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Citations de Denise Le Dantec (100)


« Rejetant toute conformité à l’usage, aux règles, à la modération et au compris, qu’elle considérait presque comme une lâcheté, Emily Brontë n’accepta jamais la mesure. Tout plutôt que la contrainte. » (p. 30)
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Maigres, assises, les jambes ouvertes sur les talus
Les fileuses d'étoupe tapent leurs assiettées de givre
Leurs yeux creux ne voient ni blé ni vache
dans ce terrain pierreux et froid

Entre l'os et la peau il n'y a rien
Rien entre le lit de pierre et l'eau

D'autres à Camlann ou à Portsmouth

Navigant pour toujours dans les mers allongent leurs
   doigts

Que ne suis-je Oiseau d'Owein
Pour du haut du ciel excrémenter la neige ?

— Deviens telle que je te trouverai quelque part
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Tout ce que je demande, c’est d’avoir dans la vie comme dans la mort une âme libre.
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Au contraire de son père dont le travail précoce, l'exil et les deuils interrompirent les rêveries, Emily se manifesta d'emblée comme un être extrêmement sensible, naturellement portée à pénétrer le mystère du monde.
Si tous les enfants du pasteur ont eu une expérience précoce de la mort, c'est dans la conscience de celle-ci qu' Emily et Anne, les plus jeunes, vécurent leur enfance.
Cette connaissance première et directe est très certainement ce qui distingue Emily Brontë des écrivains qui furent ses contemporains.
Pour Emily, la mort a toujours été familières, sans effort d'imagination ou de conscience.
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Mais par dessus tout, écrivain et poète de sept ans, Emily connait déjà l'art de transformer les émotions de l'existence en écriture
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Rien ne sert de se répandre. L'abondance du coeur suffit.
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Chez Emily Brontë, avec une mesure égale, se sont toujours conjugués le sentiment inéluctable de la loi du monde et l'aspiration à la liberté. Elle accepte le défi d'une prédestination lointaine, en même temps qu'elle le refuse. Comme son père dans sa jeunesse, elle a besoin de combat, et cet antagonisme est devenu le moteur de son activité littéraire.
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Pour Emily, la propension au mal et au péché est ce qui fait l'authentique grandeur humaine. Cette conscience du mal explique l'intérêt manifesté par Emily vis-à-vis de tout ce qui revêt les caractères de la passion, y compris de la passion amoureuse.
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"Ah ! le voici, il éveille ce soir
Les tendres pensées qui ne veulent pas mourir,
Et les feux de sentiment flambent aussi clairs
Qu'en ces années qui ne sont plus.

Et je peux voir, par ta joue altérée,
Par ton regard qui s'embrase,
Et par le mot à peine prononcé,
Combien follement l'imagination joue..."
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"Peu de gens croiraient combien on peut tirer de bonheur de sources purement imaginatives..." (Charlotte Brontë)
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"Lorsque mes jours brefs approcheront de leur terme
Tout ce que je demande
C'est d'avoir dans la vie comme dans la mort une âme libre
Et le courage de souffrir." (vers trouvés sur la table d'Emily Brontë à sa mort)
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Avec audace, elle a montré la haine dans l'amour et l'amour dans la haine.
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Le plus difficile n'est pas de devoir mourir, mais de nous faire mortel et, par là, de donner à ce que nous faisons sens et vérité.
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Emily Brontë ne possède d'autre mystère que celui de se placer au rang des êtres créateurs.
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« CECI EST L’ESPACE DE LA TRANSPARENCE »…


« Ceci
      est
l’espace de la transparence »
jusqu’à
ce que je voie
ta propre image
              étendue
au milieu de mon sommeil
comme
une chemise d’été
              laissée
sur une volte de l’air
avec la mythologie
du :
« il y a »/ « il n’y a pas »
tandis
qu’il y a
ton polaroïd
        s’ouvre
— boitier
        recéleur de beauté
l’énergie du soleil
est comparée
à la fleur de feu
Rien à craindre
sinon
l’évidence
d’une vision hardie,
superbe
et je t’embrasse
je t’embrasse
t’embrasse
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Vagues…


Extrait 2

Matière étale
et sourde,
séparée de son eau

excoriée

la phrase écrit sa phrase


dans la phrase
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Vagues…


Extrait 1

Vagues sédimentées,

l'étoile vive du carex
accuse l'état blanc-sombre
de toute lumière

lointaine


remémorée
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29 avril…


Extrait 2

  Je prends note des premiers végétaux de l’herbier que j’ai pris la décision de constituer à chacun de mes séjours dans l’île.

  La pluie et le vent viennent brusquement m’interrompre.

*

  De retour à Paris le désir d’être là-bas revient avec insistance.

  Terroir sombre, la force de l’île est de se débrouiller avec l’obscur.
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29 avril…


Extrait 1

  Coups de butoir du vent. Le schorre est vert grisé.
  Sur la lande haute la lumière des bruyères donne la substance mate des choses.
  Plus bas, entre les réseaux des filières, apparaissent des couleurs : orangé-noir des ajoncs Le Gall dont se nourrissaient les chevaux de retour des carrières d’Île à Canton, rouge des touffes d’obiones au bord des chenaux où se dressent les scirpes.
  Les ceintures d’ajoncs d’Europe flamboient dans le soleil.
  Les massifs de prunelliers qui entourent la Roche du Fort sont d’un blanc parfait.
  L’odeur des premières fleurs de l’arabette, parfois plantées à même le sable, déjà enivre.
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  Je suis face à La Porte au chiendent peinte par Jean Dubuffet.
  Tout est clos: les deux pans de murs qui encadrent la porte,
le socle de la porte, la porte.
  À l'encontre du caractère haptique de la vieille porte encastrée dans les murs, heurtant le regard avec une violence certaine (on voudrait se ruer contre elle afin de l'ouvrir et d'apercevoir ce qu'elle cache), la masse végétale constitue une sorte de bas-relief qui nous touche.
  Haillonneuse, débridée, elle étoile la haute masse dure formée par les murs et par cette porte de bois qui y est encastrée.
  C'est par l'intermédiaire de cette méchante végétation que le tableau nous forcène.
  Tel Orion aveugle frayant passage vers on ne sait quelle merveille, on voit à la fois le peintre, son portrait, et celui qui contemple sa peinture : nous ?
  Comme dans le paysage peint par Poussin transparaît le stellaire.
  Le chiendent resplendit dans l'assombrissement quelconque de sa masse, telles les étoiles du ciel...
  La toile n'est pas la fenêtre ouverte, matissienne, mais bien le mur où sera édifiée l'image qui aujourd'hui réitère ce dont nous n'avons peut-être même plus idée : cette ruée contemplative, ce retournement qui forcène la merveille.
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