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Critiques de Edouard Kelsey Moore (230)
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Les Suprêmes

Odette Clarice et Barbara Jean trois cinquantenaires afro-américaines, forment le trio que Earl, le propriétaire du café où elles se retrouvent régulièrement, a surnommé Les suprêmes en hommage au groupe de chanteuses, mené par Diana Ross.

En découvrant leur vie par la voix d'Odette, ce sont tous les souvenirs, les choix de vie, réussis ou ratés, dans une Amérique des années 50 encore emprunte de racisme, qu'évoque avec beaucoup de réussite Edward Kelsey Moore dans son premier roman.

Il nous embarque dans cette belle amitié féminine avec beaucoup d'émotion de rire sans pathos et surtout avec beaucoup de bienveillance avec ses héroïnes, et la bienveillance c'est tellement apaisant.....

C'est l'occasion, à mi-parcours de leur vie d'analyser et partager leurs doutes, de faire le point sur leur vie et peut-être de saisir une deuxième chance.

Edward Kelsey Moore m'a offert un grand plaisir de lecture, où larmes, rires et émotions ont alterné pour mon plus grand bonheur.





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Les Suprêmes

Une lecture optimiste qui vous propulse aux Etats-Unis depuis les années 60/70, parmi un groupe de trois copines, surnommées les Suprêmes. Inséparables, elles composent une partition amicale vive et enjouée.

Sur fond de discrimination raciale, nous sont racontés les tribulations d'Odette, Clarice et Barbara Jean, les bonheurs et les malheurs de leur vie. Leurs défauts les rendent attachantes et tellement proches. Ce ne sont pas des figures lisses de papier glacé mais des femmes que la vie a façonnées. Leur amitié indéfectible, cette amitié qui est leur force face à l'adversité, est au coeur de ce roman au style simple et agréable. Et l'humour en est la colonne vertébrale. Odette en particulier, la raison du groupe, la sagesse incarnée, apporte truculence et fantaisie à l'histoire avec sa gouaille joyeuse et son franc-parler.

Ce livre est un concentré de bonne humeur, une façon positive de voir la vie avec ses hauts et ses bas. Une lecture idéale pour se vider la tête et passer un bon moment.
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Les Suprêmes

Les Suprêmes, ce sont trois copines afro-américaine, Odette, Clarice et Barbara Jean, dite "Barbie".

la cinquantaine, des personnalités hors normes dans des styles très différents et une amitié indéfectible née pendant leur adolescence et jamais démentie depuis.

Edward Kesley moore nous permet de pénétrer sur la pointe des pieds dans leur petit cercle, de partager leurs secrets, leurs joies et leurs douleurs, et il y'a de quoi faire!

Une tranche de vie dense, pleine de fantaisie et de fond, aucun temps mort dans ce texte extrêmement touchant de bout en bout, qui aborde une multitude de sujets en réussissant le tour de force de ne jamais survoler: le déterminisme social, la ségrégation raciale, la fidélité, le rapport à la religion et bien d'autres choses...

Un galerie de personnages tous plus réussis les uns que les autres, avec "Les suprêmes" au premier rang.

En refermant le livre, je les quitte à regret , je les aurais volontiers suivies pendant quelques années encore...
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Les Suprêmes chantent le blues

« Les Suprêmes chantent le blues » paraît 4 ans après les « Les Suprêmes », et c’est avec un égal bonheur que je les ai retrouvées. Il faut préciser qu’il n’est pas nécessaire d ‘avoir lu le premier pour pleinement apprécier le second. Quelques décennies sont passées entre les 2 livres.

Un trio de copines afro-américaines inséparables surnommées donc « les Suprêmes » en référence au groupe de chanteuses stars des années 60-70 vivent dans une petite ville de l’Indiana. Leurs joies, leurs peines, leurs familiers,leurs conjoints, enfin toute la petite ville de Plainview( avec de sacrés phénomènes) sont décortiqués par l’auteur avec infiniment de délicatesse, et de bienveillance.

