Le roman initiatique sur le sens de la vie !
Pourquoi êtes-vous ici ?
Avez-vous peur de la mort ?
Êtes-vous pleinement épanoui ?
« Un livre sur l'ivresse de la liberté. » Emmanuel Jaffelin, philosophe
« Une lecture bouleversante incitant au réveil de notre âme. » Caroline Frisou, journaliste à Open Mind
« Émouvant, encourageant, édifiant, pertinent? ce livre dévoile les réponses aux questions essentielles de la vie. » Lifestyle Magazine
Plus d?infos sur le livre : https://www.editionsleduc.com/produit/1557/9791028510794/
Retrouvez-nous sur Facebook : https://fr-fr.facebook.com/leducs
+ Lire la suite
La gentillesse est à la morale ce que la kinésithérapie est à la médecine : un massage de l'âme et donc une manière de faire le bien par la douceur.
L'un de mes amis - appelons-le Pierre - m'a informé récemment qu'il se faisait débaptiser et qu'il me conviait à cette cérémonie. Quelle bonne idée ! Retirer ce fil à la patte que nos parents nous ont attaché alors que nous n'avions ni la faculté de parler ni l'âge de raison, profitant lâchement de notre vie végétative de nourrisson pour nous coller de l'eau sur le front et une étiquette qui n'ouvre plus aucune porte et qui n'a probablement jamais été le sésame du Paradis. Pourtant, je ne sus que répondre à une telle initiative : car si l'eau du baptême est sans effet, le fait de l'annuler m'apparaît logiquement tout aussi inefficace. On n'annule pas un acte de magie : on le démonte ou on l'ignore.
L'athéisme marchand fait de l'homme un 'être de l'avoir' dont la médecine nous fournit une illustration. L'homme est bien encore un être, mais bientôt passé, dépassé et trépassé. Via la représentation médicale et juridique, le corps de l'homme mort conserve, non une dignité mais un intérêt. En effet, avant d'être livré au trépas total, il peut faire l'objet d'un prélèvement d'organes. Avant la relève, le prélèvement. Maintenir sur le seuil de la mort le malade pour l'alléger de quelques organes ne constitue pas un acte anodin : il représente l'acte par lequel on signale la disparition de l'être et l'apparition du règne de l'avoir. L'homme en état de coma dépassé 'a' encore un cœur et des organes qui peuvent lui être retirés et replacés dans un autre corps. Il 'est' riche de ce potentiel. [...] N'est-ce pas précisément parce qu'il est de l'ordre de 'l'avoir' que le marché peut faire son beurre et son miel de ce corps ? [...] 'Avoir' un cœur, un rein à transplanter : tel est l'aboutissement de la logique athéiste.
A la grimace et à la violence, la gentillesse oppose le sourire et la caresse, non par faiblesse ou par mièvrerie mais par stratégie et vision de l'homme qui envisagé comme cette espèce originale qui, après avoir essayé mille recettes, des religions aux idéologies, ne peut parvenir à l'unité que par une pratique sereine et déculpabilisée de petits gestes.
Il est possible de dire que la gentillesse ne fait pas de nous des sauveteurs ni des saint-bernard, mais des apôtres de la douceur. Avec la gentillesse nous répondons à une situation par petites touches.
...
Si la gentillesse a son pendant en médecine, il faudrait le chercher du côté du masseur plus que du chirurgien.
La gentillesse est une vertu chaude car elle réchauffe doublement: celui qui la reçoit et celui qui la prodigue.
La conceptualisation de la gentillesse doit permettre de comprendre qu'elle n'exprime plus une noblesse de sang et de rang, mais qu'elle manifeste une noblesse d'élan ouvrant la voie d'un nouvel humanisme.
oter comme les autres calquent leur comportement sur le nôtre. Si nous sommes agressifs, ils le sont. Si nous sommes calmes, souriants et ouverts, ils se détendent. Et tout le monde s’en porte mieux.
Les propos ont moins de valeur que les actes. A quoi bon discourir sur la générosité si l’on n’est pas capable de soutenir un ami dans l’embarras ? Nos actes sont plus éloquents que nos discours.
C'est donc une étrange pratique que la prière dans la mesure où elle est devenue "étrangère" au monde contemporain. Il y a d'ailleurs dans la prière une anomalie : on ne sait pas pour quelles raisons au juste tant de gens s'y adonnent encore puisque ses résultats ne peuvent être avérés. Extraire du pétrole, pêcher un poisson, tuer des gens : autant d'actions qui se mesurent par leurs effets. En revanche, prier est un anachronisme tant il n'en sort rien de visible, de tangible, de quantifiable.