AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Didier da Silva (15)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
La mort de Masao

Une étonnante histoire de fantôme japonais contemporain, subtile et poignante.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/04/22/note-de-lecture-la-mort-de-masao-didier-da-silva/



Quelques mois à peine après le magnifique « Le dormeur », et dans un contexte qui semble avoir d’abord moins directement à voir avec le cinéma (même si, sans doute, la substance des « Enfers et fantômes d’Asie » et le travail intense d’un Stéphane du Mesnildot ne sont sans doute pas si loin), voici que Didier Da Silva nous revient, en cet avril 2021, toujours chez Marest, avec ce « La mort de Masao » aussi surprenant qu’enchanteur.



Conte tout à fait contemporain aux allures pourtant immémoriales, maniant un humour pince-sans-rire et un sens tout britannique de l’understatement, poignant et drôle, tendre et grinçant, jusqu’à sa superbe surprise finale, « La mort de Masao » peut osciller avec une étrange justesse entre la frénésie sous ergot de seigle du « Tous les diamants du ciel » de Claro et la précision onirique du « La maison des épreuves » de Jason Hrivnak, pour nous offrir une lecture rare, alerte, enjouée et pourtant subtilement méditative, dissimulant à chaque instant son potentiel tragique pour mieux nous en frapper, comme après coup.
Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          40
Dans la nuit du 4 au 15

Les dates jalonnent notre parcours, de naissances en décès, d'événements heureux en commémorations attristées. Les chiffres deviennent des références, certains les jouent au loto ou à la roulette, il faut bien tenter de donner un sens à son arrivée sur terre. Didier da Silva entreprend ici d'explorer le calendrier de façon exhaustive mais totalement arbitraire, tentant de relier les événements entre eux et de dessiner, peut-être, le profil de chacun de ces jours. Un exercice inédit, instructif, virtuose, parfois cruel, souvent drôle. En tout cas très inspiré.



Le titre se réfère au passage du calendrier julien au calendrier grégorien tel que nous le connaissons actuellement, en 1582, et vous en trouverez l'explication à l'entrée du 4 octobre, une simple bulle papale décrétant que le lendemain serait donc le 15 octobre, une histoire d'équinoxe et de jour de Pâques... Bref, vous verrez. Mais l'auteur ne se contente pas de ce seul calendrier grégorien, des références au calendrier pataphysique et, plus nombreuses et imagées, au calendrier révolutionnaire de Fabre d’Églantine permettent de donner à ces 366 jours des éclairages favorisant les contrastes. Comme ce 13 septembre qui "selon Fabre, est le jour de la verge d'or. Il donne en effet des gens estimables".



Bien sûr, le premier réflexe est d'aller examiner les dates qui nous importent. Car c'est un ouvrage que l'on peut choisir de lire dans l'ordre ou bien de picorer. Il peut remplacer et même sublimer le concept de l'almanach que certains éditeurs ont fait évoluer vers des versions très commerciales à l'approche de Noël - 365 histoires drôles/recettes de cuisine/pensées positives/j'en passe et des meilleures. Ouvrir ce livre chaque matin à l'entrée du jour et s'offrir quelques minutes (parfois secondes car certains jours passent vite) d'esprit, de poésie et de finesse. Aujourd'hui, date de publication de ce billet voilà ce qu'il en est : "Le 10 novembre sent la poudre, il a le doigt sur la gâchette..." (pour savoir pourquoi, vous lirez ;-)). Je vous l'ai dit, l'exercice peut être cruel. Pervers même. Découvrir que l'on partage le 25 octobre avec Picasso, on commence à bomber un peu le torse et jeter un œil vers ses crayons à dessin bêtement remisés dans un pot depuis des décennies, quand soudain, la phrase d'après vous apprend que Klaus Barbie aussi. Ça refroidit. Oui alors ne ricanez pas trop... "Les natifs du 7 octobre éviteront de la ramener car ils partagent cet anniversaire avec Heinrich Himmler et Vladimir Poutine, excusez du pire"...



