AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.85/5 (sur 276 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Sainte-Foy-la-Grande (Gironde) , le 15/03/1830
Mort(e) à : Thourout ou Torhout (Belgique) , le 04/07/1905
Biographie :

Géographe libertaire, Élisée Reclus a laissé une œuvre considérable qui trouve aujourd'hui d'importants échos. Écologie, analyse de la colonisation, réflexion sur le capitalisme mondialisé ou les inégalités sociales, sa géographie humaine impressionne par sa modernité.

Fils d'un pasteur protestant de Gironde, il nait quatrième d'une fratrie de 17 enfants. Elevé par ses grands parents en Dordogne, il est ensuite envoyé à 13 ans dans un collège luthérien en Prusse pour devenir pasteur. Mais il n'y reste que peu de temps et termine ses études au collège protestant de Ste Foy.
Il passe plusieurs années à voyager, en Angleterre, en Irlande, aux Amériques, où il prend le parti des Nordistes pendant la guerre de Sécession. Il tente de devenir planteur de bananes et de café en Colombie, mais son échec le contraint à rentrer en France.
Il est un fervent socialiste, lecteur de Proudhon et de Saint-Simon.
Sa connaissance des langues lui permet de donner des cours. Il entre à la Société de Géographie et écrit des articles dans la Revue des Deux mondes. Pendant la Commune de Paris, il s'engage auprès des Insurgés. Il fera 11 mois de prison et sera condamné à la déportation, comme Louise Michel. Mais une pétition internationale obtient que sa peine soit commuée en 10 ans de bannissement. Il s'installe en Suisse.
Il produit une abondante oeuvre littéraire et scientifique, tout en poursuivant ses activités politiques. Ses ouvrages majeurs sont L'Homme et la Terre et Géographie Universelle. On le considère comme le plus grand géographe de son temps, et comme un précurseur de l'écologie, d'une grande modernité dans son mode de vie anti conformiste.
+ Voir plus
Source : http://fr.wikiquote.org
Ajouter des informations
Bibliographie de Elisée Reclus   (81)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Vidéo de Elisée Reclus


Citations et extraits (195) Voir plus Ajouter une citation
Elisée Reclus
D’abord, la science n’est pas : elle se fait. Le savant du jour n’est que l’ignorant du lendemain.
Commenter  J’apprécie          680
Elisée Reclus
Là où le sol s'est enlaidi, là où toute poésie a disparu du paysage, les imaginations s'éteignent, les esprits s'appauvrissent la routine et la servilité s'emparent des âmes et les disposent à la torpeur et à la mort.
Commenter  J’apprécie          570
Semblables au ruisseau qui s'enfuit, nous changeons à chaque instant; notre vie se renouvelle de minute en minute, et si nous croyons rester les mêmes, ce n'est que pure illusion de notre esprit.
Commenter  J’apprécie          412
Elisée Reclus
Vous demandez à un homme de bonne volonté, qui n’est ni votant, ni candidat, de vous exposer quelles sont ses idées sur l’exercice du droit de suffrage. [...] Voter, c’est abdiquer ; nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c’est renoncer à sa propre souveraineté. Qu’il devienne monarque absolu, prince constitutionnel ou simplement mandataire muni d’une petite part de royauté, le candidat que vous portez au trône ou au fauteuil sera votre supérieur. Vous nommez des hommes qui sont au-dessus des lois, puisqu’ils se chargent de les rédiger et que leur mission est de vous faire obéir. Voter, c’est être dupe. (paru dans le journal Le Révolté en octobre 1885)
Commenter  J’apprécie          353
De tout temps il y eu des hommes libres, des contemplateurs de la loi, des hommes vivant sans maître de par le droit primordial de leur existence et de leur pensée.
Commenter  J’apprécie          360
"Après les dix mois de chaîne, voici les heureux jours des vacances ; les enfants reprennent leur liberté ; ils revoient la campagne, les peupliers de la prairie, les grands bois, la source déjà parsemée des feuilles jaunies de l’automne ; ils boivent l’air pur des champs, ils se font un sang nouveau et les ennuis de l’école seront impuissants à faire disparaître de leur cerveau les souvenirs de la libre nature. Que le collégien sorti de la prison, sceptique et blasé, apprenne à suivre le bord des ruisseaux, qu’il contemple les remous, qu’il écarte les feuilles ou soulève les pierres pour voir jaillir l’eau des petites sources, et bientôt il sera redevenu simple de cœur, jovial et candide."
Commenter  J’apprécie          334
Entre égaux, l'oeuvre est plus difficile, mais elle est plus haute: il faut chercher âprement la vérité, trouver le devoir personnel, apprendre à se connaître soi-même, faire continuellement sa propre éducation, se conduire en respectant les droits et les intérêts des camarades. Alors seulement on devient un être réellement moral, on naît au sentiment de sa responsabilité.
La morale n'est pas un ordre auquel on se soumet, une parole que l'on répète, une chose purement extérieure à l'individu; elle devient une partie de l'être, un produit même de la vie
Commenter  J’apprécie          320
L’histoire d’un ruisseau, même de celui qui naît et se perd dans la mousse, est l’histoire de l’infini. Ces gouttelettes qui scintillent ont traversé le granit, le calcaire et l’argile ; elles ont été neige sur la froide montagne, molécule de vapeur dans la nuée, blanche écume sur la crête des flots ; le soleil, dans sa course journalière, les a fait resplendir des reflets les plus éclatants ; la pâle lumière de la lune les a vaguement irisées ; la foudre en a fait de l’hydrogène et de l’oxygène, puis d’un nouveau choc a fait ruisseler en eau ces éléments primitifs. Tous les agents de l’atmosphère et de l’espace, toutes les forces cosmiques ont travaillé de concert à modifier incessamment l’aspect et la position de la gouttelette imperceptible ; elle aussi est un monde comme les astres énormes qui roulent dans les cieux, et son orbite se développe de cycle en cycle par un mouvement sans repos. Toutefois notre regard n’est point assez vaste pour embrasser dans son ensemble le circuit de la goutte, et nous nous bornons à la suivre dans ses détours et ses chutes depuis son apparition dans la source jusqu’à son mélange avec l’eau du grand fleuve ou de l’océan.

