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Critiques de Douglas Hofstadter (19)
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Gödel, Escher, Bach : Les brins d'une guirl..

Ce livre, parfois très ardu à lire, constitue un ouvrage très important pour ceux qui s'intéressent aux frontières entre science, art et logique. Hofstadter explore le lien, sur plus de 800 pages, entre logique mathématique (Gödel et son théorème d'incomplétude...), musique (Bach et ses fugues dans lesquelles on retrouve une construction mathématique et logique), et peinture/dessins (Escher et ses tableaux-paradoxes commes les deux mains qui se dessinent mutuellement, la chute d'eau qui tombe sur elle-même,...).

C'est passionant, souvent drôle (les séries de dialogues entre animaux aident à percevoir le cheminement intellectuel de l'auteur), parfois (souvent ?) peu compréhensible, mais toujours fascinant. A lire comme une balade sous le signe d'une méditation poétique dans le monde de la logique de la pensée.

Par ailleurs, quelques idées glanées sur l'intelligence artificielle et son devenir, alors à ses débuts à l'époque de l'écriture de l'ouvrage (1979), sont amusantes à lire presque 35 ans plus tard.
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Gödel, Escher, Bach : Les brins d'une guirl..

Ce livre n'est pas un roman. C'est un pavé aux nombreuses facettes qu'on pourrait presque assimiler à un Rubik's Cube tant il est à la fois complexe, ingénieux et coloré ! Alors on regarde, au fil des pages, Monsieur Hofstadter tourner ses faces avec aisance et on s'émerveille de ce qu'il nous montre et nous démontre.

L'idée d'évoquer cet ouvrage m'est venue lorsque je me suis attelé à la question babelionienne des six livres à emporter sur une île. Question bien désuette, puisqu'en ce qui me concerne, j'emènerai ma liseuse avec ses dizaines de gigas de mémoire, et bien sûr une petite batterie solaire pour la recharger, ce qui de toutes façons sera beaucoup moins lourd et encombrant que mes six livres. Enfin, je me suis tout de même prêté à l'exercice sans trop de difficultés, choisissant avec soin des livres dont je sais que j'y retournerai volontiers plus d'une fois, tout en étant conscient qu'un roman, eh bien on ne va tout de même pas boucler dessus sur son île.

La magie de ce livre, c'est de nous faire parcourir trois trajectoires de vies touchant la Science, l'Art visuel et la Musique, trois domaines que j'affectionne au travers de trois personnages que j'admire. Faire cohabiter l'auteur du théorème d'incomplétude (l'un des talons d'Achille du modèle perfectionniste logico-mathématique) avec le graveur de perspectives improbables (rapports de la 3D à la 2D à rapprocher du livre Flatland de Edwin Abbott Abbott) et l'infatigable pèlerin à la recherche de la sublimité musicale, relève d'une virtuosité que je n'aurai de cesse de savourer sur mon île déserte où, tout de même, il me manquera assurément une muse, avec ses six bouquins à elle, histoire d'échanger intensément au soleil sur la plage, et de refaire le monde, bien sûr.

Allez, j'y vais…
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Gödel, Escher, Bach : Les brins d'une guirl..

Critique un peu lointaine. J'ai lu ce livre il y a .... 30 ans ! (donc en anglais) Pendant mon service militaire (ça ne ma rajeunit pas) et je le précise car il m'a permis de surmonter la bêtise des "classes" à Verdun en décembre où on courrait par -20° sous les ordres d'un sergent imbécile et hargneux. L'élégance de cette idée de l'intelligence liée à la récurrence est ce que j'en garde comme souvenir, ainsi que la méditation sur des formes d'une grande beauté. Le seul problème c'est que je déteste les dessins de Escher -qui sont fascinants mais souvent assez laids- et que l'illusion d'optique ne me semble pas une bonne illustration de ce qu'on trouve dans le développement de la récurrence chez Bach ou dans Gödel. Enfin bref, même sans tout comprendre c'est un feu d'artifice, de ceux dont on se se dit après les avoir lu qu'on est moin bête après les avoir lu, ou même parcouru. A consommer dans le désordre et sans s'y atteler comme un roman.
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Gödel, Escher, Bach : Les brins d'une guirl..

