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Critiques de Elsa Roch (175)
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Oublier nos promesses

Marc est confronté à la mort atroce d'une jeune journaliste qui enquêtait en free lance sur des sujets brûlants, mais le petit ami de la victime, militaire des forces spéciales, a juré qu'il trouverait l'assassin le premier... Deux enquêtes parallèles dans un monde où la violence est la façon quotidienne de s'exprimer, pour nos deux hommes, le point de non-retour est presque atteint.

Un roman puissant, où les failles humaines, rendent les personnages attachants et accessibles.
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Ce qui se dit la nuit

Premier roman d'Elsa Roch, un gros coup de coeur à la première lecture, que j'ai autant apprécié à la deuxième. Cela m'arrive d'avoir envie de relire un livre et ce fut le cas pour celui-ci.

Après un court prologue dans le passé qui trouve sa place comme souvent en fin de récit, on fait connaissance avec les personnages principaux et j'ai tout de suite aimé le style. L'auteure fait passer en quelques phrases beaucoup d'émotion et on comprend qu'entre Amaury, Elsa et Manon quelque chose d'intense existe même après dix ans d'éloignement.

J'ai ressenti immédiatement beaucoup d'empathie pour ces personnes très sensibles, avec leurs doutes et leurs fantômes. Amaury flic réputé du 36, Elsa psy à la brigade des mineurs de Tours, tous les deux fatigués de leur boulot, et Manon soeur cadette d'Elsa, une enfant dans un corps de belle jeune femme de 30 ans, personnage solaire de ce roman.

C'est d'ailleurs pour répondre à une lettre de Manon qu'Amaury a décidé de revenir dans la région qu'il a plus ou moins fuit des années auparavant.

Son retour coïncidant avec le meurtre de Marianne Touret, une personne qu'il appréciait particulièrement, il s'impose dans l'enquête au risque de perdre l'amitié d'un flic local qui se laisse aller à la facilité et séduire par les apparentes évidences.

Accompagné d'un jeune lieutenant qui lui sert de chaperon, Amaury s'imprègne de cette ambiance rurale qu'il connait bien, ces hommes rudes, guérisseurs, rebouteux, qui respirent la force mais craignent la malédiction qui semblent frapper les animaux, ces femmes qui sont tout sauf fragiles et connaissent les vertus et les dangers des plantes.

Contrairement aux policier locaux impatients de conclure l'enquête, Amaury prend le temps d'écouter ce que ces Berrichons veulent bien dire et d'entendre ce qu'ils ne disent pas, conscient que la patience et la bienveillance sont les seules façons de comprendre ce qui s'est réellement passé.

Un superbe roman d'atmosphère avec des personnages très attachants.
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Ce qui se dit la nuit

Tous les ingrédients qui font que j’aime les polars sont dans ce roman : les personnages notamment ce commissaire Amaury, bien sûr, il a ses blessures mais il possède également un coté attachant. Les personnages secondaires sont aussi intéressants et on a même envie d’en savoir davantage. Le cadre et le contexte sont sympathiques. Un meutre. Puis, une enquête, qui correspond à mes attentes : progressive… On se fait sa propre idée, on devine, on se plante, retour à la case départ, on recommence à échafauder un plan ! Eh hop !



La cerise sur le gâteau (bien que je n’aime pas les cerises confites !) c’est cette plume ! Elsa, je ne vous connaissais pas jusque là, mis à part quelques posts sur FB, j’ai été séduite par votre sensibilité et surtout, le mot « juste » et efficace.
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Oublier nos promesses

J’ai retrouvé avec plaisir l’écriture d’ Elsa Roch, son premier roman était « ce qui se dit la nuit « . Nous avons quitté la province pour Paris, ville au mois d’août. Une journaliste est retrouvée sauvagement assassinée, Emma Loury. Son fiancé, Jérôme Pieaud, militaire qui rentre d’ Afghanistan. Il vit mal depuis son retour . Il a fui devant la police. Pourrait-il être l’assassin idéal ?

Le commissaire Marsac va être chargé de l’enquête. Emma Loury, journaliste indépendante, passionnée par son travail, défendait la cause des femmes. Elle parlait de ces femmes de l’Est, de la prostitution du Niger. Peut-être est -elle allée « fouiner » un peu trop loin ?

