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Critiques de E.C.R. Lorac (23)
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La seizième marche

La séduisante, romantique (et aussi vaguement inquiétante) « Villa Eugénie » est une demeure inhabitée, ceinturée d’arbres aux essences diverses dont la grande pelouse est devenue champ d’herbes folles. Construite au XIXe siècle, idéalement située dans le quartier chic et tranquille de St. John’s Wood, à Londres, près de Regent’s Park, cette belle endormie est devenu le lieu de rencontre discret de deux amoureux, enivrés par le charme des lieux. Jusqu’au moment où l’écrin romanesque devient lieu d’une scène de crime… Patrick Hazely, un notable, est découvert mort au bas d’un escalier de la villa. L’intuitif et subtil détective du Yard, Macdonald, arrive sur les lieux et mène l’enquête auprès des membres de sa famille, héritiers directs ou indirects de la villa. L’histoire se lit très agréablement et d’une traite, car l’auteure sait susciter l’intérêt soutenu du lecteur, notamment par la description vivante et pittoresque de ses personnages, en particulier de sinistres vieillards figés dans un autre temps, le tout agrémenté d’un humour léger. Le principal « personnage » du roman reste néanmoins la Villa Eugénie, lieu de tous les secrets. Hormis Patricia Wentworth (à condition de faire abstraction des inévitables idylles « fleur bleue », agaçantes, qui gâtent ses romans), E. C. R. Lorac est l’auteure qui me rapproche le plus d’Agatha Christie. Je retrouve chez elle le charme suranné d’une époque, des enquêtes bien menées, une variété d’univers, de personnages, sans que jamais je ne trouve son style daté. Un plaisir de lecture pour tous ceux qui ont épuisé l’œuvre de la Reine du crime ! A condition, bien sûr, de pouvoir encore dénicher ses romans chez les bouquinistes. Pourquoi ses romans ne sont-ils plus réédités ?
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Le destin des Tempest

Anne Tempest, femme au caractère trempé de soixante-seize ans, vit à Dene Manor, la vaste demeure du XVIIe siècle située dans le Sussex héritée de ses ancêtres. Dans cette propriété en déclin depuis 1914, Jane besogne durement au jardin, aidée uniquement par un vieux couple maussade depuis longtemps à son service, hébergé dans un joli pavillon. Mais une fracture de la jambe et le décès soudain de la sœur jumelle de Jane et de sa fidèle cuisinière vont changer la donne… Isobel, nièce dirigiste de Jane, face à l’impotence de sa tante, décide de lui envoyer en renfort deux petits-neveux fauchés qui veilleront sur elle et travailleront au château en échange du gîte et du couvert. Isobel déteste sa tante autant que le château. Cette astuce va lui permettre de regagner au plus vite son luxueux appartement londonien. Si vous aimez l’atmosphère de l’Angleterre traditionnelle, vous apprécierez autant que moi ce roman policier qui m’a régalé du début à la fin. L’ombre de Daphne du Maurier y plane, les personnages, très bien décrits, offrent une variété de visages : attachants, odieux ou effrayants. Anne Tempest, jardinière « nature » m’a évoqué Vita Sackville-West. Le rythme est soutenu par une variété d’événements et les témoignages et comportements des différents personnages. On accompagne avec intérêt et un sentiment de sympathie l’inspecteur Rivers, perspicace et humain. L’humour, ingrédient so British, est bien présent lui aussi. Et le style, « classique », ajoute au charme de la lecture. La grande qualité de l’auteure est de narrer une histoire sans qu’à aucun moment rien ne semble construit ni artificiel. Si vous avez épuisé l’œuvre d’Agatha Christie, allez à la recherche des romans de E. C. R. Lorac, hélas non réédités en France ! A l’heure où le « Cosy crime » fait florès, détournez-vous de ces romans dans l’air du termps, aux grosses ficelles, mièvres, sans charme, sans âme, où l’on parle de tablettes, de portables…, et plongez-vous dans l’univers de E. C. R. Lorac, au charme « vintage » bien réel. A quand une réédition ??

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Savez-vous où est Rosanne ?

Le vieux propriétaire d’un immeuble londonien décrépit est retrouvé assassiné dans son appartement. Qui a bien pu faire le coup ? Au fils de l’enquête de l’inspecteur Macdonald, la liste des suspects s’allonge et les projecteurs sont braqués sur les locataires atypiques du studio situé dans la cour de l’immeuble du crime. Ses occupants et leurs amis, artistes peintres, comédien, joueurs d’échec intriguent le fin limier Macdonald… Une galerie de personnages peu conventionnels, parmi lesquels certaines figures très attachantes d'un Londres désormais disparu, l’atmosphère pesante de la période de guerre, une enquête au rythme soutenu. Le tout donne un bon polar. Ni plus ni moins.
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