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Critiques de Elsa Roch (175)
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Oublier nos promesses

Elsa Roch est-elle adepte du grand écart ?



Après un premier polar rural, elle nous plonge cette fois-ci dans un Paris âpre, aux côtés de son personnage, le commissaire Marsac. Le point commun ? Son écriture soignée, sans aucun doute.



Ambiance diamétralement opposée donc, mais mêmes qualités communes, loin des polars primant l’action aux sensations. Oublier nos promesses est une plongée dans l’horreur des bas-fonds parisiens, ce qui n’empêche pas les sentiments.



Une journaliste indépendante atrocement massacrée chez elle. Son amant, officier de retour d’Afghanistan et victime de stress post-traumatique. Marsac, flic à l’âme blessée et à la personnalité profondément attachante. Trio marquant pour un roman qui lorgne avec talent vers les polars à atmosphère.



Voilà bien un livre qui mérite d’être lu lentement, pour bien se laisser imprégner par ce sombre climat et par l’écriture travaillée d’Elsa Roch. L’auteure aime ses personnages, à n’en pas douter. Elle aime tout autant ciseler ses phrases pour en faire ressortir une noire poésie.



Ce n’est donc pas tant l’intrigue qui marque les esprits. Elle est, somme toute, assez classique. C’est plutôt le soin apporté à l’enveloppe qui apporte une certaine singularité au récit. Et puis, surtout, ce personnage de militaire au trauma intelligemment étudié. Meurtri avant, doublement meurtri maintenant. Amor à mort.



Les personnages de flics ne sont pas en reste. Loin d’être de gros bourrus, ce sont plutôt des enquêteurs qui questionnent et se questionnent, avec un côté psychologique très marqué. Nul doute que ce angle psy vient d’une certaine déformation professionnelle de l’auteure (et c’est tant mieux, ça leur donne du corps).



Oublier nos promesses est un polar sombre mais terriblement humain, et Elsa Roch y démontre sa propension à construire des histoires à la forme léchée, où la psychologie trouve toute sa place. A déguster.
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Oublier nos promesses

Aussitôt acheté, aussitôt dévoré !!

Après « Ce qui se dit la nuit », Elsa Roch nous fait retrouver avec Bonheur le commissaire Amaury Marsac de retour au 36 à Paris.

Une journaliste qui se battait pour les femmes (en dénonçant la prostitution nigériane à Paris, le business des filles de l'Est en Europe…), vient d’être découverte sauvagement assassinée.

Son amour, un militaire de retour d’Afghanistan prend la fuite.

Une chasse à l’homme s’engage alors dans Paris. Mais qui est vraiment le chasseur et qui est la cible.

Quelle joie et quel plaisir de retrouver la plume fluide et captivante d’Elsa Roch.

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Ce qui se dit la nuit

Je viens de terminer ce très beau premier roman proposé par Elsa Roch.

Ce qui se dit la nuit. Paru aux Éditions de l'épée en février 2017.

Ce fut une très agréable découverte.



En parallèle de l'enquête policière, de superbes portraits d'âmes tourmentées et de cœurs à la dérive nous emportent tout au long des 300 pages du roman dans les méandres d'existences qui oscillent entre raison et superstitions, amour et haine, et surtout petite et grande histoire de la noirceur humaine.



L'élégante écriture de l'auteure donne à cette intrigue des allures romanesques propices au questionnement sur, notamment, le thème de la résilience et de l'acceptation de la perte.

Peut-on jamais guérir de l'indicible ?

Ou, au contraire, gardons-nous toujours enfoui en nous comme des graines de culpabilité qui ne demandent qu'à germer au gré d'un événement « détonateur » ?

Y a-t-il des gens prédestinés pour le tragique quoi qu'ils fassent ?



En dépassant le traitement purement « polar » de son histoire, Elsa Roch, psychanalyste de formation, nous offre une histoire dans laquelle le lecteur s'approprie les gouffres existentiels de ses personnages finement ciselés.

D'où la difficulté ensuite à sortir du questionnement lorsque la dernière page est tournée.



J'ai beaucoup aimé cette histoire qui tient à la fois du polar, du roman noir et psychologique et saupoudrée de petites touches philosophiques savamment amenées dans des citations en tête de chapitre.
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Ce qui se dit la nuit

Cela faisait longtemps que je n'avais pas fait trainer une lecture par crainte de quitter trop vite les personnages. Grâce à #cequiseditlanuit j'ai repris cette trop rare habitudes.

Ce roman est une pépite !

Écriture ciselée, profonde, toute en finesse, des personnages qui ont une âme, innocente, tordue, lumineuse, torturée, peu importe, une âme et c'est ce qui compte! Et même une belle âme chacun à sa manière...

