AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Ed Brubaker (519)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Friday, tome 1

Ce roman graphique vaut surtout le coup pour l'esthétisme et la variété de ses planches aux couleurs changeantes et vraiment séduisantes.



Pour l'histoire, une enquête policière confuse qui vient flirter avec le fantastique au détriment de sa compréhension. Les personnages ne m'ont pas accroché à leurs préoccupations pas aisées à suivre.



Les dialogues manquent vraiment de style et ne servent pas la qualité du dessin.



Rien de mémorable, j'oublierai très vite cette lecture.



Commenter  J’apprécie          580
Friday, tome 1

J'aime bien généralement les vendredis (friday en anglais). Mais bon, il s'agit plutôt du prénom d'une jeune femme qui revient dans sa bourgade natale pour Noël et qui va très vite retrouver son ami pour pouvoir mener une enquête policière.



Le début est un peu confus car on se demande comment une jeune femme peut se substituer aussi facilement au shérif local en roulant dans sa voiture pour l'assister véritablement. Il y a une mise en place assez chaotique qui ne s’embarrasse pas de crédibilité.



Par ailleurs, le récit va vite sombrer dans quelque chose de plus fantastique autour de la fameuse dame blanche qui est une légende dans la région. J'avoue nettement avoir préféré la seconde partie bien que celle-ci soit plus sombre avec un final assez étonnant.



Le style graphique est assez agréable avec des plans de paysage sous la neige assez remarquable. Il faut dire que la neige tombe à gros flocons sur cette ville côtière dans une ambiance assez Noël.



Cela s'adresse clairement à un public adolescent dans la mouvance fantastique à la frontière du réel entre énigme et légende.
Commenter  J’apprécie          570
Fatale - Intégrale, tome 1

Grande fan du duo Ed Brubaker / Sean Phillips (Criminal, Reckless, Kill or be killed…), j'ai été attirée tel un phalène par le titre et la magnifique couverture de cette Intégrale, imaginant déjà une intrigue polardeuse et rétro à souhait.

Mais si le titre sonne comme un roman noir, si l'héroïne évoque une Ava Gardner dans Les Tueurs ou une Hedy Lamarr dans le Démon de la chair, Fatale n'est pas un polar, mais un excellent comic surnaturel.

Les histoires signées Brubaker sont toujours impécablement écrites. L'auteur navigue entre plusieurs époques, insérant des Interludes qui sont de véritables récits dans le récit initial, pour narrer l'histoire de Jo, archétype de la Femme Fatale, qui semble exercer une attirance létale sur les hommes, annihilant leur volonté, brisant leur existence au fil des décennies. Pour coller à l'intrigue, le dessinateur Sean Philips puise dans l' identité visuelle du Film Noir, décor urbain, scènes nocturnes, multitudes de personnages principaux et secondaires aux parcours marginaux...Mais au-delà du monde réel, un monde secret et dangereux se dissimule, qui semble tout droit sorti de l'imagination d'un H.P. Lovecraft ou d'un Edgar Allan Poe. le fruit du télescopage entre le Noir et le Fantastique est époustouflant, donnant naissance à une femme traquée, victime errante qui consciemment ou inconsciemment entraîne les hommes vers l'abime.

Commenter  J’apprécie          552
Friday, tome 1

Club N°51 : Comics non sélectionné mais acheté sur le budget classique

------------------------------------



Le nouveau Brubaker mêlant polar et surement fantastique (à voir dans les prochains tomes).



2 ados enquêteurs à la Sherlock Holmes, dans une petite ville américaine...



J'attends la suite.



Aaricia

------------------------------------



Toujours un peu frustrant de lire un tome 1 dont la suite n'est pas encore sortie !



Malgré cette frustration, je n'attendrai pas avec impatience le tome 2.



Morgane N.

------------------------------------



Beaucoup de mystères et très/trop peu de réponses dans ce premier tome.



Mel

------------------------------------


Lien : https://mediatheque.lannion...
Commenter  J’apprécie          450
Gotham Central, tome 1

Un Batman sans Batman, pari audacieux ou concept claqué au sol comme celui de la bronzette en string dans le Finistère ? En ce moment je suis d'humeur bretonne pardonnez-moi, le soleil m'a probablement trop tapé dessus durant les vacances. En espérant me faire pardonner, bisous à tou(te)s les breton(ne)s. Bref, revenons à nos moutons. Quand on sait que l'immense Ed Brubaker est - en grande partie - à la barre, nul doute possible : aussi bizarre puisse-t-elle paraître, cette initiative scénaristique est d'ores-et-déjà vouée au succès.



Sa plume n'est plus à présenter dans l'univers du comics : Ed le conteur c'est LA garantie d'une histoire solide et il le prouve à nouveau avec ce premier tome du run Gotham Central sur lequel Greg Rucka l'a épaulé par moments. L'auteur s'intéresse à une autre facette du sinistrement célèbre berceau de l'asile d'Arkham, en mettant en avant la criminalité à travers le prisme de la police de Gotham. Embarquez aux côtés de héros du quotidien sans cape noire ni moule burnes en cuir, au coeur d'enquêtes policières aussi passionnantes que lugubres.



