« Nous descendons, traversant cercles et bolges. Nous nous enfonçons dans la roche hurlante et la chair fondue de l'enfer. Nous passons par des lieux où des amants s'étant promis de ne jamais se séparer sont fusionnés en un enchevêtrement de chair vociférante. D'immenses tas d'amour devenus haine et folie. Par d'infinis déserts arctiques où des gens vagabondent nus et seuls sans jamais atteindre leur destination. Par les rues de villes mourantes où les pierres des maisons saignent et implorent le pardon, où les robinets fuient et les cœurs brûlent continuellement. Où des hommes et des femmes sont si monstrueusement gigantesques qu'ils ne sont que d'immenses carcasses immobiles. Ils ne peuvent que crier et pleurer tandis que d'autres créatures damnées creusent et construisent dans leur chair. Toujours plus profond… dans l’absurde et accablante banalité de l'enfer. »
- je ne peux pas rester, j'arrive pas à respirer.
- Évidement que tu ne peux pas respirer, je te rappelle que tu es mort !
« Les mots semblaient avoir été mastiqués par des insectes et recrachés en une gelée informe »
On va sortir de l'enfer. Mais le peut-on vraiment ? Puisqu'il vous suit quand vous partez.
« il n'y a qu'une blague à laquelle on peut vraiment rire, et c'est l'existence. »
« - Le pont...le pont gémit.
- Seulement parce qu'on a pas payé le passage. »
- Mais je suis mort !
- Je sais. C'est là qu'on commence à se marrer.
« ON AIDAIT AUSSI LES GENS DE TEMPS EN TEMPS, POUR SE MARRER. »
« On ne ressort pas du virage de la mort »