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Critiques de Denis Labbé (157)
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Histoires de zombies

Dans la même collection d'anthologies que "Histoires de... Démons et merveilles" dont j'ai fait la chronique ici il y a quelques semaines, nous sommes tout de même ici un cran au dessus avec les zombies.

Ce recueil compte pas moins de 16 nouvelles diverses et variées avec plein de bonnes surprises, seules deux ou trois nouvelles ne m'ont pas accrochées mais pour le reste c'est tout bon, je précise que certaines histoires ne sont pas dénuées d'humour, d'amour, de suspense ou encore de stress.



Pour les thèmes on passe par le jeu vidéo en ligne qui se transforme en apocalypse réelle ; un homme n'aimant pas trop les enfants se retrouvant à aider et aimer une petite fille traumatisée ; Nous sommes à un moment donné dans la peau d'un zombie (j'adore) ; il y a aussi du plus classique dans la veine de The walking dead (sans non plus en être une copie) ; une histoire de Père Noël ou encore une momie Égyptienne semant la panique dans un camp d'archéologues. Mention spéciale pour une des nouvelles qui se déroule en Amazonie avec une légende autour d'une tribue terrassant des exploitants de bois, impressionnant !



J'ai beaucoup apprécié ma lecture et l'ai fait dérouler lentement (une nouvelle ou deux par jour) pour ne pas tomber dans l'indigestion (sans jeux de mots).

En tous cas l'originalité est au rendez-vous et les fans de marcheurs et autres rôdeurs, monstres ou mordants auraient tort de se priver de cette lecture bien sympathique.



Voir la chronique sur mon blog :
Lien : http://unbouquinsinonrien.bl..
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Les marcheurs, tome 1 : Genèse

Voilà un bon tome introductif avec de l’action, des morts et une obligation de fuir sans cesse. Denis Labbé a pourtant pris le temps de poser le décor sur de nombreux chapitres afin de bien situer les lieux et faire connaître les protagonistes. Cela m’a plu néanmoins, je comprends que les avides d’hémoglobine trouvent le temps long… On sent que l’auteur a fait des recherches et qu’il est lui-même enseignant : avec pédagogie, il laisse Louis, son personnage principal, expliquer à ses élèves ce qu’il s’est passé pendant la guerre ainsi que les spécificités du camp du Struthof. Cet endroit existe réellement et est effectivement rempli d’émotions… Hormis quelques propos que je n’entends pas souvent sortir de la bouche de certains lycéens, je trouve que la sortie scolaire est bien retranscrite. Étant originaire de la région, j’apprécie également le fait que l’action se déroule entre l’Alsace et la Meurthe-et-Moselle. On s’y croit, notamment grâce à certains élèves au fort caractère, les geeks, les tensions entre enseignants, etc. La sortie scolaire tourne malheureusement au vinaigre si bien que Louis est contraint d’appeler les autorités compétentes. Hélas, si l’équipe enseignante pense que l’armée va réussir à gérer la situation, elle va vite se rendre compte que cet étrange fléau est bien plus dangereux qu’il n’y paraît…



Une fois le patient zéro identifié, les événements s’enchaînent à toute allure. Pas de place pour l’ennui ! Le groupe se met alors à fuir à travers les Vosges grâce à tous les moyens du bord. Ce qui est agréable, c’est que l’on a appris à connaître aux adultes présents ainsi qu’à la poignée d’ados qui les accompagnent : ceux qui ont un caractère ou des passions bien définies sont attachants malgré leurs propos ou leurs gestes… J’ai aimé suivre ces survivants. Tanguy m’a par exemple amusée avec le fait qu’il ne jure que par Max Brooks. Malheureusement, les pauvres rescapés ont bien du souci à se faire : la pandémie est très rapide et il y a de nombreuses villes infectées. Le doux répit du quotidien n’existe plus ! Le fait que Louis soit une personne simple, un monsieur tout le monde avec des défauts, m’a conquise. De plus, les protagonistes ne sont pas des super-héros ou des habitués aux armes : ils apprennent sur le tas et font des erreurs. Je trouve cela crédible contrairement à un moment où l’une des filles judoka qui met KO Marc Peirotes, un sergent qui a fait la guerre et qui a été hyper entraîné…



On n’innove pas du tout le genre Z avec cet ouvrage, toutefois cela se lit bien. J’ai passé un moment bien sympa avec du zombie, des personnages attachants qui ne sont pas surhumains, des citations sympathiques en tête de chapitre, de l’action et une romance qui, même si elle est attendue, n’est pas niaise. Je suis curieuse de lire la suite… D’autant plus qu’on laisse le lecteur sur une fin apocalyptique qui annonce une suite toujours plus haletante et mortelle ! J’espère toutefois que le groupe réussira à se poser quelques instants quelque part, car une fuite incessante sur plusieurs tomes peut être redondant et lasser le lecteur… Je suis donc curieuse de lire la suite de cet ouvrage plutôt prometteur ! Il est à noter que cet opus fait partie d’un univers regroupant plusieurs sagas de Denis Labbé. De ce que j’ai lu et constaté par moi-même, il n’est pas obligatoire d’avoir lu « Les Errants » ou d’autres romans de l’auteur pour comprendre celui-ci. C’est compréhensible, fluide et on apprend à bien connaître cette poignée de personnages. En tout cas, je serais curieuse de découvrir un autre ouvrage de Denis Labbé comme « Projet Cornélia » que j’avais vu sur le site MyZombieCulture…


Lien : https://lespagesquitournent...
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Le dit de Wolveric, tome 1 : Les portes de ..

Vous dire que je n’ai pas été d’emblée attirée par la couverture ne serait pas très crédible, mais c’est quand même bien le résumé qui m’a donné envie de me plonger dans ce roman de fantasy qui m’a permis de passer un bon et mouvementé moment de lecture.



Après une période de relative paix où les créatures de l’Autre Royaume se contentaient de hanter les légendes, contes et cauchemars, il semblerait qu’elles soient bien décidées à entrer en guerre contre l’Empire ! C’est dans ce contexte difficile qu’une mission de la plus haute importance pour l’avenir de l’Empire va être confiée à un duo inattendu : Wolveric, un jeune guerrier qui rêve de mourir, et le Tors, un Phooka qui a rejoint les rangs des humains. Si d’autres personnages vont intervenir durant cette aventure plutôt épique, j’avoue avoir été plus particulièrement intéressée par les péripéties traversées par ces deux personnages très différents l’un de l’autre, mais parfaitement complémentaires. Ils dégagent, en outre, chacun à leur manière, une certaine aura de mystère.