Mais que les fans hardcore du Batou se rassurent (un peu), notre chauve-souris favorite fait quelques caméos dans deux ou trois bulles tout au plus. Sinon, il faudra vous contenter de son spectre en filigrane à travers les échanges verbaux des protagonistes et prendre votre syncope en patience. A l'inverse, ceux qui ignoreraient tout ou presque des aventures du chevalier noir, et qui ne seraient pas spécialement attirés par les héros costumés de prime abord, pourraient bien y trouver leur compte, à condition d'apprécier le genre du bon vieux polar des familles.



En prime, les dessins façon old school sont franchement des plus sympatoches et ne sont pas sans rappeler ceux de Tim Sale. Petit clin d'oeil nostalgique bienvenu donc, vous en conviendrez (en vrai je ne vous demande pas votre avis, formule purement rhétorique ndlr). Donc si nous résumons : l'histoire est fraiche et originale, les graphismes vintage et puis je vous dis que c'est cool en tant que fan de comics. Cela fait donc trois bonnes raisons de se lancer dans Gotham Central, la troisième étant bien entendu un argument de poids étant donné que je suis un expert auto-proclamé en BD ricaines.



A ce propos, petit aparté, je vise le top 50 des experts du fameux badge rouge « BAM ! » d'ici à la fin de l'année donc si vous aimez mes billets second degré, ou bien si vous m'aimez tout court d'ailleurs, je vous remercierais chaleureusement de bien vouloir m'aider dans ce challenge personnel. Mais attention, je ne veux pas de votre pitié. Je suis un dur à cuir je vous rappelle #smiley biceps#.
Commenter  J’apprécie          4224
Fondu au noir

Sous le pavé, le panard !



Tu aimes les ambiances polar, version années 40, et tu prises la mussecu au plus haut point, alors ce volume avoisinant le demi-quintal devrait trouver grâce à tes yeux élitistes et tes biceps atrophiés.



Fondu au noir, scénarisé par Ed Brubaker, crayonné par Sean Phillips et colorisé par Elizabeth Breitweiser (ce qui nous change un peu de Donald Cardwell et de Roger Harth, soi dit en passant, sans animosité aucune) possède véritablement toutes les caractéristiques du must-have.



Un contexte politique délicat, le maccartysme.

Une industrie intrigante, Hollywood.

Des personnages torturés, qui par sa quête de vérité, qui par la réussite à tout crin, qui par sa soif de vengeance, qui saura qui saura qui...



Un coup de crayon old-school, des planches aussi cafardeuses que l'intrigue qui paradoxalement nous électrise, le tout au service d'un scénario hyper visuel qui se prêterait parfaitement sur grand écran format Imax, son Dolby Atmos, Fondu au Noir, le bien nommé, n'est que manipulation et désillusion saupoudré d'un brin de violence, parfois alcoolisée, souvent punitive. Bigre, l'enthousiasmant programme que voilà.



Deux scénaristes à la ramasse.

La disparition douteuse d'une starlette en devenir.

Le train de la bonne humeur et de la gaudriole est lancé, puissant, dévastateur, aussi addictif et étourdissant que l'alcool millésimé qui coule ici à flot histoire d'oublier la vacuité d'existences en perdition.



Le parfait rendu de la tension régnant au sein d'un studio aux abois associé aux vélléités souvent pathétiques de jeunes actrices avides de reconnaissance participe à ce climat anxiogène et dramatique qui nimbe cette oeuvre magistrale de son préambule à son épilogue.

Niveau personnages, il y en aura pour tout le monde et toutes les bourses. du naïf au rebelle en passant par l'homme de main détestable et le big boss manipulateur, des personnalités aussi diverses que variées illuminent ce récit en lui conférant une dramaturgie qui ne se dément jamais.



Excepté un tarif quelque peu consistant, 40 euros, nan j'déconne, 39,95 euros seulement, aucune raison pour que ce pavé de noirceur désabusée ne trouve un large écho.

Ajouter à cela moult illustrations de couverture histoire de faire durer le plaisir et c'est le coeur gros mais cependant empli d'une joie ineffable que l'on referme ce petit bijou, véritable hommage de genre, heureux d'avoir tutoyé le bonheur pendant quelques heures...



Merci à Babelio et aux éditions Delcourt pour l'acquisition de ce pur joyau !
Commenter  J’apprécie          382
Fondu au noir

"Ce sont toujours les petits riens qui rouvrent les portes de l'oubli. Les détails... Un rouge à lèvres évoque un sourire... Le sourire une voix... Puis un visage...

Et d'un coup, Charlie comprend chez qui il vient de se réveiller juste avant de la trouver morte sur le sol du living."



Le fondu de l’âge d’or du cinéma que je suis ne pouvait pas passer à côté de ce monumental roman graphique.



Dans une ambiance polar qui m’a rappelé L.A. Confidential de James Ellroy, se croisent stars, starlettes, professionnels du cinéma, pourris et les rôles sont parfois étonnamment interchangeables surtout en pleine chasse aux sorcières.



Quand Charlie Parrish, scénariste sur le déclin, se réveille dans une baignoire, il n’a plus beaucoup de souvenirs de la veille. Ah si, des brumes de son esprit émerge le souvenir d’une danseuse et d’une pipe dans un dressing ! Mais, quand dans la pièce d’à côté, il découvre le cadavre de son amie Valérie Sommers, la star du studio qui l’emploie, c’est la douche froide. Qu’a-t-il bien pu se passer ici la veille ?