Le Berry, ces superstitions, ces croyances immémoriales qui achoppent contre un monde matérialiste. La campagne hors du temps, la ville lointaine...

La fragilité des égos, la force des sentiments, la puissance des souvenirs et tous ces freins que nous sommes seuls à nous mettre...

A lire absolument !

J'ai hâte de retrouver le séduisant et attachant Amaury Marsac dans les deux romans suivants de Elsa Roch.
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Oublier nos promesses

Emma Loubry, journaliste, enquête sur des sujets polémiques. Son dernier papier concernait la traite des filles de l’Est. C’est celui-ci qui va provoquer sa mort : tuée à coup de machette, embryon arraché de son utérus. Le meurtrier n’a pas fait dans la dentelle. Son amant, Jérôme Pieaud, militaire rentré d’Afghanistan est le premier suspect. Le commissaire Amaury Marsac prend l’enquête en main et c’est dans les profondeurs de la ville qu’il va découvrir un monde où certains clans sont prêts à tout pour faire prospérer leurs trafics.



Je découvre la plume d’Elsa Roch par hasard. Dans mes résolutions 2019, j’avais envisagé d’alterner une nouveauté avec un livre plus ancien de ma pile à lire. Une belle occasion de découvrir des talents dont j’avais acheté les bouquins sans les lire. Cela avait déjà été le cas avec « Je serai le dernier homme » de David Coulon, je réitère donc avec « Oublier nos promesses ». Je persiste et je signe : de petits trésors dorment dans nos bibliothèques et il est vraiment dommage de les collectionner sans les ouvrir.



Elsa Roch écrit bien du polar, mais le polar n’est qu’un prétexte pour affirmer un talent qui va bien au-delà: celui d’une raconteuse d’histoires qui fait sonner les mots comme de la poésie. Son art se résume à l’intelligence du propos et à la beauté du style. Elle le fait si bien que le lecteur finit par oublier l’intrigue pour se noyer dans son phrasé. Il faudrait pouvoir lire ce roman à haute voix tant la musicalité des mots berce le propos. J’ai adoré ses phrases longues, ponctuées de plusieurs virgules, qui déferlent sur vous comme des vagues. Des vagues de mots, qui, assemblées, accentuent la profondeur des idées. Même dans ses descriptions de corps suppliciés, elle choisit des métaphores, des images et des mots si justes, que la violence est altérée par la beauté de la langue. Quand on la lit, on prend conscience de la richesse de notre langage, de la gradation des mots, du sens particulier des nuances. L’exercice consistant à mettre du sublime dans la noirceur est un travail d’équilibriste, épineux, périlleux, mais elle y parvient avec tant de fluidité, de naturel, que sa poésie vous embarque. Comme sa victime, son écriture est solaire. Sa parole est percutante parce qu’elle est documentée. Cela fait de « Oublier nos promesses » un polar intelligent qui met en lumière des thématiques fortes et des personnages de grande envergure.



La thématique principale de ce roman est le syndrome post-traumatique des hommes qui reviennent du front. « L’existence d’un stress post-traumatique est indéniable. Tout y est. L’arsenal au complet. Situation de stress cumulé, instabilité émotionnelle, irritabilité, cauchemars à répétition, hypervigilance, flashs diurnes, etc. » Mais il traite également de la difficulté à reprendre une vie normale quand l’esprit est assailli d’images de guerre, d’horreurs vécues, de traumatismes véhiculés parfois par des enfants ou des femmes armés qu’il faut abattre, de compagnons de cordée qui meurent sous les balles. Comment retrouver foi en l’être humain après avoir vécu l’innommable, comment en parler, comment se confier, comment dormir encore la nuit ? Le personnage de Jérôme Pieaud concentre toutes ces questions et symbolise la difficulté de vivre. Elsa Roch a une formation de psy, cela explique indubitablement la justesse de son argumentation. Les retours en arrière, moments où Jérôme se trouvait alors confronté à la terreur de son prochain, sont d’une telle richesse que le lecteur devient lui. L’empathie fait son oeuvre et c’est tremblant et inquiet que l’on suit son cheminement psychologique vers ses transes cauchemardesques. Sa culpabilité m’a bouleversée : incapable de faire la paix avec lui-même, il en a oublié de veiller sur la femme de sa vie. Incapable de lui confier ses terreurs, il s’est retrouvé seul et démuni devant tant de souvenirs violents. Comment rester insensible à une telle détresse….