Ces trois femmes de caractère différent s’épaulent dès que l’une flanche, le jour ou la nuit, c’est un livre qui donne le sourire. Paru chez Actes Sud 
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Les Suprêmes

C'est un roman assez surprenant, on pense qu'on va lire un roman du genre "La couleur des sentiments", certes on a 3 amies afro-américaines qui vont s'entraider dans leurs malheurs et partager de grandes joies, mais en réalité tout est très différent.



Tout d'abord ces 3 amies sont surnommées les Suprêmes comme les chanteuses, un trio de choc, ce sont 3 personnalités surprenantes et très attachantes. Elles ont chacune leur petit quelques chose, on découvre leurs faiblesses, leur force aussi. Une amitié très forte les lie, c'est l'histoire de leur vie qui se peint devant nos yeux (allusion à une remarque très poétique d'Odette dans le roman).

En filigrane se dessinent les thèmes de la ségrégation, la maladie, l'infidélité, la place de la religion, des thèmes sérieux mais là où réside tout le charme de ce roman, c'est qu'il a un côté un peu déjanté. Et cela commence dès le début...



On est à mi-chemin entre la réalité, le fantastique et le burlesque. Un roman drôle, donc, on passe un bon moment avec ce trio infernal, mais il y a beaucoup d'émotions aussi en lisant cette histoire d'amitié un peu hors norme.



Un bon divertissement, à lire sans se prendre la tête juste pour penser à autre chose, et mine de rien de laisser bercer par une histoire émouvante et drôle à la fois.
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Les Suprêmes

Mais oui elles sont sympathiques ces trois quinquagénaires afro-américaines. Et l’histoire n’est pas mal bien que la ségrégation soit un sujet maintes fois traité.

Mais non, je n’ai pas réussi à m’intéresser à leur histoire.

Abandon avant la centième page, c’est rare.

Je ne sais pas pourquoi, peut-être trop de verbiage, un style d’écriture pas original, assez quelconque. Peut-être ai-je eu tort et devrai-je retenter une nouvelle fois, mais pas maintenant



Désolée, j'avais mis par erreur cette critique sur un autre titre

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Les Suprêmes

Il faut découvrir ou redécouvrir les Suprêmes chantant "Baby love" en 1964.

Ressentir l'atmosphère de ces années qui virent naître l'amitié d'Odette, Clarice et Barbara-Jean, les héroïnes attachantes du premier roman de l'américain Edward Kelsey Moore.

Les trois inséparables rebaptisées du nom de ces chanteuses font vibrer avec leur destin décalé et profondément humain. On ne peut que les aimer.

De la tendresse, de l'émotion, des souvenirs avec leurs flash-back évocateurs d'une Amérique où les "noirs" connaissaient ségrégation et haine, se livrent à nous avec frisson, humour et beaucoup d'amour.

Destins qui ne seront épargnés ni par la maladie, l'adultère et le racisme.

Les plaisantes quinquagénaires déploient une intensité qui conforte la pulsion de vie.

C'est en cela que ce livre fait du bien, la vie s'y déguste, s'y déploie au-delà de toutes les laideurs que l'auteur ne nous cache pas. Il les distille subtilement tout au long des destins qu'il conte. Grâce à cela, aucune lourdeur dans la lecture, la vie, simplement la vie, laideurs et beautés.

Edward Kelsey Moore donne à "voir", le cinéma s'en rendra-t-il compte? Je lui souhaite.
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Les Suprêmes

Odette, Clarisse et Barbara se sont connues au lycée et ne se sont plus jamais quittées. Bien que très différentes sur leur caractère, leur origine sociale et leur éducation, leur amitié a résisté à toutes les épreuves et, mieux encore, à toutes les phases de bonheur de l’une des trois (c’est dire si cette amitié est solide).



Maintenant qu’elles approchent tout doucement de l’âge d’être grands-mères, les occasions ne manquent pas pour revenir sur les différents épisodes de leur vie. On saute ainsi d’époques en époques avec des successions de flash-back, sur les premières rencontres avec des garçons, les mariages, les drames, les infidélités, les enfants, etc. Sans être perdu cependant, leur cercle d’amis restant relativement stable dans le temps.