Comprenant qu’il pourrait facilement se faire broyer par le studio, Charlie va tenter de remonter le fil de cette funeste nuit…



Une histoire envoutante comme un bon roman noir et difficile à lâcher qui rappelle la toute-puissance des studios de l’époque sur leurs employés, stars ou simples gratte-papiers. A travers certains personnages secondaires, on s’amusera de retrouver l’ombre de vedettes de l’époque comme James Dean ou Montgomery Clift.



Une plongée en eaux troubles dans cette usine à rêve qui peut très facilement transformer votre vie en cauchemar.



Fondu au noir…

Scénario : Ed Brubaker

Dessin : Sean Phillips

Couleur : Elizabeth Breitweiser



The End




Lien : http://bouquins-de-poches-en..
Commenter  J’apprécie          360
Fondu au noir

Il y a une quinzaine d'années je m'étais prise de passion pour James Ellroy et j'avais dévoré pas mal de ses romans. Ce que j'appréciais tout particulièrement dans les œuvres de l'auteur c'était le soin particulier apporté au contexte, à l'arrière-fond de l'intrigue. Bien souvent, cette toile de fond emmenait le lecteur du côté sombre d'Hollywood. Si j'évoque Ellroy et ses évocations des turpitudes du show-business de l'âge d'or d'Hollywood c'est que la lecture de "Fondu au noir" m'a beaucoup fait penser à cet aspect des romans d'Ellroy.



Dans "fondu au noir" c'est comme si l'arrière-fond des romans d'Ellroy prenait ici la place centrale. Le monde du cinéma des années 40 n'est pas ici une simple toile de fond mais le cœur du récit. Quand on aime le cinéma américain de cette période, la plongée dans cet univers est passionnante. Le contexte est bien rendu, les références nombreuses, l'immersion est vraiment très réussie. En revanche, l'intrigue autour du meurtre d'une jeune actrice qui constitue le cœur du récit m'a moins emballée. Cette histoire est intéressante et on a envie de découvrir la vérité mais j'ai trouvé que l'intrigue n'était pas très bien menée, inutilement alambiquée et ce qui marche en roman chez Ellroy, des intrigues touffues à multiples ramifications, ne fonctionne pas aussi bien en B.D.



J'ai tout de même passé un bon moment de lecture. "Fondu au noir" est un sacré morceau de B.D qui reste agréable à lire et beau visuellement. Même si ce sont les turpitudes du Hollywood de l'âge d'or qui sont ici dépeintes, paradoxalement "fondu au noir" est aussi un bel hommage au cinéma américain des années 40.

Commenter  J’apprécie          352
Night Fever

J'avais vraiment adoré Kill Or Be Kill de la même équipe, qui allait très loin dans ses thèmes et son style. J'avais donc des attentes élevées en lisant ceci.



Tout ça pour un comic qui est bon, sans plus.



Un américain blasé débarque en Europe quelques jours pour le travail. Les nuits, il sort et se laisse embarquer très passivement dans des histoires de drogues, de braquages et de meurtres. On ne sait pas exactement ce qui est réel, une psychose ou un trip d'acide.



Rien de nouveau pour qui connait Eyes Wide Shut, Fight Club ou d'autres trucs du genre.



Ce n'est pas mauvais, mais je recommanderais fortement Kill Or Be Killed, si le travail de ces artistes vous intéresse.



Commenter  J’apprécie          334
Scène de crime

Club N°56 : Comics non sélectionné mais acheté sur le budget classique

------------------------------------



Roman noir moderne tout en respectant les codes.



Excellents textes, haletant avec des rebondissements de moins en moins convenus, une vraie réussite...



Vincent

------------------------------------



Bon petit polar comme ces auteurs savent le faire.



JH

------------------------------------


Lien : https://mediatheque.lannion...
Commenter  J’apprécie          310
Captain America : Le soldat de l'hiver

Ça fait un bout de temps que j’avais envie de lire le comics à la base du film Marvel « Captain America : le soldat de l’hiver ». Le retour du sidekick de la deuxième Guerre mondiale, mort dans l’explosion d’un avion, méritait une visite et la récente réédition à prix cassé m’a fait franchir le pas.



Bon, je ne suis pas foufou des résurrections de héros ou vilains, usitées à tire-larigot dans les comics, mais là il s’agit plus d’un « coup » : le cas est déterré après soixante ans d’éclipse. De fait, il n’est pas vraiment mort – pour le coup le film suit bien le récit BD. Le corps récupéré par les Soviétiques est réparé (avec le fameux bras gauche en métal), le cerveau nettoyé, le gars transformé en machine de guerre sans âme, sorti de l’hibernation quand nécessaire. Le SHIELD a retrouvé la plupart des attentats où il était impliqué. Simple. Bien vu.

La réaction de Steve Rogers est la même que dans le film : incrédule, puis amertume, culpabilité d’avoir laissé son ami « mourir », envie de le contrer, mais surtout de le sauver, de le ramener, de le réveiller. Le SHIELD, Nick Fury et Sharon Carter en tête, font moins de sentiments : il s’agit d’arrêter une menace létale, qui a même abattu un ami de Sharon ; elle a les crocs.



C’est moins l’action que les émotions humaines éprouvées par les ressortissants qui m’ont plu. L’aspect dramatique, même tragique, est poignant.