Deux hommes , Pieaud et Marsac, qui ont des passés tumultueux. Le commissaire Marsac vit avec ses démons, sa vie a été brisée, sa petite sœur a disparu, son couple va à la dérive. Alors il se lance dans son travail . Pieaud entend les tirs d’Afghanistan, voit la barbarie, est anéanti par ce passé qu’il n’oublie pas et parfois ne se contrôle pas.

La traque est lancée, dans un Paris, chaud entre ces deux hommes

Elsa Roch décortique la vie de chaque personnage, on sent une plume fine et acérée à laquelle se mêle une écriture poétique. On sent qu’elle maîtrise le sujet. La psychologie des personnages est bien développée. Elsa Roch met en lumière son métier de psychologue spécialisée dans les troubles autistiques et les addictions.

Je vous invite à lire ce roman que j’ai beaucoup apprécié. Le talent d’Elsa Roch est incontestable, j’attends avec impatience son troisième roman.
Lien : https://livresdunjourblog.wo..
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Oublier nos promesses

Reçu dans le cadre d'une masse critique, j'étais à mille lieux de savoir ce sur quoi j'étais tombée. Ayant un attrait pour les polars US, je suis entrée dans l'univers d'Elsa Roch un peu à reculons.... mais je me suis vite retournée. Elle a une écriture incisive qui nous plonge irrémédiablement dans une histoire où sombre et humain se côtoient sans disgrâce. Elle nous emmène à toute vitesse dans une enquête où les rebondissements n'ont rien à envier à l'histoire des personnages. Un savant mélange entre intrigue et description qui nous guide vers la création d'un thriller qui doit faire grand bruit tant il est réussi.

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La fureur des mal-aimés

UN THRILLER VIBRANT D'ÉMOTIONS ! 😍



De nos jours. Comme tous les soirs après le boulot, Marsac va au square. Hanté par ses -Ides (homicides, féminicides, enfanticides...) ce moment est comme un sas de décompression qu'il s'octroie avant de rentrer chez lui. Mais en cette veillée de Noël, dans une poubelle du jardin public gît un cadavre éventré et rempli de mort aux rats...

1995. Alex, qui a 15 ans vit dans la rue après avoir quitté le domicile familial. Il résiste à l'enfer et n'a qu'un seul espoir qui l'anime au quotidien: LA retrouver...



Que j'ai aimé ce thriller extrêmement original ! 🔥

Je découvre la plume fluide, sensible et percutante d'Elsa Roch avec ce roman et quelle réussite !

Un polar assez court mais à la construction ingénieuse et addictive. L'alternance des deux époques créée un dynamisme et une histoire à l'intrigue très addictive ! On comprend assez vite le lien entre le passé et le présent mais le vrai suspense n'est pas là... 😉



Les émotions transparaissent à la lecture, c'est un polar qui sent le vrai, avec des personnages tout en profondeur. Ils sont au coeur du récit, mènent la danse et nous émeuvent entre lumière et noirceur...

Alex m'a beaucoup touchée, et je me suis également attachée à Marsac, le flic récurrent de l'auteure.



Elsa Roch est psy et cela se ressent : elle évoque les blessures de l'enfance et les différentes façons de gérer les traumatismes. Ce roman transmet beaucoup de tendresse pour les âmes cabossées, pour ceux que la vie n'a pas épargné. Elle nous raconte la violence de la misère sociale avec sensibilité et justesse...



Vous l'aurez compris, j'ai adoré et je vous recommande vivement cette lecture ! 😍
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La fureur des mal-aimés

Mon avis :



Elsa Roch signe ici son quatrième roman et comme à chaque fois, elle vous embarque, vous transporte, vous bouleverse. L'histoire est sombre, la plume lumineuse. On y retrouve le commissaire Marsac, toujours insomniaque, toujours hanté par son passé et fatigué par toutes les horreurs qu'il voit dans le cadre de son travail. Comme chaque soir, il s'installe sur un banc du square Vert-Galant pour s'aérer l'esprit avant de rentrer.



Mais ce soir-là, la veille de noël, il découvre un cadavre dans une poubelle. Des années plus tôt, en 1995, Alex, 15 ans, fuit sa famille et se retrouve dans la rue. L'autrice joue habilement sur la double temporalité. D'une part, on suit Marsac, de nos jours, qui mène l'enquête sur le meurtre du parc. De l'autre, on suit Alex, qui se bat pour survivre dans les rues de Paris, s'accrochant à l'espoir de "La" retrouver.