Ce livre rapproche 3 génies, 3 domaines pour étayer l'analyse systémique alors balbutiante.

La non complétude de Goedel alliée aux paradoxes visuels de Esher et à la virtuosité de Bach nous font voyager dans les domaines de la logique, de la musique, du dessin et donc des sciences et des arts.

Un bel oeuvre bien construit et enrichissant.

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Gödel, Escher, Bach : Les brins d'une guirl..

C'est à la fois ma première lecture d'adulte (enfin, lu juste au seuil de l'adolescence), et celle qui a sans aucun doute marqué à jamais mes goûts de lecture et son appétence.

Un peu moins subjectivement, en sans avoir fait une recherche sérieuse sur les retentissements intellectuels de cette divulgation sophistiquée à la fois du théorème de Gödel, de la méthodologie interdisciplinaire (y compris l'iconographie), et de la polyphonie dans la littérature post-moderne (avec récupération du dialogue platonicien mêlé aux fables D’Ésope), je suppose que cet ouvrage a été un tournant à l'instar de La Pensée sauvage en son temps. Non 5 étoiles, mais tout un firmament pour ce Grand Œuvre !
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Je suis une boucle étrange

Depuis que je suis tout petit la question du "Je" revient régulièrement me hanter : quelle est cette part de moi qui dit "Je" ? Pourquoi ce "Je" omniprésent dans la part éveillée de ma vie est-il précisément dans mon corps et pas dans un autre ? Qu'adviendra-t-il de ce "Je" quand mon corps va mourir ?



On pourrait penser que les avancées scientifiques ou psychologiques des 2 derniers siècles aient amené des réponses claires et définitives à ces questions. Pourtant rares sont les livres (à ma connaissance) qui attaquent de front ces questions et tentent de leur apporter une réponse. Ainsi le récent (et au demeurant excellent) livre de Richard Dawkins ("Pour en finir avec Dieu") ne faisait qu'effleurer cette question de la conscience, comme si pour l'auteur qui se revendique matérialiste, la question ne se posait même pas.



Douglas Hofstadter, 30 ans après son fameux "Gödel, Escher, Bach" (GEB) qui abordait déjà ce thème de la conscience, aborde de front la question de la nature du "Je". Fidèle à sa méthode, il ne va pas utiliser l'argumentation classique (logique) pour nous faire passer son point de vue mais plutôt l'analogie, les métaphores, voire l'allégorie. Et curieusement une des analogies qu'il fait pour décrire la boucle étrange qu'est pour lui le "Je" est celle du théorème de Gödel, un des sommets des mathématiques du XXe siècle qui était déjà un des fils rouges du GEB.



Ce livre n'a peut-être pas la rigueur de construction et la force stylistique du GEB. On a parfois l'impression que l'auteur s'égare, qu'il "radote" un peu. On a parfois le sentiment que c'est un adolescent particulièrement naïf qui couche ses divagations sur son journal. Pourtant, petit à petit, ce livre distille des idées sur la conscience que je n'avais lues nulle part ailleurs et par petites touches il apporte des réponses aux questions que j'évoquais plus haut. Entre dualisme (l'idée que l'âme est de nature différente du corps, non matérielle) et matérialisme (l'idée inverse) Doug Hofstadter penche nettement vers le matérialisme et nous dit de quelle façon. Toutefois il ne nie pas le trouble (voire le rejet) que causent en nous les thèses purement matérialistes. Il tente d'expliquer pourquoi le "Je" se donne l'illusion d'être séparé du corps et d'avoir une "vie" autonome qui pourrait survivre au corps qui (semble-t-il) "l'herberge". Comment se forge cette "illusion" est une des thématiques du livre.