Wolveric parce qu’il est conscient de choses qu’un humain lambda ne remarquerait pas, et parce qu’il a noué bien malgré lui une relation particulière, entre défiance et respect, avec la Mort elle-même ! Une Mort personnifiée sous les traits d’un scribe, qui refuse d’accorder cette mort à laquelle le jeune guerrier aspire de toute son âme depuis la mort des siens. Mais rien d’étonnant à ce refus : plus on tourne les pages, plus on a le sentiment que ce jeune homme au destin contrarié possède quelque chose de spécial en lui, une différence qui semble attirer les problèmes et différentes créatures plus ou moins sympathiques. Quant à le Tors, il se plaît à entretenir un certain mystère sur sa personne et son passé, jusqu’à cacher son vrai nom. Au fil des péripéties et des révélations, les raisons d’un tel comportement quelque peu énigmatique se dévoilent heureusement à nous…



En plus du duo, j’ai beaucoup apprécié un Gobelin, un trublion qui apporte un peu de légèreté à une intrigue marquée par les attaques, les trahisons, les mensonges et les complots. Moi qui apprécie les complots, je me suis d’ailleurs régalée, rien n’étant ce qu’il paraît être dans ce roman où le danger se fait de plus en plus pesant et pernicieux, la politique se pare de ses plus noirs atouts, et la cupidité noircit les âmes. Ainsi, quand certains travaillent en secret pour accroître leurs richesses, quitte à trahir les leurs et à souscrire à de terribles alliances, un être malfaisant œuvre dans l’ombre pour asseoir son pouvoir et redessiner les frontières de l’Empire, mais également de l’Autre Royaume.



Les enjeux de ce premier tome se révèlent donc bien plus importants que ce que le début du roman laisse présager, un point qui rend d’ailleurs la lecture passionnante. Les scènes d’action, toujours savamment orchestrées sans jamais s’éterniser, insufflent également un certain dynamisme au récit. Et puis, même quand il n’y a pas d’action à proprement parler, les lecteurs, comme les personnages, n’ont d’autre choix que de rester sur le qui-vive afin d’anticiper la prochaine menace et sa nature. Si les dangers sont multiples et variés, l’auteur évite pourtant l’écueil du manichéisme.



Ainsi, contrairement à ce qu’on serait tenté de penser, il ne s’agit pas ici des victimes contre les attaquants, de l’Empire contre l’Autre Royaume, mais d’humains et de Sidhes manipulés pour mener une guerre. Les « gentils » et les « méchants » appartiennent aussi bien à un camp qu’à un autre, d’autant que les frontières entre les deux sont bien plus perméables qu’il n’y paraît. Alors on ne s’étonnera pas de voir travailler main dans la main un humain avec un Phooka et un Gobelin, afin non pas de faire triompher un camp sur un autre, mais tenter d’éloigner une guerre dont les tenants et les aboutissants nous semblent bien opaques. Il faut dire que les trahisons sont légion et qu’un être particulièrement retors semble à lui tout seul représenter le plus grand des dangers. D’ailleurs, son ombre planera sur une bonne partie du roman, s’insinuant dans l’esprit de chaque lecteur.



Au-delà des multiples complots et mensonges qui brouillent les cartes et apportent une dynamique intéressante, le roman peut s’appuyer sur un bestiaire divers et varié. Nous rencontrons ainsi tout un tas de créatures, certaines effrayantes, d’autres accueillantes, voire adorables comme les Verdiers, des créatures volantes de petite taille. Pour ma part, j’ai apprécié que l’auteur nous transporte dans un Autre Royaume pluriel qui tranche avec l’image réduite que les habitants de l’Empire en ont. Un Autre Royaume qui réservera également quelques surprises à Wolveric qui en découvrira les différentes strates… Sans entrer dans les détails pour vous laisser le plaisir de la découverte, celle de Songerêve m’a fascinée tout comme cette idée que des Sidhe puissent naître de songes !



En conclusion, d’une plume fluide et immersive, l’auteur nous immerge dans un univers au bord d’une guerre qui risque fort bien de redessiner les frontières entre l’Empire et l’Autre Royaume. Mais comme un jeune homme, qui se rêvait barde mais qui deviendra un féroce guerrier, le découvrira, la vraie guerre ne se joue pas forcément sur les champs de bataille… Entre une ombre menaçante et écrasante dont la présence se cache derrière bien des événements, une aura puissante de mystère, des mensonges, des trahisons, des complots, et une bonne dose de manipulation, Le dit de Wolveric nous offre une aventure de fantasy épique et rythmée qui poussera les héros et les lecteurs dans leurs retranchements !
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Trolls et légendes : Anthologie semi-hommes

En Résumé : J’avoue ne pas avoir complètement accroché à la lecture de cette anthologie qui m’a offerte au final une lecture plutôt moyenne. Il faut dire que le sujet, étant un classique de la fantasy, il n’était pas obligatoirement simple de se l’approprier. On retrouve sept textes qui offrent une vision différente du semi-homme, mais qui n’arrivent jamais complètement à convaincre et paraissent un peu trop simple. Comme si les écrivains cherchaient plus à offrir des textes de découvertes pour un lectorat novice que des textes pour tout public. Je ne suis pas vraiment déçu non plus de ma lecture, car les nouvelles restent un minimum plaisantes à lire, mais voilà aucun texte ne m’a vraiment marqué. À noter par contre les très belles illustrations qui viennent égayer ce recueil.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Nutty Ghosts

Je ne peux pas parler de coup de coeur car, si j’en ai eu pour certaines nouvelles, cela n’a pas été le cas pour toutes. Mais le niveau de l’anthologie est comme d’habitude de qualité. Le travail de la directrice de collection qui a reçu plus de 90 nouvelles a été énorme et le résultat vraiment de très haut niveau. Elle fait partie de l’une de mes anthologies favorites. Merci à tous les auteurs pour ces très bons moments.

Mon coup de coeur de ce recueil : Bons baisers de MontFaucon de Patrice Quélard.



Place maintenant, à mon avis de chaque nouvelle.



Fantôme à tout faire de Aurore Chatras : Evidemment, je peux difficilement critiquer ma propre histoire. Je suis curieuse des avis des autres blogueurs ou personne ayant lu cette anthologie.



Repose en paix de Billie Colin : Le ton au départ est assez bon enfant. Le décalage et l’intensité augmente au fur et à mesure pour un final à frissonner.



Les inaccomplis de Ange Beuque : Une nouvelle au ton sympathique qui se lit avec plaisirs. Même si la situation n’est pas simple pour le héros, moi j’ai bien aimé l’avancée de l’intrigue.



Le fantôme de mon Roger de Alain Delbe : Tout simplement géniale. On a vraiment l’impression d’être en pleine discussion avec Gisèle. Bravo pour cette histoire Monsieur Delbe 🙂



Confession d’un croquemitaine de Emilie Chevallier Moreux : Première nouvelle où le ton est lancé : fantôme qui va nous filer les chocottes. L’histoire est prenante et angoissante.



Nous : Maud de Delphine Hédoin : J’ai lu la nouvelle deux fois pour découvrir les allusions cachées. Un super travail d’écriture.



Fantôme dans la machine de Floriane Derain : Cette nouvelle m’a serré le coeur et j’ai vraiment était attristé par ce qui arrive à cette pauvre enfant.



Le foulard de Fabien Rey : Une nouvelle glauque dans laquelle j’ai eu du mal à m’immerger. J’ai un peu moins accroché que les précédentes.