Il y a des romans qui vous touchent plus que d'autres. Des romans qui vous bouleversent. Des romans qui vous restent gravés en mémoire. Celui-ci en fait parti. Pourquoi ? Parce qu'Elsa Roch met en scène des personnages très forts qui portent l'histoire. Qui sont l'histoire. Et qui transcendent l'histoire. Impossible d'oublier Alex après avoir refermé ce livre. Impossible de ne pas avoir hâte de retrouver Marsac dans un nouvel opus.



Vous l'aurez donc compris, ce roman est un énorme coup de cœur que je ne peux que conseiller.



Merci infiniment aux éditions Calmann-Lévy pour cet envoi.
Lien : https://myleunelectures.blog..
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Oublier nos promesses

Fabuleux. Le style d'écriture est excellent et je ne m'attendais pas du tout à cette fin !
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Ce qui se dit la nuit

Une de mes plus belles dernières découvertes , un nouvel auteur qui va intégrer mon top tant j'ai aimé et la forme, et le propos de son roman.... une superbe lecture qui m'a procuré foison d'émotions !



Un prologue saisissant.... une plongée dans l'horreur du passé !



Ellipse de temps

Marsac Amaury, flic du 36 est de retour dans le village de son enfance, le Berry, une terre rurale encore bercée de superstitions.

C'est pendant son séjour que Madeleine est retrouvée morte, tondue, torturée.... Madeleine c'est une personne chère de son enfance, impossible donc de rester à l'écart de cette enquête au grand dam de Bathe, son ami de toujours qui compte bien mener l'enquête seul.

Une enquête passionnante mais compliquée par les croyances du cru, par des superstitions, des lièvres et des colombes.... l'évocation d'une malédiction... compliquée aussi par la rivalité des deux policiers.



Et puis il y a Elsa, l'amour de jeunesse de Amaury, celle autour de qui se cristallisent tous les enjeux, celle que les deux hommes convoitent ... et qui reste près de son musicien de passage. Il y a aussi Manon, sa jeune sœur, solaire, belle, mais pleine d'ombres, difficile à canaliser, à comprendre...

A ces beaux portraits s'ajoutent quelques figures emblématiques dans cette France profonde : le Maître, Henri, les fils sauvages, farouches et ivrognes...



Mais ce livre, pour moi c'est avant tout un personnage : Amaury et ses absences, Amaury et ses silences, Amaury et ses fulgurances, son empathie, sa délicatesse et sa sensibilité... son humanité.

Bon sang que j'ai aimé ce personnage, le suivre, toucher du doigt sa solitude et son drame intérieur, son traumatisme passé toujours tangible, ses incertitudes et ses convictions, .



Et puis il y a les blessures de chacun, celles du quotidien, celles de l'Histoire qui ne s'effacent pas, blessures qui se mêlent et s'emmêlent ....



D'une très belle écriture, Elsa Roch a su créer avec ses mots, ses phrases des atmosphères, des sensations, des silences étourdissants, des émotions....

Il y a l'enquête minutieuse rationnelle et il y a des drames qui se jouent dans les profondeurs, en catimini.... secrets enfouis qui s’égrènent ....



J'ai refermé mon livre envahie par l'émotion, bouleversée par la dernière lettre qui fait écho au prologue... avec une envie folle de continuer un bout de chemin au côté de Marsac... Si l'enquête est bouclée, tant de questions plus personnelles restent en suspens : Solène, Max que j'espère vraiment rencontrer, la décision d'Elsa et enfin le traumatisme de Manon....



Par chance, un nouveau roman est tout juste sorti, je n'ai pas pu attendre le format papier, trop long pour me le procurer, ce sera le numérique, miracle de l'instantané .... mais la version papier ne devrait pas tarder !



Une magnifique découverte ! ♥♥♥
Lien : https://chezbookinette.blogs..
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La fureur des mal-aimés

J'ai dévoré cette histoire assez courte je trouve, ou peut-être que j'aurais aimé en lire plus tellement j'aime cette auteure....

Le retour d'Amaury et sa team, quel plaisir.

Histoire superbement bien écrite qui nous tient en haleine jusqu'au bout et c'est ce qu'on aime.

On se prend vite d'affection pour Alex avec tout ce qu'il a vécu et tout ce qu'il fait par amour pour sa petite soeur.

Je comprends qu'Amaury s'identifie un peu en lui en sachant ce qu'il a vécu aussi.

Maintenant on a hâte de lire le prochain car on veut qu'Amaury parte retrouver sa soeur....

