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3.64/5 (sur 42 notes)

Nationalité : Chine
Né(e) à : Tian'e county, Guangxi , 1966
Biographie :

Dong Xi (东西) est un écrivain, journaliste et éditeur chinois né en 1966.
Dong Xi est l’auteur de :

Accrocher les coins de la bouche au bord des oreilles (L’Aube, 2007)
Une vie de silence (L’Aube, 2010)
Tu ne sais pas combien elle est belle (L’Aube, 2013)
Sauver une vie (L’Aube, 2013)
Destin trafiqué (Actes Sud, 2022)

Source : Actes sud
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
我羡慕呀,我生气呀,同样是命,为什么差别那么大呢?是我不够努力吗?或者我脑壳比别人笨?不是,原因只有一个,就是我出生在农村。从我妈受孕的那一刻起,我就输定了。我爹雄心勃勃地想改变,我也咬牙切齿地想改变,结果,你都看见了。我们能改变吗?也许会有一点量的变化,比如,多挣几块钱,但绝对做不到质变。牛就是牛,马就是马,即使把它们牵到北京上海,也不可能变成凤凰。

(Je l'enviais, j'étais en colère, c'était pourtant la même Vie, pourquoi y avait-il tant de différences entre nous ? Est-ce que c'est parce que je ne faisais pas assez d'efforts ? Ou que mon cerveau était plus bête que les autres ? Non, il n'y avait qu'une raison a cela, c'est parce que j'étais né à la campagne. J'avais déjà perdu à l'instant même où ma mère est tombée enceinte. Mon père avait l'ambition de changer, j'ai voulu changé et j'ai serré les dents, résultat, tu as vu ce qui s'est passé. Pouvons-nous changer ? Peut-être pourrions-nous avoir d'infimes changements, par exemple gagnerions-nous un tout petit peu plus d'argent, mais il n'y aura pas de changement significatif. Les boeufs sont des boeufs, et les chevaux des chevaux, même si tu les emmènes à Pékin ou Shanghai, il leur sera impossible de se transformer en phénix.)
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— Récupère-le, ou je ne suis plus ton père.
— Pourquoi vouloir abattre un bananier qui est sur le point de donner des fruits ? Dazhi mène maintenant la vie que tu aurais voulu lui donner, je me trompe ? C’est comme ces pots de fleurs dans la rue, ce n’est pas nous qui les arrosons, mais cela ne nous empêche pas de les apprécier.
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Il ne faut pas non plus surestimer le courage des patrons. Ils se la pètent quand tout va bien, mais dès qu'on dévoile leurs combinés, ils pissent dans leur froc.
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Quand il était en ville, son village natal lui manquait ; mais une fois à la campagne, il voulait retourner à la ville. Il avait la sensation d'être un pendule d'horloge dans son mouvement de balancier perpétuel.
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Pourquoi je n’aurais pas eu le droit de donner mon enfant pour lui assurer la vie heureuse que je ne pouvais pas lui donner ? Aujourd’hui il se déplace en voiture de luxe, il habite dans une grande maison, il fréquente la meilleure école, tu peux lui donner tout ça ? J’ai fini par comprendre qu’il existe deux visions de l’amour, une vision étroite et une vision large. Quand on a une vision étroite, on garde son enfant avec soi, et sa vie ressemblera à la tienne, à la mienne, ou à celle de Liu Jianping, Xingze ou Zhang Hui. Dans la vision large, on lui donne les moyens de vivre heureux, de devenir quelqu’un, on lui enlève tous les soucis.
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Il dut se résoudre à aller voir Xingze, lequel fut ravi de le revoir. Il lui tapa sur l’épaule, lui servit du thé et lui proposa de rester déjeuner. Mais dès que Changchi commença à parler d’emprunter de l’argent, le visage de son hôte s’assombrit. Il est vrai que sa femme et lui avaient accumulé une petite somme grâce à leurs privations, mais c’était pour leur garçon qui allait bientôt entrer au jardin d’enfants. Comme ils n’avaient pas de permis de résidence urbain, ils avaient dû faire jouer leurs relations pour trouver un établissement. Et faire jouer ses relations, ce n’est pas prononcer un discours de dirigeant politique : pas de paroles en l’air, il faut des espèces sonnantes et trébuchantes. Changchi voulut connaître la somme, il répondit qu’il fallait entre cinquante et cent mille yuans pour un jardin d’enfants de qualité, et un minimum de dix ou vingt mille pour un établissement quelconque. Changchi ne s’était jamais imaginé qu’il aurait à dépenser de telles sommes pour le jardin d’enfants. C’était terrible ! Après cela, il se sentait trop gêné pour réitérer sa demande mais, ne voyant pas d’autre issue, il étouffa ses scrupules et bégaya qu’il lui rendrait l’argent dès qu’il aurait gagné le procès. Mais l’autre lui répliqua que de tels procès étaient comme les poupées russes auxquelles jouait son fils : quand on croit avoir gagné, il y a toujours un nouveau procès qui s’ouvre derrière. Même quand tu as l’espoir de gagner un procès, tu n’as pas les moyens de le faire. — Quand nos parents, les larmes aux yeux, nous ont mis sur la route de la ville, ce n’était pas dans l’idée que nous ferions des procès à ces gens-là, car pour ça, il faut des relations, et nous ne sommes pas de taille. Notre seul atout, c’est notre force de travail. Il faut que nous utilisions notre force pour gagner l’argent que les riches ont dans leurs poches. Sois réaliste : trouve-toi un autre chantier où être maçon, au lieu de perdre ton temps et ton argent avec des procès, que tu n’as d’ailleurs aucune assurance de gagner.
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“La pauvreté fait changer, le changement libère, la liberté fait durer.’’ [Livre des mutations]
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Le concours d’entrée à l’université a été supprimé en 1966 à la suite de la Révolution culturelle. Les lycéens ont été envoyés massivement à la campagne pour être “rééduqués”. Entre 1970 et 1976 (excepté 1971, année blanche), des étudiants ont été recrutés mais sur critères politiques. En 1977, l’année où le concours a été rétabli, 270 000 candidats ont été reçus, avec un taux de réussite de 4,7 %. Jusqu’en 1980, ce taux n’a pas dépassé 10 %.
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Il s'était mis bien propre sur lui, s'était coupé les cheveux et rasé la barbe. Il avait pensé d'abord s'acheter une nouvelle paire de souliers mais, songeant qu'avec cinq cents yuans il aurait pu faire installer une fenêtre vitrée chez son père à la campagne, il avait ravalé sa salive, avait serré les poings et avait finalement renoncé.
(p. 7)
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Mais, après avoir travaillé autant comme peintre, vu tant de maisons de riches, leur mobilier, je les envie et je suis en colère. Je suis un être humain comme eux, pourquoi y a-t-il de tels écarts entre mon niveau de vie et le leur ? Ne travaillerais-je pas assez ? Serais-je moins intelligent qu’eux ? Non, la seule cause est que je suis né à la campagne. Depuis le moment où ma mère m’a conçu, j’étais parti pour perdre. Mon père a eu l’ambition de changer mon destin, moi aussi j’ai serré les dents et tout fait pour y arriver, mais tu as vu toi-même ce que ça a donné. Arriverons-nous à y changer quelque chose ? Peut-être quelques changements quantitatifs, une poignée de yuans en plus, mais il n’y aura pas de changements qualitatifs. Un bœuf reste un bœuf, un cheval sera toujours un cheval, ils ne deviendront jamais des phénix, même si on les conduit à Pékin ou à Shanghai.
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