De lys et de fantôme de Denis Labbe : Une nouvelle poétique et bien menée mais dans laquelle j’ai eu du mal à plonger. Peut-être aussi car je ne connais pas du tout Lady MacBeth.



Kagemusha de Mauela Legna : Alors cette nouvelle reste un mystère pour moi. J’ai accroché de suite, j’ai aimé le ton, l’humour, la lecture facile…Mais à la fin j’ai rien compris. :(…Et pourtant je l’ai relu deux fois.



Bons baisers de Montfaucon de Patrice Quélard : Sur les deux premières pages, je dois l’avouer, Patrice j’espère que tu m’excuseras, mais je n’ai pas du tout accroché. Du coup, j’ai sauté cette nouvelle pour y revenir à la fin des mes autres lectures. Je l’ai d’ailleurs ce matin et passé les 3 premières pages, je suis restée absorbée dans ma lecture jusqu’au final où j’ai fait Waouh !!! Je ne regrette pas d’avoir terminé l’anthologie sur cette nouvelle.



Les marcendreurs de Christophe Olry : Un peu de mal à comprendre le principe de la vie à New Heaven, puis petit à petit les pièces se sont imbriquées. Bravo Christophe, tu as su distiller les choses de manière subtile et bien dosées pour arriver à un final génial.



Les ombres de L. Williams : Une nouvelle qui m’a angoissée et d’ailleurs j’ai un peu regretté de la lire avant le dodo. L’angoisse est palpable dans cette attraction hors du commun.



Les fantômes de Secoolife de Christophe Garreau : Une nouvelle que j’ai vraiment apprécié sur l’absurdité de la vie et de la mort. Est-on vraiment maître de son destin ?
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Strange Crazy Tales of Pulpe

Les nostalgiques du pulp vont retrouver la recette originale.

Tandis que les nouveaux consommateurs vont découvrir une formule vieillotte.

Mais si on secoue bien, l'oranginalité se fait jour...



C'est quoi le Pulp ? Si on écarte les magazines des années 40-50, reste pour moi de la littérature populaire, avec du très mauvais et du très bon, balançant dans les genres de l'imaginaire. Ce qui est vrai ici. Pas de mensonges sur la came que l'on va y trouver. Seul bémol pour moi, publier du Pulp en 2020 est synonyme de se réapproprier ce style de publications et de le transcender ou du moins le moderniser. Ce que je n'ai malheureusement pas toujours ressenti lors de ma lecture. Mais peut-être aussi était-ce la demande de l'anthologiste, retrouver le bon goût de jadis ?



Côté positif, la magnifique couverture de Christophe Huet, avec son côté vieilli et un rosé que je n'aurai oser imaginer et qui magnifié l'ensemble. Cerise sur le gâteau, cette anthologie comporte quelques illustrations intérieures de belles factures (Maniak, Cham, Stef W et Christophe Huet), rappelant les couvertures de ces pulps d'antan. En point d'orgue, ce faux bon de commande permettant d'acquérir des objets divers et variés, très second degré. Ou à l'humour parfois hard, ma préférée.



Côté texte, c'est l'anthologiste, Southeast Jones, qui remporte de très loin la palme du meilleur texte. Je ne peux que vous conseiller de lire cet auteur qui n'est jamais aussi bon que lorsqu'il pond des récits à l'atmosphère mélancolique et légèrement sombre.

Je ne peux aussi que t'encourager à aller trainer sur leur site voir leurs autres livres, dont une bonne partie est téléchargeable gratuitement. L'antho Mort(s) est de très bonne qualité.



Rapide tour d'horizon des différents textes :



Opération Nectar, de Nicolas Pagès



Une chasseuse de primes s'envole vers un astéroïde en compagnie d'un militaire burné qui n'est pas insensible à ses charmes. Objectif de sa mission ?

Voilà une nouvelle pulpée, ou plutôt stuprée : c'est rempli de sexe et de stupre. La seule chose que je n'ai pu voir venir est la chute, le reste étant un texte assez bateau qui ne fait renverser les rôles hommes femmes. J'en attendais un plus de l'auteur.



L’appendice à l’air vont les S’morrrrrr, de Herr Mad Doktor



Une réunion diplomatique galactique doit statuer sur le sort des S’morrrrr, une race exubérante et invasive.

Un texte marrant, dans la veine pulp comme il se doit mais dont j'aurai aimé une chute différente.

Rare sont les textes sur les peuples nomades, gens du voyage, Rroms et autres, c'est ce qui me restera en mémoire.



Le destin des Nornes, de Denis Labbé



De nos jours, un militaire se retrouve au valhalla...

Un texte qui associe légendes nordiques et musique métal. Ne connaissant ni les unes, ni l'autre, je suis passé à côté.



Pour un baiser, de Nicholas et Séverine Maire



Un aventurier atterrit sur une planète censée être désertique depuis longtemps...

J'ai bien aimé ce texte à l'ambiance old school mais calme et sereine. On découvre la particularité de ce monde étrange peu à peu pour finir dans une sorte d'utopie biaisée.



Le cimetière des innocentes, de Jean-Pierre Favard



On débute par une scène sacrificielle pour ensuite dévier sur une enquête menée par deux olibrius.

Un petit air anar se dégage de l'ensemble et l'humour permet de passer un bon moment de lecture, en dépit des incohérences.



Tempête stellaire, de Jean Christophe Gapdy



Espace, un duo de pilotes est appelé à la rescousse suite à une embuscade faite par des pirates.

Toujours dans l'univers de SysDol, le pilote bourru et la jeune fille apprentie vont aller de péripéties en péripéties. Connaissant (et appréciant) nombre des écrits de l'auteur, je reste ici sur ma faim, seul le petit twist vers le final a éveillé mon intérêt.



Djinn Djihad, de Bruno Pochesci



Texte qui s'ouvre sur un avertissement de l'auteur : comme certains textes sont en hébreux et arabe, ils risquent de ne pas d'afficher selon la liseuse. En tout cas, chez moi, ça merde... Liseuse raciste ?

Pourquoi ne pas avoir mis ces passages en image ? L'epub n'étant pas encore sortie, gageons que le problème sera réglé d'ici là.



Mais revenons en au texte : Les Maures envahissent le monde et sont aux portes du Vatican dont le seul occupant est le pape.

Une pochade - une pochesci ? - anar donc antireligieuse qui en fait des tonnes sur l'envahisseur musulman. J'ai bien aimé la "petite" machine bras droit de l'islam radical. Le twist final m'a surpris agréablement. Pas inoubliable mais cela m'a fait me marrer et c'est suffisant pour moi. A déconseiller cependant à Gilles Dumay...



Les souveraines de Bal-Shima, de Henri Bé



Un explorateur s'en va chercher sur une planète des fleurs hallucinogènes, il découvre alors une société traditionnelle.

Un texte plus introspectif, autour de l'addiction et de ce qui peut en coûter. J'aurais aimé une fin un peu plus brute de décoffrage mais j'ai bien aimé ce glissement progressif du village oublié vers une utopie. Beau rebrousse poil.