Je sens que l'attente va être longue....

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Ce qui se dit la nuit

Usé par la violence qu'il côtoie au quotidien dans son métier, le commissaire Marsac veut tout arrêter. Mais son patron lui impose de prendre du recul. Il part se ressourcer dans l'Indre, en vallée Noire, dans le village de son enfance. La réalité le rattrape rapidement : Marianne, une vieille dame bienveillante dans le jardin de laquelle il jouait petit, a été retrouvée égorgée et tondue.

Ce confinement a du bon ... Après l'abandon de 3 lectures, me voici ravie d'avoir découvert la prose d'Elsa Roch.

Je l'ai déjà dit je m'éloigne de plus en plus des polars classiques. Sans doute en ai je trop lus !! Bref

Une énigme policière avec des personnages étoffés, humains avec leurs forces et leurs failles, leurs amours et leurs angoisses, là , je prends. Des gens normaux quoi ! De retour dans son petit village berrichon pour quelques jours à decompresser, une vieille femme vient d'être découverte morte, homicide, suicide ... ?

Et cette femme, Amaury la connaissait bien, très bien même et il ne pourra se tenir éloigné de l'enquête.

Excellent, et dans la forme et dans le fond.



Petit extrait qui m'a vraiment parlé :

"- Je ne vois pas le rapport avec notre histoire.

- Le rapport c'est que je tisse des liens, je relie ce que je trouve disséminé au gré du vent, volontairement ou non. Si la vérité est éclatée, j'oeuvre à sa reconstruction. Je l'apprivoise"
Lien : https://collectifpolar.com/
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Le baiser de l'ogre

Un roman policier noir atypique.



Un concentré d'humanité et de poésie.



Un rapprochement touchant et inévitable entre deux écorchés, Amaury Marsac, chef de groupe à la criminelle, et Lise Brugguer, membre de son équipe.



Une rencontre touchante avec un petit être de lumière, Liv (quel doux prénom), petit ange, aux mains qui papillonnent, petite Miss Butterfly, qui se répète ses petits mots magiques, MamanAmour, PapaLàHaut, Juliette Chérie, AmauryDouceur, MarcRainbow, des mots pour seule arme qu'elle « envoie combattre la peur qui veut revenir près d'elle et l'étreindre. » Un petit être fragile et lumineux à la fois, vecteur de paix et de bonheur, qui aidera Amaury et Lise à vivre au présent, à retrouver confiance et sérénité.

La différence comme sacerdoce, comme électrocuteur, comme éveilleur de conscience. « Contre toute attente et en dépit de ses effroyables silences, Liv les attire dans un monde meilleur, celui de la différence, mais aussi de la candeur, des coeurs qui palpitent plus fort à son contact, de l'envie qu'elle fait naître de se surpasser. Oui, cette enfant est aussi un bonheur. »

« [...] l'homme est une machine que l'on ne peut toucher sans danger lorsqu'on ne la connaît pas. Il a oublié l'auteur de cette sentence mais pas la mise en garde. »

Une double enquête et une petite fille autiste à protéger attendent Amaury. Il va se retrouver dans « un kaléidoscope hypnotique » ou plus simplement, dans un beau bordel. Alors comment réussira-t-il à « s'exfiltrer du nuage de fractales qui l'ensevelit ? » À vous de le découvrir ;-)



Ce que je peux vous dire, c'est qu'Amaury Marsac est un être bienveillant et doux, aux valeurs fortes, qu'il entend le hurlement prémonitoire des nuits sombres et maîtrise les arcanes de la folie, qu'il est entouré d'une équipe solide et d'un ami, sur qui il peut compter en toutes circonstances. Un chef bienveillant, qui découvrira que son équipière « a eu un père à l'égard duquel il ne trouve pas de qualificatifs. », que « Sous les murmures d'amour se cachent parfois de belles saloperies. Mais la vérité on ne la contourne pas longtemps, et elle vient de [lui] sauter à la gorge. »

« Plus tard, elle deviendra flic pour défendre les orphelins du monde entier, comme Fantômette dont elle dévore les aventures, à l'école. Sa mère et Papa-like incarnent la mort; elle sera la vie .»