Le dessin de Steve Epting et Michal Lark est un peu statique pour les scènes d’action, mais il fait merveilles sur les flashbacks. Sous leur plume, Rogers est un poil trop baraqué à mon goût, mais au bout d’un moment je n’y ai plus fait attention.

Commenter  J’apprécie          312
Le projet Marvels

Le Projet Marvels est une mini-série issue du catalogue Marvel Comics qui a deux objectifs principaux : reformer le duo artistique Ed Brubaker – Steve Epting qui a fait fureur sur les aventures de Captain America, mais également redonner goût à la vie super-héroïque pendant la Deuxième Guerre mondiale, quelque peu mise de côté par rapport aux multiples aventures contemporaines.



Le Projet Marvels est l’avènement du scientisme au service des armées et des services secrets. À l’aube des années 1940, les Nazis multiplient les recherches, tandis que les Américains, pas encore officiellement en guerre, réalisent également de nombreux projets visant à créer des méta-humains. Nous suivons alors la chronique du docteur Thomas Halloway qui, inspiré par un patient en fin de vie, revêt sa première cape et son premier masque alors qu’une Torche humaine est synthétisée, qu’un Super-Soldat est créé de part et d’autre de l’Atlantique et que des hommes bleus plutôt hostiles font surface depuis les abysses sous-marines. Devant les événements tragiques en Europe entre 1939 et 1941, l’Amérique réagit de loin, mais à marche forcée.

Ed Brubaker doit faire face à un entre-deux intéressant : il doit évidemment intégrer des personnages comme Captain America, Crâne Rouge, Bucky Barnes, Nick Fury, les Howling Commandos, les Invaders, la première Torche humaine, Namor et quelques autres, mais d’un autre côté il bénéficie du peu de renouvellements récents sur cette période chez Marvel Comics pour être suffisamment libre dans ses choix. Et il décide de viser, dans son intrigue, la concurrence et l’émulation entre les programmes méta-humains des États-Unis et de l’Allemagne nazie. Chaque côté s’espionne, et chacun complote pour devancer son adversaire ; il reprend là les ingrédients que nous lui connaissons bien dans d’autres séries autour, notamment, de Captain America, qu’il a depuis longtemps cerné comme il fallait. Et c’est ainsi sous la forme d’une chronique très narrative des années 1939 à 1941 que ces super-héros prennent vie devant nos yeux. Heureusement pour nous et pour l’histoire, le scénariste ne se focalise pas sur les origines éculées de Captain America, mais cherche à imbriquer toutes ces petites histoires pour en créer une cohérente autour de l’entrée en guerre des États-Unis.

L’aspect graphique est, quant à lui, assuré par Steve Epting, son compagnon d’écriture sur plusieurs autres séries. En négligeant un peu les détails faciaux, il privilégie les postures iconiques et les personnifications répétées. Ainsi, dans les organisations des cases, nous retrouvons notamment des planches elles aussi très narratives comportant une case ronde centrale autour de laquelle les autres s’organisent comme une réflexion du personnage mis en valeur. Contre-plongée, art du mouvement et dynamique de groupe établie au fur et à mesure, il faut reconnaître que sans sortir du lot, le dessin de Steve Epting est très efficace et correspond à l’ambiance « comics d’époque » auquel est destinée depuis le départ cette mini-série ; la couverture fait bien plus « old school » que ne l’est finalement le graphisme de ce comics. Enfin, l’aspect très monotone des différents laboratoires que nous visitons est légèrement rébarbatif, mais sert à mettre encore un peu plus en valeur ces « merveilles » (« Marvels ») qui y sont créées.

Ces « Marvels » sont évidemment un des étendards de la firme du même nom et servent ici à refondre les origines de la fameuse « Maison des Idées ». Cela fait plaisir de le voir profiter de la collection Marvel Select chez Panini Comics, même s’il a du même coup les défauts de ses qualités. En effet, pour un prix relativement sympathique, nous avons une mini-série de huit épisodes, mais sans aucun contenu éditorial et également plusieurs fautes de frappes dans le texte. C’est minime sur ce volume, heureusement.



Ed Brubaker et Steve Epting nous livrent une saga captivante parce qu’elle redéfinit des événements trop peu utilisés dans la continuité de Marvel Comics. Dans ce champ fertile, ils insèrent ce qu’ils connaissent de mieux dans l’espionnage industriel, la lutte guerrière et la posture super-héroïque. Même si quelques passages paraîtront simples, la lecture est fluide et agréable.



Commenter  J’apprécie          310
Fatale, Tome 1 : La mort aux trousses

Si je ne l’avais pas trouvé tout à fait abouti, j’avais pas mal apprécié ma lecture de l’ambitieux « fondu au noir » du duo Brubaker et Phillips. J’étais donc curieuse de découvrir d’autres ouvrages de ce duo. Me voilà donc à lire le 1er tome d’une série intitulée « Fatale ». Et quelle entrée en matière ! Ce 1er volet intitulé « la mort aux trousses » est tout simplement excellent.