Il n'est pas seulement question de naissance ou de mort, loin de là. Au fil du calendrier, on parcourt l'histoire du monde à travers le prisme des arts, de la culture, de la science ou encore des droits de l'homme. Il y a des hasards qui font sourire. Des bégaiements de l'histoire beaucoup plus dramatiques, à l'exemple du 26 avril. Il y a surtout le regard de Didier da Silva, fort aiguisé, piquant, prompt à isoler les faits pour mieux les mettre en relation avec quelque chose de plus grand. De l'humour, oui, mais teinté d'une tendre inquiétude. De l'humour néanmoins : "Trente-deux années après la fameuse nuit du 4 août qui vit la France voter avec exaltation l'abolition des privilèges, rien que ça, en s'imaginant un peu vite que l'affaire était dans le sac, naissait sans faire de bruit chez des paysans du Jura, les Vuitton, un enfant qu'on prénomma Louis".



Bien plus intelligent qu'un calendrier de l'Avent (il durera aussi pour l'après), bien plus original à déposer sous le sapin que les traditionnels prix littéraires. Me suis régalée.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          40
L'Automne Zéro Neuf

Comme un journal, peut-être autobiographique, peut-être transposé, peut-être fictif, il n'importe. Subjectif, mais toujours avec une petite distance maintenue par l'humour, comme une coquetterie pudique. Une poésie qui se fait, en ponctuations régulières, ironique, gouailleuse, familière. Une saison mélancolique, avec des éblouissements, qui a finalement été de voyages, après le constat d'une tentation de l'enlisement.

Trivialités, aimables, et règles morales. Humanité, désenchantement, rire, résolutions, éblouissements, réserve. Et les variations du temps qu'il fait, rendues sensibles par de belles phrases au lyrisme feutré.
Commenter  J’apprécie          30
Musique adorable: Chabrier malgré lui

Évocation sensible, musicale forcément mais surtout pleine de silences, de sautillantes et ironiques ellipses, de la déveine et des aléas d’une vie d’Emmanuel Chabrier rendue dans une admirable, adorable, composition. Entre académisme et modernisme, vie petite-bourgeoise d’un rentier et approche d’une inspiration que les conditions matérielles (les mauvais vers des livrets, les déboires des représentations) rendent absolument aléatoire, Didier Da Silva restitue les moments et oscillations d’un homme, le ridicule et le risible de ses instants, la fragile grandeur aussi du destin d’un homme assez mesquin, mystérieux, hasardeux.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          20
Une petite forme

un monologue à l'amertume pudiquement rieuse, d'un qui se voit faible, d'un qui se trouve attaché à un travail qu'il méprise, d'un qui lucidement dicerne le comique - et le contrepoint savoureux des dessins (qui parfois s'amusent à illustrer littéralement un mot isolé, qui traduisent l'humeur, qui parfois prennent le dessus, ou résument le texte-. Une réussite
Commenter  J’apprécie          20
Hoffmann à Tôkyô

Stupide schématisation : ce pourrait être un garçon en mal d’être, sur la frontière avant dépression qui, tombé amoureux des textes d’un poète japonais ancien, part sur un coup de tête promener son vide au Japon, passant par Tokyo, rêvant de méditation devant la campagne.

Et le point de vue est à la fois le regard que ce nouvel E.T. Hoffmann porte sur le monde dans lequel il arrive, vu en rapport avec lui, et un pas à coté la constatation de cette interaction entre ledit monde et ledit Hoffmann. Une brièveté dans les notations et l’impression d’assister, une légèreté constante, et une gravité qui ne veut pas l’être. Je sais simplement que ces pages vont sans doute faire partie de la petite collection de livres où je reviens.
Commenter  J’apprécie          20
Le dormeur

À partir de l’histoire d’un mythique court-métrage de 1974, l’un de ces livres rares qui démontrent, émotion et intelligence en main, pourquoi nous aimons, pouvons et devons aimer le cinéma.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/11/17/note-de-lecture-le-dormeur-didier-da-silva/
Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          10
Le dormeur

