Duy Binh Vuong

"Loin des yeux de ma mère " est un témoignage très émouvant. Il remue chez moi pas mal de choses...

En premier lieu je voulais souligner la sensibilité de l'écriture. Je suppose que c'est ce qui m'a touché de prime abord.

Ensuite, c'est le fait qu'Il ne se plaint pas et ce malgré les épreuves qui ont jalonnées son existence et celle de sa famille. Jamais on ne tombe dans le pathos car ce livre n'est pas une plainte amère mais avant tout un vibrant hommage à sa mère qui a toujours essayé de le protéger.

Ce récit, malgré l'émotion qui nous saisit parfois, est agréable à lire. Le style direct nous mets vite à l'aise, et rapidement je me suis retrouvée happée par cette autobiographie.

à lire, et même à relire ...

Ce récit est un très joli témoignage, sans pathos, qui m’a fait découvrir la vie de Binh, un enfant Vietnamien. Né dans le quartier chinois de Cholon. Son père fuit dans la jungle alors qu’il n’a qu’un mois, ils seront séparés toute sa petite et ne pourront tisser des liens familiaux. Il reste avec sa mère un temps chez sa grand-mère paternelle, ensuite chez son grand-père maternelle avec qui il partage de très bons moments. Avec sa mère ils prennent à plusieurs reprises des risques pour passer quelques instants dans la jungle avec le père, ils sont arrêtés par la police sud vietnamienne, emprisonnés à Go Giao il voit sa mère se faire battre. C’est à l’âge de 6 ans que sa mère et lui rejoignent son père et ils s’installent dans la zone occupée à Chay Bi. Ils y resteront une année, sa mère accouche de sa petite sœur. A la libération c’est le retour à Saigon, il retrouve sa famille, ses relations avec son père sont toujours difficiles et son grand-père l’inscrit à l’école. Quatre ans plus tard, il embarque avec son cousin sur un boat people, ils échouent en Malaisie où ils connaissent les camps de réfugiés, ils partiront tous les deux pour la France. Ils arrivent dans le centre pour réfugiés, nouvelle vie, nouvelle découverte, nouvel environnement et de belles rencontres. Avec son cousin, ils poursuivent une très bonne scolarité, de la primaire au Bac, Binh poursuit ses études supérieures à la faculté de Pharmacie, ce n’est pas facile tous les jours, en plus de ses études, il travaille à côté pour envoyer des colis à ses parents afin d’améliorer leur vie au Vietnam, il se bat pendant des années pour les faire venir en France et se retrouver en famille. Ce sera chose faite en 1991 soit 12 ans après leur séparation.

C’est un très joli et poignant témoignage sur l’exil, et je remercie l’auteur de nous le faire partager car c’est très enrichissant, et cela permet de se poser des questions, de nous faire prendre conscience que ce n’est pas facile de quitter sa famille, son pays, pour un ailleurs.

Très beau livre autobiographique qui relate un parcours de vie rude et éprouvant, mais aussi rempli d'espoir. L'histoire de vie d'un enfant de la guerre du Vietnam, qui raconte ses combats avec beaucoup de pudeur et d'humilité. On est très vite captivé par le style simple et épuré de l'auteur. Un livre à conseiller. Très belle préface touchante écrite par Marc Lavoine.
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Binh naît à Saigon en 1968, d'un père distant mais débrouillard, engagé dans la révolution communiste, et d'une mère aimante et dévouée à sa famille. Tout petit, Binh connaît la guerre, puis l'avènement de la révolution communiste. Ses parents, pourtant partisans de la première heure, finissent par déchanter devant les injustices du régime et décident de quitter leur pays. Confrontés à de nombreuses difficultés, c'est seul avec son jeune cousin que Binh va embarquer sur un "boat people". Son exil va le conduire en France où, de foyer en foyer, il tentera de faire venir le reste de sa famille.





Loin des yeux de ma mère, c'est évidemment et avant tout le récit d'un exil, d'une vie d'enfant réfugié qui quitte tout en espérant trouver une terre d'asile accueillante. Mais c'est aussi une immersion en plein coeur d'une famille vietnamienne : père, mère, grand-parents, cousins..., mais aussi maîtresse, voisins, demi-frères, avec tout ce que cela comporte comme secrets et soucis de cohabitation. A travers les yeux du jeune Binh, on découvre le quotidien d'une famille plutôt heureuse, mais qui n'échappe pas aux difficultés. Père absent, manque d'argent, guerre, Binh nous livre avec innocence (et presque avec des mots d'enfant) son ressenti sur cette enfance un peu particulière.



Puis arrive l'exil proprement dit. Raconté avec pudeur et sensibilité, on vit ce périple éprouvant pratiquement aux côtés de l'auteur. Et enfin, c'est l'arrivée en France, le soulagement, mais aussi le début de nouvelles épreuves. L'enfant doit affronter les foyers, la solitude, mais aussi l'administration, car le jeune garçon veut absolument faire venir sa famille restée au pays. Et là encore, on se prend au jeu de ce récit touchant mais qui ne tombe jamais dans le piège de l'apitoiement ou du pathos.



En bref, un beau témoignage, émouvant, et écrit avec beaucoup de simplicité et d'optimisme.
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Histoire incroyable de ce petit garçon de 10 ans et très belle préface de Marc Lavoie
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