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Critiques de Eric Brown (54)
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Les ferrailleurs du cosmos

"Sanglotant, je plongeai mon regard dans les grands yeux d'Ella, et la serrai contre moi. Fort!"



11 octobre 2017: Sophia la femme bionique, une Gynoïde (programme ELIZA) créée par le roboticien David Hanson, a été présentée aux Nations Unies... Huffington Post du 27/10/17.



Dans une galaxie lointaine, très lointaine, le capitaine Ed a compris que la plantureuse Ella ( 20 ans, silhouette élancée, peau moka, grands yeux acajou, crinière couleur de nuit) est une Hackeuse, ceinture noire de Tae Kwon do, et tireuse émérite



"Ella dézippa le devant de sa tenue. Ed vit un sein et détourna la tête. Elle glissa sa main sous le tissu et en ramena un pistolet à aiguilles laser effilé. "



Des drones araignées la poursuivent... car Ella est une IA, de dernière génération, avec un paradigme de conscience de soi.



Des humains, des androïdes, des Arachnides, des Octopoïdes... Ed, et son ingénieure mécano Karrie, plus Ella quittent le spatiport, pour Altaïr III, poursuivis par un Intercepteur Watson...

Tan tan tan ta tan (dans une galaxie lointaine, très lointaine)



Après les droïdes araignées, leur vaisseau "Loin de chez soi", change de cap, pour aider un appareil en détresse.

Ses occupants, 3 chenilles obèses, grisâtres et hérissées d'épines, cherchent à prendre le contrôle du " Loin de chez soi".



La chenille la suivait, "ses soies ondulant, son sphincter cracheur de poison prêt a tirer", Ella est là, pour sauver Karrie et Ed, face aux hideuses tentacules et aux épines qui menacent de la transpercer...



Des E.T, des Aliens, des vaisseaux filant dans l'espace, des combats au blaster et Ella.

La belle Ella, " elle était destinée à l'industrie du sexe ", voulait échapper à la Hayakawa et fuir à travers l'espace.

" Je crevais d'envie de l'embrasser... Sa peau était chaude...

Ella, ce qui m'attire, c'est aussi... toi, la personne que tu es... au delà de la beauté. "
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Les ferrailleurs du cosmos

Space op des années 50.



Dans un univers pot de confiture (tous les mondes sont accessibles en deux coups de cuillère à pot) avec plein de races extraterrestres. L'association entre un bourlingueur de la cinquantaine, son ingénieure et une IA dans un corps de déesse vénézuélienne. Non je ne spoile pas un secret divulgué à la page 32 (texte commencé à 17). Récupérateurs de vieux vaisseaux échoués aux quatre coins de la galaxie.



Le roman est un fixe-up (ensemble de nouvelles mise bout à bout et formant dans cet ordre un roman). L'ensemble tourne autour des sentiments du Capitaine pour l'IA si mignonne, au cours d'aventures avec beaucoup d'interrogations religieuses, spirituelles et sur la place de l'IA.

Cela a l'air complexe et moderne comme ça, (c'est contemporain) mais en fait non, tout le mauvais du Pulp a bien été restitué. Background anémique, personnages inconsistants dont on a fait le tour en trois feuillets et qui tournent en rond englués, figés même dans leur comportement. Comme ce sont des nouvelles, on n'a pas le temps de s'intéresser (éventuellement) à une histoire qu'elle est terminée. Exit la profondeur, les intrigues tordues. C'est trop simple et du coup, c'est trop mou. Pas d'emphase, c'est linéaire et dans le mauvais sens du terme. C'est plat. Impossible de se passionner.



D'accord, c'est la collection Pulps du Belial, mais pourquoi je m'éclate avec Capitaine Flam (qui a été inspiré du Capitaine Futur de E. Hamilton dans la même collection), avec Cobra et sa tête de Bel-Bel et je m'ennuie profondément avec les ferrailleurs du Cosmos ?



Edit de Mai 2020 : Je précise à propos de capitaine Futur... Autant j'aime le dessin animé, autant le texte d'Hamilton est consternant...
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Simulacres martiens

Je ne présente plus la collection « Une Heure-Lumière » aux éditions le Bélial, on y aime ses romans courts et toujours accompagnés d'une couverture atypique devenue la véritable marque de fabrique de l'éditeur.