Face à ce personnage en perdition, Amaury Marsac est en proie à d’autres démons. Une enquête compliquée à boucler face à un crime d’une sauvagerie sordide, mais surtout une vie personnelle dont le vide abyssal affecte profondément son mental. Lui aussi a une blessure passée béante qui affecte son devenir et régit toutes ses émotions.



« Il arrive que toutes les fenêtres du monde se referment brutalement sur un homme déjà à terre. »



« On ne vaut plus rien lorsqu’on n’a pas su protéger ce qui comptait le plus au monde. »



Dans cet univers sordide, la jeune femme assassinée, Emma apparaît comme une madone suppliciée : solaire, lumineuse, rayonnante. Elle plane sur tout le récit par une force évanescente qui contrebalance les tortures psychologiques dont souffrent les personnages. Elsa Roch en a fait un éblouissant portrait de femme, forte, déterminée, et volontaire. « Peut-être était-elle seulement solaire, rayonnante, important tous ceux qu’elle croisait. Il y a des êtres comme ça, qui laissent une trace en vous, une empreinte, sans même le vouloir. »



Dans cette « poésie urbaine », comme elle aime à le rappeler, l’auteur donne des clés pour apprendre à accepter sa douleur et vivre avec elle, sans faux semblant et avec lucidité. Elle fait partie de nous comme la noirceur de l’homme fait partie de chaque être humain. Nous sommes ambivalents, et c’est avec nous-mêmes qu’il faut savoir composer, avant d’être capable de résoudre le mystère de l’Autre. « À certains moments de la vie, ne faut-il pas oublier nos promesses, pour avancer, rester en vie ? »



« On ne sort pas seul du noir, il faut une main tendue ».



Un roman fort, un auteur extrêmement doué, une force transcendante qui se dégage de ce livre par la puissance des mots, une grâce littéraire qui touche les étoiles et met votre coeur à vif.








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Oublier nos promesses

coup de coeur pour ce dernier opus d'Elsa Roch, après l'excellent "ce qui se dit la nuit"...un crime atroce, deux "héros", Marsac du côté de la loi, Jérome Pieaud le compagnon de la victime de retour d'Afganistan en proie à un syndrome post-traumatique.. ils vont poursuivre un but commun trouver l'assassin et plonger dans le milieu brutal et inhumain de la prostitution....la plume d'Elsa sensible, précise...j'ai adoré... "Poésie urbaine"
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Oublier nos promesses



Après l'excellent Ce qui se dit la nuit, nous retrouvons le commissaire Amaury Marsac dans une toute nouvelle enquête.

La journaliste Emma Laury est retrouvée sauvagement assassinée. Elle, qui défendait les causes perdues et fouinait dans des business à hauts risques a-t-elle énervée la mauvaise personne ou est-ce son fiancé, traumatisé de son retour d'Afghanistan, qui serait responsable de ce meurtre ignoble?



Amaury Marsac, avec ses failles, va se lancer, avec son équipe, dans une chasse à l'homme implacable, tandis que Jérôme, le fiancé, se lance dans une vengeance aveugle...



La plume d'Elsa Roch est toute en finesse et nous décrit un Paris inhabituel avec ses trafics, ses truands, sa violence barbare...



Bien que poétique, la plume de l'auteure révèle toute la barbarie humaine et arrive à poser le trauma de ses protagonistes.



En effet, nous avons deux personnages particulièrement torturés dans ce roman... Amaury Marsac, traumatisé par un drame familial et Jérôme, le fiancé de la victime, traumatisé par la guerre qui l'a laissé avec le syndrome du stress post-traumatique. Ces deux personnages, très semblables malgré les apparences, sont confrontés quotidiennement à la folie humaine.



Oublier nos promesses est un thriller noir, avec une intrigue foisonnante et extrêmement bien ficelée. Les personnages sont très bien développés et le lecteur se sent bien acteur de l'enquête en cours en phase avec les divers protagonistes.



J'ai eu une excellente évasion livresque avec ce thriller qui m'a happé du début à la fin et qui me conforte dans le talent d'écriture de son auteure.

Je vous laisse le soin de découvrir ce thriller à la plume singulière et avec ses personnages attachants.


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Oublier nos promesses

Déjà séduite par "Ce qui se dit la nuit" c'est avec impatience et curiosité que j'ai ouvert ce deuxième roman d'Elsa Roch. L'histoire est bien documentée et bien racontée, avec cette touche psychologique qui fait la différence. On découvre le fameux "Stress Post Traumatique" dont on entend beaucoup parler, en l'occurrence à travers un militaire rentré d'Afghanistan. Un autre thème tristement d'actualité est abordé, la traite de jeunes femmes venues de pays pauvres et confrontées à la réalité différente de ce qu'elles attendaient face aux belles promesses d'odieux exploiteurs de la crédulité et de la misère.

