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3.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Cambridge, Massachusetts , le 05/11/1920
Mort(e) à : Benzonia, Michigan , le 23/11/2015
Biographie :

Douglass Cecil North est un économiste américain.

Il est diplômé de l'Université de Berkeley, en sciences politiques, en philosophie et en économie. Il s'engage dans la Marine marchande durant la Seconde Guerre mondiale.

Douglass North a enseigné à l'Université Washington de Saint-Louis en 1983 et a été également directeur du centre d'économie politique de 1984 à 1990.

En 1992, il devient le premier économiste historien à gagner une des plus prestigieuse récompenses chez les économistes, la médaille John R. Commons.

Avec Ronald Coase et Oliver Williamson, il a fondé la société internationale pour la nouvelle économie institutionnelle, qui a tenu son premier meeting à Saint Louis en 1997.

Ses recherches actuelles concernent les droits de propriétés, les coûts de transaction, l'histoire de l'organisation économique et l'économie du développement.

Il a reçu le prix Nobel d'économie en 1993.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
La compétition économique entre la Grande-Bretagne et la France influença elle aussi l'ouverture de l'accès. En 1856, la libéralisation de la loi britannique sur les sociétés permit la création de sociétés à responsabilité limitée par simple enregistrement. Jusqu'alors, certaines entreprises britanniques se formaient sur le modèle de sociétés française en commandite afin de bénéficier des avantages de la société à responsabilité limitée. Après cette date, la tendance s'inversa : c'étaient les entreprises françaises qui venaient s'enregistrer en Grande-Bretagne sous la forme de sociétés à responsabilité limitée. En réaction, le gouvernement français proposa, en 1863, une loi instaurant une nouvelle forme d'entreprise commerciale : la SARL, société à responsabilité limitée. (...) La SARL marqua un grand pas en avant vers l'accès ouvert. Les SARL, encore soumises aux réglementations restrictives établies par la loi de 1856 sur les sociétés en commandite, restaient difficiles à fonder. En juillet 1867, la forte demande de réformes conduisit à la promulgation d'une loi permettant la libre cration des sociétés anonymes par enregistrement : "Il s'ensuivit un essor immédiat de création de sociétés anonymes, qui passèrent d'une moyenne de 14 par an sur la période 1842-1866 à une moyenne de 219 par sur la période 1868-1878." Dans les dix années qui suivirent l'ouverture de l'accès aux formes sociétales, plus de 2000 sociétés virent le jour. L'accès élitaire aux organisations économiques, qui était jusqu'alors un privilège, devint un droit. La France avait enfin ouvert l'accès aux organisations économiques.
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Tous les Etats, y compris les ordres d'accès ouvert, font face à des demandes pressantes de création de rentes. Les dirigeants politiques sont tentés de créer des rentes pour renforcer leurs positions et faire barrage à leurs adversaires. Mais dans une société d'accès ouvert, ils en sont empêchés par l'ouverture et la compétition. A moins qu'un coup d'Etat constitutionnel ne vienne changer du tout au tout les règles du jeu, la création excessive de rentes par le parti au pouvoir donne à l'opposition un avantage compétitif : en termes économiques, il s'ensuit généralement des contraintes budgétaires et un déclin de la prospérité ; en termes politiques, l'opposition fait jouer le mécanisme schumpétérien pour lancer des campagnes efficaces contre le parti en place, coupable d'avoir épuisé les moyens de prospérité. L'ouverture de l'accès aux organisations favorise ce scénario, puisque tous ceux qui contestent les rentiers rallieront l'opposition dans ses efforts pour abroger les nouvelles mesures de création de rentes.
Ce scénario reflète le cercle vertueux de la compétion et de l'ouverture. Compétition politique et compétition économique se combinent : les gouvernements qui échouent à assure la prospérité et à fournir ds biens et des services publics sont sanctionnés par un ralentissement économique, une diminution des recettes fiscales, la fuite des effets mobiliers et la montée des partis d'opposition.
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Malgré les progrès réalisés par les sciences cognitives, il reste encore à déterminer l'origine des différents systèmes de croyances, leur flexibilité et leur interaction avec les organisations et les institutions. La plupart des changements qui affectent notre environnement sont sans précédent. Or les théories que nous proposent les sciences sociales sont fondées sur la conception d'un monde ergodique, répétitif et prévisible, où l'on ne peut que bricoler des solutions aux mêmes problèmes récurrents. Comment envisager les processus sociaux quand les hommes ont, au mieux, une compréhension limitée de ce qui leur arrive et sont pris au dépourvu par des expériences toujours nouvelles et des situations inédites qui appellent une prise de conscience de la nature dynamique du processus de changement auxquels ils participent ? Comment composer avec les problèmes inédits qui surgissent à l'heure où l'humanité imprime à son environnement une forme jusqu'alors inconnue ? Autant de questions dont nous mesurons l'importance, mais qu'il nous faut néanmoins nous résoudre à laisser en suspens.
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Douglass C. North
Si, d'un point de vue statique, le degré d'ouverture est le facteur premier de caractérisation des ordres sociaux, en dynamique, l'enclenchement du processus de développement dépend, selon les auteurs, de l'élargissement des conditions d'accès au pouvoir politique (démocratisation) et à la richesse (marchés concurrentiels) sur un mode impersonnel (chaque citoyen est traité de la même façon), garanti par des règles de droit. C'est en ouvrant les ordres sociaux à accès limité que l'on favorise la croissance économique. L'établissement de la primauté du droit sur la force dans les relations entre les élites, la dépersonnalisation des régulations sociales, l'instauration de la concurrence économique, libèrent la capacité de créer des organisations. La multiplication d'organisations de plus en plus sophistiquées érode les rentes les moins productives (non "schumpétériennes") tandis que la concurrence politique par la démocratisation et la stabilisation du contrôle du pouvoir civil sur les forces armées pacifient les relations des acteurs entre eux.
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Le paradoxe du début du XIXème siècle est que des sociétés qui considéraient jusqu'alors les partis politiques et les entreprises comme dangereux, voire maléfiques, finirent par ouvrir l'accès à des partis politques de masse et à l'organisation des activités économiques, religieuses, éducatives et sociales sous la forme de sociétés ou d'associations. Il convient de réviser la thèse qui voit dans l'émergence de partis politiques concurrents et d'un accès concurrentiel aux organisations économiques au début du XIXème siècle une conséquence directe des idées du XVIIIème siècle. En Grande-Bretagne, en France et aux Etats-Unis, la transition proprement dite (les changements dans la structure des sociétés qui ont institutionalisé l'ouverture de l'accès politique et économique) a bien eu lieu au XIXème siècle, et non au XVIIIème
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Ainsi les auteurs décrivent deux systèmes économiques opposés : celui où il est possible pour chaque individu de s'élever dans la société par la création additive de richesse (ouvrir une entreprise, inventer un nouveau produit, créer une oeuvre artistique, fonder un nouveau media...), dans un jeu à somme positive, qui, finalement, produit la croissance économique au niveau global. Dans l'autre système, on ne peut s'élever dans la société qu'en parvenant à être parmi les rares à intégrer l'espace du pouvoir qui donne accès à la richesse, en pénétrant le cercle d'accès limité. Dans ces conditions, le jeu est à somme nulle ou faiblement positive, la croissance est faible, le développement de se produit pas.
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En politique comme en économie, les limites imposées à la compétition font entrave à l'innovation, à la destruction créatrice, au remplacement des perdants et au rejet des idées inefficaces.
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