Ces différents épisodes pourraient être banals, mais ils sont superbement bien servis par trois femmes au caractère bien trempé qui les parent de couleurs vives. Si le roman aborde également des thèmes plus durs, comme la ségrégation raciale, la maladie, le deuil, ils sont toujours racontés avec une touche d’humour, d’extravagances et de fantastique qui nous permet de ne pas tomber dans le pathos, et d’avoir un sourire aux lèvres tout au long de la lecture.
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Les Suprêmes

« Les suprêmes » sont trois amies afro-américaines. Elle se sont connues dans les années 1960 au décès de la mère de l’une d’elles, Barbara Jean.

A cette époque, la ségrégation raciale vit ses dernière heures, mais est encore bien présente. Elle influencera négativement le destin de Barbara Jean.

Cette amitié indéfectible unira « Les suprêmes » jusqu’à l’âge adulte.

Ces amies sont complémentaires. Odette, est intrépide et n’a pas sa langue en poche ; Clarice mettra son talent de pianiste pour épouser un footballeur ; Barbara Jean, la plus fragile des trois, peine à faire face aux tragédies que la vie lui réserve.

Cela donne un roman touchant, mais aussi très drôle à certains moments avec les personnages hauts-en-couleur que compte la petite ville de l’Indiana où l’histoire se déroule. Un très agréable moment de lecture.
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Les Suprêmes

Une histoire de filles, écrite par un homme.

Elles s'appellent Odette, Clarice, Barbara Jean : trois femmes étonnantes, trois inséparables quinquas qui ont l'habitude, depuis leur adolescence, de se retrouver au restaurant de Big Real. Leurs différences font la force de leur amitié indéfectible.

Odette est la rondouillarde qui parle aux fantômes, Candice a bien des soucis avec son mari volage. Quant à Barbara Jean, c'est la belle plante qui a fait un riche mariage.

Au fil des années, elles ont tout partagé : les amours, les deuils, les succès et les peines. Autour d'elles, l'auteur présente une belle galerie de personnages surprenants, charmeurs, originaux et oh combien attachants.



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Les Suprêmes

"Les Suprêmes" (ED.: Actes Sud, 2014 pour la traduction française) est un roman signé Edward Kelsey MOORE. Odette, Clarice et Barbara Jean, trois copines, quinquagénaires, afro-américaines, nous relatent leurs vies, depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte. Tout y passe. Le premier né noir dans la clinique des blancs, les premiers émois amoureux, le premier baiser de Barbara Jean pour un craquant petit cul blanc, les mariages de leurs organisations aux trahisons, les frasques du mari de Clarice, les rivalités entre les églises et leurs prédicateurs, les sempiternels buffet du dimanche midi chez Earl, le cancer de Odette, l'alcoolisme ... et même quelques incursions dans le fantastique avec ces morts qui rôdent autour des vivants, parlent et échangent avec Odette, la conseillant sur les routes à prendre ou à fuir!



Même si le roman est assez décousu, il reste plaisant à lire. Au-delà du côté farfelu, parfois truculent des personnages, il y a un regard posé sur ce qu'était la vie d'une communauté au sein d'une petite ville américaine au temps d'une ségrégation raciale en train de prendre du plomb dans l'aile mais néanmoins présente et violente au quotidien. Une tranche d'histoire, un récit des vies et des rêves d'une communauté constituée d'un panel de "gens ordinaires". Un bon moment de lecture!
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Les Suprêmes

Ce livre est un vrai remède à la mélancolie. Beaucoup d'humour même si les sujets abordés ne sont pas vraiment gais : beaucoup de tromperies, une alcoolique, une cancéreuse, un gamin écrasé par une voiture, un homme électrocuté dans une fontaine et une mère décédée qui revient hanter sa fille sous forme de fantôme. J'ai passé un excellent moment même si par moment j'ai cru voir la copie conforme au feuilleton si amusant des Desperate Housewives car si les trois Suprêmes - Odette, Clarice et Barbara - donnent le change, leur vie n'est pas un long fleuve tranquille. Leur lieu de ralliement, Chez Earl, un restaurant buffet à volonté, aurait aussi beaucoup à dire. Son propriétaire, Big Earl, doté d'une seconde épouse, Minnie, qui se sert de la salle du restaurant comme de cabinet de voyance. Le mariage de Sharon, la fille de Veronica, qui tourne court. Tout concourt à faire de ce roman non pas un haut lieu de littérature mais un plaisant récit sur la vie d'une population noire de l'Indiana (excepté le petit Chick Carlson, "le roi des petits Blancs craquants). Je ne me suis pas ennuyée une seconde.
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Les Suprêmes

