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4.59/5 (sur 17 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Elise est diplômée de littérature comparée, éditrice de métier, mais surtout passionnée par les cultures asiatiques. Habituée du Japon, elle embarque pour la Corée du Sud en 2016, sans trop savoir ce qu'elle va y faire ou y découvrir. Elle arrive à Séoul par une matinée d'août très chaude et très humide et va rapidement comprendre pourquoi on parle de "choc culturel" et pas de "petite tape sur l'épaule".

Auteur de "Quelque chose de Corée du Sud" et co-fondatrice de la maison d'édition Nanika.

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
DE CLICHÉS EN CLICHÉS

Avec l'arrivée de la hallyu sur le continent européen, nous avons pu assister à une petite poussée de racisme ordinaire anti-asiatique qui n'a pas dérangé grand monde. Face à un phénomène étranger, issu d'une culture lointaine (tant géographiquement que philosophiquement), la plupart des médias ont fait le choix d'un traitement expéditif et réducteur, à la frontière de l'irrespect, sans prendre le temps de s'informer sur la culture coréenne, sur les racines historiques et philosophiques qui ont permis l'émergence de la kpop ou sur les tenants et aboutissants économiques et symboliques de cette déferlante coréenne sur les sociétés occidentales.

Dès qu'on aborde le thème de la hallyu, on tombera ainsi directement dans un discours infantilisant sur un « phénomène » où des « garçons » (on ajoutera souvent « maquillés » ou « ressemblant à des personnages de mangas ») « chantent et dansent » sur « des sons joyeux » en parlant « d'amour et de choses mignonnes ». S'il s'agit de groupes féminins, c'est encore pire, et la misogynie se mêle tendrement à la bêtise. L'un dans l'autre, la volonté générale semble être d'infantiliser le « phénomène » jusqu'à dire que les fans de kpop sont « de jeunes filles hystériques ». Quand on connait l'histoire du mot « hystérie », maladie psychiatrique fourre-tout qui a servi pendant plusieurs siècles à enfermer les femmes, voilà un phrasé qui devrait en choquer plus d'un(e). Mais non... c'est enfantin et les fans sont toutes un peu folles donc cela justifie que l'on parle avec mépris et condescendance, semble-t-il. Malheureusement pour ces personnes, certains idols ont plus de 25 ans (un peu vieux pour des garçons donc), ont sacrifié plus de sept ans de leur vie à s'entraîner 70 heures par semaine, chantent des chansons sur le suicide ou le sexe et sont écoutés par des femmes de plus de 30 ans ou (diantre, quelle surprise !) par des hommes. Je ne parlerai même pas de l'association « ils sont tous homosexuels parce qu'ils se maquillent » qui, en plus d'atteindre le paroxysme de la stupidité, montre à quel point notre société actuelle, tout en se gargarisant d'ouverture d'esprit, adore se rouler dans les stéréotypes genrés.

Derrière le hallyu, se cache une conception différente du monde tout simplement. Les valeurs morales et esthétiques, les conceptions philosophiques et les mécanismes psychologiques y sont complètement différents des nôtres. Juger ce phénomène avec les « valeurs » françaises, en rire bêtement ou le rejeter dans la case « c'est un truc de filles, ça sera passé dans un an », plutôt que d'essayer de le comprendre et d'en tirer des observations (voire des leçons) constructives, montre à quel point encore beaucoup d'Européens ont du mal à se défaire de leur esprit de supériorité. Quand la presse et autres personnes influentes s'emparent de ce « phénomène » pour en parler mal, c'est le top départ pour une course aux clichés qui ne se terminera que dans la création d'un amalgame irrespectueux.
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COMMENT CALCULER SON AGE CORÉEN ?

Les Coréens considèrent que l'âge d'une personne doit être calculé à partir du moment de sa conception et non de sa naissance. Les 9 mois passés dans le ventre de la mère comptent donc comme une année et l'enfant à la sortie du ventre a déjà 1 an. Assez logiquement donc, quand un Coréen vous dit qu'il a 20 ans, il a " en fait " (selon nos critères de calcul occidentaux) 19 ans...

En plus, le changement d'âge est validé généralement avec le changement d'année et non pas le jour même de la naissance. Par exemple, vous êtes né le 03 septembre 1990, vous aurez 27 ans au 1er janvier 2017 (ou plutôt au nouvel an lunaire 2017). Et donc " en toute logique ", un enfants né le 25 décembre 2016 aura " pour nous " 3 mois au 25 mars 2017, mais 2 ans selon les critères coréens.
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C’est un guide sur l’identité coréenne, sur cette façon de vivre et de penser si différente, sur ce sentiment étrange qui vous prend au corps quand vous arrivez à Séoul et qui vous laisse complètement démuni car vous ne le comprenez pas.
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SALUER À LA CORÉENNE

Pour les Coréens, la tête est le siège de l'âme et le sommet du crâne est l'endroit le plus important de votre anatomie. Dès lors, pour montrer votre respect, dire bonjour, au revoir, merci ou même juste « oui », c'est de votre tête qu'il va falloir vous servir. En Corée, comme dans d'autres pays asiatiques, le salut se fait à l'orientale : on incline son buste en gardant les bras le long du corps ou en se tenant les mains sur le ventre ou le long du corps. Le plus bas on descend (donc plus le sommet du crâne est visible), le plus respectueux est le salut. Selon les situations, attention à ne pas en faire trop, c'est aussi mal vu que de ne pas en faire assez.

