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Critiques de Edouard Kelsey Moore (230)
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Les Suprêmes

Premier roman d'un violoncelliste sur 40 ans d’amitié de 3 Afro-Américaines.

Le roman débute lorsque nos trois compères, quinquagénaires, se retrouvent au restaurant Chez Earl, leur pilier, conseiller, témoin, etc. Pourquoi en sont-elles là aujourd'hui, chacune dans des situations différentes ? Du présent, des retours arrières, qui peu à peu nous dévoilent le pourquoi et comment.

Rien à voir avec le stéréotype de 'La couleur des sentiments' dont la page de garde a des similitudes avec 'Les suprêmes' qui ne me donnait pas envie de le lire. Mais vu les critiques sur Babelio, je m'y suis plongée et .... n'ai pas regretté de faire la connaissance de ces trois suprêmes fort sympathiques et attachantes.
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Les Suprêmes chantent le blues

Odette, Clarice et Barbara Jean ont vieilli de cinq ans depuis que nous avons laissé le trio à la fin des Suprêmes.

Et nous les retrouvons toutes les trois avec leurs maris et leurs amis pour assister à un mariage plus qu’improbable qui est célébré à l’église de la Calvary Baptist.

Et tous sont subjugués par la beauté et la tristesse de l’interprétation du joueur de blues engagé pour l’occasion par le marié.

Ce joueur de blues n’est autre que El Walker qui a quitté la ville bien des années auparavant en se jurant de n’y jamais remettre les pieds, et d’ailleurs il était même certainement préférable pour lui qu’il ne revienne jamais.

Mais voilà El est revenu, et si aujourd’hui il est clean, son passé de drogué et d’alcoolique le précède et ce qu’il voulait éviter avant tout, se produit.

C’est alors un véritable tsunami qui va emporter James le mari d’Odette, et avec lui son épouse et toute sa famille, ses amis et même les habitants de Plainview qui ont à l’époque connu Ed.

Un joli tome qui cette fois est plus consacré à Odette et surtout à James, mais on continue à suivre les démêlés de Clarice avec son futur ex-mari ou son ex futur mari, allez y comprendre quelque chose dans la relation entre ces deux-là, et de Barbara Jean qui a enfin trouvé son équilibre.

J’avoue que même si j’ai passé de bons moments, je n’ai pas retrouvé la magie du premier tome, peut-être parce que la mère d’Odette et ses amis fantômes n’étaient pas aussi présents.

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Les Suprêmes

Dans une petite ville des États-Unis 3 amies maintenant quinquagénaires surnommées “les Suprêmes “ depuis leur rencontre à l'adolescence, forment un trio détonnant et attachant dont nous suivons les péripéties actuelles et passées.

J'ai adoré ce livre. Suivre les 3 héroïnes a été un bonheur. Leurs vies parsemées d'écueils comme de bons moments est racontée avec sensibilité. L'auteur nous décrit par petites touches le climat de cette ville, l'époque de la ségrégation et aussi le temps qui passe, le changement, les disparitions, les drames. L'auteur nous fait passer du présent au passé, ce qui nous permet de mieux comprendre les actions et les réactions des protagonistes.

Ce récit est aussi émaillé de situations cocasses et de dialogues bien tournés. Ce n'est jamais lourdingue comme cela arrive souvent quand on veut faire rire le lecteur. J'ai plusieurs fois rit de bon cœur, ce qui est très rarement le cas lors de mes lectures .

Ces drôles de dames ont des personnalités très attachantes, chacune dans son genre. Ma préférence va vers Odette qui est la narratrice de certains passages pour son franc-parler, sa détermination, sa vision positive du monde et son cœur gros comme ça et cerise sur le gâteau pour ses relations avec sa mère et une certaine première dame de l'histoire américaine. Les deux copines sont pas mal non plus. J'ai apprécié leur défauts comme leurs qualités. On s'attache à toutes et même aux personnages secondaires. A la fin j'aurais presque aimé pouvoir les rejoindre et partager le temps d'un déjeuner leur complicité et leur bonne humeur.

Je ne peux pas classer ce roman dans les feel-good, genre qui est trop souvent cousu de grosses ficelles.