Les orphelins de l’hôpital Saint-Jude, de Gwen Geddes



Nouvelle fantastique, deux couples se réfugient dans un hôpital psy lors d'une nuit d'orage. Ce qui devait arriver arrive ...

Une écriture qui retranscrit l'ambiance oppressante du lieu. Juste un bémol, le texte aurait mérité quelques pages supplémentaires pour augmenter le réalisme qui en prend un coup lors des évènements dramatiques dont les réactions des personnages semblent particulièrement bancales.





Léviathan, de Yoann PS Anderson



Les combats font rage entre l'humanité et une race alien. Les hommes pensent remporter une victoire décisive en abattant un des vaisseaux. Mais ...

Une histoire classique avec un peu d'horreur cosmique, qui se lit très bien mais dont la chute aurait pu être plus marquante.



Zombie love, de Frédéric Lyvins



Un homme est en deuil depuis le décès de sa femme et de son enfant. Il va chaque soir se recueillir sur leurs tombes.

C'est fluide, voir un peu trop, j'aurai aimé être plus surpris. En outre, je connais l'auteur par ouïe dire et son nom se résume souvent à qualité mais horreur bien horrifique, je suis donc déçu dans mes attentes.



Droit dans le mur, de Jean-Marc De Vos



Un homme entend des voix en provenance d'un des murs de sa maison.

Voilà une bonne blague, certes un peu longue pour la raconter lors d'un repas familial, dommage.

Sur un départ con, le reste l'est tout autant mais on a plaisir à vouloir connaître le twist final. Qui arrive à surprendre.

Con et drôle, what else ?



Nous n’irons pas dans les étoiles, de Southeast Jones



Rien que le titre donne vie de lire cette nouvelle qui m'a fait penser par son ton mélancolique à la nouvelle Comment c'est là-haut ? de Edmond Hamilton .

Un scientifique doit annoncer à ses collègues une triste nouvelle : nous n'irons pas dans les étoiles.

A la manière d'un journal, nous allons être peu à peu éclairer. L'auteur arrive à nous faire poser des questions et se rapproche de RC Wilson et de sa disparition des étoiles, rien que ça !

Seul envie après lecture, qu'un roman sorte pour approfondir le contexte et l'ambiance. Voilà le plus beau texte de cette anthologie, et de loin.
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Interstices

Merci à Elenya Editions et à Babelio pour sa masse critique qui m'a permis de remporter ce livre !

Interstices est un recueil de nouvelles imaginaires. On se retrouve plongé dans des univers parfois effrayant, parfois, féérique. L'écriture est très agréable à lire. Pour certaines nouvelles, j'aurais même aimé en savoir plus. Mais bon, c'est aussi ce qui fait le charme de ce genre de lecture, c'est court, mais ça se suffit. Plusieurs histoires font vraiment froid dans le dos... Je précise qu'il ne me faut pas grand chose pour avoir la chair de poule ! ;)

Si j'ai mis une note de 3/5, ce n'est que par goût personnel. Même si j'ai apprécié ma lecture, ce n'est pas ce que je préfère lire. Mais pour les amoureux de nouvelles ou d'histoires surréaliste, Interstices vous plaira sûrement !
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Trolls et légendes : Anthologie semi-hommes

Pour la petite histoire, mon chéri m’a trouvé cette anthologie dans une aire d’autoroute au prix de 5 euros et s’est empressé de l’acheter vu le prix. J’ai mis pas mal de temps à la sortir de ma PAL mais très peu à la lire. Il n’y a en effet que 7 nouvelles et à peine 220 pages. Chaque nouvelle est précédée d’une illustration, ce qui plutôt sympathique, les illustrations étant de bonne qualité. Voici le détail de chaque nouvelle:



Ale Wisp Nick de Pierre Dubois : cette nouvelle est racontée à la manière d’un conte avec un esprit diablotin et farceur qui veut se venger en faisant des blagues. On sent la culture du monde des fées de l’auteur mais l’histoire manque un peu de consistance. La fin relève un peu le niveau.

Le Monstre de Shaerten d’Olivier Peru: Shaerten est un village où vivent des gnomes et des humains. Une femme se retrouve enceinte mystérieusement d’un œuf de dragon suite à une relation avec un blême très séduisant. Le semi-homme est représenté par les gnomes qui sont plutôt cruels. La nouvelle se lit bien même si elle est assez sombre. Cependant, la forme de la nouvelle racontée un peu comme un conte jure avec le fond de l’histoire.

Vous serez Immortelle d’Emmanuelle Nuncq: on a à nouveau dans ce texte une vision particulière du semi-homme, mélange entre une femme et une poupée grâce à la magie. Grâce à une forme de sorcellerie particulière, une poupée est devenue un simulacre de vie éternelle mais il lui faut quelqu’un pour la réparer en cas de problème. La nouvelle est très intéressant sur plusieurs aspects: la vie de Sarah Bernard et une réflexion sur la vie des acteurs. La plume d’Emmanuelle Nuncq sert avec brio le texte.

Prédatrice de Mathieu Gaborit: cette nouvelle se déroule à notre époque, un couple part en voyage dans un hôtel un peu particulier. Le semi-homme est aussi particulier, c’est un métamorphe créé par une drogue. La nouvelle se lit bien et est bien écrite mais elle est aussi très sombre et à un côté étrange.

Quarante-huit pour cent d’Adrien Tomas: on retrouve l’univers de la Geste du 6ème royaume. L’auteur revient sur la création des changeurs. Les semi-hommes sont des créations magiques obtenues en mélangeant des humains et des animaux. La plume d’Adrien Tomas est toujours agréable même si le texte est sans grande originalité.

Une surprise de (petite) taille de Simon Sanahujas: il faut attendre la sixième nouvelle du recueil pour trouver un semi-homme correspondant à l’image traditionnelle du hobbit. Le texte prend pour cadre un tournoi de chevalerie qui voit arriver en finale un adversaire surprenant. Le texte est sympathique avec de l’humour. Même si le sujet est assez classique, l’histoire se révèle plaisante.

Babillante Babiole de Nathalie Dau: l’histoire se passe dans un village de hobbits avec des pures traditions de semi-hommes. Le jour de son anniversaire, l’un d’eux reçoit un bien étrange présent. Humour et second degré viennent rendre cette nouvelle très agréable à lire.



Cette anthologie sur le thème du semi-homme contient des textes assez variés dont peu reprenne l’image traditionnelle du hobbit. C’est intéressant, en effet des textes uniquement centrés sur les hobbits auraient sans doute été ennuyeux (quoique), mais assez surprenant au début car on se demande si on est dans le bon thème. Il aurait peut-être fallu changer l’ordre des textes, étant donné que les seuls qui parlent de hobbits sont les deux derniers. Cette anthologie est sympathique mais d’un niveau inférieur à celle de 2015. Les textes sont agréables mais aucun ne me laissera vraiment un souvenir impérissable. Le fait de mettre des illustrations était une bonne idée mais il y a assez peu de textes. Le thème de la prochaine édition, les légendes nordiques devrait nous apporter une anthologie intéressante et promet beaucoup.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Interstices

Interstices : a priori pas le genre de livre que j’aurai acheté spontanément en librairie. Je remercie donc Babelio et masse critique de m’offrir l’opportunité de le découvrir.