« Lorsque Conan Doyle rencontre H.G. Wells ou quand Sherlock Holmes partage ses aventures avec les Martiens de la Guerre des mondes ». Dans Simulacres Martiens, Éric Brown nous invite à suivre une enquête du célèbre détective anglais pour un crime commis sur la planète Mars. Sollicité par les habitants de la planète rouge qui ont cette fois-ci réussi leur deuxième invasion de la Terre et toujours accompagné de son fidèle ami le Dr Watson (élémentaire mon cher…), Holmes va s'embarquer dans une histoire policière à la « sauce-fiction ».



L'auteur Eric Brown arrive dans ce petit roman de 120 pages, à sortir son épingle du jeu. Son style vif et alerte fonctionne parfaitement avec ce type de format. Il sait nous prendre par la main en nous menant à son rythme dans un scénario qui bien que court, contient suffisamment de rebondissements pour le rendre attractif voire addictif. le côté vintage de l'aventure est aussi présent dans l'écriture de l'auteur qui sait préserver l'aspect «old school» des romans de Doyle et Wells. Les amoureux de ces deux auteurs classiques devraient retrouver leurs repères de lecteur habitués à ce style.



En cette fin d'année, Simulacres Martiens est fait pour se déguster au coin du feu en mode cocooning. Avec un récit possédant une vraie conclusion, Éric Brown montre qu'il possède une réelle maitrise de la nouvelle. Cet écrivain qui nous a quittés en début d'année à l'âge de 63 ans, mériterait surement d'être traduit plus fréquemment en français pour l'ensemble de son oeuvre…



Vous pouvez retrouver ce titre dans ma liste de livres « Quand la Guerre des Mondes joue les prolongation » au lien suivant : https://www.babelio.com/lisste/19255/Quand-la-Guerre-des-Mondes-joue-les-prolongations.

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Simulacres martiens

Sherlock Holmes et Watson rencontrent les martiens, et pas n’importe lesquels, ceux qui ont essayés de conquérir la Terre dans une histoire déjà racontée par H.G. Wells.

J’adore ce genre de pitch qui produit pourtant très souvent des navets indescriptibles. Mais cela peut aussi conduire à de petites perles de la pop culture. C’est clairement le cas ici. Avec ce petit livre d’environ 120 pages, Eric Brown se fait plaisir en envoyant le célèbre détective sur Mars.

En effet, après la défaite initiale, d’autres martiens d’un autre continent de la planète rouge ont de nouveau tenté la conquête de notre planète, de façon un peu plus « humaine » et ont réussi à instaurer une sorte protectorat colonial sur la Terre.

L’ambassadeur de Mars a alors l’idée, suite à une première enquête tirée d’une nouvelle parue dans Bifrost 105, d’appeler le locataire de Baker Street pour résoudre un meurtre sur la planète rouge.

Et ensuite ? Et bien ensuite, ça part dans tous les sens. L’enquête semble beaucoup plus profonde que prévue. Des complots, des enlèvements, des courses poursuites, des décors magnifiques qui nous sont livrés dans un flot d’action, d’humour et de dialogues savoureux.

Alors oui, ce n’est pas très profond, pas de messages, juste un divertissement à l’ancienne qui cherche avant tout à distraire et à amuser et à ce niveau là, c’est très réussi.

120 pages c’est juste suffisant. Eric Brown développe son histoire sans fioritures et nous laisse un peu circonspect sur la fin très ouverte. Ni trop long, ni trop court.

Les personnages sont plutôt bien caractérisés, et notre duo de héros se fait un peu voler la vedette par une femme, ce qui n’est pas forcément nouveau, mais qui est souvent très jouissif.

En revanche il ne faut pas s’attendre à une enquête de Sherlock Holmes avec déduction, observation, résolution, mais quand même, on se laisse joliment baladé par la direction parfois surprenante que prend l’intrigue.

Bref, un bon moment de lecture, court, intense, sans prétention.
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Les ferrailleurs du cosmos

Je suis entré en résonance avec ce texte.



Publié dans la collection « Pulps » des éditions du Bélial’, je m’attendais à quelque chose de léger, focalisé sur l’action. Et certes, de l’action pulpienne il y en a, mais il y a aussi beaucoup d’émotion très loin du gnangnan.