Voilà mon premier coup de cœur de l'année 2019. Je le recommande aux personnes qui veulent vivre de belles heures de lecture.
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Les Suprêmes

Je n’ai pas de suite remarqué que ça avait été écrit par un homme, preuve que ça ne se sent pas du tout.

Pourtant l’auteur nous raconte la vie de trois femmes, unies depuis leur adolescence et que rien n’a jamais séparées. Odette, Clarice et Barbara Jean, surnommées les Suprêmes. Elles sont nées à une époque où le racisme était très fort, une époque où si un blanc était vu avec une noire ils se seraient faits massacrer. Et nos héroïnes sont noires. Pour autant, le roman n’est pas axé là-dessus, même si certains moments de leur vie en parlent évidemment.



C’est un roman qui parle d’amitié, de famille et d’amour. Odette nous raconte sa vie et celle de ses proches à la première personne. Les passages concernant Clarice et Barbara Jean sont à la troisième personne. Ce qui place Odette en tête du trio.

Elles sont différentes, leurs mariages le sont, les églises qu’elles fréquentent, leur parcours amoureux… Et pourtant, on n’aura rarement vues des amies aussi sincères et s’aimant à ce point. Elles se complètent totalement. Et surtout elles m’ont énormément touchées, toutes les trois !



A travers le présent et des bonds dans le passé, j’ai pris plaisir à découvrir leur univers, lever le voile sur certains secrets et petites intrigues ; j’ai appris à les connaître ainsi que leurs proches, j’avais l’impression d’être spectatrice de leurs aventures.



J’ai beaucoup aimé et j’ai vu qu’il y en avait un second que je lirais dès que possible ! Bisous



Casting ?



J’ai eu Chandra Wilson en tête pour Odette ♥
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Les Suprêmes

Ce roman fut une excellente lecture ! J’avais beaucoup d’attentes en le commençant, et elles ont toutes été comblées. J’ai ri, pleuré, ressenti une multitude d’émotions, tout en m’identifiant facilement aux héroïnes : une réussite !



L’auteur nous raconte l’histoire d’amitié de trois femmes, aussi différentes que complémentaires, sur deux périodes : leur jeunesse dans les années 50-60 il me semble, et la période actuelle (ménopause bonjour !). J’ai pu m’identifier à l’histoire personnelle de chacune d’entre elles, à certains traits de caractère, certaines ambitions, certaines épreuves également. Je me suis beaucoup attachée aux Suprêmes, et voir la manière dont elles se soutiennent, se confient et s’aiment m’a beaucoup touché.



Cette histoire d’amitié est évidemment prétexte à aborder des thématiques diverses, très intéressantes, comme la ségrégation et le racisme, la maladie, le deuil, l’alcoolisme, les problèmes de couple, les désillusions de la vie. La manière dont l’auteur alterne les époques nous fait réaliser à quel point les espérances que l’on peut avoir quand on est jeune sont loin de se réaliser parfois, malheureusement. Mais il nous fait également passer un très beau message d’amour et d’espoir. Ce roman nous montre que la vie est dure mais peut nous réserver de belles surprises, que l’amour et l’amitié sont le socle le plus possible sur lequel se reposer. (Oui, c’est un peu niais dit comme ça, je l’avoue…)



Si vous souhaitez un roman un peu doudou, dans lequel on se sent bien, comme quand on est chez soi, avec des héroïnes attachantes comme on en fait peu, foncez sur Les Suprêmes ! En plus apparemment, une suite se prépare !
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Les Suprêmes

Comme je relisais pour la 2ème fois ce livre merveilleux , je me suis amusée à lui appliquer une petite grille de lecture de ma fantaisie: et si "les Suprêmes", ce trio d'amies afro-américaines, c'était, en quelque sorte, "les Olympiennes"? Si EKM s'était plus ou moins inspiré des trois grandes déesses de la mythologie gréco-romaine ? La superbe Barbara Jean serait Vénus-Aphrodite, la Beauté... Clarice, cocufifiée à tour de bras par son mari, serait Junon-Hera, elle aussi copieusement trompée par ce coureur de Zeus... Quant à Odette, la plus perspicace, la plus courageuse des trois, elle serait Athéna-Minerve, déesse de la sagesse, et de la guerre. Hasard ou volonté délibérée, EKM aurait en quelque sorte recomposé la grande trilogie olympienne. D'ailleurs on retrouve même dans son roman quelques personnages mythologiques de second plan: par exemple les harpies cousines, la pythonisse ridicule....