Je m’attendais à du fantastique et dès la première nouvelle de ce recueil (Pour les autres) on est en plein dedans. J’ai accroché immédiatement ! Malheureusement (ou heureusement, tout dépend de vos goûts), la majorité des histoires est plus féerique, plus poétique.

Le style est très bon, simple, incisif. Chaque nouvelle laisse flotter un petit suspens, on aimerait en savoir plus, on aimerait comprendre et il faut alors laisser aller son imagination. C’est le propre de ce genre de nouvelle et l’auteur maîtrise admirablement bien les codes.



J’ai aussi apprécié la dernière partie, celle où Denis Labbé nous présente le contexte d’écriture de ses nouvelles et ce qu’il a voulu nous faire ressentir, les lieux qu’il a voulu nous faire découvrir.

Encore merci à Babelio et masse critique de m’avoir fait découvrir Interstices.

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Petit Papa Errant

Une nuit de Noël, quelque part dans les montagnes vosgiennes, la neige recouvre le paysage d'un blanc linceul . Un homme et une petite fille se sont réfugiés dans une maison abandonnée. Ils sont seuls et souhaitent ne rencontrer personne car depuis la Grande Mort et l'invasion des errants, il est préférable de ne jamais croiser la route de ceux-ci. L'homme prépare un peu de nourriture, quelques conserves, des biscuits salés et une bouteille de soda récupérés ici ou là avec lesquels il espère calmer la faim de la petite fille endormie. L'homme se demande s'il ne vit pas sa toute dernière nuit de Noël. Il voudrait bien trouver quelque chose à lui offrir.

« Petit papa errant » est une courte nouvelle (32 pages) en forme de conte de Noël servant d'introduction à la série « Les Errants ». C'est bien écrit, fluide et agréable à lire. L'ennui c'est que l'intrigue est trop simple et peu originale. La SF apocalyptique regorge de situations de ce genre. Là, c'est un peu beaucoup l'ambiance de « La route » mais en plus soft. Quitte à donner vraiment envie de s'intéresser à ces fameux « Errants » dont on ne sait trop si ce sont des zombies, des vampires ou des loups garous, l'auteur aurait pu donner quelques explications supplémentaires sur cette « Grande Mort » dont on ne sait rien et sur cette invasion de vilains monstres qui semble avoir un rapport avec certaines expériences pseudo médicales des nazis dans le camp de concentration du Struthof lors de la Seconde Guerre Mondiale. Au total, une certaine déception.
Lien : http://etpourquoidonc.fr/
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Tolkien, Le Seigneur des Anneaux

J'ignorais que le Seigneur des Anneaux avait été présenté au Bac de Français. Pour moi, il s'agit d'une œuvre difficile et longue pour des lycéens de 15-16 ans. J'avais 18 ans lorsque je l'avais lu et je me rappelle que je gardais un dictionnaire à côté de moi! Néanmoins, je pense que ce manuel est d'une grande aide pour qui veut aborder la lecture et la compréhension de ce chef d’œuvre. Le ton se veut clair, simple et pédagogique. J'ai même appris de nouveaux mots comme une analepse qui est le mot français de "flashback" et je me suis réapproprié le vocabulaire de procédés littéraires que j'avais perdu de vue depuis le lycée. Bref, pour commencer à étudier le Seigneur des Anneaux, ce manuel est une bonne base.
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Tolkien, Le Seigneur des Anneaux

Je vais lire ce livre pour me faire une opinion, car les avis sont partagés.....

Je dirai même plus pour les uns, ce livre est indispensable, pour d'autres, carrément chiant.

Précisons que Denis Labbé n'a PAS écrit Le S. des A., mais un ouvrage critique sur le sujet.



Pour ou contre JRR TOLKIEN? son oeuvre est-elle une apologie de la violence? un réquisitoire contre les dictatures? un délire écrit sous acide? une histoire débile pour lecteurs attardés? un fatras New-age écolo-réactionnaire? une utopie prémonitoire? un bon coup éditorial? Vous le saurez en lisant Denis Labbé ou en participant à notre grand débat littéraire.

Merci de votre participation, à vous les studios...
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Échos obscurs

Echos Obscurs dans la lignée des romans noirs



Dans toutes les nouvelles, on retrouve cette ambiance qui hante les romans noirs les plus célèbres, des Mystères d’Udolphe à Frankenstein en passant par le célèbre Melmoth rédigé par Charles Robert Maturin qui n’est autre que le grand-oncle d’Oscar Wilde. Ce dernier l’apprécie beaucoup puisqu’il signa certaine de ses oeuvres (ses écrits post emprisonnement) du nom de Melmoth. Denis Labbé ne cesse, d’ailleurs, de faire des références littéraires à ces auteurs mais également aux auteurs qui ont marqué le XIXe siècle comme Balzac que l’on retrouve même en tant que personnage dans « L’oeil était là ».



C’est d’ailleurs quelque chose que j’ai beaucoup apprécié : retrouver les noms d’artistes réputés à cette époque car ayant rédigé un mémoire sur Oscar Wilde et le XIXe anglais, je connaissais la plupart des références. Je ne sais pas pour vous, mais c’est une chose que j’aime toujours beaucoup dans un livre que je lis, me dire « ah oui, je connais, je sais de quoi tu parles ! » Ce sont de petites fiertés personnelles je trouve.



Et bien évidemment, de par l’influence de ces auteurs de romans noirs, les nouvelles nous transportent dans des ambiances qui nous font frissonner et qui sous-entendent que le monde que l’on connaît n’est pas si connu que ça. En lisant, j’ai souvent pensé au Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde, mais aussi au film, La Neuvième Porte dans lequel Johnny Depp joue et qui fait particulièrement peur. A éviter de lire avant de dormir donc, histoire d’éviter les cauchemars parce-que cette ambiance est très bien maîtrisée par Denis Labbé.



Pacte avec le diable



Le thème principal et qui revient assez régulièrement dans les nouvelles de Denis Labbé, c’est celui de pacte. Bien qu’on ne sache jamais vraiment la nature des créatures avec qui les personnages établissent ce pacte, on pense immédiatement au Diable car qui n’a jamais entendu cette expression « passer un pacte avec le diable » et que l’on retrouve même dans la mythologie grecque avec Thésée qui descend aux enfers pour chercher sa femme et qui peut la récupérer à condition qu’il ne se retourne jamais pour voir si elle le suit bien. Et évidemment, tout comme Thésée, le pacte tourne mal et laisse les personnages souvent au bord de la folie et/ou de la mort.