Embarquez à bord du « Loin de chez soi ». Je vous fais visiter ? Ed, c’est le capitaine, un vieux gaillard qui a roulé sa bosse aux quatre coins de l’espace connu. Karrie c’est sa mécano, son ingénieure, une grande gueule qui remet son chef sur les rails quand il y a besoin. Et la bombe atomique, là, c’est Ella, la copilote. Elle est spéciale, Ella, elle parle un peu comme un geek (mais avec une jolie voie). Sacrément compétente, la fille. Ces trois-là fouillent l’espace à la recherche d’épaves à revendre au poids du métal. Ça les amène dans des situations compliquées ; on trouve parfois des choses bizarres dans les épaves, et parfois on doit aller les chercher sur des territoires extraterrestres aux lois emberlificotées. Vaut mieux être un minimum armé et savoir réfléchir vite pour se sortir de la gadoue.

Ça sent le pulps, pas vrai ? Ben ça sent autre chose aussi. Le roman, qui est un regroupement d’épisodes publiés ici et là (voire jamais), revient beaucoup sur les questions « est-ce qu’une intelligence artificielle – on dira IA – est vivante ? », « Est-ce qu’une IA peut ressentir des émotions ? ». Autant demander si un fœtus est a une âme. Chacun des membres de l’équipage du « Loin de chez soi » a son avis sur la question, un avis amené à évoluer. Ces gens-là sont de braves filles et gars, pas des philosophes. Ne vous attendez pas à ce qu’ils vous donnent des réponses objectives et irréfutables. Ils sont comme vous et moi, surtout Ed qui est vraiment l’opposé du super-héros mode Capitaine Flam. Nous partageons leurs réflexions, leurs ressentis, nous les voyons évoluer au fil de leurs aventures.



Bon sang, c’est carrément pas facile d’écrire ce billet sans dévoiler l’élément central qui est dévoilé dès le premier épisode du roman. Je galère. Disons seulement que le décor de ce cosmos sentient se rapproche d’un Star Wars, ou comme c’est dit sur la quatrième de couverture, d’un Gardiens de la Galaxie. L’action le dispute aux moments véritablement émouvants, et je défie quiconque de ne pas être bouleversé par la nouvelle « Exorciser ses fantômes ». L’auteur Eric Brown aurait pu poursuivre l’exploitation de ses personnages à l’infini, mais la fin du livre, qui met en scène un choix dramatique concernant Ed et Ella, bloque cette option. Ce ne serait plus pareil après.



Eric Brown est un inconnu chez nous, ou presque. Il a œuvré dans la revue Cyberdreams qui dans les années 1990 m’avait fait une excellente impression (allez ici pour vous faire une idée : https://www.noosfere.org/icarus/livres/serie.asp?numserie=4035). Mais d’après sa postface il a écrit un sacré paquet de séries à épisodes. J’espère qu’elles seront traduites un de ces jours, parce que là, j’ai pris mon pied.

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Les ferrailleurs du cosmos

Tout d’abord je tiens à remercier les éditions Le Bélial pour avoir offert ce livre dans le cadre de l’opération bol d’air. Cela faisait un moment que ce livre traînait dans mon pense-bête.



Bon, je ne vais pas être très longue… je manque un peu d’inspiration ce matin. Cela ne m’a pas empêchée de passer un très bon moment de lecture en compagnie de l’équipage du Loin de chez soi. Comme le titre l’indique, ce sont des ferrailleurs. Ils gagnent leur vie en récupérant des épaves dans l’espace et il leur arrive (bien entendu) quelques mésaventures. Un trio qui fonctionne bien même si j’ai eu un peu de mal au début à trouver l’IA sympathique. Au fil des histoires, je me suis finalement attachée à elle.



Dans l’ensemble, il y avait toujours un « petit truc » qui faisait l’originalité de chaque histoire. Cela étant dit, j’ai vraiment adoré « Exorciser ses fantômes ». Je ne m’attendais pas à une histoire aussi touchante. Bon, je peux mettre une croix dans le calendrier : j’ai bien aimé comment leurs aventures se terminent ^_^







Challenge mauvais genres 2020
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Les ferrailleurs du cosmos

"Des bruits de pas sur les barreaux de l’échelle. L’IA passa son corps élancé par l’écoutille et trottina jusqu’à son harnais. Après un bref moment de silence, la nouvelle venue se tourna vers l’ingénieure et moi.

« Je peux représenter un immense bénéfice.

- Ben voyons ! grogna Karrie.

– Non seulement je peux piloter et t’assister sur les réparations… mais ma mémoire cache peut se révéler un atout pour localiser les épaves de vaisseaux."