J'ai retrouvé avec plaisir le capitaine Marsac, qui n'a pas fini de tuer ses démons du passé, alors vivement le troisième volume…
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Ce qui se dit la nuit

Mon premier Elsa Roch et certainement pas le dernier. Une découverte très plaisante dans le genre policier grâce à mes Babelamis du club des 9.

Alors que le commissaire Marsac part se ressourcer dans sa région natale, il se retrouve happé dans un meurtre sordide. Celui de Marianne, égorgée et tondu, un bout de tissu cousu sur son sein dans un village de 1000 âmes, ancré dans les superstitions et les non-dits.
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Le baiser de l'ogre

Chronique d’un roman où littérature noire et blanche nous offrent un ballet tout en sensibilité

Paris, en pleine nuit. Amaury Marsac, chef de groupe à la Criminelle, découvre dans le hall d’un immeuble sa plus jeune équipière, Lise Brugguer, gisant entre la vie et la mort. Près d’elle, un cadavre d’homme à la tête explosée, mais pas d’arme.

Avant de sombrer dans l’inconscience, Brugguer lui révèle qu’elle a une fille de trois ans, qui est peut-être en danger, et que lui, Marsac, doit veiller sur elle.

Marsac est stupéfait d’apprendre l’existence de cette enfant. Et quand il la rencontre, petite fille muette aussi mystérieuse qu’attachante, la protéger devient son obsession. Mais pourquoi Brugguer était-elle dans ce hall ? Quelles étaient ses relations avec la victime, vermine criblée de dettes ? Et qui pourrait en vouloir à cette petite fille ?

Je suis une amoureuse de la plume d’Elsa Roch depuis son premier roman. Elle est littéraire, poétique, douce mais tellement sombre que je l’ai surnommée la Dark Swan de la littérature noire.

Pour ce troisième roman, Elsa nous livre une intrigue brillante et c’est un sans faute. Tous les ingrédients du bon polar sont là. Une équipe de flics soudés, des méchants, une enquête qui ne souffre d’aucune approximation, d’aucun temps mort, et qui ne dévoile « sa » vérité qu’en fin de roman. Amoureux des histoires bien ficelées, vous allez être servis!

D’un autre côté, si vous aimez être touchés, là encore ce roman est fait pour vous. Mettre en mots avec tant de justesse et de poésie les émotions, les blessures, les fractures, est un défi que cet auteur relève chaque fois à la perfection.

Vous le savez maintenant, pour moi, un bon roman et ce qui va déclencher le coup de cœur, ce n’est pas uniquement une très bonne histoire et des personnages bien campés. C’est aussi et surtout le style et les thèmes abordés, et je dois vous dire que Le baiser de l’Ogre m’a chambouleversée ! Je l’ai refermé avec des frissons et une larme perlant au coin des yeux, orpheline en quittant Amaury, Miss Butterfly, Lise et Raimbault…

Il y a beaucoup de sensibilité et de tendresse dans les mots d’Elsa.

Ce roman, c’est un roman qui parle de l’Amour. Celui qui nous torture, que l’on idéalise, que l’on appelle de nos vœux mais que l’on maltraite quand il frappe à notre porte.

Le baiser de l’Ogre, c’est un roman qui parle du passé à qui l’on doit savoir lâcher la main pour prendre pleinement conscience du présent. Un passé par lequel nous sommes parfois rattrapés mais auquel il ne faut pas céder.

C’est aussi un roman sur le pouvoir de l’innocence, quand celle d’un enfant fait naître sur nos visages les sourires les plus francs et les plus sincères.

Il y également beaucoup d’humanité dans cette histoire portée par Liv, jeune autiste, qui a fait fondre mon cœur de maman.

Enfin, Le baiser de l’Ogre c’est l’histoire d’une rencontre entre Amaury Marsac et Miss Butterfly. Une de ces rencontres qui change nos vies…

Vous direz sans doute que les coups de cœur sont nombreux en ce début d’année. Mais chaque roman est différent, de part son genre, le sujet traité, le style… Et ils peuvent tous déclencher un coup de cœur. Le baiser de l’Ogre est au-delà de ça pour moi. Ce roman est une pépite, un bijou que je garde au chaud dans son écrin : mon petit cœur de lectrice passionnée.
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Le baiser de l'ogre

Le baiser de l’ogre n’est pas un énième roman policier. Il est tellement plus que ça…



Depuis son premier roman noir, Ce qui se dit la nuit, Elsa Roch imprime sa patte, avec une belle écriture noire emprunte de poésie où les émotions sont exacerbées. Mais avec ce troisième roman, je l’ai sentie passer un nouveau cap.



