Citations de Davide Morosinotto (72)
Je n’étais qu’une gamine, Byrne et la police étaient trop puissants pour que je puisse les affronter. Mais ce n’était pas une raison pour courber l’échine : le bayou m’avait appris qu’une simple pluie, goutte après goutte, peut acquérir assez de force pour faire céder les digues d’un fleuve.
L’espace d’un instant, mon cœur s’est arrêté, je le jure. Parce que j’avais exactement trouvé ce que je cherchais. L’objet parfait. Et il coûtait un peu moins que les trois dollars qu’on avait à dépenser.
« À chaque voyage, ton sac s’alourdit », disait toujours Joe.
Le mien s’était alourdi de secrets, de revolvers, de peurs, de jours écoulés.
Nadia, écoute... Je ne sais vraiment pas si je dois te raconter cette partie du voyage. Du coup, si tu penses que tu auras peur, ne lis pas les pages qui arrivent. C'est mieux comme ça, crois moi. Passe au chapitre suivant et ça ira. Fais-moi confiance...
L'hiver arrive, et avec l'hiver, l'ennemi.
Il balaie tout.
Les gens, les pensées, ce qui était mon univers
et ce qu'il ne sera jamais plus.
Tout est détruit, tout.
Mais je suis encore en vie.
J'attendrai sous la première neige,
comme la braise cachée
sous un voile de cendres.
Je suis Nadia.
Et je suis là...
Je voulais juste être un bon frère.
Un bon Pionnier.
Un bon fils, un bon écolier. Un bon camarade.
L'ennui, c'est que je fais n'importe quoi.
Ou peut-être pas.
C'est peut-être le monde qui fait n'importe quoi. Mais je ne m'en étais jamais aperçu avant...
... des temps difficiles nous attendent, mon garçon. Des temps très difficiles, pour tout le monde...
Mon frère Viktor n'écrit vraiment que des bêtises. Il n'y a rien de beau dans ce qui se passe et (c'est vrai qu'au moment où j'ai entendu le discours à la radio j'ai pleuré, mais c'est parce que ) j'ai vraiment peur...
C'est difficile de raconter ce qui s'est passé après, mais comme l'a dit papa, il s'agit d'un moment terrible de l'histoire, et nos souvenirs serviront aux générations futures...
... C'était un environnement que je ne connaissais pas, et il me mettait mal à l'aise. Pouvais-je encore compter sur les leçons de Joe, si loin de la maison ? Comment pouvais-je etre un chaman du bayou s'il n'y avait plus de bayou ?
Mais si je levais la tête vers le ciel, je devais admettre que les étoiles n'avaient pas changé. Maintenant que le voile d'humidité était tombé, elles étaient encore plus brillantes et scintillantes. Même les constellations étaient encore à leur place. Tout n'était pas perdu... "
Dans la lumiere ère du feu, nous sommes tous partis d'un bruyant éclat de rire. Min riait lui aussi, c'était un beau son mélodieux. Au dessus de nous, il y avait un ciel sombre et sans étoiles. La nuit était humide et pleine de petits bruits frémissants...
... avec les autres de la bande, on trouvait que le Catalogue était la chose la plus extraordinaire qui puisse exister. Il était livré dans toutes les maisons du bayou, plus ou moins en début d'année ; quand il arrivait, c'était une vraie fête, peut être encore plus qu'à Noël...