Mais non, bien sûr, cela ne marche bien pas complètement! Cela ne tient pas la route. On est bien dans l'Indiana de la fin des années 60, avec interminables cadillacs, "diners ", mais aussi prêcheurs évangélistes et problèmes raciaux, assassinat de Martin Luther King.... En tout cas un roman écrit avec beaucoup de tendresse pour ses personnages, aussi bien masculins que féminins, et de nombreuses scènes inoubliables de drôlerie , ou d'émotion.

Et grâce à Odette, qui tient de sa mère la faculté de deviser tout naturellement avec les morts, on ne peut plus l'ignorer : Eleanor Roosevelt, dans l'autre monde, c'est quand même une sacrée pochetronne !
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Les Suprêmes

J'avais entendu tellement de bien de ce roman que je craignais un peu d'être déçue par ce livre. Et bien non, pas du tout : j'ai adoré Les suprêmes, un roman qui m'a fait passer par toutes sortes d'émotions.C'est avant tout une belle histoire d'amitié qui dure et qui se renforce au fil des années et des épreuves que traversent les trois femmes (d'abord des ados puis des grands-mères). C'est aussi l'histoire de la communauté noire à une période de grands changements dans une ville marquée par le racisme.De façon plus anecdotique, Les suprêmes m'a aussi permis d'en apprendre un peu plus sur les différents "courants" du protestantisme, ce qui aide à mieux comprendre les différents personnages en raison des différentes influences qu'elles ont subi depuis l'enfance.En résumé, j'ai passé un excellent moment : j'ai pleuré (des scènes vraiment poignantes dont je ne dirai pas plus pour ne pas gâcher le suspense), je me suis indignée (à cause du racisme, d'un mari volage), je me suis attendrie (des petits gestes de tendresse quotidienne particulièrement touchants) et surtout j'ai ri (l'auteur pousse le comique très loin mais c'est si bien préparé en amont que cela passe tout seul)
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Les Suprêmes

Roman un peu loufoque, peuplé de personnages hauts en couleur (sans mauvais jeu de mots), qui parvient à dépeindre la vie d'une petite communauté noire américaine des années 60 au début du 20ème siècle.



Ce n'est pas un roman de revendications. Pas de lutte des classes non plus. Même si l'histoire n'est exempte ni de drames ni de la difficulté de communication entre les noirs et les blancs.



C'est Juste une peinture aigre-douce de la vie, comme si vous entriez de plein pied dans un tableau aux pastels.



Les Suprêmes sont savoureuses, avec un coeur gros comme ça.

En bonus j'ai bien aimé aussi les interventions des morts, dont Mme Roosevelt dont le comportement n'est pas toujours très flatteur. C'est absurde, abracadabrant, mais amené avec tellement de naturel qu'on ne s'en étonne même plus !



Alors pourquoi je n'ai pas accroché plus que ça ?

Je ne sais pas. L'impression d'avancer au ralenti comme un jour de grosse canicule.



Alors faut-il le lire ? Oui. C'est quand même pas mal. Enchaînez ensuite sur un livre qui se passe dans un pays froid pour retrouver un peu de dynamisme.
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Les Suprêmes

Ce roman raconte l’histoire de trois femmes d'aujourd'hui dont l'amitié date des années 60 et retrace le portait de la société américaine depuis cette période. Chaque rencontre est l'occasion pour elles de se confier leurs petits tracas quotidiens. La maladie, l'abandon, la stigmatisation ont fait ou font encore partie de leur vie mais leur force de résilience leur permettra de faire front encore une fois.

Ces trois portraits qui s'entrecroisent trace l'histoire de la société américaine dans ses bons et ses mauvais moments. Les trois femmes sont amusantes et attachantes, leurs dialogues sont quelque fois humoristiques et souvent plus graves. Une volonté farouche de surmonter les obstacles et une bonne dose d'optimisme achèvent de les rendre très présentes et sympathiques. J'ai adoré ce roman.