Je n'aurai pas la prétention de résumer ce livre foisonnant en quelques lignes. Pour ceux qui cherchent à comprendre ce qu'est la conscience (ou l'âme), son rapport avec le corps, ceux qui se posent la question de l'immortalité de l'âme, je conseille la lecture de ce livre qui est souvent surprenant, parfois même déroutant, jamais dogmatique et qui nous amène à trouver nos propres réponses à ces questions essentielles.



Pour donner une idée de la tonalité du livre, voici un extrait de l'Epilogue :

"Dans les 24 chapitres qui précèdent, j'ai fait de mon mieux pour expliquer ce qu'est un "Je", ce qui signifie, forcément, que j'ai fait également de mon mieux pour expliquer ce qu'est le soi, l'âme, la lumière intérieure, le point de vue à la première personne, l'intériorité, l'intentionnalité et la conscience. Une gageure, certes, mais qui j'espère, ne m'a pas entraîné à trop divaguer. Cela dit, certains lecteurs y verront sans doute une histoire de fou - à dormir debout - par trop invraisemblable. Autant dire immédiatement que je sympathise avec eux, car je reconnais qu'il reste des questions dérangeantes en suspens. (...)"
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Gödel, Escher, Bach : Les brins d'une guirl..

Probablement le plus grand livre que j'ai lu ... Une ouverture de mon cadre de pensée.
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Gödel, Escher, Bach : Les brins d'une guirl..

Gödel Escher Bach est un des livres qui m'a le plus marqué. Hofstadter tisse des liens entre les arts et les sciences, le tout dans un texte kaléidoscopique, où chaque chapitre est le reflet d'un autre, où tout se rejoint et se reflète, tout aussi bien sur le fond que sur la forme. Tout part deux trois génies : Gödel et son théorème d'incomplétude, Bach et ses fugues, et Esche et ses gravures. Tout ici parle de "boucle infinies", t'auto-imbrication et de mise en abîme.

C'est un roman d'une intelligence inouïe, mais dont la lecture n'est pas évidente (il faut je pense de bonnes bases en mathématique ou en informatique pour traverser sereinement certains chapitres). Je pense qu'il convient à certains type d'esprits qui aiment lier leurs pensées entre elles et les développer à l'infini. Si vous êtes de ceux-là alors vous devriez y plonger tout entier.

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Gödel, Escher, Bach : Les brins d'une guirl..

Ca fait longtemps que je n'ai pas mis aussi longtemps à lire un livre. A bien y réfléchir, c'est peut-être la première fois qu'il me faut plus d'un mois pour en lire un.Cela dit, il ne s'agit pas de n'importe quel roman. Ni même de n'importe quel livre.Dans celui-ci, l'auteur illumine de nombreux sujets de la lumière du théorème d'incomplétude de Gödel. Ca part des systèmes formels pour, évidement, passer par l'informatique avant d'aller se promener du côté de la génétique, des organisations humaines, voire même de notre vision du monde.Mais avant tout, le théorème d'incomplétude de Gödel, c'est quoi ?Eh bien c'est "simplement" l'expression dans un système formel dy syllogisme bien connu "cette phrase est fausse" : si elle est fausse, elle est vraie, et réciproquement. Notre esprit survit à cette contradiction (parce qu'il est assez contradictoire), mais un système formel, conçu donc pour exprimer des vérités, commence à peiner quand il devient assez puissant pour traduire ce genre de phrase.Pour nous expliquer ça, Hofsdater va d'abord nous expliquer les systèmes formels, avant de pouvoir nous montrer "avec les mains", comme disait un de mes profs, ce qui fait le sel de la démonstration de ce théorème.Et bien sûr, il conclura son ouvrage avec des exemples d'application.Et Bach et Escher ? Eh bien ils illustrent la notion à la base de ce théorème : l'auto-référence.Une notion qui, d'ailleurs, sera utilisé dans la seconde partie de ce monument de la vulgarisation scientifique : quand l'auteur s'attaquera aux implications de ce théorème dans le domaine de l'IA, qui, selon lui (et, d'un certain point de vue, selon moi également) est auto-référente par construction.
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Gödel, Escher, Bach : Les brins d'une guirl..