Chapitre I, La Source
Commenter  J’apprécie          294
Elisée Reclus
Voter c'est évoquer la trahison . Sans doute , les votants croient à l'honnêteté de ceux auxquels ils accordent leurs suffrages , et peut-être ont-ils raison le premier jour , quand les candidats sont encore dans la ferveur du premier amour . Mais chaque jour a son lendemain . Dès que le milieu change , l'homme change avec lui . Aujourd'hui le candidat s'incline devant vous , et peut-être trop bas ; Demain il se redressera et peut-être trop haut . Il mendiait les votes , il vous donnera des ordres . L'ouvrier , devenu contremaître , peut-il rester le même que celui qu'il était avant d'avoir obtenu la faveur du patron ? Le fougueux démocrate n'apprend-t-il pas à courber l'échine quand le banquier daigne l'inviter à son bureau , quand les valets des rois lui font l'honneur de l'entretenir dans les antichambres ?L'atmosphère de ces corps législatifs est malsain à respirer .Vous envoyez vos mandataires dans un milieu de corruption , ne vous étonnez pas si ils en sortent corrompus .
Commenter  J’apprécie          264
Descendant, descendant toujours, le ruisseau, qui grossit incessamment, devient aussi plus tapageur : près de la source, il murmurait à peine ; même, en certains endroits, il fallait coller son oreille contre terre pour entendre le frémissement de l’eau contre ses rives et la plainte des brins d’herbe froissés ; mais voici que le petit courant parle d’une voix claire, puis il se fait bruyant, et quand il bondit en rapides, et s’élance en cascatelles, son fracas réveille déjà les échos des roches et de la forêt. Plus bas encore, ses cascades s’écroulent avec un bruit tonnant, et même dans les parties de son cours où son lit est presque horizontal le ruisseau mugit et gronde contre les saillies des berges et du fond. Il ne poussait d’abord que de petits grains de sable ; puis, devenu plus vigoureux, il mettait en mouvement les cailloux ; maintenant il roule dans son lit des blocs de pierre qui s’entrechoquent avec un sourd fracas, il mine à la base les parois de rocher qui le bordent, fait ébouler les terres et les pierrailles, et déracine parfois les arbre qui l’ombragent.

Ainsi, le filet liquide presque imperceptible s’est changé en ruisselet, puis en vrai ruisseau.

Chapitre III, Le Torrent de la montagne
Commenter  J’apprécie          252

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Elisée Reclus (411)Voir plus

Quiz Voir plus

quizz - dernier jour d'un condamné -

En quelle année est publié 'le dernier jour d'un condamné' ?

1999
1829
2004
1899

14 questions
967 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..