Ce thème est totalement en phase avec l’ambiance gothique du recueil et j’ai beaucoup aimé m’y plonger dedans à cause de cette homogénéité que l’on retrouve dans le recueil. Toutefois, à force d’homogénéité, j’ai du me rendre compte que j’avais des attentes auxquelles le livre n’a pas répondu. J’aurais aimé que cette homogénéité soit encore plus poussée, ce qui aurait été tout à fait faisable en partant de la première nouvelle. En effet, dans celle-ci, il est question d’un livre un peu diabolique remis au personnage par une entité tout aussi diabolique. Il aurait peut-être été judicieux de faire découler les nouvelles suivantes d’histoires contées dans ce livre… Cela aurait créée une certaine unité qui aurait apportée encore plus de profondeur à ce recueil.



Cela dit, ça n’enlève rien à la qualité d’écriture de Denis Labbé qui est très agréable à lire même si la chute des nouvelles n’est parfois pas choquantes comme elle devrait l’être. Il me semble que parfois l’auteur va soit trop loin dans sa chute, et on perd l’effet de surprise voulue, soit pas assez loin et on ne retrouve pas cet effet de surprise à laquelle on s’attend encore plus avec un thème gothique.



Conclusion



Malgré ces deux petits défauts que j’ai trouvé dans ce recueil de nouvelles : l’unité et les chutes, j’ai quand même passé un très agréable moment de lecture en compagnie des récits de Denis Labbé dans Echos Obscurs. L’ambiance m’a beaucoup plu et l’univers historique est totalement maîtrisé par l’auteur, ce qui est vraiment appréciable et ancre vraiment les récits dans une époque définie. De plus l’ouvrage n’est pas long et les nouvelles se lisent très vite donc idéal à rajouter dans sa PAL, notamment à la venue d’Halloween (même si ce n’est pas encore la période).
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L'Obscur Passeur

L’Obscur Passeur est un roman que j’avais envie de lire car il me semblait original et intriguant. En plus, cela m’a permis de découvrir une nouvelle plume, et ça, c’est toujours un réel plaisir! L’intrigue se déroule dans un petit village nommé Bavay-la-Romaine. Gil Deguy – qui est archéologue découvre d’étranges vases qui semblent attester d’une présence étrusque sur les lieux, ce qui révolutionne l’histoire de la région. Etrangement, son meilleur ami, Louis écrit un nouveau roman sur un dieu étrusque dont le culte est remis au goût du jour par une secte, un dieu qui a soif de pouvoir et qui convoite une jeune femme nommée Flavia. Bientôt, drames et disparitions entachent le réel tout comme ils parsèment le roman, amenant les deux amis à s’appesantir sur ces coïncidences.



Le premier constat à faire est que ce roman a une belle complexité. Plusieurs fils sont déployés avant de se raccrocher les uns aux autres, liant l’Histoire et la Modernité, le mythe et le réel, la création artistique et l’exploration archéologique. Ainsi, les contours du réel sont floutés par le mythe, par les légendes et les croyances ; la création artistique atteint son plein pouvoir, quant à elle, et renoue avec la force créatrice (voire démiurgique!) du Verbe. J’ai trouvé cette dynamique vraiment intéressante : l’idée que les mots pouvaient amener à la vie, donner une épaisseur aux choses dans le monde réel… il y a presque – en filigrane – une réflexion à mener sur le poids des mots et sur le pouvoir de la parole. En amoureuse de la langue que je suis, cela ne pouvait pas me laisser indifférente. A cela s’ajoute des effets de parallélisme, des effets de miroir qui permettent aux histoires de se faire écho les unes aux autres et donc de donner une unité aux différents fils.



Cette complexité – si elle est savoureuse – a néanmoins un revers : il m’a été assez difficile d’entrer dans le récit sur le premier tiers de la lecture. Les différentes histoires se succédaient en des chapitres courts et resserrés, je peinais à voir le lien entre elles, et surtout, je n’arrivais pas à m’attacher aux différents personnages puisque je ne les suivais pas sur un laps de temps assez long. A ce moment-là, j’ai légèrement frémi, craignant de passer à côté de la lecture. Et puis, au détour d’un chapitre, les choses se sont éclairées et j’ai compris. A partir de là, le fil directeur entre les histoires m’a sauté aux yeux, et comme je côtoyais les êtres de ce roman depuis un peu plus longtemps, leur destin a réellement piqué ma curiosité. Dès lors, j’ai vraiment eu envie d’avoir le fin mot de l’histoire.



Le roman est également intéressant car il est – à mon sens – au carrefour d’influences littéraires. Nous y retrouvons des accents de récits de terreur, en plus de la fantasy mais aussi des accents historiques avec l’histoire de la ville de Bavay-la-romaine. Cela donne un roman assez érudit qui fait surgir un surnaturel glaçant et angoissant dans un monde cruellement ancré dans le réel, un peu comme si tout était démultiplié : l’ancrage et la terreur. Le dieu inconnu, Orcus, Le Passeur, est une figure essentielle de ce surnaturel. Son existence, ses mentions, ses actes, ses pensées contribuent à créer une atmosphère inquiétante et poisseuse qui nous poursuit bien après avoir fermé le livre. De vous à moi, j’ai senti plus d’une fois un frisson – à la fois détestable et délectable – me parcourir, le soir, à la nuit tombée après avoir posé mon livre! Je pense que c’est aussi le signe d’une œuvre réussie : ce roman emporte le lecteur dans son univers et parle à notre imagination, joue aussi avec nos peurs, notamment celle du noir et des chausse-trappes qui nous y attendent. A tout ceci s’ajoute une légère inflexion de roman policier puisque les protagonistes cherchent à découvrir la cause des disparitions – dans le récit de Louis- et dans la vie réelle. Or, aucune explication logique ne semble pleinement satisfaisante.



Les personnages de ce roman sont plutôt savoureux. Louis est vraiment intéressant, il est inconscient de ce qu’il provoque, il est tourmenté mais aussi malin et inventif. Son épouse est d’une force capitale, même si elle reste longtemps un personnage de l’ombre. Guy, l’archéologue, joue un rôle essentiel dans le récit même s’il ne m’a pas emballée. Flavia par contre est un personnage terriblement attachant. Nous aimons cette femme au caractère bien trempé, que la vie n’a pas épargnée mais qui ne se laisse ni duper ni mener par le bout du nez. L’haruspice est tout ce qu’il y a de détestable et chacune de ces apparitions permet de préparer le dégoût qu’il nous inspirera à la fin. Ce n’est pas évident de créer un personnage aussi avide de pouvoir, égoïste, malsain aussi, à l’image du dieu qu’il sert finalement. Bien évidemment, Orcus a une place de choix aussi! Et il ne nous laisse pas indifférent!



Enfin, j’ai particulièrement aimé la plume de l’auteur. Dans ce roman, il y a un travail sur les mots : les beaux mots, les mots précis, les descriptions qui donnent à voir et à entendre. Cela parle donc à mon cœur mais aussi à mon imaginaire et j’ai apprécié la beauté de la langue employée. A cela s’ajoute un travail de recherche évident sur la mythologie, sur l’archéologie qui permet de donner encore un peu plus de consistance à l’œuvre. Alors, bien entendu, cela fait aussi que nous devons prendre le temps de savourer la lecture, nous ne pouvons pas, à mon sens, la survoler, mais cela ne gâte pas le plaisir pris à lire, loin de là.