J’ai préféré ne rien savoir de la B.D avant de commencer ma lecture, du coup je n’ai même pas lu la 4ème de couverture. Au vu du titre et du visuel de couverture, je m’attendais à du noir à l’ancienne. Je n’avais pas tort, « Fatale » relève bien du noir et en respecte les codes et les archétypes. Mais je n’avais pas tout à fait raison, « Fatale » n’est pas que ça. « Fatale » c’est du noir dans la plus pure tradition du noir et c’est aussi du fantastique assez dingue. Le scénario, totalement maîtrisé et parfaitement construit, mélange habilement ces deux genres sans que l’un ne soit au détriment de l’autre. La facilité aurait voulu qu’au fur et à mesure que les éléments fantastiques se dévoilent l’histoire délaisse peu à peu le côté noir. Ce n’est absolument pas le cas, l’équilibre est parfait. C’est comme si on mariait James M. Cain à Lovecraft. Le résultat est totalement addictif et vraiment réjouissant.



Ce 1er volet redoutablement efficace m’a enthousiasmée. Habilement construit et mené, le scénario est sublimé par le dessin de Phillips et les couleurs de Stewart, qui proposent des cadrages parfaits et de beaux jeux d’ombre. J’ai vraiment hâte de découvrir la suite.



Commenter  J’apprécie          302
Friday, tome 1

Friday est une bande dessinée à mi-chemin entre Mercredi Addams et Stranger Things, une histoire policière qui flirte avec l'univers fantastique et ça se passe aux états-Unis, dans les années 70-80.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance étrange et gothique qui se dégage de ces pages, mais j'ai ressenti une énorme frustration quand j'ai découvert qu'il s'agissait d'un tome 1 et que l'intrigue démarre à peine au moment où la bande dessinée se termine.

J'ai horreur de ça, c'est agaçant au possible, ça me gâche tout mon plaisir.
Commenter  J’apprécie          292
Kill or be killed, tome 1

Je viens de prendre conscience que je n'avais jamais critiqué ce petit bijou de comic indépendant américain.



La base est simple : Un adolescent en mal de vivre se voit annoncé par un démon, lors d'un délire, qu'il doit tuer une personne par mois, faute de quoi il mourra.



Il passe le premier mois à se dire que ce n'était qu'un rêve, mais plus la date d'échéance approche, plus il doute. Il passe donc à l'acte, mais sur quelqu'un qui le mérite.



Il décide donc, pour les mois qui suivent, de devenir un superhéros. Ou quelque chose du genre. Tant qu'à tuer des gens, il trouvera ceux qui le méritent. Sauf que voilà, contrairement aux comics de superhéros, dans la vraie vie, il n'y a pas de super criminels qui nous sautent dessus en menaçant une centaine d'innocents à chaque coin de rue.



Devrait-il baisser ses critères?



(J'ai lu l'entièreté, ça ne devient que meilleur au fil des tomes, et le finale est surprenante et intéressante.)
Commenter  J’apprécie          290
Avengers VS X-Men

Quatrième volume du coffret Marvel Events : Avengers. Il s’agit d’un autre blockbuster que j’ai trouvé génial : Avengers vs X-Men.

Pourtant le titre peut laisser penser qu’on a fait dans la facilité en montant un ring autour des deux plus célèbres équipes de super-héros de Marvel et en les faisant s’affronter. Je crois qu’éditorialement c’est partiellement vrai : j’ai vu sur le Net qu’avaient été publiés de nombreux comics spécifiques opposant des héros deux à deux, dans un style très jeu vidéo de baston. Cependant le présent volume n’intègre pas ces éléments, ne les mentionne même pas. Il se concentre sur l’essentiel.



Et l’essentiel, c’est le retour de la force cosmique nommée Phénix. Celle-ci a besoin d’un hôte afin de déchaîner les enfers et permettre une renaissance de la vie. Or tout le monde sait que cet hôte, c’est Hope Summers, une ado mutante dont la légende dit qu’elle est le messie de son peuple mutant.

Le monde, et surtout les Avengers, veulent mettre Hope en quarantaine (voire l’éliminer pour certains) afin d’effacer la menace (tout le monde se souvient que Phénix s’était emparée de Jean Grey fut un temps, non ? et qu’elle avait tout simplement bousillé un système solaire).

Les mutants (certains comme Scott Summers alias Cyclope en tout cas), qui depuis l’énorme « House of M » sont une espèce en voie de disparition, voient en Phénix unifié à Hope la renaissance de leur peuple.



Avengers et X-men se rencontrent. On palabre, on s’énerve, un coup part et c’est le bazar. Evidemment on a droit à des scènes de batailles collégiales qui n’ont pas un intérêt phénoménal. En revanche, la transformation de certains X-men en véritables terroristes fanatiques est grandiose. L’évolution dans ce sens de Scott Summers est magique et très osée, quand on sait qu’il a toujours été le bon élève de la cohabitation.

Puis le Phénix parvient à s’incarner, d’une manière inattendue. C’est là que Brian M. Bendis est très fort, car au lieu d’entrer dans du déjà vu (je suis tout-puissant, ça me dépasse et ma faiblesse humaine me perd) on a droit à la véritable création d’une utopie… et des Avengers qui entrent dans la résistance et qui pourraient à leur tour être considérés comme des terroristes. La ligne habituelle (je suis tout-puissant, donc je vous élimine) est retrouvée, mais je me demande ce qui se serait passé si les Avengers avaient laissé sa chance au Phénix, sans le provoquer. Aurait-on pu stabiliser la situation ?