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Les Suprêmes

livre acheté tout a fait au coup de cœur pour l'objet en lui même qui m'a fait un clin d’œil depuis l'étagère du libraire. Et bien qu'il s'agisse d'un premier roman, je me suis laisser embarquer dans la vie de ces trois amies,

j'aimerai être la quatrième du clan, où on s'aime d'une amitié véritable. Le regard sur le couple, ses propres parents, la mort est très intéressant voir stimulant.

Et la société raciste n'est pas oubliée.

J'ai aimé ce livre qui est beaucoup moins léger qu'il n'y parait, huit jours après il est encore très présent dans mes pensées.
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Les Suprêmes

Bon déjà, la quatrième de couverture ne mentionne que trois personnages principaux, alors qu’il y en a un quatrième : LA BOUFFE. Partout, tout le temps, un vrai supplice de savoir que ce poulet frit régulièrement évoqué, tout ce bacon, tous ces beignets ne sont que fiction et ne sortent pas du livre tout chauds sur une assiette. (J’ai du ouvrir un paquet de Tagada pour pouvoir continuer à lire à peu près sereinement)



À part ça, je me suis trouvée face à un petit bijou (et croyez-moi, je pèse mes mots). Les différents personnages sont purement et simplement géniaux – pleins de qualités, de défauts, de paradoxes … Humains, quoi. Vraiment, une réussite sur ce plan.

J’ai aussi aimé la construction du récit – les voix des trois Suprêmes se succèdent, dans le présent et dans le passé. Aucune indication en début de paragraphe sur le narrateur ; un peu déstabilisant au début mais, comme on apprend à connaître nos héroïnes, on finit par pouvoir deviner très rapidement de qui il est question – et c’est de toutes façons dit très explicitement au bout de quelques lignes.



Bref, je trouve toujours un peu compliqué de parler d’un livre que j’ai aimé, surtout quand je ne peux pas me réfugier derrière le prétexte de l’identification à un personnage (je ne suis pas quinquagénaire, et je n’ai pas un groupe d’amies soudées depuis le lycée) (je ne suis soudée qu’avec moi-même je crois, et franchement même ça, ça dépend des jours). Mais voilà, le fait est que j’ai adoré les Suprêmes ; en ouvrant le livre, j’étais quelque peu circonspecte – la beuh, les fantômes, la bombe meurtrie par la vie (c’est bon nous on a Loana, pas besoin de nous pondre un bouquin là-dessus). En fin de compte, j’ai réellement changé d’avis à la fin du premier chapitre – ça tombe bien, il parle directement des fantômes que voit Odette et des joints que fumait sa mère (ah ! la mère d’Odette ! Que serait le livre, sans elle et sa meilleure amie fantôme, qui n’est ni plus ni moins qu’Eleanor Roosevelt ?) ; bref, on est directement mis dans l’ambiance.



Alors voilà, si vous avez envie d’un voyage dans le temps de la fin des années 60 aux années 2000, de suivre une petite bande d’amis de toujours et de rire avec de gentilles langues de vipères, c’est 9,70 € chez votre libraire.
Lien : https://caramelsbouquinsetch..
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Les Suprêmes

J’ai mis un peu de temps à sympathiser avec Odette, Clarice et Barbara Jean, il m’a fallu apprendre à les connaître avant de vraiment les apprécier. Cela se produit aussi parfois dans la vie.

A partir de la moitié du livre environ je les ai trouvées attachantes, drôles, solidaires, fortes et courageuses.



Leurs histoires de couples sont universelles avec leurs bonheurs et leurs difficultés.



Un joli trio qui fait face à l’adversité, la maladie, le deuil, l’infidélité…



Mon intérêt pour cette histoire est vraiment allé crescendo et à la fin je serais bien restée encore un peu avec Les suprêmes !
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Les Suprêmes

Lorsque Clarice, Odette et Barbara Jean se sont rencontrées, elles étaient encore adolescentes. Devenue femme, épouse et mère, elles ne sont plus quittées... De cette amitié, tout nous sera conté dans ce roman coloré et tendre. Un trio qui nous fait passer du rire aux larmes, une histoire touchante et très bien écrite...