Un livre absolument hors norme qui parle des ordinateurs et des hommes, de la création, de la philosophie, du zen, qui joue avec le fond et la forme, qui joue à faire des boucles étranges tout en les débusquant dans notre vie de tous les jours ou dans la logique. Un livre foisonnant ... tout en étant d'une rigueur inattaquable, où l'on peut se perdre ... ou se trouver. Une révélation pour moi comme une sorte de satori.
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Gödel, Escher, Bach : Les brins d'une guirl..

Un des livres qui a le plus influencé et construit ma pensée, d'autant que j'ai eu la chance de le lire durant mon adolescence.
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Gödel, Escher, Bach : Les brins d'une guirl..

GÖDEL ESCHER BACH /DOUGLAS HOFSTADTER

C’est un ouvrage monumental dont je n’ai pas encore terminé la lecture. Mais en fait comment pourrait-on dire que l’on est arrivé au terme de ce livre ? Comment pourrait-on oser le dire ? C’est un livre qui va accompagner tous mes jours et que je ne terminerai peut-être jamais à force de relire ce qui précède la fin.

Quelle érudition, quel vaste tour du monde de la connaissance ! Oui un livre culte comme beaucoup l’ont dit.

Il n’est pas inutile de rappeler que la version française est le fruit de la collaboration de l’auteur lui-même avec Jacqueline Henry et Bob French. Pour D.H., la traduction est tout un art.

Il est impossible de résumer un tel ouvrage.

Toujours est-il que le chapitre sur J. S. Bach m’a régalé et j’y ai appris ce que je ne connaissais pas sur certaines de ses œuvres. Je n’écoute plus l’« Offrande Musicale» comme auparavant. De même « Le Clavecin bien Tempéré ».

Et je ne vois plus le Théorème d’Incomplétude de Gödel sous le même angle.

Certes, ce n’est pas un livre très facile à toutes les pages, mais quel bonheur de se plonger dans un chapitre au hasard et d’y passer une heure ou deux !

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L'analogie : Coeur de la pensée

Voici un livre étonnant pour comprendre tout simplement d'où proviennent nos pensées, comment elles nous construisent et nous structurent. Écrit à quatre mains et en deux langues par Douglas Hofstadter et Emmanuel Sander, c'est une véritable plongée dans le langage, les signes, l'interprétation et toutes les petites mécaniques bien huilées ou parfois spontanées qui, en établissant des parallèles et des ponts, finissent peu à peu par agrandir nos connaissances, les revisitent ou les créent.



Par exemple comment, tout petit, est-on capable de comprendre le concept de "maman" ? En la voyant converser avec une autre mère d'abord, puis avec sa propre mère à elle et ainsi de suite... En la caractérisant en même temps que la "ranger" dans une case pour ainsi dire ! Ainsi par l'analogie, notre conception du monde s'étoffe et se personnalise.



Nourris d'exemples frappants à la fois simples - un verre passe de gobelet pour brosse à dents à transporteur d'araignée - ou complexes comme la célèbre équation d'Einstein, les auteurs creusent jusqu'à la source, les principes et moteurs de l'ébullition permanente et parfois inconsciente, qui jaillit de notre cerveau. Un livre enrichissant. (Garance H.)
Lien : http://www.bnfa.fr/livre?bib..
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Gödel, Escher, Bach : Les brins d'une guirl..

Cet essai fut, en 1989, un véritable ovni tant par la richesse de ses analogies que par l'originalité des thèmes abordés. Je l'ai relu, 15 ans après, et j'ai apprécié particulièrement les passages concernant les personnages : Escher, Godel et Bach, dont la pertinence est toujours d'actualité. Si on souhaite un état de l'art en matière d'intelligence artificielle, il y a sans doute des ouvrages plus récents à consulter mais celui là reste un bon départ, et pas seulement concernant l'informatique cognitive.
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Ma thémagie

Excellent livre de réflexion qui complète "Gödel, Escher, Bach" et nous prend dans les filets de la logique
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Gödel, Escher, Bach : Les brins d'une guirl..