Ainsi, je suis enchantée de ma découverte. L’Obscur Passeur est un roman qui m’a permis de frissonner alors même que j’étais blottie bien au chaud sous mon plaid. Avec une réel talent de conteur, l’auteur nous emporte aux confins du réel dans un monde où le mythe rejoint la réalité et menace les Hommes à travers les appétits dévorant d’un dieu obscur et menaçant.
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L'Obscur Passeur



Je viens de découvrir un auteur, une plume, en la personne de Denis Labbé.

Avant tout, je tiens à souligner l'excellent travail de Lydie Wallon pour la superbe illustration de couverture qui fait de cet ouvrage publié par les éditions l'Alsacienne indépendante un très bel objet.

Avant de parler de l'intrigue, il me faut mentionner la qualité d'écriture, la maîtrise des mots, de la syntaxe, du style... qualités que j'ai appréciées d'un bout à l'autre du roman. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, et je conviens que cette histoire peut sembler complexe de prime abord: n'ayez aucune crainte, très vite on entre sans retenue dans ce mystère, on veut en savoir plus, au fur et à mesure des chapitres la tension monte…

Évoquer les chapitres m'amène à dire un mot sur la construction. Ce roman met en œuvre une constante alternance du passé et du présent, à chaque chapitre on passe d'une période à l'autre, dans une même unité de lieu, Bavay la Romaine, précédemment nommé Bagacum Nerviorum, en Gallia Belgica, c'est-à-dire dans la Gaule belge conquise par les Romains. Un va et vient en miroir, en écho, entre deux époques éloignées, renforcé par la numérotation des chapitres, qui alterne chiffres arabe et chiffres romains, c'est un moyen très astucieux de guider le lecteur.

Dans chacune des époques, on suit avec angoisse Orcus, un dieu maléfique d'origine étrusque qui s'est installé sur un fanum en Belgique, érigé sur une grotte où ont dû se trouver des vestiges d'anciens temples: le lieu d'implantation de l'histoire constitue « une sorte de nœud ou de carrefour menant à l'autre monde”(p 344)- le monde des morts.

Cette divinité maléfique, Orcus, le passeur, le Charu/ Charon, se trouve trop affaibli et ne peut revenir qu'en se nourrissant de l'énergie des humains qu’il tue de crise cardiaque en infestant leur âme et les confrontant à leur plus grande peur. Pour revenir dans sa pleine puissance, il a besoin d'adorateurs, de fidèles, car c’est avant tout par leurs croyances qu’il va grandir. Dans la période gallo-romaine il utilise un haruspice, un prêtre fourbe, égoïste et avide de pouvoir.

Afin d’éviter de divulguer trop d’événements de la période actuelle je dirai seulement qu’elle tourne autour de trois personnages, un archéologue, Gil, un écrivain en panne d'inspiration, Louis et sa femme Alice. Ajoutons que les parents de Louis s'installent dans une maison construite sur la zone du fanum gallo-romain... le lien est alors simple à faire!

Le lecteur est tenu en haleine d'un bout à l'autre, du chapitre 1 totalement glaçant à l'épilogue qui laisse planer un doute sur la réelle fin de cette histoire. J'ai tourné chaque page avec délectation, j'ai frissonné comme chaque lecteur sans doute, et j'ai beaucoup aimé, La tension dramatique, le mélange des genres fort bien réussi dans cet ouvrage indéfinissable mais bigrement addictif ! Est-ce un livre sur l'histoire, l'archéologie, le surnaturel... est-ce un roman fantastique ? c'est tout cela à la fois, basé sur un gros travail de documentation de la part de l'auteur, documentation qui pour moi tient vraiment la route !

Mon seul petit bémol: les coïncidences qui tissent le fil rouge de l'histoire, et qui parfois tombent un peu trop bien, notamment cette amitié fort à propos entre l'archéologue et l'écrivain... Mais comme je ne veux pas en dévoiler plus, ce sera à vous de découvrir !

Par ailleurs, les personnages sont très bien développés, du réel travail en profondeur, par exemple Flavia, ma préférée, exceptionnelle !

Et enfin... Derrière cette histoire, il m'a été agréable de lire la dénonciation de beaucoup de dérives mystiques, ou encore d'inégalités sociales... Chacun verra ce qu'il veut.

Si je ne devais dire qu'un mot, ce serait bravo!

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L'Obscur Passeur

Alternant entre une époque au temps des romains et une plus contemporaine, Denis Labbé nous présente son Passeur qui défie les âges et les temps. Fourbe mais emplit de sa grandeur passée, à l'égal des anciens Dieux qu'il a côtoyé il veut renaitre au cœur de ses ouailles.



Ce roman est une source incroyable pour qui aime l'Antiquité, on y vit avec les romains, leur tolérance et leur limites quand aux religions qu'ils rencontrent au fil des annexions de territoire qu'ils effectuent. L'installation d'Orcus dans une forêt ne va pas sans poser plusieurs soucis, même au sein de la petite colonie qui le vénère.



Sur le versant actuel, ce sont les archéologues qui souhaitent comprendre ce que la découverte d'une salle souterraine peut bien leur révéler. Mais Orcus, même s'il est très affaiblit, peut entrer dans votre esprit et y semer la plus pure terreur et s'en nourrir.



Ce va et vient entre passé et présent m'a énormément plu, ce que j'apprenais du Passeur à une époque je le transposais dans l'autre. L'auteur n'hésite pas à oindre chaque scène d'une intensité telle que ses apparitions engendraient certaines frayeurs auprès de ses protagonistes et une tension forte du lecteur.



J'adore le fantastique horrifique. Dosé avec justesse par Denis Labbé, il en résulte un roman angoissant et attachant au regard de la construction des personnages.



Un petit mot pour Lydie Wallon qui a fait la couverture magnifique de ce roman.



Enjoy!
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Les Errants, tome 1 : Origines

J’ai découvert ce fabuleux auteur qu’est Denis Labbé, récemment. En effet, j’ai eu l’agréable plaisir de recevoir son livre comme cadeau d’anniversaire. Des les premières pages une émotion m a envahis et j ai tout de suite accroché à l’intrigue de ce roman ma foi fort envoûtant, (je l ai d’ailleurs lu en une après-midi ;) ). Je me suis toute de suite identifiée au personnage principal qui m’a inspirée et qui m’a donné envie de lire vos autres livres. Pour moi Dénis Labbé est l’un des meilleurs auteurs de ces dernières années. Vous en convaincrez donc que je recommande à tous de lire ce magnifique ouvrage avec passion. J’ai donc commandé tous vos ouvrages en espérant vous rencontrer un jour.



Avec toutes les amitiés que je vous porte.



Virginie_lecture_off
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Les aventures de Bérénice et Profitroll, tome..