Si pour un enfant, la mère ne joue pas son rôle de protectrice bienveillante « Alors la petite n'a plus de larmes, elle est sèche, elle pourrait casser comme une brindille. »



Instaurer une bulle d'amour et de bienveillance autour de son enfant est une nécessité. Être à l'écoute. Déceler un malaise. Anéantir l'ogre qui sévit sournoisement dans le cocon. À défaut, l'équilibre familiale est rompu et le coeur poignardé.



L'enquête n'est pas classique. Pas de scènes crues, pas de détails gores. C'est à distance, de loin, que le lecteur suit les avancées de l'enquête, au calme, en apparence. Le temps est comme suspendu et le suspense monte crescendo.



« « Il faut deux rivages à la vérité : l'un pour aller, l'autre pour son retour. » Deux rivages à la vérité. Marsac pressent que le trajet sera long, qu'il lui faudra avaler le brouillard et se battre contre les ténèbres. »



C'est sur un terrain psychologique que l'autrice nous fait glisser et frémir d'émotions.

Une plume délicate et sensible pour parler des passés tus car difficiles à porter. « [Leurs] souvenirs qui tambourinent à la porte de [leur] mémoire et [les] consument. » « Oui, le passé s'infiltre dans notre vie, la marque d'empreintes qu'il suffit de savoir déchiffrer pour une meilleure compréhension du présent. »

Pour parler des difficultés de la vie.



« Quel bordel la vie. Ça ne changera jamais. Oui. Il en est convaincu. Les pires pages de l'histoire de l'humanité se répètent sans cesse et, de l'outre à la canette, l'Homme, quel que soit l'endroit sur cette Terre, n'a finalement que très peu évolué. Et il regrette instantanément sa Sibérie. Là-bas, le danger s'identifie au premier coup d’œil, le froid saisissant, la neige quasi éternelle, les ours bruns, les grammes de vodka, mais rien de pernicieux, alors qu'ici tout lui apparaît plus flou, plus traître et infiniment plus douloureux. »



Deuxième livre en quelques jours qui évoque les splendeurs des paysages autour du lac Baïkal; il faut que je déniche un livre graphique sur cette destination. Je vais laisser mes yeux me transporter dans ces contrées revigorantes et faire chavirer mon coeur. « Une perfection de carte postale, démesurée, sauvage et quasiment indomptée, qui a fait chavirer son coeur d'homme éprouvé par la vie et de flic épuisé. Cette couche de glace à perte de vue, il la reçoit comme une page vierge sur laquelle il pourrait, peut-être, écrire un bout d'histoire qui lui conviendrait enfin. »



Un grand merci aux éditions Calmann-Lévy et à Babelio.

Évitez les ogres, mais n'évitez pas ce livre !



« Allez viens, Miss Butterfly, je t'emmène écouter les rires des mouettes de Paris sur les bords de la Seine. Il fera meilleur là-bas, tu vas voir. »
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Le baiser de l'ogre

Voilà que je découvre Elsa Roch avec Le baiser de l’Ogre son troisième polar de sa saga après Ce qui se dit la nuit 2017, Oublier nos promesses 2018. Il n’est pas aisé d’entrer dans l’univers d’une saga et d’un auteur en les prenant en cours de route et pourtant, je n’ai ressenti aucune difficulté. Les personnages à eux seuls m’ont accaparée.



Même si l’enquête parait ordinaire, entre les lettres menaçantes que reçoit Lise et la sensation d’être épié de Marsac, il s’agit d’un polar on ne peut plus tendre qui casse les codes et aborde la différence.

Liv est une petite fille autiste muette, et lumineuse, c‘est la naissance d’une relation d’abord timide, où la dévotion finit par l’emporter sur l’appréhension.

» Je viens de te trouver un joli surnom. Miss Butterfly. C’est joli, non, Miss Butterfly ? Ça veut dire Mlle Papillon. »



On devine un lourd passé, une infinie tristesse qui émane de Marsac certains éléments que je découvrirais un peu plus tard dans les tomes précédents, font assurément de lui la personne la plus sûre pour combattre ces Ogres ; ceux qui abîment, ceux qui n’hésitent pas à jeter leur dévolu sur les âmes innocentes, qui les affaiblissent et les détruisent. Mais tout n’est pas voué à la destruction. Prendre une revanche sur l’amour quel qu’il soit, comme celui de l’amour maternel, ce lien qui ne devrait pas se rompre est un combat de tous les instants.



