Du bonbon aussi que ce bref récit d'une vie de galère, on plaint l'auteur, mais il faut bien gagner sa croûte -- du beurre pour les épinards et, à l'occasion, assez de numéraire afin de se payer, pour peu qu'elle soit callipyge, telle partie charnue de l'anatomie de la crémière --, lequel donne, si j'ose dire, dans le replâtrage de romans d'amour, dont la fonction est de titiller la bourgeoise (le bourgeois aussi, car j'en connais qui explorant le nuancier de Gray se laissent volontiers émoustiller, désolés toutefois de ne pouvoir en tirer toutes les satisfactions voulues, le poids du pavé en empêchant la lecture d'une seule main) et d'enrichir les éditeurs et, si tant est qu'ils (elles) existent, les auteur(e)s. Il n'y a pas, Saint Marx, que le prolétariat qui soit aliéné, on le plaint, le cher homme, de tout notre coeur.
La lecture de ce vif opuscule vous procurera une bonne heure de plaisir à ajouter à celui découlant de l'émission mentionnée ci-dessus.
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un monologue à l'amertume pudiquement rieuse, d'un qui se voit faible, d'un qui se trouve attaché à un travail qu'il méprise, d'un qui lucidement dicerne le comique - et le contrepoint savoureux des dessins (qui parfois s'amusent à illustrer littéralement un mot isolé, qui traduisent l'humeur, qui parfois prennent le dessus, ou résument le texte-. Une réussite
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Réjouissant, poétique, décalé.
Fin, léger, délicat.
Subtil.
Bonheur.
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Souvent, tout à fait éveillé déjà mais encore étendu dans l'obscurité, sur le point, après avoir procrastiné autant que possible de voir rosir le jour où je n'aurais pas d'autre choix que de trimer, je me demandais si ma faite, quelle qu'elle ait pu être, méritait un tel châtiment. J'étais évidemment d'une impartialité sans faille et je concluais à mon innocence sans que m'effleure le plus léger des doutes ; alors, le jour se levait, beaucoup moins pur que le fond de mon coeur.
Mis en veilleuse comme une bouilloire ou un écran mais sans réaliser, hélas, la moindre économie d'énergie, je dressais un voile gris entre moi et le monde sur quoi tout rebondissait, l'attente, considérais sans me troubler des jours et des heures nuls, sacrifiés, pis-aller. Je savais que c'était un péché, qu'une âme forte et élevée devait voir chaque seconde comme une adorable, une inestimable chance qui ne revenais jamais.
Assis et contraint à considérer des choses moches et ternes et toujours les mêmes, je les comprenais : nous l'avions dans le cul, notre centre de gravité, et la tête lourde quoique vide, solidarité.
ces petites escroqueries morales, ces contritions pour du beurre » qui « ne trompaient que moi, ce qui tombait bien, je ne leur en demandais pas plus. La lucidité est une option comme une autre ; je n'en abusais pas. Il ne faut pas abuser des bonnes choses,dit un proverbe, et les proverbes ont toujours raison
Didier Da Silva - Louange et épuisement d'Un jour sans fin .Didier Da Silva vous présente son ouvrage "Louange et épuisement d'Un jour sans fin" aux éditions Hélium. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/da-silva-didier-louange-epuisement-jour-sans-fin-9782330047115.html Note de Musique : ?Ghost Dance? (by Kevin MacLeod). Free Music Archives. www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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