Si vous commencez à lire "Gödel, Escher et Bach", préparez-vous à vous embarquer pour un long voyage.


Je distingue trois grands thèmes dans le livre.


Les mécanismes de l'autoréférence et de la récursivité sont mis en évidence dans différents domaines, le dessin (Escher), la musique (les fugues de Bach) et la logique (les systèmes formels, avec un exemple amusant inspiré d'un kôan célèbre, Mu). C'est le premier texte où j'ai vu une explication satisfaisante, pour moi, du paradoxe d'Achille et de la tortue.


Le théorème d'incomplétude de Gödel - qui démontre que tout système axiomatique basé sur l'arithmétique présente des limites intrinsèques fondamentales - est exposé avec un minimum de formalisme logique. Les certitudes de bien des esprits rationnels devraient être ébranlées.


La nature de la connaissance occupe la dernière partie du livre. La sémantique naît-elle des structures syntaxiques où est-elle d'une nature différente ? Les machines pourront-elles un jour montrer faire preuve de conscience ? Même s'il ne le dit pas explicitement, je pense que l'auteur est un tenant de la théorie computationnelle de l'esprit qui considère que l'esprit humain est un ordinateur.


Chacun a sans doute déjà réfléchi à la nature de l'esprit et au sens de la vie mais la réponse éventuelle se situe généralement sur le plan philosophique ou spirituel. Ce livre permet d'éclaircir le débat à la lumière des grandes découvertes logiques, cognitives et cybernétiques.
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L'analogie : Coeur de la pensée

Pour plonger « au cœur de la pensée », ce livre prend la mode à contre-courant. Pas un seul paragraphe consacré aux neurosciences. Le propos ne se nourrit pas de la substance de nos cerveaux, mais d’une analyse poussée du langage. Elle prouve ici que l’analogie, cette propension à rapprocher les choses perçues ou les idées abstraites sur la base de traits communs, est le moteur de la pensée humaine. Douglas Hofstadter, professeur américain de sciences cognitives, auteur du célèbre Gödel, Escher, Bach, et Emmanuel Sander, professeur français de psychologie, mènent une démonstration convaincante, balisée d’exmples d’analogies finement repérées au fil des sept ans de gestation de ce livre. Leur collection est riche et savoureuse – les amoureux de la langue seront comblés. Surtout, elle construit une typologie des analogies qui met en relief leur omniprésence et leur force. Les plus évidentes sont incrustées dans le lexique (« une vague de chaleur », « le foyer familial ») ou la grammaire (richesse insoupçonnée de l’adverbe « très » !), inscrites en filigrane dans les fables et les contes, imprimées au sein des instances diplomatiques lors des crises internationales (l’entrée en guerre des Etats-Unis au Vietnam, analogue aux années 1930 en Europe)…

Se révèle alors le « flot incessant d’analogies […], miroir de notre intelligence ». En choisissant, comme ultime exemple de la puissance de l’analogie, de raconter le processus de création à l’œuvre dans l’esprit d’Einstein, les deux auteurs enfoncent le clou dans le champ des sciences, règne de l’esprit logique. On découvre la capacité singulière d’Einstein à pousser les analogies plus loin que tout autre, à généraliser les concepts là ou d’autres savants cherchaient, au contraire, à les distinguer. Et c’est non seulement l’intelligence qui s’éclaire au jour de l’analogie, mais aussi la créativité, « cette capacité d’associer des objets que tout sépare en dehors de la propriété sur laquelle repose la découverte ».

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Gödel, Escher, Bach : Les brins d'une guirl..

un mathematicien, un peintre et le génie de l'art de la fugue. Un roman initiatique formidable ...
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L'analogie : Coeur de la pensée

Excellent livre.
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