Konets, tome 2 : Blast

Ayant acheté Blast en même temps que Konets, j'ai eu la possibilité de comparer la suite à la pièce originale, et, sans surprise, comme c'est souvent le cas dans les sagas littéraires, j'ai été un peu déçu dans mes attentes.
On reprend les mêmes (ou presque) et on recommence, avec un nouveau décor (l'Albanie après le Kazakhstan, on reste avec les aigles quoi !) et des questions déjà soulevées dans le premier volume mais pas vraiment creusées, comme « Est-il légitime que des personnes luttant pour une même cause se battent entre elles ? »
Dimitri Balzan réussit, dans un premier temps, à innover : de nouveaux personnages hauts en couleur, des mises à mort toujours aussi originales, un peu de poésie dans les dialogues, et même un bébé qui va faire basculer l'intrigue, à sa manière.
En revanche, on sent que la « patte Konets » s'essouffle un petit peu, avec quelques longueurs dans les scènes centrales, moins de gore (comme si l'auteur cherchait parfois à « s'excuser » pour le premier volume !) et des références culturelles moins claires, jusqu'au brouillage délibéré sans doute ?
Quand on a réussi à apprécier la Reine Kazakhe, héroïne de Konets, comme ça a été mon cas, on a aussi un peu de mal à cerner le personnage de Selim, le petit nouveau, qui peine à convaincre.

[Critique publiée sur Bookelis]

Dans ce deuxième volume, Dimitri Balzan ligature les extrêmes de la vie, naissance et mort, nous invite à faire le tour de ce que nous pouvons à notre convenance, appeler notre "condition humaine", notre "aliénation", ou, encore, notre bêtise "d'homme moderne".
Cette pièce alterne la furie et l'apaisement, le tout porté par des dialogues qui claquent et qui réveillent !