Ed et Karrie forment depuis plus de dix ans l'équipage d'un cargo spécialisé dans la récupération de toutes sortes de ferrailles. La venue d'Ella, une IA insérée dans un corps de rêve, met soudain Ed en transes. Et les chamailleries de vieux couple d'Ed et Karrie, même s'ils ne sont pas ensemble, vont devenir considérablement plus fréquentes !



Le trio devra faire face à de multiples défis, le plus important étant de soustraire Ella à la société qui la possède légalement et qui a mis à ses trousses des limiers redoutables.



Vous y trouverez des planètes étranges, des aliens pas piqués des vers, des combats et des fuites haletantes.



Ce roman, qui est en fait un assemblage de nouvelles où on retrouve les mêmes personnages, est un petit bonheur de lecture SF.



Ce qui le différencie de tant d'autres romans ou nouvelles avec un arrière-plan similaire, c'est la grande attention portée par l'auteur à l'évolution de ses personnages, qui ne s'interdit pas, et ce n'est pas si fréquent, une certaine sentimentalité.



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Simulacres martiens

Je suis à la fois satisfait et déçu de cette lecture.



Satisfait car, comme je m’y attendais, c’est très bien écrit. Et, après cette lecture, je continue à m’étonner que Eric Brown n’est pas été plus traduit en français. Satisfait également par la maquette. Mais cette fois-ci, j’ai trouvé des coquilles peu nombreuses mais flagrantes. Satisfait aussi par l’idée exploitée. Faire une suite à la bien connue Guerre des mondes de Wells. Les Martiens sont de retour sur Terre pour en faire un protectorat de leur planète. Ils apportent aux humains leurs savoirs techniques et scientifiques (principalement) qui ont quelques longueurs d’avance sur nous, pauvres terriens. Mais il semble qu’ils jouent double jeu. Je ne vous en dirai pas plus pour ne pas gâcher votre plaisir si vous décidez de lire ce texte qui mérite votre attention.



Déçu parce que je n’ai pas vraiment compris pourquoi l’auteur à choisi le personnage de Sherlock Holmes comme personnage centrale et le Dr Watson comme narrateur. En effet, le gros de l’action est mené par d’autres personnages dont Freya Hadfield-Bell qui est en fait la véritable héroïne de cette novella. Brown aurait pu envoyer sur Mars n’importe qui d’autres. Holmes et Watson ne sont que victimes des circonstances et les célèbres capacités de du Détective anglais ne sont pas du tout exploitées.



Pour le reste, c’est une frustration qu’une déception. À quand la suite ? Car en fait, il ne peut s’agir un one-shot... comme disent les gens bien :-) Ce ne peut être que le préquel d’un roman ou d’une série. L’histoire racontée ici est clairement la première étape d’une nouvelle guerre des mondes.



En bref : J’ai beaucoup aimé et j’aimerais tant qu’il y ait une suite... disponible prochainement en français, merci. ;-)
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Simulacres martiens

Quand Sherlock Holmes croise la route des Martiens de H.G. Wells, le lecteur est certain de se voir embarqué dans une série d’aventures éblouissantes et réjouissantes. Surtout si le célèbre détective, accompagné de son fidèle Watson, s’envole pour la planète rouge, mêlé presque malgré lui à une intrigue aux ramifications gigantesques qui menace rien moins que l’humanité tout entière.



Eric Brown aime s’amuser. Je le sais depuis ma lecture réjouissante des Ferrailleurs du cosmos, paru aux éditions du Bélial’ dans cette collection Pulps que j’affectionne particulièrement (on y découvre les aventures du Capitaine Futur, ancêtre littéraire du Capitaine Flam). Et dans Simulacres martiens, il s’en donne à cœur joie en mélangeant deux des monstres les plus connus et sacrés des littératures dites de mauvais genres, à savoir les Martiens de La Guerre des mondes de H.G. Wells et le détective mondialement salué, Sherlock Holmes. On connaît le danger de ce genre de rapprochement, le résultat n’étant pas à la hauteur des espérances, les spécialistes de chaque camp protestant contre le manque de justesse de l’œuvre. Qu’en est-il ici ? Eh bien, on pourrait dire que le contrat passé avec le lecteur est réussi si on s’intéresse au divertissement. Un peu moins si on cherche une œuvre fouillée et réellement proche des originaux. Simulacres martiens est avant tout là pour distraire et il y parvient parfaitement.