Un très joli et bon moment de lecture !!
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Les Suprêmes

Traduit par Cloé Tralci

avec la collaboration d'Emmanuelle et de Philippe Aronson



Odette, Clarice et Barbara Jean sont des Afro-américaines cinquantenaires et se sont connues dans les années 60, dans la petite ville de l'Indiana qu'elles ont toujours habité. Elles ont été surnommées "Les suprêmes" par le propriétaire du restaurant où elles avaient l'habitude de se retrouver, Big Earl.

Le récit commence à la première personne du singulier et nous apprend la mort de Big Earl, justement. On comprend que c'est Odette qui s'exprime, en nage dans sa chemise de nuit. Elle pense que ses suées nocturnes sont dues à la ménopause. Sa mère, qui lui annonce la mauvaise nouvelle, a la particularité de voir des fantômes. Puis on apprend qu'en fait, ce n'est pas vraiment sa mère ou plutôt si, mais son fantôme. Vous suivez ?

Deuxième chapitre : c'est toujours Odette qui cause et on apprend qu'elle est née dans un sycomore.... Vous suivez toujours ? (parce que moi, je commençais à trouver ça un peu lourd, tous ces trucs extraordinaires...).

Troisième chapitre : ce n'est plus Odette qui s'exprime, mais un narrateur extérieur.

On apprend que Barbara Jean est portée sur la bouteille et que Clarice endure l'infidélité de son mari. Je vous le fais court parce qu'en vérité le récit est très fragmenté et s'attarde sur tout un tas de détails et surtout on passe son temps à faire des aller-retour dans le passé et le présent.

Je me suis accrochée pendant 200 pages. J'ai cru que j'allais capituler - mais je ne suis pas quelqu'un qui capitule facilement. Et miracle, à cette moitié du roman le récit a commencé à vraiment capter mon attention avec l'assassinat de Martin Luther King et les révélations qui se font jour sur le passé des personnages. Un zeste de racisme, un couple mixte qui renonce de peur d'être harcelé et de devoir s'exiler dans un autre Etat que l'Indiana. Un cancer qui ronge Odette, une tentative pour le soigner (ou du moins atténuer la douleur) avec de la marijruana.

Je pensais que cela allait devenir intéressant...

Bah non ! Il a fallu que ça retombe comme un soufflet. Parce qu'il y a trop de bavardages, de détails de pistes ouvertes et pas forcément suivies. Les détails à outrance ne me gênent pas d'habitude. Sauf qu'ici, entre changement de narrateur sans trop prévenir et changement d'époque sans prévenir non plus, avec les détails en plus, on finit par s'y perdre !!



Je pensais trouver un roman de la trempe de La couleur des sentiments, avec le même genre d'humour et surtout un contexte sociétal bien ancré. Mais ici le roman est d'avantage centré sur la vie conjugale des trois amies. L'évocation du racisme est juste frôlé et les conséquences sur le devenir de ces femmes pas suffisamment appuyé à mon goût.



Il y a tout de même un humour certain, c'est sans doute ce qui fait qu'on termine ce roman de 400 pages dont j'avais beaucoup entendu parler de manière dithyrambique.

L'histoire d'une amitié indéfectible certes, mais j'ai eu du mal à m'attacher à ces trois "suprêmes", même si j'ai quand même un petit faible pour le personnage d'Odette, née dans un sycomore, qui voit des fantômes et se tape un cancer pour couronner le tout. :)



Mais ce roman reste pour moi une vraie déception. Edward Kelsey Moore n'a pas su me faire décoller de mon siège vers de nouveaux horizons. :)


Lien : http://milleetunelecturesdem..
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Les Suprêmes

A la lecture du résumé, vous devez vous demander en quoi ce livre pendant bien ressembler à un roman « feel good » et je vous comprends tout à fait ! Tout cela tient principalement au ton utilisé par l’auteur et, surtout, au caractère bien trempé des Suprêmes.



Dans ce roman, on suit tantôt le point de vue d’Odette depuis le jour où elle croise le fantôme de sa mère, tantôt celui d’un narrateur omniscient qui suit l’ensemble des Suprêmes et leurs familles. Au fil du quotidien d’Odette, le lecteur rencontre son entourage et cela le mène à de nombreux flash-backs retraçant le passé de chacun depuis ce fameux été 1967 où les filles sont devenues inséparables.