Ce livre me faisait envie depuis très longtemps mais j'avais toujours d'autres ouvrages à me procurer avant celui-ci, ce qui fait que j'ai toujours repoussé son achat. Et puis, un très bon ami nous l'a offert en cadeau de mariage. Je ne sais pas comment il a su que j'avais envie de le lire puisqu'il n'a pas accès à ma wish-list mais il ne pouvait pas tomber plus juste. Inutile de vous dire que j'étais très contente lorsque j'ai ouvert le paquet.



Elles se sont rencontrées dans les années 1960 et ne se sont plus jamais quittées : tout le monde les appelle "les Suprêmes", en hommage au célèbre groupe des années 1970. Complices dans le bonheur comme dans l’adversité, ces trois irrésistibles "quinquas" afro-américaines aussi puissantes que fragiles ont fait d’un des restaurants de leur petite ville de l’Indiana longtemps marquée par la ségrégation leur quartier général où, tous les dimanches, entre commérages et confidences, rire et larmes, elles élaborent leurs stratégies de survie et se gavent de poulet frit.



Quel bonheur que cet ouvrage ! Je ne remercierai jamais assez Edward Kelsy Moore d'avoir écrit ce livre. Nous faisons donc la connaissance de trois femmes afro-américaines qui ont la quarantaine avancée et qui sont amies depuis leur adolescence. Elles sont toutes différentes : Candice la pianiste, Barbara Jean la femme la plus séduisante de la ville et Odette la grande gueule qui semble ne pas avoir froid aux yeux.



Mais tout ça, c'est un peu la vitrine des Suprêmes. Ce que les gens voient d'elles. Mais lorsqu'on gratte un peu et qu'on apprend à mieux les connaitre, on se rend compte qu'elles ont toutes des blessures, des bonheurs et des malheurs. J'ai adoré les découvrir et en apprendre plus sur elles et leurs maris. J'avoue avoir eu une certaine préférence pour Odette car c'est un personnage haut en couleur qui m'a beaucoup amusé mais qui m'a aussi beaucoup touchée. Et puis j'ai adoré l'idée qu'elle puisse voir et communiquer avec des fantômes. Les personnages ont tous leur importance, même les personnages secondaires. Ils sont tous hyper bien travaillés, on sent que l'auteur a passé du temps à les créer. C'est vraiment très agréable de les découvrir tous les uns après les autres.



J'ai plongé dans ce roman avec une facilité déconcertante, je n'ai rien vu venir ! Le lecteur est embarqué directement dans l'histoire de ces trois femmes et il va passer par différentes émotions pendant la totalité du livre. Je me suis retrouvée dans une ambiance à mi-chemin entre plusieurs bouquins que j'aime beaucoup : "La couleur des sentiments" et "Beignets de tomates vertes". Mais on peut aussi retrouver un soupçon de "Desperate housewives". Tout ça mélangé donne un bouquin qui m'est allé droit au coeur !



C'est très bien écrit, on tourne les pages sans se rendre compte qu'on avance à si grands pas. J'ai tremblé à la fin car j'avais très peur qu'il arrive quelque chose à une des Suprêmes, je ne vous donnerai pas le dénouement mais je peux quand même vous dire que j'ai eu le nez qui piquait très fort. Je n'avais pas envie de tourner la dernière page ... C'était chouette !



Foncez, n'hésitez surtout pas à pousser la porte de Chez Earl pour découvrir cette belle brochette de femmes !
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Les Suprêmes

Nées dans les années 1950 dans l'Indiana où elle vivent toujours, Odette, Clarice et Barbara Jean sont des amies inséparables depuis plus de cinquante ans. Tous les dimanches après la messe, ces quinquagénaires afro-américaines déjeunent ensemble chez Big Earl là où elles allaient adolescentes. Et c'est depuis cette époque qu'elles sont appelées Les Suprêmes en référence au célèbre groupe des seventies.