Sherlock Holmes est approché par le vice-ambassadeur de Mars en Grande-Bretagne. Euh… le vice-ambassadeur de Mars en Grande-Bretagne ? Qu’est-ce donc ? Il faut savoir que La Guerre des mondes ne nous raconte pas tout. En effet, après la première vague qui s’est terminée, comme on le sait, par la mort des envahisseurs, une deuxième vague est venue. Celle-ci ne venait pas du même continent martien que la précédente : les combattants auraient, selon eux, des mœurs plus doux et ne veulent pas la destruction de l’humanité, juste « travailler » avec elle. Mais en tout cas, elle était préparée à ce qui l’attendait. Autrement dit, les femmes et les hommes de la Terre ont été vaincus et les fameux tripodes exhibent désormais leurs gigantesques silhouettes dans les principales villes de la Terre. Présences menaçantes qui rappellent la puissance du nouveau maitre et évoquent les heures sombres de l’Occupation. Quant au lien qui unit Sherlock Holmes et les Martiens, il faudra aller lire le nouveau numéro de Bifrost (le numéro 105 paru le 27 janvier, avec un dossier consacré à Leigh Brackett, une nouvelle de Laurent Genefort, qui entre dans l’univers des Temps ultramodernes – tout comme L’Abrégé de cavorologie, du même auteur –, et une autre de Eric Brown, « La Tragique affaire de l’ambassadeur martien », qui précède l’intrigue de cette novella). Mais on comprend que le peuple occupant est redevable au détective londonien et admire ses capacités remarquables. D’où cette demande pour le moins étonnante d’enquêter directement sur le sol rouge. Évidemment, tout n’est pas exactement ce qu’il paraît être.



Nous voilà donc partis pour un voyage mystérieux et plein de rebondissements, accompagnés par une mystérieuse femme qui ne laisse pas Watson insensible. Certains passages ont un petit côté Mondwest (le titre français de Westworld, ce film de 1974 qui a mal vieilli et dont est tirée la série de Jonathan Nolan et Lisa Joy) pas désagréable. Bien dans l’air du temps. Ajoutés à cela quelques déductions à la Sherlock (mais pas trop, en fait), des décors à couper le souffle, l’irruption, donc, d’un personnage féminin d’une sacrée trempe et un complot à l’échelle interplanétaire, et on obtient un divertissement haut en couleurs qui tient ses promesses.



Simulacres martiens est une douceur au goût exotique et légèrement suranné qui fond dans la bouche pour le plus grand plaisir des papilles. Une lecture détente, sans grande prétention, sinon nous faire plaisir. Et c’est parfaitement réussi !
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Les ferrailleurs du cosmos

Voilà une parution réjouissante. Car si Eric Brown est loin d’être un petit nouveau sur la scène de la SF, en France, peu de ses ouvrages sont parus. Heureusement donc, que la revue Bifrost et sa maison d’édition le Bélial’ nous offrent l’occasion de découvrir cet auteur qui vaut le détour.



Les ferrailleurs du cosmos ressemble à un recueil de nouvelles, mais dont les histoires, comme des chapitres, se suivent plus ou moins directement. On parle de fix-up, car il y a une progression des relations entre les personnages entre le début et la fin. Il vaut mieux, donc, lire dans l’ordre.



Les récits correspondent à l’étiquette de la collection dans laquelle parait cet ouvrage : Pulps (elle se retrouve en bonne compagnie, puisque c’est là que sont publiées les aventures du Capitaine Futur qui a servi d’inspiration au célèbre Capitaine Flam, dont L’Empereur de l’espace, d’Edmond Hamilton). On y trouve donc des fusées (le héros, Ed, possède un vaisseau de récup’, un « vieux bousin », pour reprendre ses termes), des extra-terrestres aux physiques et aux mœurs exotiques (« Violet, l’être évoquait vaguement une pieuvre, en dépit des tentacules surnuméraires. Le côté le plus proche de sa tête en forme de dôme évoquait une plaie ouverte suppurante lardée de plusieurs fentes »), des femmes fatales (surtout une, en fait, et ce n’est pas exactement une femme, puisqu’il s’agit d’une I.A.). Tous les clichés sont là.