Le roman est une très jolie histoire d’amour et d’amitié : les trois femmes ne cessent de se soutenir mutuellement, toute leur vie durant, malgré des caractères diamétralement opposés. La force de ce roman tient justement dans ses personnages dont la psychologie est profondément développée. On ne peut que s’attacher à ces trois femmes que la vie n’a pas épargnées et avoir envie de s’attabler avec elles, chez Earl, pour échanger les derniers potins. Il y a beaucoup d’humour et de bienveillance dans leurs histoires ainsi que pas mal de remise en question. Cela nous permet vraiment de suivre leur évolution que ce soit dans leurs relations avec les autres ou avec elles-mêmes.



Ce roman aborde également la période de la ségrégation raciale et la lutte pour les droits civiques. C’est un sujet qui m’intéresse grandement. J’ai toujours autant de mal à m’imaginer que les Blancs ont pu être aussi cons et rejeter de manière aussi abjecte toute une partie de la population uniquement en raison de sa couleur de peau, à une époque pas si lointaine [et dire que certains n’ont toujours pas fini de penser comme ça…]. Ce genre de roman est donc une très bonne piqûre de rappel pour mon pauvre petit esprit naïf [quoique ma naïveté a pris un sacré coup dernièrement].



Bref, j’ai vraiment adoré ce roman et je vous le conseille chaleureusement ! Il m’a fait pensé à un genre de Desperate Housewives avec des protagonistes afro-américaines dans l’Amérique des années 60-70 [mais beaucoup plus intelligent que la série à laquelle je fais référence].
Lien : http://www.maghily.be/2016/0..
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Les Suprêmes

Ça faisait pas mal de temps que ce livre me tentait. Lorsque j'ai vu que c'était le récit d'une amitié si forte qu'elle traverse les décennies, j'ai absolument voulu lire cette histoire qui me rappelle la relation que je peux avoir avec mes meilleures amies. Tout au long de ce roman nous suivons Odette, Clarice et Barbara Jean, trois quinquagénaires, amies depuis 40 ans. Le récit est raconté par Odette et le point de vue utilisé n'est pas toujours le même. En effet, dans certains chapitres l'auteur emploie uniquement la première personne du singulier car Odette nous raconte sa propre histoire. Mais, dans d'autres chapitres, il emploie la troisième personne car Odette nous raconte l'histoire de ses meilleures amies. J'ai beaucoup apprécié cette alternance de points de vu qui, selon moi, dynamise le récit.



Nos trois Suprêmes n'ont pas eu des vies faciles. L'auteur arrive ainsi à aborder dans son roman un grand nombre de sujets tabous et lourds tels que l'alcoolisme, l'infidélité, la mort et surtout la ségrégation et la haine raciale dont faisait l'objet les Afro-américains dans les années 60 aux États-Unis. Le fait qu'Odette, un personnage auquel on s'attache, nous raconte tout ça, rend les choses encore plus émouvantes et poignantes. Nous partageons la vie de ces personnages et les suivons dans les bons et les mauvais moments. Je me suis beaucoup attachée à ces femmes qui ont une réelle histoire.



Malgré les sujets forts qui sont abordés, ce roman est une véritable ode à la vie et à l'amitié. A la fin, on se prend une grande claque en pleine figure et on se dit qu'il faut vivre à fond chaque moment et profiter des moments que la vie nous offre avec nos proches.



Malgré quelques passages un peu longs (seul bémol), ce livre poignant avec ses personnages hauts en couleurs, nous incite à penser que, malgré toutes les difficultés que l'ont peut rencontrer en chemin, tant que nous avons assez d'espoir pour croire en nous, la route que nous suivons prendra toujours beaux virages. Je vous recommande donc fortement ce livre.
Lien : http://twogirlsandbooks.blog..
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Les Suprêmes

Un de mes romans de vacances. Je cherchais Americanah mais suis tombée sur celui-là et je ne suis pas déçue.

Une plume intéressante, les changements de narration au fil de livre sont originaux.

Ce livre est un petite perle. Il décrit avec légèreté la vie de ces trois femmes, Odette, Clarisse et Barbara Jean.