Cette histoire marque surtout par ses personnages : Amaury Marsac, chef de groupe à la Criminelle, et son équipe, dont certains sont directement impliqués dans l’affaire. Troisième rencontre avec lui, et on le retrouve sur le fil, au point qu’il se permet de grandes largesses par rapport aux procédures officielles.



Et il y a surtout Liv, petite fille autiste de trois ans. Un personnage que vous ne pourrez pas oublier. Un petit ange qui traverse ces pages.



L’enquête existe, mais dès les premières lignes on en connaît les conséquences. C’est donc bien l’aspect humain qui est au cœur du livre.



Tous les protagonistes sont d’ailleurs dessinés avec soin, on sent que l’auteure tient à ce qu’ils aient tous leur vraie place.



Elsa Roch a une manière bien à elle de mener ses histoires. Une façon de faire un peu décalée, où la langue est soignée et où les émotions comptent davantage que l’action.



Il y a un sentiment qui émerge de cette lecture, d’un genre qu’on ne ressent que peu dans les romans noirs : la tendresse. Elle est présente tout du long, malgré la noirceur du thème. Le récit en devient bouleversant d’humanité par moment, souvent en lien avec cette étonnante petite fille qui pourtant ne dit pas un mot.



D’ailleurs, cette Liv mérite qu’on s’y attarde, et d’expliquer qu’elle n’est pas qu’un être de papier. Dans sa jeunesse, Elsa Roch a été la baby-sitter d’une enfant semblable. Cette fillette l’a marquée à tel point que cette rencontre a décidé de sa carrière professionnelle de psy.



Elle est maintenant le poumon de ce roman, même si elle reste un personnage secondaire, ou plutôt « à part ». En tout cas, elle est touchante au possible. Pas étonnant que les passages la décrivant sonnent si vrai.



Le roman est une (ou plusieurs) histoire(s) de rencontres. Pour les personnages qui vont réagir totalement différemment après avoir été mis en présence. Pour le lecteur aussi qui risque fort de se dire que décidément, on n’éprouve pas si souvent une palette d’émotions aussi vaste dans un roman.



Le baiser de l’ogre prouve que le pouvoir du polar et du roman noir est infini quand il est tourné vers les autres. Elsa Roch a donné clairement beaucoup d’elle-même dans cette histoire et dans ces personnages. Ça rend le roman d’autant plus vrai, d’autant plus touchant, d’autant plus prenant.



Lecteurs insensibles s’abstenir. C’est noir, mais c’est profondément beau.
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Le baiser de l'ogre

C'est encore avec prouesse et délicatesse que je me suis plongé dans le nouveau roman d'Elsa Roch " le baiser de l'ogre ".



J'ai retrouvé aussi vite que je l'avais quitté le Chef de groupe à la Criminelle, Aumary Marsac, qui se retrouve confronté à découvrir dans le hall d'un immeuble sa jeune équipière Lise Brugger gisant entre la vie et la mort.

Près d'elle, un cadavre d'homme à la tête explosée, mais pas d'arme.



Avant de sombrer dans l'inconscience, Lise va lui confier sa fille muette, mystérieuse, une petite fille hyper attachante, il va veiller sur elle, comme la prunelle de ses yeux, elle va devenir son obsession coûte que coûte. Lui qui ne connaît rien de son équipière va devoir se retrouver confronté à sa fille muette au visage doux, il est un peu désemparé au début, mais au bout du compte, cette merveilleuse petite fille, il va s'attacher à elle, il va peu à peu changer, devenir moins froid, moins distant, mais il va se sentir en phase avec lui-même, peu à peu changer doucement vers le sourire, apprendre sur lui-même.



En parallèle, il va mener l'enquête pour trouver qui aurait pu en vouloir à son équipière, pourquoi elle était dans le hall, pourquoi en avoir après elle, qu'elle était sa relation avec la victime, vermine criblée de dette.Il va devoir faire table rase pour entrevoir la vérité et démêler cette affaire pas comme les autres et surtout comprendre le secret du passé de son équipière.



Pour ainsi vaincre l'Ogre.



Avec brio à nouveau, l'auteur nous plonge dans une histoire fascinante, on sent dans ce roman qu'elle évoque une rencontre qui a changé sa vie et c'est le choix qu'elle a choisi de nous faire part en l'incluant au personnage Amaury Marsac.



J'ai beaucoup aimé aussi en savoir plus sur Lise, sa coéquipière.