« 1974…Je suis venu au monde il y a sept mois et tout cela me passe au-dessus de la tête ; la première rengaine dont je me souvienne, À la pêche aux moules dans l’interprétation de Nestor le pingouin, ne devait se répandre sur les ondes que l’année suivante ; je vis donc et respire encore dans un parfait silence et un parfait oubli, à trois heures et demie de route du plateau des Bouzèdes, entre le Gard et la Lozère, où un cinéaste de trente-et-un ans nommé Pascal Aubier s’apprête à mettre en boîte un film de huit minutes et demie en une seule prise acrobatique, ce qu’on appelle communément un plan-séquence. »







Voilà bien une sorte d’OVNI littéraire. Le genre de machin qui ne risquait pas vraiment d’attirer mon attention. Fort heureusement Aurélie Barlet existe. Elle tient la librairie La Pléiade à Cagnes-sur-Mer. C’est elle qui m’a proposé de lire ce roman. Bien lui en a pris. J’aime le cinéma, beaucoup, énormément, passionnément. Peut-être pas exactement comme l’auteur de ce roman, qui semble très pointu sur le sujet. Je pense souffrir de nombreuses lacunes sur le sujet face à lui. Mais peu importe. Le cinéma nous réunit. C’est d’ailleurs le premier exploit du cinéma, réunir les gens.



Mais je digresse. N’hésitez pas à me rappeler à l’ordre si je recommence. Donc Le dormeur.



Ce roman est né sur des bases très culturelles. Pour faire court, il raconte la naissance, en 1974, du film éponyme réalisé par Pascal Aubier. Un film inspiré directement du poème assez renommé du non moins célèbre Arthur Rimbaud, Le dormeur du Val. Du point de vue de la culture, ça part d’un bon pied. L’illustration de couverture de ce roman représente une toile de Gustave Courbet, L’homme blessé. Les bases sont posées.







Didier Da Silva est tombé un jour (sans se faire mal) sur Youtube, sur ce film, Le dormeur. Ce fut un choc visuel, un choc d’atmosphère, un bouleversement technique, que dis-je, un séisme. L’érudit cinématographique est sur le cul, il vient d’en prendre plein les mirettes (petit clin d’œil à Mel Brooks et ce sacré Robin des bois…je me comprends…et je dois être le seul…) La sensation et l’émotion sont si puissantes, que l’auteur Da Silva décide de rencontrer le cinéaste responsable, Pascal Aubier, et de mener l’enquête sur la genèse.







Oui, parce que j’ai oublié de vous dire une chose très very importante, le cinéma mondial n’a plus jamais été pareil depuis ce court-métrage, il y a eu un avant et un après Le dormeur. Le dormeur, c’est la preuve éclatante de ce que peuvent faire des passionnés complètement allumés quand ils se réunissent et qu’on leur laisse un peu d’argent, du temps, et une totale liberté.



Les 148 pages de ce livre racontent les dessous de cet évènement qui a eu et a encore des retentissements et des effets sur le cinéma de la planète tout entière. Rien que ça.







Mais pour comprendre ce que ce film a eu de si extraordinaire, d’un point de vue technique, il faut se replacer en 1974, avec les moyens de l’époque. Et cela, l’auteur le fait remarquablement grâce à une énumération à la Prévert de ce qui se passait cette année-là, et rien que ça les amis, c’est roboratif. Ça m’a plongé dans une douce nostalgie, les trois premières pages sont consacrées à ces fondations lointaines et pas que cinématographiques, et elles sont très bien posées. Pour le jeunot qui bouffe du film d’action à qui mieux mieux (à ne pas confondre avec Miou miou, même si 1974 est l’année de sortie des Valseuses) je disais donc, pour le jeunot qui se goinfre de films d’actions gavés d’effets spéciaux numériques, le choc visuel du Dormeur va peut-être se faire attendre, parce qu’il lui faudra chercher un peu et se remettre dans le contexte. De nos jours, avec la fausse magie du numérique, tout est possible, parfois, c’est dommageable d’un point de vue créatif, et le film de Pascal Aubier, c’est la quintessence de la création.