Evidemment, c’est impossible d’un point de vue éditorial. L’utopie ne peut se maintenir. On a droit à quelques scènes d’anthologie comme une attaque Atlante (Namor) sur le Wakanda de la Panthère Noire qui laissera des races entre les deux hommes, une Sorcière Rouge si ravissante et puissante, et un baroud d’honneur incroyable de Spider-man.



Bref j’ai passé un très bon moment. Un regret toutefoei : la couverture choisie par Panini oppose Captain America et Wolverine, or ils sont plutôt dans le même camp ici. J’aurais choisi l’une ou l’autre des superbes couvertures originales de Jim Cheung.
Commenter  J’apprécie          294
Friday, tome 1

L'inéluctabilité des changements qui viennent avec l'âge adulte

-

Ce tome est le premier d'une série : il constitue une saison complète qui peut se suffire à elle-même. Il reprend les chapitres initialement parus en format dématérialisé, puis en format papier en 2021. Il a été écrit par Ed Brubaker, dessiné et encré par Marcos Martín, et mis en couleur par Muntsa Vicente. Le tome se termine avec une postface d'une page du scénariste expliquant l'origine du projet en redécouvrant le plaisir de lecture de romans classés Jeune adulte et l'opportunité de collaborer avec cet artiste. Suivent dix pages d'études graphiques sur les personnages et l'architecture des lieux.



Chapitre I : la fille dans les arbres. Il fait nuit et la neige tombe en flocons épars sur la ville rurale de Kings Hill et sur les bois alentours. Cela ne faisait qu'une demi-heure que Friday Fitzhugh était de retour et c'était déjà comme si elle n'était jamais partie. Elle aurait dû s'y attendre bien sûr. Elle avait imaginé une nuit tranquille à la maison, avec sa mère et sa tante Jody. Dans les faits elle se retrouvait, comme un millier de nuits avant, en train de crapahuter dans la forêt de Kingswood, à essayer de ne pas se faire distancer par Lancelot Jones, accompagné par le shérif Boby. Chaudement habillé, ce dernier avance avec une lampe torche à la main, suivant les traces encore fraîches dans la neige, ayant la certitude qu'ils sont en train de réduire l'avance que peut avoir le fuyard. En son for intérieur, Friday sait bien que Lancelot n'aurait jamais monté un mystère de toute pièce pour la distraire, mais elle peste d'être entraînée dans cette enquête, plutôt que de pouvoir parler avec Lancelot de ce qui s'est passé avant qu'elle ne parte de la ville, avant qu'ils ne se séparent. Elle finit par marquer une pause, et observer la forêt malgré l'obscurité. Les deux hommes s'arrêtent également et lui demandent ce qu'il se passe. Elle répond qu'elle a vu une silhouette dans les arbres, une forme humaine en train de les observer, peut-être une fille.



Le trio continue à progresser dans la forêt, et Jones fait observer qu'ils s'approchent du lieu-dit Crescent Rock. Le shérif lui demande ce qu'il a de particulier. Jones explique que les légendes locales veulent qu'à une époque enténébrée, lors des longues nuits d'hiver, les femmes qui vivaient dans la forêt chemineraient dans la neige, pour aller sacrifier le plus faible fruit de leurs entrailles, à d'anciens dieux. Une offrande pour garantir l'arrivée d'un nouveau printemps chaque année. Elles élevaient le nouveau-né dans la froide nuit, au-dessus de leur tête, à Crescent Rock, où les dieux entendraient leurs cris. Jones termine son histoire en ajoutant qu'il y a beaucoup de choses agitées qui errent dans ces bois, et il y en a toujours eu. Friday se demande si son ami n'est pas en train de sous-entendre des choses. Mais avant qu'elle ne puisse verbaliser son interrogation, il reprend son avancée car il peut voir Weasel. Elle avait passé tout son voyage en train, à se demander ce qu'elle allait lui dire, au point que ça en devenait ridicule. Ils avaient été les meilleurs amis du monde quand ils étaient des enfants, et maintenant elle ne savait même plus comment lui parler. Les rares fois où elle l'avait appelé depuis son université, il n'avait fait que parler de ses enquêtes.



Depuis une dizaine d'années, Ed Brubaker nourrit sa collaboration fructueuse avec Sean Phillips pour des polars ben noirs, dans la série Criminal, mais aussi Fatale, The fade out, ou encore Reckless. Cela ne l'empêche pas de réaliser quelques histoires avec d'autres artistes, comme Marcos Martin avec qui il avait déjà eu l'occasion de réaliser un épisode de la série Captain America. Le premier contact du lecteur avec cet ouvrage fait apparaître qu'il est d'un format d'un tiers plus petit que celui d'un comics habituel. Il consulte la quatrième de couverture qui précise qu'il se range dans le genre Action & Aventure, ainsi que Crime & Mystère. Un peu plus bas, il lit qu'il s’agit d'une histoire de type Jeune adulte. Il voit également une citation louangeuse de Brian K. Vaughan, et une autre de Robert Kirkman. Il se dit que ce doit être un récit un peu jeunesse, avec de bons sentiments pour coller à l'esprit de Noël. L'histoire commence doucement avec une double page entièrement noire, puis une deuxième mais avec quelques points blancs sur la page de droite, et une troisième avec la neige qui tombe sur un plan large de la ville et un ciel noir d'encre. Puis encore quatre cases de la largeur de la page pour se rapprocher progressivement du sol jusqu'à être à hauteur de marche dans les bois. Les dessins sont tout en formes noires, presque des ombres chinoises. Commence alors les cellules de texte où se déroule le flux de pensées de Friday Fitzhugh qui commente les événements, en donnant son état d'esprit. Elle est focalisée sur ce qu'elle souhaiterait, et le décalage qu'il y a avec ce qui se passe. Le lecteur comprend qu'elle a entretenu une relation amicale profonde avec Lancelot, qu'ils se sont retrouvés séparés et qu'elle aimerait pouvoir dire les choses, les sentiments. Cela introduit une forme de nostalgie.