Certaines phrase, expressions sont tordantes et l'histoire est vraiment touchante.

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Les Suprêmes

La première des "suprêmes", par ordre d'apparition dans le livre, se nomme Odette ; elle est née dans un sycomore il y a cinquante-cinq ans, est plutôt dodue et parle la nuit dans sa cuisine avec sa mère morte depuis six ans, sa mère qui, elle aussi, voyait des fantômes et parlait avec eux. La deuxième "suprême", Clarisse, est le premier bébé noir né au "University Hospital" ; son mari Richmond a des qualités certes - c'est un très bon père - mais il est aussi coureur et menteur ; Clarisse est une pianiste exceptionnelle qui a privilégié la vie de famille et n'a pas fait carrière. La troisième est Barbara Jean qui a eu une enfance difficile et est la protégée des deux autres ; c'est la plus belle femme de la région et elle est devenue riche par son mariage avec Lester, malheureusement elle a perdu ensuite son unique enfant. Elle avait connu avant de se marier un jeune blanc surnommé Chick le "petit blanc craquant", mais il n'était pas question à cette époque (années 60 - 70) de mariage mixte.

Elles vivent toutes les trois à Plainview dans le sud de l'Indiana depuis toujours, se sont connues petites et sont restées amies ; le dimanche elles vont déjeuner avec leur mari chez Earl après l'office - Dieu et les différentes églises tiennent de la place dans leur vie - et y partagent potins et rencontres.

Big Earl meurt et lors du repas suivant ses obsèques, le vieux et très riche Lester meurt aussi ; Clarisse est veuve et Odette est bientôt atteinte d'un cancer...

C'est, entre petits riens quotidiens et grands évènements de la vie, la très belle histoire de l'amitié de trois femmes noires de la "middle class" dans une petite ville des Etats Unis.

C'est bien écrit, dans un style simple, avec un humour fin, moqueur, souvent très drôle ; on éclate de rire alors que les faits relatés sont plutôt tristes ! Mais ils sont vus par l'auteur avec recul et drôlerie ; celui-ci a pris le parti de rire de tout et de faire rire ses lecteurs ...
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Les Suprêmes

Livre se déroulant ans les années 60 aux USA : trois femmes noires : Odette la narratrice, intrépide, directe et ayant des "dons" très spéciaux, Barbara Jean : créature de rêve mais qui s'affranchira d'un mari volage et enfin Clarisse que la vie a meurtri mais qui va trouver la paix. Elles forment un trio très soudé, pétillant, qui affrontera telles 3 mousquetaires tous les aléas de la vie. Elles sont modernes, féministes à leur manière mais nous sommes dans l'Amérique à l'époque de Martin Luter King et rient n'est simple quand on a pas la "bonne couleur" de peau. Se lit très bien avec des flash back réguliers. Tous les personnages sont vivants. On m'avait fait découvrir ce livre dans un speed booking et je ne regrette pas de l'avoir lu.
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Les Suprêmes

Dans l'Amérique profonde des années 60, trois jeunes filles noires que rien n'aurait dû rapprocher nouent une amitié profonde et indéfectible qui les unit encore cinquante ans après. Odette, la téméraire au grand coeur, converse parfois secrètement avec sa mère décédée, laquelle l'abreuve de ses bons conseils. Clarice, qui a renonçé à une grande carrière de pianiste pour épouser le plus bel homme de la ville, tente de fermer les yeux sur les nombreuses infidélités de son mari et se console en jouant les langues de vipère. Enfin, la trop belle Barbara Jean, qui attire tous les regards, tente d'oublier dans l'alcool les nombreux drames qui ont jalonné sa vie. Toutes les trois se réunissent chaque dimanche autour d'un bon repas « Chez Earl » pour partager grands malheurs et petits bonheurs, et vice-versa. Mais la mort de Big Earl, pilier de leur communauté, va tout bouleverser... Une très belle histoire d'amitié vraie, avec ses hauts et ses bas, l'union de trois fortes femmes contre les coups durs du destin, dans une ambiance qui évoque « La couleur des sentiments » et « Beignets de tomates vertes ». Drôle et profondément émouvant
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