Odette, Clarice et Barbara Jean sont différentes mais complices et soudées. Si elles ont partagé ensemble les bonheurs, elles se sont sont toujours soutenues dans les moments durs de l'existence et continent de le faire. Une fois ouvert ce roman, difficile de le reposer tant il se dégage une gaité, une énergie communicative. Odette est d'un tempérament fort et intrépide mariée au discret James, Clarine a renoncé à une carrière prometteuse de pianiste pour se marier à Richmond coureur de jupons. Barbara Jean à l'enfance difficile et dont la beauté n'a pas pris une ride vit confortablement grâce à la fortune de son mari beaucoup plus âgé qu'elle.



la suite sur :

http://fibromaman.blogspot.fr/2014/04/edward-kelsey-moore-les-supremes.html
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Les Suprêmes

J’ai du mal à comprendre un tel engouement pour ce récit, que j’ai lu en intégralité, mais fini avec difficulté. Les Suprêmes, raconte le destin de trois femmes afro-américaines, aux caractères bien trempées. Il y a Odette, née dans un sycomore, elle est mariée à James, un gendarme de l’Indiana. Il y a aussi Clarice, première femme noire à avoir été mise au monde dans un hôpital blanc. Clarice est mariée à Richmond, un homme volatile, qui la trompe au vu et au su de tous. Puis il y a Barbara Jean, la plus belle femme de la ville, mariée à Lester, un vieil homme riche, accumulant les problèmes de santé. Toutes trois ont des vies bien différentes, des caractères et opinions qui divergent, mais un lien unique les unis.



Leur surnom, Les Suprêmes, est liée au groupe de musique féminin, The Supremes, composée de trois femmes afro-américaines, jadis voisines, qui chantaient dans des pavillons ouvriers de Detroit.



Les Suprêmes est un récit plaisant à découvrir, qui permet de passer un bon moment de lecture aux côtés de femmes hautes en couleurs, au tempérament bien trempées. Ces trois femmes entretiennent une amitié solide, qui résiste au temps depuis des dizaines d’années. Malgré les aléas de la vie, aucune n’a jamais flanché, et elles restent soudées comme aux premiers temps. Leur QG : le restaurant buffet-à-volonté Chez Earl, un lieu chaleureux et gai où elles se réunissent chaque semaine avec leurs maris, sorte de rendez-vous rituel qu’elles ne louperaient pour rien au monde. Les Suprêmes se connaissent sur le bout des doigts, sachant anticiper par avance les réactions des unes et des autres. Elles renvoient une belle image de fraternité comme il en existe peu dans la vraie vie et les voir aussi complices m’a donné à maintes reprises le sourire.



Le destin de ces trois femmes n’est pourtant pas tout rose. Entre tromperies et infidélité pour l’une, regrets et culpabilité pour l’autre, petits secrets et gros problèmes pour la troisième, autant vous dire que leur existence est peuplée d’embûches. Mais l’amour qu’elles se portent conjointement et la force de leur amitié, permettra de les relever à chaque chute et de traverser ces épreuves avec courage et détermination.



Comme vous vous en doutez, la question raciale est forcément abordée dans ce récit. On y retrouve notamment la question des couples mixtes, avec Barbara Jean qui s’amourache de Chick, le petit serveur blanc. Ils vivent leur histoire d’amour cachée, de peur des représailles, notamment du frère de Chick, un homme obtus, violent et raciste, qui n’hésiterait pas à tuer pour garder son honneur sauf. Edward Kelsey Moore traite également de la ségrégation sociale qui sévissait alors dans les années 1950. Certaines villes étaient sectionnées, créant une sorte de barrière qui délimitait le droit d’habitation ou de passage des populations noires. C’était le cas notamment pour la route du Wall Road, presque privatisée par les blancs, ils ne toléraient pas que des noirs l’empruntent. Ainsi, ces derniers devaient faire un grand détour de plusieurs kilomètres pour éviter la violence et les représailles. Néanmoins, la question raciale est sous-jacente, elle forme une toile de fond pour contextualiser l’histoire et ne vient pas vraiment corroborer le récit initial.