Brubaker explique l'origine du projet dans le plaisir qu'il avait eu à relire des romans classés Jeune Adulte des années 1960/1970, et l'opportunité de pouvoir donner forme à ce projet qu'il murissait depuis des années, grâce à la possibilité de travailler avec Marcos Martín. En effet, le lecteur constate que la narration a un goût particulier, à la fois une aventure avec une forme de naïveté, à la fois des questionnements de Friday qui est devenue une adulte autonome et qui se pose des questions sur des facettes de sa vie qui n'étaient alors que des évidences. Cela génère une facilité de lecture très agréable. Ayant identifié la nature des licences artistiques, le lecteur ne se formalise pas de voir un adolescent comme Lancelot Jones montrer au shérif comment faire son travail. Il ne s'interroge pas sur les sources de revenus du jeune homme (totalement passées sous silence), ou même sur ses parents et son prénom inhabituel et fortement connoté, une convention de genre des romans Jeune Adulte. D'ailleurs le prénom de l'héroïne est tout autant connoté et renvoie à l'expression Girl Friday, la fidèle assistante, en référence au jeune indigène cannibale qui remplit le rôle d'homme à tout faire de Robinson Crusoé (1719), dans le roman du même nom de Daniel Defoe (1660-1731). Du coup, la composante surnaturelle apparaît comme tout à fait à sa place dans le récit, ne nécessitant pas de consentir une suspension d'incrédulité supplémentaire.



Le scénariste joue donc sur la concomitance de l'enquête au temps présent, et la découverte de l'historique de la relation entre Lancelot et Friday. Il se produit une prise de recul générant une forme de nostalgie, tout en assurant l'intérêt de l'enquête au temps présent. Le lecteur comprend rapidement la raison pour laquelle les caractéristiques des dessins de Martín ont plu au scénariste. Le lecteur commence par regarder les personnages et il constate qu'ils présentent des caractéristiques subtilement simplifiées : un visage arrondi et tout petit peu trop gros, des morphologies encore marquées par l'enfance, des expressions de visage un peu intenses. Ainsi, ils sont immédiatement sympathiques. Dans le même temps, le degré de détails s'avère plus poussé que celui d'une bande dessinée pour en enfants, tout en étant très discret. Par exemple, le lecteur peut très bien ne prêter aucune attention aux vêtements en les considérant comme simplement fonctionnels. S'il s'y attarde à un moment ou à un autre, il voit qu'ils correspondent à la fois à l'époque, à la fois à la personne concernée, à commencer par le beau sweatshirt à rayure de Friday avant qu'elle ne quitte Kings Hill. Il se rend également compte que l'artiste prend bien soin que les tenues vestimentaires soient cohérentes avec les conditions climatiques, en particulier pour le petit groupe dans les bois sous la neige.



En contrepoint à ces personnages sympathiques, à ces décors parfois banals, le dessinateur se fait un plaisir de contraster des moments adultes. Le lecteur se retrouve véritablement choqué de voir Friday allumer une cigarette en page 32. Finalement, elle n'est pas juste une gentille fille bien élevée : c'est aussi une adulte avec ce qui est considéré comme un défaut. L'évocation des sacrifices de bébés en hiver est étrangement inoffensive, présentée visuellement comme un conte de bonnes femmes. Là encore, il se produit un fort contraste quand Martín montre un lancer de boule de neige avec une pierre en son centre, ou un coup de crosse énergique et sec qui envoie le palet de hockey sur le tronc d'un arbre, puis un peu plus tard, un autre coup tout aussi fort envoyant le palet sur un être humain. La narration visuelle joue ainsi avec les codes et les conventions pour osciller entre des images gentilles, même si elles peuvent être détaillées, et des images impliquant une violence qui fait mal, ou une créature surnaturelle réellement effrayante, ou encore un monde complexe qui ne tourne pas du tout autour du personnage principal ou d'un individu. Cette sensibilité narrative mouvante s'accorde parfaitement avec la tonalité du récit, entre souvenir d'une époque où tout allait de soi, et un présent plus complexe, plus frustrant, même si le sens du merveilleux n'a pas encore fondu sous les responsabilités, même si l'action individuelle peut changer le cours des événements de manière significative.



La quatrième de couverture annonce bien que cette bande dessinée s'inscrit dans une gamme Jeune Adulte. Ainsi prévenu sur le positionnement de l'histoire, le lecteur l'entame en toute connaissance de cause. En fonction de son âge, il appréhende différemment l'approche narrative, soit comme une aventure très intrigante avec une héroïne déjà dans un mode de réflexion adulte, avec une capacité à prendre du recul sur ses jeunes années, soit comme une phase de la vie qu'il a lui-même traversé ce qui lui permet de prendre du recul sur sa propre expérience. Dans les deux cas, la narration visuelle est à la fois facile d'accès et beaucoup plus riche qu'il n'y paraît.
Commenter  J’apprécie          280
Velvet, tome 1 : Avant le crépuscule

À l’image des éditeurs de comics américains, Delcourt Comics avait décidé pour le Free Comic Book Day 2014 de proposer un fascicule comics gratuit, comme Panini Comics a pu le faire avec une histoire de Spider-Man.



