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Citations de Dimitri Balzan (40)


STÉPHANIE
Eh oui. Une vie ne suffit pas pour s’émerveiller de toutes les beautés du monde. Mais j’ai bien vécu, oh, ça oui ! Il n’y a rien à regretter d’une telle existence. Voilà pourquoi je peux partir, presque totalement libre…
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Quant à moi… Seigneur, j’ai l’impression de m’exprimer comme une personne fraîchement sortie du coma, c’est un peu déstabilisant !
Quant à moi, je vais enfin participer à l’une de ces soirées du 31 qui m’ont tant fait envie, des années durant. Je vais y être, tu te rends compte ? Je ne vais pas me coucher à vingt-et-une heures trente en rêvant à ce que ça pourrait être !
Je ne vais pas rêver, je vais vivre, Léo !
J’ai assez rêvé, tu ne crois pas ? Je n’ai fait que ça pendant trente ans : rêver jusqu’à l’aurore, et enfin, l’aurore a daigné se lever pour moi !
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JUSTINE, avec emphase
Libre ? Non, Madame. Vous n’êtes pas libre. Ce que vous associez à votre liberté, c’est votre ignorance. Or, comme chacun sait, la liberté est fille de la connaissance. C’est pourquoi je conclurai avec un apport de connaissances, dont vous saurez – je crois en vous – faire excellent usage. Aura Damiano est contralto, sa voix couvre trois octaves et un demi-ton. Les plus mélomanes d’entre nous le savent bien, puisqu’elle s’efforce de ne jamais recourir au play-back lors de ses performances. Par ailleurs, les thèmes qu’elle a abordés sur son dernier album – le meilleur à ce jour – sont assez éloignés des « niaiseries » auxquelles vous songez. Pour n’en citer que quelques exemples, sachez qu’elle s’est attaquée, du haut de ses seuls vingt-huit ans, à la mythologie égyptienne, aux traitements à base de lithium, à l’homoparentalité féminine, ainsi qu’à la réincarnation. S’il vous fallait des preuves de l’incroyable culture de cette « gourde », en voilà. Maintenant, vous pouvez vous dire « libre ». Seulement maintenant.
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Ainsi qu’à toutes les autres déesses, celles que j’oublie comme celles des polythéismes qui me sont encore inconnus…
Lorsque l’une d’elles élit domicile en votre cœur, c’est pour la richesse, c’est pour la victoire, c’est pour la vie.
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« Là-bas », vous savez ce que c’est.
Vous le savez, vous l’avez lu !
Je parle de la réalité, oui.
Mais… de la mienne.
Pas de leur putain de scénario à deux balles, là !
« Là-bas », c’est chez moi.
Pas la maison de maman, non.
Alors, comment je fais pour y retourner ?
C’est moins facile maintenant.
Maintenant que.
Aidons-nous !
Que ferait ma petite Myriam dans cette situation ?
Elle ferait la fête, hein…
Est-ce jour de fête, au juste ?
Il paraît que oui !
C’est mon anniversaire, tralala-lalère !
C’est mon anniversaire, mes vœux les plus sincères !
Trente et un ans, bordel…
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Ainsi qu’à toutes nos autres héroïnes, les simples figurantes comme celles que nous n’avons pas encore imaginées…
Parce que nous sommes convaincus que les meilleures fictions ont besoin de femmes puissantes à leurs têtes.
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L’INSPECTRICE APRAXINE. C’est un endroit qui ne ressemble à aucun autre. Il y a tout juste deux mois, on l’appelait « l’Unité ». Et on y torturait des chairs. Violeurs, pédophiles, homophobes, innocents, tous dans le même panier, sans la moindre distinction. Mais c’était hier. On ne va pas réécrire l’histoire, ni même la relire. Aujourd’hui, on l’appelle juste « la prison ». La prison d’Akzhar.
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Le grand écran du fond affiche un nombre de pulsations par minute. Zhanar passe brutalement de soixante-cinq à trente, puis de trente à cent vingt-et-une, puis de cent vingt-et-une à dix, puis de dix à zéro. Une explosion se fait entendre. Un vent violent fait voleter les cheveux de Zhanar. Elle se raidit. Du sang coule de ses narines, jusqu’à former au niveau de sa poitrine un as de pique. Lorsque l’alarme atteint sa note la plus aiguë, Zhanar s’écroule théâtralement côté cour. Les lumières bleues balaient aléatoirement le public, puis le grand écran cesse de diffuser un électrocardiogramme, et l’alarme s’éteint. Lorsque les lumières se stabilisent, Zhanar ouvre les yeux, se redresse, toussote, et va s’asseoir au bord de la scène, désorientée, apathique. Le sang séché sur sa poitrine forme clairement un pique.