Dans la vie courante (rentrer dans un magasin, payer au Starbucks), pas besoin de s'incliner complètement, hochez juste un peu la tête une fois (comme si vous disiez « oui ») en baissant le regard : habitude très facile à prendre... mais aussi extrêmement difficile à perdre, même après le retour en France !

SAVOIR

Il est bienvenu de toujours échanger les objets à deux mains : billets, cartes de crédit, cartes de visite, verres... Les femmes peuvent également tenir le poignet de la main qui tient avec la main qui ne tient pas. L'idée est de montrer que l'on utilise ses deux mains pour effectuer une tâche, ce qui montre bien combien elle est importante et combien on y est attentif !
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En à peine 50 ans, ce pays dont on disait qu’il était « une crevette entre les baleines » est devenu un des quatre dragons économiques qui dominent l’économie mondiale.
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C'EST PARTI POUR LA 5G !

C'est très simple : la Corée du Sud a la vitesse de connexion à internet la plus rapide du monde. Et de loin. La Corée du Sud est le pays le plus connecté du monde. Et de loin.

Vous voulez télécharger un film en HD depuis votre smartphone alors que vous êtes dans le métro bondé en heure de pointe ? A Séoul, cela vous prendra moins d'une minute. Has-been la 4G, la Corée du Sud vient de passer à la 5G et à l'ultra-haut débit qui vous permettra de télécharger un film en moins d'une seconde. Fini le « j'ai pas de réseau, je suis dans le train », en Corée du Sud, vous aurez du réseau partout partout partout (train, métro, parc, cafés...) et de très très bonne qualité.

Et forcément, au pays de Samsung, tout le monde est équipé du téléphone dernier cri, ce qui a tendance à transformer les rames de métro en compartiments remplis de gens rivés sur leurs écrans. Ça lit le dernier chapitre du webtoon du moment, ça regarde le dernier épisode du drama à la mode, mais surtout ça s'informe. Car si tout va vite en Corée, c'est aussi le cas des informations (et des rumeurs !)
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PALLI, PALLI

Il n'y a pas que pour internet que le débit est ultra-rapide. En Corée du Sud, le client est roi et on fait tout palli, palli. Palli, palli, c'est un peu le slogan national, que l'on pourrait traduire par « vite fait, bien fait ». Alors forcément ça change un peu de la France où obtenir un rendez-vous pour faire réparer quelque chose ou se faire livrer une commande peut prendre plusieurs jours. Où on attend souvent un peu trop longtemps à la caisse des magasins ou au restaurant que quelqu'un s'occupe de nous...

À Séoul, achetez une machine à laver le matin, elle vous sera livrée l'après-midi. Votre voiture sera garée gratuitement par un voiturier à l'entrée des centres commerciaux. Les vendeurs vous attraperont à l'entrée des magasins et ne vous lâcheront pas (c'est d'ailleurs parfois un peu épuisant...). Au restaurant, en 5 minutes, montre en main, vous serez accueilli, assis, et on aura pris votre commande. Et si jamais les serveurs sont un peu tête en l'air, vous trouverez souvent un bouton d'appel sur la table, vous permettant littéralement de « sonner » un serveur.
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SAVOIR

C'est un des grands mystères de l'été coréen : marcher 200 mètres, transpirer un demi litre de sueur dans la moiteur étouffante, s'arrêter à l'ombre d'un arbre en attendant que le feu piéton passe au vert sous peine de faire un malaise... et tout à coup remarquer ces salary men en costume complet (sous-chemise, chemise ET veste) en plein soleil, sans la moindre trace d'humidité, qui attendent patiemment comme si de rien n'était pour traverser le béton brûlant qui réverbère la chaleur estivale... Oui, une des injustices de ce monde fait que la plupart des Coréens ne transpirent pas. De fait, acheter du déodorant en Corée peut rapidement se transformer en parcours du combattant : vous n'en trouverez pas partout (même dans les hypermarchés) et les formules proposées sont souvent tellement « light » que je ne pense pas que vous verrez une différence entre ça ou vous asperger les aisselles avec de l'eau aromatisée à la fraise.
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LE VERRE TOUJOURS À MOITIÉ PLEIN

On récapitule : règle numéro 1 : ne jamais refuser un verre qui vous est servi ; règle numéro 2 : ne jamais se servir soi-même. Maintenant on passe à la troisième et dernière règle à retenir : ne jamais laisser un verre vide. Jamais. Il est considéré comme très impoli de laisser le verre de votre ami vide et de ne pas le resservir, ou de refuser que celui-ci remplisse votre verre. On voit à peu près où cela peut mener... les verres se remplissent par magie, sans fin... Si vous atteignez votre limite, l'astuce est de ne pas finir votre verre complètement et de laisser un fond d'alcool dedans. Si pas de verre vide, pas de refill.
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Elise Ducamp
Alors c’est vrai qu’ils ne payent pas de mine ces pojangmachas (littéralement : wagons couverts) : quelques tables et chaises (souvent en plastique), une cuisinière, le tout protégé par une sorte de tente de camping, mais ce serait un sacrilège de ne pas s’y arrêter ! L’ambiance y est extrêmement décontractée, le soju y coule à flot et ils sont un peu aux nuits coréennes ce que le kebab est à nos fins de soirées : un arrêt obligatoire !
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