Parce que bien sûr, je suis allé fouiner sur Youtube, visionner ce fameux « court » de huit minutes et demie. Même si j’étais pris par le décor (des paysages), et la musique entêtante, j’ai passé ces quelques minutes à me demander « putain, comment ils ont fait ça ?! ». Ce livre vous livre les secrets, vous raconte comme une aventure, et avec un ton journalistique travaillé, la naissance du Dormeur, ce rêve fou, ce projet de dingos, devenu réalité d’une manière assez rocambolesque dans les faits, par la folie, par l’inspiration, par l’acharnement, par la passion, par la puissance d’un acte collectif et de gens de bonne volonté. Parfois, toutes les conditions sont réunies, le timing est parfait, chaque chose est à sa place, le moindre brin d’herbe, le moindre nuage, l’intensité de la lumière, sa façon étrange de pénétrer l’air de biais, les techniciens sont en osmose, l’alchimie plane et les dieux du cinéma sourient au spectacle. C’est ce qui s’est passé pour Le dormeur. Grâce à tous ces gens, les locaux et ceux venus d’ailleurs, de la ville, de l’étranger. Grâce à la Louma aussi. Cette innovation, ce truc de génie sorti d’un cerveau spécial, assurément. Cette chose sur laquelle les plus grands réalisateurs américains se sont jetés, conscients de son potentiel et des possibilités fabuleuses qu’elle offrait. Ça pourrait faire un long métrage cette naissance, je verrais bien le grand Clint Eastwood s’y coller, un peu comme il s’est collé à la réalisation de Bird ou de Chasseur blanc cœur noir. Je me demande si je ne digresserais pas un peu à nouveau…Vous ne deviez pas intervenir si je récidivais ?







L’écriture de Didier Da Silva n’est pas en reste. C’est vraiment très bien écrit, c’est parfois poétique, il y a en suspension au-dessus des pages, une ambiance élégiaque qui fait beaucoup de bien, qui apaise. On sent au travers de sa plume qu’il aime profondément les personnages qu’il raconte, ces gens qui ont existé et qui pour certains, existent encore. Peut-être même que, soyons fous, grâce à ce Dormeur, ils existeront pour toujours. On crève de jalousie de ne pas avoir été là-bas, de ne pas avoir vécu ça. Ce récit est une aventure qu’on déroule avec délectation, il est truffé de références cinématographiques, on croise des noms très célèbres, on se dit que dans les années 70, les stars (certaines), savaient se mouiller pour des projets fous et pour pas un rond ou presque. Au fil des pages, on n’en revient pas de cette expédition qui a conduit à la réussite de ce projet hors-norme. De Paris et des Films de la Commune au plateau des Bouzèdes, cette garigue qui s’est laissée dompter pour une belle et bonne cause. Pour un rêve, une chose faite par des artisans et des passionnés, pour une vision et quelque chose que Pascal Aubier tenait au chaud dans ses tripes, un truc viscéral.







Après avoir dévoré ce roman très original, j’ai voulu en savoir plus. Je suis retourné sur Youtube, pour découvrir La champignonne, un autre court-métrage de Pascal Aubier. Sans déflorer trop le suspense, on peut dire que c’est une sorte de prolongement du Dormeur, un moyen très créatif de lever le rideau sur la comment Le dormeur a été réalisé. Pour ça aussi, chapeau, c’est bien vu, inspiré, léché, le rythme est impeccable, l’inspiration présente à chaque seconde. Comme sur cette scène vers la fin, avec ce cadrage-débordement rugbystique qui fait de la caméra un protagoniste à part entière du film, celui qui filme et qui joue aussi.







Il en fallait du courage et de la folie pour réaliser Le dormeur en 1974, mais il faut une bonne dose de ces mêmes ingrédients pour éditer un livre qui raconte cette aventure. Je témoigne mon respect à MAREST éditeur pour ce risque pris, pour cette ambition, c’est beau, c’est dans le même esprit que cette histoire née en 1974, la boucle est bouclée. La fin du livre ressemble à une fête qui s’achève. Et nous y étions.





Je récapitule : 1 : visionnez Le dormeur. 2 : lisez Le dormeur. 3 : regardez La champignonne.