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LA REINE KAZAKHE
Ne t’inquiète pas. Tu vas y arriver, j’en suis sûre. Je l’ai vu dans tes grands yeux d’acier. Les flammes de ta colère passée sont si hautes qu’elles deviennent bleues. Ces incendies-là jamais ne s’éteignent.
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PS : en rangeant des cartons hier soir, je suis tombée sur plusieurs jeux de sept familles et j’ai eu un genre d’illumination au sujet de ta sœur : je me suis écriée « Marie c’est la fille champignon ! » Tu te souviens, Léo ? Dans la famille champignon, qui fait partie du même jeu que la famille petits pois, eh bien la fille champignon, elle est la seule de sa série à faire les choses… complètement différemment ! Son frère, ses parents et ses grands-parents sont en train de travailler au jardin, et puis elle, la fille, eh ben elle s’amuse, tu sais bien, elle fait de la corde à sauter ! Ça te revient ? On adorait y jouer tous les trois ! Je suis sûre que ça te revient. Enfin bref, tout ça pour te dire que si la fille champignon s’amuse, et que toute sa famille s’amuse de la voir s’amuser, eh bien nous aurions tort de différer de ces petits êtres de fiction, tu ne crois pas ? Les jeux et la vie s’inspirent tant !
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J’estime qu’il y a un peu d’hypocrisie dans cette lutte. À l’heure qu’il est, vous pouvez être homo, bi ou trans, tout le monde ou presque vous validera, vous défendra et s’abstiendra de dire qu’il faut vous « faire soigner », et c’est plutôt rassurant qu’on ait enfin adopté ce respect-là. En revanche, si vous êtes asexuel, alors là… eh bien on aura beaucoup plus de mal à vous croire, à vous comprendre, à vous accepter, et donc à vous respecter. Pourtant, les Ace sont des personnes LGBT comme les autres ! C’est schizophrénique de militer pour les droits de ceux qui désirent les hommes et les
femmes mais pas pour ceux qui ne désirent pas.
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— Il est vrai que j’ai souvent eu tendance à répondre un peu précipitamment aux questions que mes lecteurs posaient, parce que j’avais l’impression d’être agressé. C’est difficile, de répondre oralement, vous savez. Ce n’est pas pour rien que j’ai choisi l’écriture. Alors si l’occasion m’était donnée de prendre mon temps pour répondre, pour structurer mes réponses, pour donner tous les détails que je veux, ce serait… très agréable.
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— Je vous remercie pour vos conseils, mais je suis une grande fille, vous savez. Je ne veux pas que Matteo soit au courant de quoi que ce soit. La période qu’il traverse n’est pas des plus simples et même s’il fait tout pour donner le change, mon rôle reste de le protéger, pas de l’exposer. Je veux qu’il se focalise sur une reconversion professionnelle saine, pas sur les délires d’un type qui prétend être son ami. Quant à vous deux, je souhaite que vous fassiez comme si de rien n’était. J’ai conscience que ça ne sera pas facile, mais vous avez déjà beaucoup œuvré pour moi. N’en parlez pas autour de vous. N’en parlez même plus entre vous. Je lui dirai… je dirai à Dimitri que j’ai tout découvert toute seule. Je suis assez forte pour l’affronter, vous savez. Il ne me fait pas peur. Oui, c’est ça. Je n’ai pas peur comme vous avez eu peur, Shine. Je suis en colère.
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L’atmosphère était lourde, trop lourde. Même pour une femme qui se savait et se disait experte en situations épineuses. Sanna se contenta à peine de hausser les épaules, et attendit que son employeuse l’autorise enfin à quitter les lieux. Jamais le malaise ne s’était fait aussi sensible, entre elles deux. Déçue, la nouvelle recrue se promit de frapper à nouveau. Plus tard, quand elle saurait comment s’y prendre.