Ce petit volume d’une vingtaine de pages est ici découpé en trois temps, pour illustrer au mieux le catalogue de Delcourt Comics. Tout d’abord, nous avons une bande-annonce exclusive de Velvet par Ed Brubaker et Steve Epting, puis un récit inédit de B.P.R.D. par Mike Mignola, Scott Allie et Guy Davis, et enfin une preview de la nouvelle série du label Comics Fabric, Fox-Boy, par Laurent Lefeuvre.

La bande-annonce exclusive de Velvet est l’occasion de découvrir une série qui arrivera bientôt en V.F. avec surtout un duo de créateurs qui a déjà opéré de concert sur des séries comme Captain America chez Marvel Comics. La thématique en est d’ailleurs très proche avec du complot et de l’espionnage de haute volée. La plus longue partie de ce fascicule est malgré tout consacrée à la série B.P.R.D., dont nous avons ici un épisode qui peut paraître incomplet puisque l’histoire nous laisse un peu en plan au moment de se finir. C’est malgré tout l’occasion de découvrir l’univers de Mike Mignola centré autour du fameux personnage du Hellboy. Enfin, l’ultime preview représente la branche « French Comics » de Delcourt avec leur « Comics Fabric ». Laurent Lefeuvre présente très très brièvement son Fox-Boy, jeune super-héros en herbe qui fera son apparition prochainement dans leur catalogue.

Ces trois présentations très différentes ont des caractéristiques paradoxales mais inhérentes à leur statut. Chacune des trois paraît très intéressante dans son genre : espionnage, fantastique et super-héros sont autant de thèmes présents chez les comics Delcourt. Toutefois, tout cela est évidemment trop court pour être totalement fixé, mais le but est sûrement réussi : on est happé par l’intérêt suscité par ces bonnes idées. Le gros point faible vient enfin du but même du FCBD : faire du gratuit oblige à faire de la publicité et là nous n’en manquons pas du tout, puisque Delcourt Comics n’y va pas avec le dos de la cuillère pour défendre son bout de gras. C’est l’intérêt, me direz-vous.



Un comics gratuit très intéressant, qui incite évidemment à découvrir ces trois nouvelles séries inédites à venir (Velvet, la suite de B.P.R.D. et Fox-Boy). La publicité inhérente à ce genre d’initiatives ne doit pas gâcher le plaisir de la découverte.



Commenter  J’apprécie          280
Night Fever

Club N°55 : Comics non sélectionné

------------------------------------



Le duo Brubaker/Phillips nous propose un nouveau néo-noir des plus classiques.



Et encore une fois, ça marche plutôt bien.



On reste captivé tout du long, dans ces ambiances nocturnes Européennes où notre agent d'auteur dérive sans trop comprendre ce qui se passe, poussant toujours plus loin.



Dessins très cools, bonne écriture, prenant de bout en bout.



Après, ça ne révolutionne pas le genre, mais c'est un petit plaisir dont on ne se lasse pas.



Greg

------------------------------------



Je suis assez client de ce genre mais ici, je n'ai rien trouvé de nouveau, en l'état, je ne suis pas du tout convaincu.



Benoit

------------------------------------



Pour les fans.



Je pense que l'on a lu un petit thriller pas mal mais pas à la hauteur de ce que nous propose ce duo habituellement.



JH

------------------------------------



Un beau graphisme, un bon scenario, mais sombre, tellement sombre...



JF

------------------------------------

Commenter  J’apprécie          270
Fatale, Tome 1 : La mort aux trousses

Une entrée en matière dans le genre polar noir, avec deux périodes qui se répondent, en 2011, Nicolas Lash, écrivain en 2011 enterre son parrain, Dominic Raines, écrivain lui aussi, et en 1957 ou on retrouve en parallèle un récit de ce dernier, avant qu'il ne publie son premier roman. La partie ancienne est dans le ton du polar classique, années 50, avec des flics ripoux, une étrange secte et bien sûr, une femme fatale, mais les passages récents nous perdent, que vient faire cette femme fatale en 2011. Puis petit à petit, on dérive vers le fantastique gore. J'ai été bluffé par le glissement progressif d'un genre à l'autre, il nous happe littéralement, le mystère est bien mené. le dessin est classique, quasi photographique, les plans et les cadrages sont cinématographiques, les noirs très intenses et très présents renforcent l'ambiance inquiétante et pesante. Beaucoup de surprises, du suspense et des tensions couronnés par quelques horreurs, du noir, très noir que les amateurs du genre adoreront forcément. C'est court mais c'est puissant.
Commenter  J’apprécie          240




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ed Brubaker (1121)Voir plus

Quiz Voir plus

Molière

Qui est l’auteur de cette pièce de théâtre ?

Molière
Jean-Jacques
Michelle
Gertrude

25 questions
29 lecteurs ont répondu
Thème : Le Bourgeois Gentilhomme de MolièreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}