Qu'elle nous aborde aussi le thème de l'autisme si parfaitement écrit, j'ai trouvé cela beau, j'ai pu ainsi comprendre cette jolie petite fille attachante, Miss Butterfly.



Je viens de le terminer, je suis à nouveau ultra-conquise par l'écriture de l'auteur, cette façon qu'elle a d'écrire tout en harmonie, tout en finesse, tout en poésie, c'est beau, ça devient dur de quitter cette écriture quand le roman se termine.



Malgré que l'histoire n'est pas facile et qu'à chaque fois, je ne voie rien venir au dénouement final, il est difficile de quitter, les personnages.

Vivement le prochain.



Bluffant, magnifique ce roman. Il n'y a plus qu'attendre son prochain.
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Ce qui se dit la nuit

Ce livre fut une belle découverte. Une écriture agréable, un roman palpitant, des personnages attachants. Tout y est !

Le commissaire Amaury Marsac est une personnalité hors norme…

Au bout du rouleau, fatigué par tant de cadavres, il fait un retour aux sources….

Le début d'une intrépide histoire où s'entremêlent le passé, les souvenirs qui le hantent, une enquête qui le touche dans sa chair puisque c'est Marianne qui est retrouvée morte, une femme qui l'a aidé à remonter la pente pendant son enfance.

Ainsi dans ce récit on y trouve la sorcellerie, l'amour, la folie et des blessures à jamais gravés.



Une auteure à découvrir…



Bonne lecture !
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La fureur des mal-aimés

Quatrième coup de cœur pour cette auteure.



Elsa Roch clôt sa quadrilogie saisonnière ; Le printemps avec Ce qui se dit la nuit, l’été avec Oublier nos promesses, l’automne avec Le baiser de l’ogre et enfin l’hiver avec son nouveau roman La fureur des mal-aimés.



Chacun de ces romans aborde un thème qui sert de fil conducteur, le secret, le stress post-traumatique et les violences faites aux femmes, la différence et ici les enfances brisées.



On suit ici alternativement l’enquête de Marsac à la suite de meurtres terriblement violents, et la fugue d’un jeune homme, Alex, vingt ans auparavant.



On retrouve avec plaisir le style inimitable de l’auteure où ou la noirceur des crimes et des âmes humaines sont décrites avec une poésie dans l’écriture qui ramène presque de la douceur dans l’horreur.



Elsa Roch fait parti des quelques auteurs que l’on peut reconnaitre juste par leur style, sortant ainsi de l’avalanche de polars, romans noirs et thrillers tous si souvent fait sur le même moule.



Gageons que nous retrouverons encore le commissaire Marsac avec ses propres traumatismes et d’autres personnages aussi attachants que la petite Manon, le capitaine Jérôme Pieaud, La petite Lyv et Alex.

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Oublier nos promesses

C'est la première fois de ma vie qu'un roman me laisse ainsi, sensation d'euphorie intense, d'avoir terminé, d'avoir tout un tas de frissons dans le corps, pourtant de base, je suis une femme intransigeante, avec un cœur de pierre, il est souvent difficile pour mon entourage proche de moi de savoir me cerner, sauf mon époux qui juste avec un regard me comprend.



Je l'ai trouvée tellement intense et bouleversant, je suis l'auteure depuis son premier roman que j'avais découvert, une véritable découverte où j'avais été séduite par son écriture poétique, donc je m'étais procuré celui-ci pour le lire, quand je sentirais le bon moment, par la même occasion son dernier roman vient juste de sortir " le baiser de l'ogre ".



L'inspecteur Amaury Marsac et appelle sur les lieux d'un crime atroce, barbare, une jeune femme journaliste assassinée, elle a été éventrée, qui a pu commettre ce crime horrible.



Tout le monde se pose cette fameuse question, est-ce que c'est son petit ami ex-militaire Jérôme Pieaud ?... Qui aurait pété les plombs… Course poursuite dans Paris…



L'auteur aborde le thème du trafic des femmes, prostitution sur le net, prostitution parisienne. Dans ce roman, on sent l'écriture de l'auteur à travers chaque page de l'histoire, elle nous dépeint cet univers sombre, glauque, c'est à la fois touchant et dure.



Du côté des personnages, on n'est pas en reste, car ses personnages sont travaillés avec minutie, une écriture riche et poétique, une véritable conteuse, l'inspecteur Amaury Marsac, j'ai ressenti avec lui sa peine immense d'avoir vécu une disparition, celle de sa sœur Solène, cette disparition, c'est son cheminement quotidien, il vit avec ça en permanence, mais il se doit d'avancer, trouver la force d'avancer chaque jour.



