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Citations de Davide Longo (44)


Peu avant de s’endormir, il eut l’impression de mesurer pour la première fois la gravité de ce qui se passait. Un âge nouveau s’annonçait, un âge nu qui promettait de durer et dont le mot-clé serait « sans », de la même façon que le précédent avait été « avec ».
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Depuis sept ans, si on exclut des lettres qui n'ont jamais obtenu de réponse, je n'ai pas écrit une ligne, mais cela ne m'a pas empêché d'habiter les terres de mes livres et celles des livres des autres.
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Pendant un long moment, dans la pièce, régna le silence que peuvent produire trois hommes qui ont beaucoup à se dire mais aucune manière qui leur plaise pour le faire.
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C'était la douloureuse vérité qu'il avait dû admettre depuis longtemps, au moins vis-à-vis de lui-même : la vie jaillissait du gaspillage, pas de la parcimonie, du hasard, pas du calcul, et toute création était le fruit d'un geste téméraire sans lequel il n'y aurait que répétition. L'histoire et les progrès de la civilisation avaient été une longue tentative couronnée de succès de rassurer les hommes doux et peureux, en camouflant cette terrible hypocrisie derrière l'impératif de la logique, de la morale et de la beauté. Avec son métier, ses livres, son long corps maigre dépourvu d'agressivité, il n'était que l'ultime produit de cette avancée : un napperon de dentelle insipide, habilement crocheté, fait pour attirer la poussière et les compliments sur la commode d'une vieille tante.
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Peu avant de s'endormir, il eut l'impression de mesurer pour la première fois la gravité de ce qui se passait. Un âge nouveau s'annonçait, un âge nu dui promettait de durer et dont le mot-clé serait "sans" , de la même façon que le précédent avait été "avec" .
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— Vincenzo ?
— Oui.
— Ah, tu es là ! Je ne t’entendais plus.
— Je suis là.Silence.
— Je tiens à toi, Vincenzo, alors essaie de ne pas te
faire tirer dessus, de ne pas signer de chèques et de ne pas
tomber amoureux d’une autre avant ce soir. On réglera ça
plus tard, d’accord?
— Oui.
Et il raccroche.
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— « Ne me demandez rien. Ce que vous savez, vous
le savez. Désormais, je ne dis plus une parole. »
Isa se retourna pour le regarder.
— C’est quoi, ce délire?
— C’est ce que Iago répond à Othello quand il lui
demande pourquoi il a inventé tous ces mensonges.
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[...] Si toutes les femmes étaient capables de s'assoupir au côté d'un barman, d'un professeur ou même d'un voleur, rares étaient celles qui pouvaient dormir auprès d'un flic. Un inconvénient que ces derniers partageaient avec les tueurs à gages.
[...] Quand tu fais un boulot comme celui-là, tu n'as besoin de rien d'autre que d'une femme qui s'endort avant toi. Si tu as eu la chance d'en trouver une et la malchance de la perdre, autant te fracasser la tête contre un mur, car plus jamais tu ne dormiras comme avant.
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Il enfourna la tomme avec un bout de pain et mâcha jusqu'à sentir le fromage redevenir lait, le pain du blé.
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"L'après-midi, il dormait de ce sommeil paisible et réparateur, qui, en général, suit, et non précède, un événement capable de changer le cours d'une vie."
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Leonardo comprit que l'esprit de l'enfant concevait une de ces pensées qui accompagnent un homme depuis l'instant ou il naît jusqu'à celui où il quitte cette terre. Elle concernait la fin d'un besoin qui nous a été transmis par ceux qui nous ont précédés. Il resta sans voix devant la violence et la grâce dont cet instant était nimbé.
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Les pensées se bousculaient dans sa tête. des pensées qui tournaient autour de la mort, de l'indignité, du courage et de la possibilité de forcer sa propre nature. ce n'étaient pas des pensées dont il espérait tirer le moindre soulagement, mais il savait qu'il devait les affronter.
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Quand on est jeune, on est capable du meilleur comme du pire. Il en faut peu pour
pencher d'un côté ou de l'autre.
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Les faits divers durent moins longtemps que le poisson
qu’ils emballent.
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— Tu as pris une bonne douche, au moins ?
— Non.
— Ça te ferait passer la fatigue.
— Et qu’est-ce qui me resterait?
Ils se taisent.
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Il lui a fallu quarante ans pour apprendre à bien faire les deux choses pour lesquelles il avait un peu de talent : son métier de commissaire et son rôle de mari. Et à présent, il ne semble plus y arriver si bien que ça.
Pour tout le reste : communiquer, s’ouvrir, compatir, bien manger, aimer d’autres femmes, comprendre l’art, se rappeler des films, se faire redresser les dents, trouver les mots justes, se mettre de la crème, apprécier le sauna, le dimanche, la nature et se laver les pieds tous les soirs avant d’aller se coucher, il est désormais trop tard.
Voilà, c’est ça, vieillir : ne plus avoir de temps pour devenir bon à quoi que ce soit.
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Une vérité amère, mais précieuse pour un enquêteur : quand on considère avec détachement, la comédie humaine aussi variée soit-elle à première vue, s'avère n'être rien d'autre que le fruit d'un tableau périodique des éléments, très semblable à celui de Mendeleïev a tenté de résumer le monde.
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Si toutes les femmes étaient capables de s'assoupir au côté d'un barman, d'un professeur ou même d'un voleur, rares étaient celles qui pouvaient dormir auprès d'un flic. Un inconvénient que ces derniers partageaient avec les tueurs à gages.
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Quand elle avait fermé les paupières, il s'était contenté d'abaisser un peu la vitre et de détourner le regard de son visage endormi, aussi beau que le sont les cerfs, les rapaces, les loups, les chiens, les scarabées et les éléphants.
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Sous sa jupe longue, ses jambes se mouvaient suivant
la cadence harmonieuse qu’ont les belles jambes, et pas
les autres. Corso connaissait ce genre de beauté. C’était
comme d’habiter au bord de la mer ou sur la rive d’un
lac. Comme se promener le long d’une rivière. Quelque
chose qui travaille sans relâche en toi, même quand tu
penses à autre chose.
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