Malheureusement, peut-être que les critiques élogieuses que j’en avais lu précédemment avaient élevées mes attentes un peu trop haut. La narration est assez monotone, le style est lent, un peu vide, l’action est manquante, les rebondissements quasiment inexistants. La force de ce roman réside dans les caractères exceptionnels des trois protagonistes et dans le lien d’amitié presque fraternel qui les lie.



Les Suprêmes est un roman sous forme de tableau pastel, où l'on voit la vie s'écouler lentement, à travers le portrait de trois afro-américaines savoureuses et attachantes. Malgré une narration monotone et des passages assez longs, j'ai apprécie le style incisif, décalé et pétillant de l'histoire.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Les Suprêmes

Quitte à passer pour une rabat-joie, j'avoue avoir pris plus de plaisir à contempler la très belle couverture qu'à découvrir la vie de ces fameuses "Suprêmes".

Le roman réunit cependant tous les ingrédients de romans que j'ai aimé ( la couleur des sentiments, les divins secret des petites Yaya etc.) mais à mon grand regret la mayonnaise n'a pas pris. Pourtant j'aurai tellement voulu passer un bon moment avec ces femmes hautes en couleur et insolentes ....

Peut-être y ai-je trouvé un trop fort goût de déjà lu ? Tant pis pour moi ....
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Les Suprêmes

C'est l'histoire de trois femmes afro-américaines, amies depuis toujours...

Ce roman est irrésistible : délicieusement ironique, méchamment drôle (j'ai éclaté de rire plusieurs fois), tendre et chaleureux.

On y rencontre l'Amérique profonde, sa culture (notamment culinaire), son religieux omniprésent, et l'histoire de la fin de la ségrégation dans une petite ville du Sud profond.

Les portraits sont savoureux et ciselés avec un style parfois hilarant...
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Les Suprêmes

Une très belle lecture durant laquelle on suit la vie et le destin de 3 copines inséparables et tellement différentes. On suit avec passion le parcours de ces 3 femmes des années 60 à aujourd'hui, grâce à un récit qui alterne flash back et moments présents, des traits d'humour, des grands moments d'émotion...Un très beau 1er roman, à l'écriture fluide, au déroulé palpitant, qui peut quelquefois faire penser à "la couleur des sentiments" et "beignets de tomates vertes" (2 livres que j'ai littéralement adorés !!!)...une vraie réussite pour un 1er coup d'essai ! foncez, ça vaut le détour !
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Les Suprêmes

Dans un style très bien adapté à la communauté noire d'une petite ville de l'Indiana, Edward Kelley MOORE, nous raconte les vies de trois femmes liées depuis l'école par une amitié profonde, touchante et complice.

Tout le monde les appellent " les Suprêmes " .

Dans un flot ininterrompu de sentiments mélangés mais sincères,tout ce qui s'est passé depuis les années 60 est décrit,précisé,imagé, mêlé avec la présence constante des nombreuses églises dans ce pays dur et courageux dans lequel les regards de la ségrégation raciale sont toujours présents...

Un bon livre agréable et attachant sur l'amitié indissoluble entre trois femmes...

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Les Suprêmes

Odette, Clarice et Barbara Jean se sont rencontrés à l'adolescence dans les années 60 : elles sont devenues inséparables et en référence à Diana Ross et son célèbre groupe, on les a baptisées Les Suprêmes.

Elles sont afro-américaines et vivent dans le quartier noir de Plainview, dans l'Indiana, où on ne rencontre pas de blancs. On y rencontre cependant quelquefois des revenants et quelques personnages hauts en couleur.

Au gré des mariages, des naissances, des maladies ou des morts, on découvre dans le désordre la vie d'Odette, Clarisse et Barbara Jean, une vie fortement marquée par l'influence de leurs églises respectives, dans une Amérique pas encore complètement remise de la mixité raciale…

Malgré quelques longueurs, voici une chronique extrêmement vivante de la communauté afro-américaine des années 60 à nos jours, ponctuée par l'humour féroce et la plume alerte d'Edward Kelsey Moore qui s'incarne avec une aisance remarquable dans la peau d'une quinquagénaire survoltée !



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