Puis en écrivant je ne voulais pas écrire ça, mais en fait si, car c'est important, il y a aussi de l'amour dans ce roman, vouloir se faire justicier, se dire que la personne qu'on aime le plus au monde et partit, qu'elle ne reviendra pas que ce n'est pas possible, de devoir apprendre à vivre sans elle, de se sentir démunie, bouleverser incapable d'avancer.



J'ai identifié un personnage de l'histoire à moi, je ressentais dans les tripes sa situation.



Mais il y a également quelque chose qu'elle a abordé, le stress post-traumatique, le retour après la guerre en Afghanistan. Ses soldats qui eux s'en souviendront toute leur vie, le stress post-traumatique, c'est cette blessure psychique qui ronge les soldats à leur retour du théâtre des opérations. Un mal invisible qui hante les militaires. Agoraphobie, agressivité, mais aussi cauchemars à répétition.



Quant au dénouement final où je me suis fait berner, je n'ai rien vu venir, je l'ai trouvé sensationnel." Oublier nos promesses ", c'est un roman policier très dur, je le répète, une écriture poétique, le choix des mots maîtrisés.



Une auteure femme qui mérite d'être encore plus CONNUE, on ne peut PAS passer à côté de ce roman complètement bouleversant, renversant, surprenant, addictif, magistral.





Il va au-delà du coup de cœur pour moi, il m'a touché vraiment, dans le fond, dans la forme , dans mon cœur de pierre.



Je ne suis vraiment pas près de l'oublier.
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Le baiser de l'ogre

Polar original chapitres courts permettant d avancer

Une enquête dans l enquête

Une belle et forte relation adulte enfant rendant les protagonistes attachants
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Ce qui se dit la nuit

Un roman qui se passe en France, c’est relativement rare pour être souligné ; de plus, l’action se passe en Berry, qui depuis « La mare au diable », de Georges Sand, est auréolé de mystères.

Le commissaire Amaury Marsac en repos pour cause de burn-out à cause de trop de mots en -ide retrouve les lieux de son enfance, et une enquête qui lui tend les bras

L’enquête va se dérouler sereinement, sans des morts en nombre, sans fusillade de tout côté.

Les citations en tête de chapitre sont souvent de Philippe Léotard, sinon de phrases tirées du chapitre même.



J’ai vraiment été charmé par l’écriture, que j’ai trouvé originale et poétique. Je prends un abonnement à vie chez Elsa Roch !

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La fureur des mal-aimés

Je découvre l'auteure avec le 4ème opus faisant évoluer Le Commissaire Amaury Marsac, un coup de cœur pour la plume et l'histoire passionnante.



Pas d'hésitation à avoir, le fait de ne pas avoir lu les romans précédents n'a gêné en rien ma lecture.



Suite à la découverte d'un cadavre bien éventré dans un parc, Marsac va devoir remonter la piste de ce tueur atypique qui ne va pas en rester là. En parallèle, nous suivrons Alex et Elle, jeunes ados paumés, cette fille dont lui fera tout pour la sortir de son lieu d'accueil, quitte à vivre comme un sans abri.



Les deux histoires vont se télescoper mais pas de la plus belle manière.



Avide de suivre cette enquête pas à pas, plusieurs collègues de Marsac vont devoir faire leur possible pour dénouer les fils très tendus des enjeux qui éclos après les quelques morts semés dans un laps de temps très court.



L'émergence des maltraitances subies lors de l'enfance est ici prégnante et interpelle sur la construction de deux êtres en devenir. Savoir mais ne rien dévoiler, craindre pour sa réputation, craindre pour son standing de vie, raconter mais ne pas être entendu, ne pas être cru par la personne qui compte le plus pour vous.... tout est décortiqué, posé, peut-on juger? Peut-on infliger une peine qui effacera le désamour? Qui effacera la salissure?



Marsac est un policier très intéressant dans ses recherches et la manière dont il regarde l'Autre. A la fois bienveillant mais pointu, on le suit avec plaisir. Un peu de sa vie privée affleure mais sans trop, du coup je n'ai jamais été frustrée de ne pas avoir lu les précédents tomes.



Magnifiquement conté, sans tabou mais avec justesse, sans tomber dans la surenchère pouvant mettre le lecteur en malaise, j'ai adoré ce roman et il sera suivi des précédents que je compte bien découvrir.