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Je suis venue dire adieu. Face au flux d’élèves pressés de quitter l’établissement. Comme une pierre polie, à contre-courant. Ils passent tous devant moi sans me voir, sans me regarder, ce qui est une nuance non négligeable : ils savent que je ne suis pas des leurs. C’est incontestable : je ne serai plus jamais des leurs.
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AIZHANA
Le mois dernier, Gulasyl et moi étions assises à cet endroit précis. Elle me confiait alors ton existence. Elle m’annonçait aussi que… que les ennemis de l’Unité, les prisonniers autant que les Cléments, devraient craindre une insondable nappe de colère. Elle parlait de toi ?
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Âgé de vingt-cinq ans, Matteo Vitale fait partie de ces apollons particuliers, de ces jeunes éphèbes à l’italianité toute relative. En dépit de ses origines siciliennes, il n’est pas brun, mais blond foncé, il n’est pas hâlé, il est clair, d’une clarté qui avoisine la fragilité adamantine d’un être trop doux pour la mortalité terrestre, enfin, il n’est pas rigide, solide comme un Méditerranéen mais longiligne, aérien. C’est sa légèreté, celle de son visage comme celle de son corps, qui a fait de lui cette égérie, ce « mec de la pub » que toute personne possédant une télévision a forcément déjà aperçu, entre Barilla, Fiat et autres Gucci, arborant fièrement un boxer tantôt noir, tantôt gris, tantôt polychrome autour de sa taille élégante. On l’a dit plus tôt, on le redit, parce que bientôt, il sera trop tard : c’est une célèbre marque de sous-vêtements qui a propulsé Matteo.
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Ce qui vient de se passer lui semble si étrange qu’Anaïs peine à recouvrer ses esprits. D’où est donc sorti ce jeune éphèbe des sables, suffisamment libre et audacieux pour l’appeler « cousine » en guise de clôture d’une pauvre dizaine de mots échangés ? Ça la tourmente, comme la foudre qu’elle n’a pas entendue tomber, mais qu’elle a ressentie dans ses veines…
La réceptionniste lui fait signe qu’elle est sur le point d’oublier ses valises. Un sourire, un fredonnement interne, serait-ce… ? Dans l’heure qui suivra, Anaïs gèrera l’installation dans la chambre, se félicitera d’avoir une vue sur la cour de l’hôtel, et prendra le temps de se rafraîchir, sobre réponse aux dangers esthétiques d’un long voyage en train sous la canicule naissante.
Vers la fin de l’après-midi, la revoilà. Elle s’est assise derrière la cathédrale Saint-Gatien, en face du portail du lycée. Cécilia est parmi les premières et premiers à sortir. Minois rassuré. On a dû lui dédramatiser les tortures à venir. Mais Anaïs ne la voit, regarde pas…
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Solveig Auriol a attendu le 4 novembre pour venir déposer une coupe de chrysanthèmes sur la tombe de son mari. Depuis son veuvage, elle a tendance à se tenir éloignée des rassemblements, qu’ils soient grands ou discrets. S’imaginer croiser les commères du coin au cimetière le jour de la Toussaint suffit à lui donner la nausée.
Son fils Martin est avec elle. Depuis que son ours en peluche a été déposé sur la tombe de son père, venir ici est comme un rituel. Une petite discussion cryptée, mentale, entre l’enfant et le plantigrade. Ils prennent des nouvelles l’un de l’autre, puis se donnent des nouvelles de la terre, du ciel. Tout est harmonieux.
Solveig pourrait s’en inquiéter, mais elle choisit de s’en émouvoir. A chaque fois, elle observe son petit garçon redresser la peluche et se dit « Quand même, ça vaut la peine ». Ça vaut la peine de continuer, juste pour voir l’innocence faire la peau à l’horreur, Nounours faire la peau à la Faucheuse. Le monde est triste sans imagination.
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ZHANAR
Je vous remercie, Stéphanie. Mais… je suis encore trop… timide, pour ce genre de choses. Je ne veux pas… porter de drapeau ou quoi que ce soit d’autre. Je veux juste… juste marcher ici, dans ces rues, avec vous, exister un moment au milieu d’âmes tolérantes, de cœurs complets aux battements réguliers. Oui, c’est cela. C’est tout ce que je désire, pour le moment. Je préfère marcher derrière.
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