Je remercie Southeast Jones ainsi que la maison d'édition Séma édition pour la découverte de ce titre. La suite des aventures deProfitroll et Bérénice que nous attendions avec joie, mon fils et moi. La couverture est très belle, plus lumineuse donnant l'envie de parcourir le chemin avec les personnages que l'on voit dessus.



Le père Gargan a disparu, lui mais aussi tous ceux qui l'aident dans sa fonction : offrir des jouets aux enfants sages. Qui a bien pu faire cela ? Profitroll décide d'aller sur place, amis avant cela il a besoin d'aide. Et va aller voir Bérénice, son amie afin qu'elle lui file un coup de main. Tous deux vont devoir affronter de terribles méchants, mais vont aussi faire des rencontres qui changeront à jamais leurs visions des choses.



Père Gargan, il pourrait bien être notre père noël. C'est la première chose que m'a dit mon fils (et j'avoue que je m'en doutais un peu également). L'enlèvement de ce personnage met beaucoup de choses en cause. Les Trolls qui n'ont jamais peur de rien commencent à devenir pâle, autant qu'ils me peuvent à cause de la couleur de leur peau. C'est une véritable catastrophe pour les trolls, mais aussi tous les autres, comme les humains. L'aventure est tout au long du récit. Avec un livre de cuisine et de magie, sans oublier un ananas qui tombe du ciel ou presque, Profitroll et Bérénice vont montrer tout ce dont ils sont capable.



L'aventure est plus forte que dans le premier tome, mais un peu moins attirante par certains points. Pourtant il y a des personnages nouveaux qui donnent du mouvement. Trois chats, du style chat Potté, vont aider nos amis à retrouver le père Gargan. La menace est grande, car celui qui a fait cela est fourbe et fort, puissant également. J'ai adoré ces bestioles poilues qui ronronnent lorsqu'on les caresse, même si elles n'aiment pas forcément montrer ce côté animal. J'ai beaucoup aimé voir comment Bérénice et Profitroll vont devoir surmonter toutes les épreuves. Mon fils a trouvé que le petit troll n'était pas assez mis en avant. Même s'il aime Bérénice, il l'a trouvé trop douée. Pour ma part, il est clair que notre cuistot a un côté plus trouillard, mais cela change du premier où il était là pour aider la demoiselle. Un échange de place en quelque sorte.



Nous sommes d'accord sur le fait que les illustrations sont très belles et même si ma préférée reste l'une des dernières, je ne la mettrai pas ici, pour éviter de donner plus d'indices qu'il ne faut sur l'histoire.



Il y a un personnage que j'ai beaucoup aimé, c'est Papaye. Une vie difficile, une vie qui n'est pas simple lorsque les préjugés font loi. Ce livre a beaucoup de "morales". Il faut savoir ouvrir son coeur, ne pas regarder d'où vient la personne mais plutôt ce qu'elle fait... Et bien d'autre qui sont de très bon concepts à suivre. Profitroll, même s'il reste en retrait, montre qu'il n'est jamais fier de lui. Grâce à son amie, il réussit à se sentir mieux et cela prend du temps de se faire confiance.



Un autre point qui a bien fait rire mon fils : la nourriture. Il y en a partout, ou presque. c'est un bon moyen de rassembler bon nombre de personnes différentes et de les faire aimer un plat, un dessert, peu importe. Ce qui compte c'est de se rassembler, de partager un bon moment. Petits plus : les recettes à la fin du livre où nous pouvons tester les plats et ainsi nous gouterons à la nourriture des trolls.



En conclusion, une belle aventure avec deux personnages qui échangent leur place. Des obstacles à affronter, de nouveaux personnages qui sont attachants. Un beau moment de lecture en prévision pour les petits et grands.



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/les-aventures-de-berenice-et-profitroll-tome-2-le-geant-gargan-denis-l-a138671906
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Intervalles

Je remercie Nathy des éditions Lune Écarlate pour la lecture de ce recueil en format numérique. J'aime beaucoup la couverture qui fait aussi bien mystérieuse qu'artistique, un vrai régal pour les yeux.



Qui dit recueil dit plusieurs nouvelles, du nombre de 17 si j'ai bien compté, qui sont différentes même si c'est le même auteur qui est derrière chacune. Denis Labbé aime varier les plaisirs et ici nous avons du choix. Nous pouvons lire une histoire fantastique, passer à un thriller, de la science-fiction, voire un semblant/début de western. Il est vrai que toutes ne m'ont pas forcément apporté le même engouement, mais la lecture est très bonne.



Je ne parlerais pas de toutes, car il faut savoir garder un peu de mystère, mais je vais surtout laisser quelques mots sur celles que j'ai préféré.



Zeyno



Les mots ne donnent pas le rythme de l'histoire, ils subissent plutôt le personnage de Zeyno. j'ai aimé la façon dont l'auteur montre ce qu'elle voit, la façon de travailler le corps, la peinture, les gestes, les regards. Il se dégage beaucoup de force et de volonté dans le texte, dans l'histoire, dans les personnages.



Kinder der Nacht



Un moment unique où la musique et les esprits ne font plus qu'un. Il est difficile de voir, de comprendre ce sentiment d'être en phase avec un groupe qui donne un concert. Voir les gens suivre les mêmes mouvements, devenir un tout et non plus un être unique. L'envoutement que le personnage principal ressent n'est ni bon ni mauvais, il est juste présent et près à montrer un visage, oui mais lequel ?



Le Livre



C'est une question à laquelle nous sommes souvent confronté, qui peut savoir ce que nous cherchons. Une quête qui aboutira à une solution. Une quête qui est sans cesse recommencée. Le dicton "tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir" est a garder en tête lors de cette lecture. Avoir les moyens de chercher et de trouver le fameux Graal est jouissif, mais à quel prix ?



Le ver est dans la pomme et le Paradis s’effondre



Une histoire que j'ai apprécié, un retour dans le passé auprès d'auteurs qui n'étaient pas aussi connus que maintenant. Le côté sombre d'une église qui use de moyens illégaux pour assouvir des besoins bibliques ? Cela m'a amusé de voir comment des retournements de situations peuvent subvenir sans que l'on s'y attende.



Nounou est pyromane



La vision d'un enfant est attendrissant et original. Les mots sont différents, la façon d'expliquer aussi. Le contexte débute doucement, de manière classique pour arriver à tout autre chose sans qu'on y croit une seconde. Et au final, la vérité est montrée. D'ailleurs, la vérité sort de la bouche des enfants, pas vrai ?



En conclusion, un recueil qui a de très bonnes histoires et d'autres un petit peu moins. Un mélange étonnant de thèmes aussi variés les uns que les autres. Pas besoin d'être un adepte d'un genre en particulier car ici, l'auteur nous en offre un sacré panel. Il est à découvrir !



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/intervalles-denis-labbe-a127556770
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Les Errants, tome 1 : Origines

Un voyage scolaire au camp de travail de Struthof vire au cauchemar pour un groupe d’adolescents : un mal ...
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