Enjoy!
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Le baiser de l'ogre

Si le deux premiers romans d'Elsa Roch m'avaient déjà séduite, celui-ci a achevé de me conquérir ! On y retrouve Amaury Marsac, flic usé et profondément humain en proie à un dilemme éthique : mener son enquête sur le meurtre d'un odieux personnage pédophile et parasite et garder le secret d'un membre de son groupe un peu trop impliqué dans cet assassinat. Secret dont il ignore d'ailleurs tout et qui va l'amener à rencontrer une petite fille, belle comme le jour et énigmatique comme la nuit, qu'on soupçonne atteinte d'un spectre autistique.

Et j'arrête là mon résumé pour vous laisser le bonheur de plonger dans ce roman hors norme.



Différent des autres volets, Marsac y est plus solitaire, intime, face à lui-même. On le savait sensible, il fend ici l'armure et se dévoile entièrement. (Cette fin !!!!)

Car outre une intrigue très bien tenue et menée avec rythme et efficacité, c'est le traitement des personnages qui fait ici toute la force. Marsac, on l'a dit, mais aussi Brugguer, impénétrable, sauvage, fille abusée et mère louve, Rimbauld, le faux misanthrope, fidèle, aimant, de l'altruisme brute qui croit se protèger en se détruisant lentement, et puis Liv ! Wouah !

Dans cette enfant, il y a toute la maîtrise mais aussi tout l'amour de l'auteure, (dont la spécialité est la psychologie de l'enfant et l'autisme). Sans jamais jargonner ni prendre son roman pour prétexte, elle montre les difficultés de saisir, comprendre et aimer un enfant mutique, absent au monde, qui ne donne, malgré lui, que des miettes d'amour à ceux qui l'entourent. Elle dévoile l'impuissance, la solitude, la frustration mais aussi le bonheur des parents d'enfants atypiques. La vie et le bonheur peuvent aussi être silencieux et profond et perennes...



Bref, une merveille d'humanisme, un roman noir solaire et poétique qui nous bouleverse foncièrement par les thèmes qu'il aborde et l'écriture qui les sert !

Je recommande +++

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Ce qui se dit la nuit

"Ce qui se dit la nuit ne voit jamais le jour" ****



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Blog: pascalebookine.eklablog.com



J'ai découvert le premier roman d'Elsa Roch, « Ce qui se dit la nuit », au hasard du fil d'actualité d'un groupe de lecture et j'ai été très agréablement surprise par ce roman policier d'atmosphère qui nous emmène, au gré d'une plume très séduisante, dans les sombres secrets d'un petit village français.



Alors que le commissaire Amaury Marsac vient tenter de se ressourcer sur les lieux de son enfance et de ses amours perdues avec la belle Elsa, un terrible drame secoue le village : une dame âgée, Marianne Touret, est retrouvée égorgée, tondue, un morceau de tissu cousu à l'emplacement du coeur. Amaury se sent émotionnellement impliqué par la mort de cette personne qui a compté pour lui et s'investit dans l'enquête contre l'avis de l'enquêteur local, mettant à nu non-dits et sentiments inavoués.



L'histoire est assez simple voire ordinaire et pourtant, le lecteur se laisse emporter par ce récit villageois où chacun semble avoir l'un ou l'autre secret. Elsa Roch a réussi à créer une atmosphère glauque, entre brumes opaques et vieilles superstitions, qui donne un cachet particulier à la narration. le prologue nous emmène sans ménagement dans la tête d'une petite fille de cinq ans, détenue dans le block des enfants d'un camp de concentration, plantant ainsi dès les premières pages une sordide toile de fond, avant de nous laisser entrer dans l'histoire en elle-même. Chaque chapitre est précédé d'une courte phrase qui s'y retrouvera plus tard et le récit est émaillé de citations de Philippe Léotard qui contribuent à l'ambiance particulière de l'ensemble (« Si je me suis trompé en disant : je t'aime, je préfère avoir dit : je t'aime. On ne me fera pas envier celui qui a eu raison sans aimer. »).



Les personnages sont attachants par leur fragilité et leur humanité, en proie à leurs démons ou réminiscences douloureuses : une soeur disparue, une enfance martyrisée, des êtres écorchés par une vie professionnelle au contact permanent des noirceurs de l'âme.



Enfin, j'ai beaucoup aimé l'écriture d'Elsa Roch, étonnamment aboutie pour un premier roman : le soleil se couche « en un lugubre écroulement de nuages sanglants », la Creuse « scintillait de mille feux, magnifique, indifférente, gloutonne. Ses enfants perdus, elle les avalait sans un mot sans un regard sans un cillement » ou encore « On est toujours seul face à la mort, mais, parfois, cette solitude résonnait comme une stridence infinie. »







Un beau roman d'atmosphère et une belle découverte qui laisse espérer une suite aux enquêtes du commissaire Marsac.
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