La Nouvelle Peinture, de Manet à Caillebotte ou de Berthe Morisot à Mary Cassatt, est féminine à plusieurs titres. Son iconographie, en premier lieu, aura largement souri à la femme moderne : épouses, compagnes ou maîtresses, elles se meuvent nombreuses, chez elles ou en société, dans l'éventail des vicissitudes de leur destin social et des occupations du jour. L'inventaire semble complet, neutre, heureux. Un certain déséquilibre s'observe toutefois, qui correspond aux usages du milieu où se recrutaient les impressionnistes et leurs collectionneurs. L'art qu'ils promeuvent à partir des années 1880, en effet, est largement dominé par l'espace domestique et les activités qui traditionnellement y retiennent les femmes, qu'elles soient mères ou non. Quelques scènes de théâtre et de café, des vues un peu plus fréquentes de canotage et de guinguette, contrebalancent mal le flot de scènes d'intérieur, centrées sur une typologie de lectrices, de rêveuses solitaires ou de couseuses. Plus rarement les voit-on écrire, ces sages pénélopes, dont l'histoire de l'art ne nous dit pas grand-chose. Il a fallu attendre 2015 pour qu'un livre paraisse sur Suzanne Manet, si présente pourtant à travers la peinture et les cercles de son mari. ("Les femmes sur le devant de la scène")
ses dessins sur des thèmes profanes ont certainement un statut d'oeuvres autonomes, destinées à une clientèle d'amateurs érudits, aux gouts sophistiqués.
dans son atelier il forma une bonne partie des artistes qui illustrent l'art bolonais dans les trente première années du seicento: guido reni, albani et domenichino, notamment. Son enseignement reposait sur l'étude de la grande peinture romaine de la Renaissance.
La saga impressionniste a pour toile de fond les destins croisés et mouvementés de ses protagonistes, soudés lors de leurs débuts difficiles et restés très liés, comme l'attestent peintures et photographies.
a partir du milieu du siècle, deux courants esthétiques occupent parallèlement le devant de la scène: les baroques comme Canuti, Burini, ensuite Crespi et Milani sont heureusement soutenus par des amateurs convaincus et travaillent également pour une clientèle d'autres régions, tandis que l'héritage de Reni, summum du bon gout restera vivace assez devant dans le XVIIème siècle, a travers l'oeuvre de Donato Creti.
peu avant la fin du XVIème siècle Annibale avait ouvert la voie, avec son frère Agostino et son cousin Ludovico, une conception nouvelle de la peinture, plus proche de l'homme et de ses émotions, par le recours à une étude attentive du réel, dont la pratique quotidienne du dessin constituait un élément primordial.
Cesi choisit une voie médiane entre la tradition et les recherches novatrices, conservant dans ses études dessinées une réserve de bon aloi, derrière un filtre que l'on pourrait qualifier d'académique, et qui ne laisse aucune place ni à la liberté du trait ni aux accents sensuels.
son corpus graphique comporte un nombre important de feuilles à la pierre noire et à la sanguine dont le sfumato évoque une certaine familiarité avec l'oeuvre de Federico Barocci, malgré une emphase des gestes typique du gout du maniérisme tardif.
La production contemporaine de Bartolomeo Cesi d'études à la sanguine manifeste une attention à la réalité des corps et des attitudes, qui pourrait constituer un effet des convictions naturalistes exprimées dans les travaux des jeunes Carracci.
l'infuence de Ludivico a marqué toute une génération d'anciens élèves, qui ont cependant affirmé leur originalité en créant une synthèse personnelle, tenant compte du courant caravagesque, des apports de Venise ou de Florence.