les dessins aussi sont chouettes. Tout en rondeur, aux teintes très douces.
Un bonbon.
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Lucien est de retour mais mutilé, il a perdu une partie de sa jambe et passe sa convalescence dans un hôpital qui accueillait des orphelins avant la guerre.
Il va raconter à la jeune infirmière qui s'occupe de lui, sa propre arrivée à l'orphelinat à l'age de 10 ans après avoir perdu sa famille dans un incendie, son amitié avec les Lulus et sa lutte contre la bande à Octave.
Ce n'est pas une réelle suite puisque seul Lucien, et Luigi dans les dernières pages, apparait. Il s'agit plus d'un flash back sur la naissance d'une amitié forte. Cela reste sensible, et une belle histoire. Dessin entre réalisme et humour. Une vraie réussite. En revanche, j'espère que nous allons savoir ce que sont devenus le reste de la bande aprés 1918!!!
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C’est avec plaisir que j’ai retrouvé les enfants de cette épopée. Lucien, amputé d’une jambe, réapprend à marcher avec Adélaïde, une jeune infirmière de Troyes. Lors de leur séance de marche, il lui raconte son arrivée à l’orphelinat en 1910, sa rencontre avec Luigi, son premier ami puis avec Ludwig et Lucas. Dès les premiers jours, il lui a fallu serrer les dents et résister aux attaques d’Octave et sa bande qui jouaient les chefs.
Avec ce retour en arrière, on en apprend un plus sur chacun des enfants et les raisons de leur présence à l’orphelinat. On découvre aussi comme s’est formé leur petit groupe et ce qui leur a donné la passion des cabanes. Sentant sa convalescence prendre fin, Lucien est un peu inquiet, ne sachant où aller ni comment retrouver les autres. D’autant qu’un autre danger menace : la grippe espagnole fait des ravage en Europe.
Quelle belle idée de poursuivre cette saga en donnant la parole à Lucien. C’est un battant, le grand de la bande qui a pris sous son aile les autres Lulus. Ce flash-back sur la genèse de l’amitié indéfectible de ces garçons est à la fois drôle et émouvant. Une fois encore la tension dramatique est présente et rendue avec soin et l’ambiance créée par le scénariste et le dessinateur est fidèle à celle des albums précédents. C’est le trait d’union parfait entre la guerre et le portrait des enfants. Cet album tout en tendresse, réalisme et affection nous attache encore un peu plus aux personnages de Hautière et Hardoc.
Un régal.
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Vous pourriez être décontenancé par cette bande dessinée. Et pour cause elle est construite sans texte juste avec une succession d'images. C'est un tour de force que David Périmony réussi avec succès. L'histoire c'est celle de Billy qui rêve de devenir musicien mais il n'a pas le moindre sous dans ses poches. Il va alors travailler dur pour obtenir son premier instrument mais le talent n'est pas au rendez-vous. Il va alors rencontrer un petit oiseau qui va changer sa vie.
Cette bande dessinée est un hommage aux dessins animées muets. Les dessins sont magnifiques et arrivent bien à se substituée aux texte manquant. Un vrai travail cinématographique a été réalisé. Elle est très rapide à lire dû à son absence de texte.
Challenge Bandes dessinées 2021
Challenge Multi-Défis 2021
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La guerre est finie mais pas les aventures des lulus
On suit Lucien pendant sa convalescence. Qui trouve une oreille attentive pour raconter ses histoires à l'orphelinat. On repart dans le passé donc avec son arrivée. On apprend comment les 4 sont devenus inséparables. Et l'origine de cet amour pour les cabanes. C'est mignon et plaisant mais moins palpitant. Heureusement il y a toujours le contexte historique assez présent pour donner un peu de profondeur au récit. La grippe espagnole est évoquée, les gueules cassées aussi, les progrès de la médecine...
Les lulus sont attachants. Pas très surprenants mais on en apprend plus sur eux et notamment leur histoire, comment ils sont arrivés à l'orphelinat.
Les dessins sont agréables et efficaces. Inchangés et constants.
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Un vagabond et un petit oiseau, tous deux passionnés de musique, se lient d'amitié.
Cette bande-dessinée sans texte est très belle, surtout dans les graphismes. Le dessin est rétro, le trait est élégant et les teintes utilisées sont douces. On en prend plein les yeux.
L'histoire en elle-même est attendrissante. On y parle de musique, d'amitié, de l'appât du gain, de liberté, etc. Elle manque peut-être d'un petit quelque chose qui apporterait un peu plus de dynamisme mais l'ensemble reste subtil et délicat.
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