Bon voyage…(Le dormeur paraîtra en octobre 2020).
Lien : http://sebastienvidal.center..
Commenter  J’apprécie          10
Louange et épuisement d'un jour sans fin

Un drôle de petit livre, à mi-chemin entre l’hommage obsessionnel (l’érudition, le torrent de détails, le mélange de sérieux cinéphilique et de souvenirs d’adolescence), le challenge perecquien (tout dire sur un film, en l’espèce un film que tout le monde, ou presque, connaît par cœur), et, même, la tentative d’essai philosophique miniature.
Lien : http://www.chronicart.com/li..
Commenter  J’apprécie          10
Une petite forme

Réjouissant, poétique, décalé.

Fin, léger, délicat.



Subtil.



Bonheur.
Commenter  J’apprécie          10
Hoffmann à Tôkyô

Il est des constats plus parlants que tous les adjectifs ou adverbes de tous les compte-rendus de lecture : j’ai lu Hors-Jeu, de Bertrand Guillot, dans la journée de jeudi puis Hoffmann à Tôkyô, de Didier da Silva, dans l’après-midi de vendredi.

Que j’aie dévoré, avide, ces deux romans, chacun me procurant autant de plaisir que l’autre (mais pas le même plaisir), suffira à prouver éclectisme de mes goûts.
Commenter  J’apprécie          10
Home cinéma

L’auteur décrit par le menu un ensemble de scènes saisissantes, où il s’imagine parcourir les Enfers, faire des allers-retours dans le temps et l’espace, à chaque fois avec une précision toute cinématographique et l’autodérision dont il est maître.
Lien : https://www.liberation.fr/cu..
Commenter  J’apprécie          00
Dans la nuit du 4 au 15

[...] Ces 366 textes que renferme Dans la nuit du 4 au 15 attestent d’un véritable travail d’orfèvre et de patience. Tous plus surprenants les uns que les autres et d’une longueur variable, ils travaillent la forme de l’éphéméride par le biais d’une écriture mutine, joueuse et pleine d’humour qui participe sans nul doute à la qualité de cet ouvrage méticuleux. [...]
Lien : https://proprosemagazine.wor..
Commenter  J’apprécie          00
Une petite forme

Du bonbon aussi que ce bref récit d'une vie de galère, on plaint l'auteur, mais il faut bien gagner sa croûte -- du beurre pour les épinards et, à l'occasion, assez de numéraire afin de se payer, pour peu qu'elle soit callipyge, telle partie charnue de l'anatomie de la crémière --, lequel donne, si j'ose dire, dans le replâtrage de romans d'amour, dont la fonction est de titiller la bourgeoise (le bourgeois aussi, car j'en connais qui explorant le nuancier de Gray se laissent volontiers émoustiller, désolés toutefois de ne pouvoir en tirer toutes les satisfactions voulues, le poids du pavé en empêchant la lecture d'une seule main) et d'enrichir les éditeurs et, si tant est qu'ils (elles) existent, les auteur(e)s. Il n'y a pas, Saint Marx, que le prolétariat qui soit aliéné, on le plaint, le cher homme, de tout notre cœur.



La lecture de ce vif opuscule vous procurera une bonne heure de plaisir à ajouter à celui découlant de l'émission mentionnée ci-dessus.
Commenter  J’apprécie          01
Treize mille jours moins un

le livre lui-même est court et dans un joli format presque carré, pour mettre un peu de fantaisie dans les bibliothèques - en plaisir attentif. Il y a un piano, un chat qui a un nom et un surnom, le ciel, le vent, des immeubles qui naissent et meurent, l'inquiétude, le déseuvrement, Marseille, encore l'inquiétude, toujours la musique, l'inperceptible, des notes de musique encore, un ton détaché qui fouille.
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Didier da Silva (25)Voir plus

Quiz Voir plus

Scarlett et Novak

Qu'est-ce qu'est Scarlett ?

un téléphone
un brightphone
un biphone
un sonephone

10 questions
22 lecteurs ont répondu
Thème : Scarlett et Novak de Alain DamasioCréer un quiz sur cet auteur

{* *}