Ce polar a de quoi faire fondre n’importe quel lecteur même les plus psychopathes du genre, aussi bien sur le fond que la forme avec Le Baiser de l’Ogre, Elsa Roch enterre les préjugés. Avec une telle écriture, jamais le rythme ne faiblit, jamais l’intrigue ne pâtit de ces moments de douceurs.

Les personnages sont porteurs de messages, parfois d’espoir, mais aussi une voix douloureuse de tout ce qui ne se dit pas, tout ce que l’on tait et que l’on ne veut pas voir.



Dire que j’ai été séduite est un doux euphémisme, j’ai d’emblée été transcendée, par sa plume poétique, noire, suggestive, mais d’autant plus percutante.

J’ai commencé à corner des pages et des pages tant il y a de belles tournures, jamais vide de sens et jamais au détriment de l’intrigue, alors que parfois « trop bien écrire » s’avère casse-gueule dans le polar, sa plume opère un effet hypnotique, elle reste au service des personnages et de leur histoire, il n’y a pas de fioritures inutiles ni de phrases toutes faites chez Elsa Roch.



Il y a la lumière et son obscurité,



Et Liv guerrière mutique, princesse aux yeux d’or ♥
Lien : https://encoreunlivreweb.wor..
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Le baiser de l'ogre

Troisième opus du commissaire Amaury Marsac.

Un polar ne cherchant pas à coller à la mode des séries

américaines avec des flics sans âmes et des tueurs qui

tuent ou découpent à tour de bras, histoires que l'on

oublie dès que le livre est refermé.

Un livre pour les amoureux des dialogues ciselés avec

des personnages vrais et attachants avec lesquels

on prend un plaisir non dissimulé à les retrouver et à

entrer de nouveau dans leur peau.

Impossible de rester insensible à cette histoire et à

ces duos qui vont se créer.

Voilà un polar qui pourrai faire basculer sans problème

les fans de littérature blanche du côté noir du livre

tant l'écriture est fluide et poétique.

On sent toujours chez Elsa Roch cet Amour

inconditionnel des mots .
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Le baiser de l'ogre

MamanAmour. JulietteChérie. PapaLàHaut. AmauryDouceur. MarcRainbow. .

🦋

Le baiser de l’Ogre, c’est un nouveau genre de polar. A la fois dur et tendre. Dur, de part son enquête. Tendre, car il est impossible de ne pas être touché.

🦋

Attention, il ne s’agit pas d’un conte pour enfants, où le but de l’Ogre est de dévorer les enfants qu’il trouve sur son chemin. Mais même chez les adultes, nous pouvons rencontrer des Ogres qui vous font redevenir enfant et avoir peur d’eux.

🦋

Ce sera le cas pour Lise Brugguer, travaillant pour la police criminelle, qui sera retrouvée entre la vie et la mort sur une scène de crime par Amaury Marsac, son supérieur. A côté d’elle, un cadavre, mais pas d’arme. Pendant un instant de lucidité, elle lui demandera deux services : 1/ ne pas dévoiler à l’équipe sa présence sur la scène de crime. 2/ s’occuper de sa fille en son absence.

🦋

Alors qui est cet Ogre ? Que voulait-il et comment est-il lié à Lise ? Surtout, pourquoi ne veut-elle rien dévoiler et pourquoi sa fille est-elle en danger ?

🦋

C’est là que la partie touchante arrive. Dès les premiers chapitres, nous faisons la connaissance de Liv, « Miss Butterfly », cette adorable petite fille de 3 ans dont va s’occuper Marsac. Le hic ? Elle ne parle pas. Ne marche pas. Ne joue pas. Parce qu’elle a un trouble du spectre autistique (TSA). Tout en avançant sur son enquête, Marsac s’attachera à cette petite et fera son possible de la protéger de ce danger qui rôde.

🦋

Outre l’enquête, les chapitres avec Liv sont ceux que j’ai préféré, car je les ai trouvés extrêmement touchants. Bien que le rythme de l’histoire soit un peu lent, l’auteure a su trouver le bon équilibre entre deux enquêtes, l’une menée par une équipe privée de son chef, et l’autre par un chef qui cache des choses à son équipe pour protéger une collaboratrice qui mène une double vie à leur insu. J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir sa plume à la lecture de ce livre, et je vous le recommande vivement !

🦋

Le baiser de l’Ogre sera disponible en librairie le 9 octobre.
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Oublier nos promesses

Chronique d’un ballet urbain



Emma est une de ces femmes guerrières qui, envers et contre tout, défendent les causes perdues et luttes contre la folie humaine. Mais Emma est morte, sauvagement assassinée. Son amant, militaire de retour d’une OPEX s’est enfui, pourquoi? Marsac et son équipe plonge à corps perdu dans cette enquête qui les fera tutoyer l’horreur… De fausses pistes en double enquête, du désespoir à la lumière… Un ballet urbain en plein cœur de la Capitale.



Avec sa plume élégante et gracieuse, Elsa nous emporte dans un roman puissant où l’intrigue se mêle à de nombreux sujets de fonds: la folie des Hommes pour l’amour vicié de l’argent, le syndrome de stress post traumatique chez les militaires qui reviennent de terrains de guerre, la douleur de la séparation, l’esclavagisme sexuel ou encore la traite des êtres humains… Des sujets épineux, fouillés, qu’Elsa traite avec toute la sensibilité dont elle a le secret.



La poésie des mots d’Elsa en écho à la poésie urbaine…



Un roman rythmé par des chapitres courts et intenses. Un commissaire Marsac dont on découvre de nouveaux aspects, qui prend plus de consistance dans ce second roman. Si Manon (cf. Ce qui se dit la Nuit) m’a beaucoup manquée, j’ai fait la connaissance d’Emma au travers de ceux qui l’ont connu. Une Emma qui m’a touchée et qui a pris vie dans sa mort.



Avec sa plume élégante et gracieuse, Elsa Roch est la Dark Swan de la littérature noire.
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Oublier nos promesses

Quel plaisir de retrouver la plume d'Elsa Roch. Vous aimez les romans ? L'écriture fluide est la et l'intrigue aussi.

Foncez
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La fureur des mal-aimés

Thilliez et Sharko, Norek et Coste, trop de lecteurs ne le savent pas encore mais Elsa Roch et Marsac proposent un binôme du même niveau, au moins. J'avoue avoir une petite faiblesse pour cette autrice qui m'avait déjà épaté avec le baiser de l'ogre. Je m'étais promis de la suivre et je ne le regrette pas. Une histoire simple, une enquête pas trop compliquée, des personnages attachants, c'est sombre mais sans excès, comme si Elsa Roch ne visait pas la vente des droits pour un film à grand spectacle, ce que je ressens parfois avec d'autres auteurs. Il y a un récit bien construit, de l'émotion, de la sensibilité, une écriture fluide et compréhensible, j'avoue avoir hésité à intégrer ce roman dans mon top 6 de 2022 après 44 lectures. Ce ne sera pas le cas mais je le regrette, si vous aimez les polars, je vous le conseille.

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La fureur des mal-aimés

La fureur des mal-aimés, c’est un roman plutôt court, moins de 300 pages, mais dont l’action concentrée nous offre de très bons moments de suspense et d’adrénaline.



Dans l’histoire que nous conte ici Elsa Roch, on suit en parallèle deux temporalités, l’une en 1995 et la seconde en période de Noël dans les années 2000, l’auteure ayant fait le choix de ne pas nous donner d’indication temporelle plus précise.

C’est un point que j’ai apprécié, car il nous permet d’appréhender tranquillement le passé de l’un de ses personnage et ainsi de mieux comprendre ce qui se passe dans le « présent ».



Les personnages imaginés par Elsa Roch son agréables à suivre. On trouve, par exemple, Alex un SDF impliqué bien malgré lui dans l’enquête qui se déroule sous nos yeux. C’est un personnage qui renferme de très lourds secrets. Des secrets si noirs qu’ils vont bouleverser le commissaire Marsac, ici en charge d’une enquête particulièrement glauque, où se mêle avec brio des sujets fort dérangeants tels que la pédophilie, la vengeance ou la délation, le tout nous offrant un excellent roman !



En me renseignant un peu sur le travail de l’auteure, j’ai découvert qu’elle était également psychologue spécialisée dans les troubles autistiques, l’adolescence et les addictions et qu’elle avait déjà publié deux autres romans mettant en scène le commissaire Amaury Marsac … livres que j’ai d’ores et déjà commandé !
Lien : https://livrestcedelanuit.wo..
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La fureur des mal-aimés

Beaucoup d'émotions dans ce trhiller. On retrouve le commissaire Marsac toujours plein de doutes et d'espoirs.

On ressent de l'empathie également pour les victimes, les prédateurs ne sont pas toujours ceux que l'on croit, et les victimes malheureusement ont du mal à survivre.

Un très bon thriller.
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