Mais derrière cet étalage, qui pourrait en rebuter certains, on décèle rapidement une profondeur, des questionnements plus sombres, plus forts : quelle est la place de l’I.A. dans notre monde ? Une société sans liberté est-elle viable ? Le ton, souvent léger, laisse place en un éclair à la mélancolie, à un certain mal de vivre qui atteint Ed, surtout quand il s’interroge sur son avenir avec Ella, l’I.A. aux courbes voluptueuses. Mais qui n’est qu’une I.A., bordel ! Donc, elle est censée obéir. Donc, elle n’éprouve pas de sentiments. Mais si elle semble en éprouver, sont-ils réels ou auto-suggérés pour complaire à Ed ? Vous le voyez, tout cela n’est pas bien simple pour notre narrateur.



Ce roman est donc une lecture à fortement conseiller, car sans prise de tête et avec le rythme de textes courts (chaque nouvelle fait en moyenne vingt pages), mais avec des bouffées d’émotion surprenantes et des sujets de réflexion qui vous taraudent encore des jours après avoir refermé Les ferrailleurs du cosmos.
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Simulacres martiens

Sherlock Holmes sur Mars ! Fallait le faire. Toute la Terre est occupée par les Martiens. Toute ?



Oui, toute… Pas d’irréductibles qui résistent encore et toujours à l’envahisseur.



Holmes et son fidèle Watson sont appelés sur Mars pour résoudre le meurtre d’un philosophe.



Qu’est-ce que ça donne le mélange des genres ? Le polar et la SF… Ou, Sherlock Holmes et les envahisseurs martiens de H.G Wells.



Le mélange aurait pu être casse-gueule, il évite de se prendre les pieds dans le tapis et offre un divertissement fort agréable. Les lecteurs/lectrices qui ne sont pas familiarisés avec le genre SF ne s’y perdront pas et pourraient même passer un chouette moment de lecture tout en quittant leurs sentiers habituels.



Le format des novellas va comme un gant aux enquêtes de Sherlock Holmes : 129 pages, c’est la bonne proportion qu’il faut pour monter un univers, présenter les personnages et mener l’enquête, sans que cela devienne trop long. Et pour une fois, ce n’est pas trop court. Zéro frustration.



Alors que je m’attendais à une enquête de Holmes sur la planète Rouge, c’est tout autre chose qui s’est déroulé, me surprenant, ce qui était très agréable. A contrario, si vous étiez à la recherche des déductions holmésiennes, il faudra faire une croix dessus, puisqu’elles sont peu nombreuses.



Malgré tout, sans l’intelligence de Holmes et de ces petits détails qui ont attiré son attention, le docteur Watson se serait retrouvé dans une fâcheuse situation. Heureusement que sur Mars, il y avait une autre personne pour leur donner un coup de main…



Voilà donc une novella de SF qui met Sherlock Holmes à l’honneur, face aux Martiens de La Guerre des Mondes, ceux de la deuxième vague, la première ayant perdu face à un virus terrien.



Ces autres Martiens, vaccinés, se disent plus doux que les premiers et qui veulent mettre notre Terre sous protectorat de Mars. Dites merci !



C’est un récit correct, amusant, qui nous fera voyager au-delà de notre bonne vieille Terre.



Une novella avec de l’action, de l’aventure, du suspense, du mystère et qui pourra se laisser lire par tout le monde, même les allergiques au genre SF.



Ni trop court, ni trop long, c’est le format parfait pour débuter avec de la SF. De plus, ça se lit tout seul et c’est comme un petit gâteau auquel on ne peut résister de venir reprendre un morceau.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Simulacres martiens

Sherlock Holmes est un héros populaire dont de nombreux auteurs se sont emparés au fil des ans et qui ne cesse d’être réadapté et remis aux goûts du jour. Avec « Simulacres martiens », Eric Brown s’inscrit dans cette dynamique en plongeant cette fois le célèbre détective et son fidèle compagnon dans l’univers de la SF. Nous sommes au début du XXe siècle, et les Martiens ont débarqué sur Terre. Une arrivée qui, à l’image du scénario imaginé par H. G. Wells, ne s’est pas faite sans anicroche. Une première fois vaincus par des virus contre lesquels ils ne disposaient d’aucune protection, les Martiens ont fini par revenir, toujours aussi nombreux et puissants mais avec, cette fois, des intentions plus pacifiques. Après d’intenses combats, les Martiens ont donc entrepris de tisser des liens avec les nations humaines auprès desquelles ils ont dépêché des ambassadeurs (une précédente affaire mettant justement en scène Sherlock Holmes et le meurtre de l’un de ces envoyés a d’ailleurs d’ores et déjà été publié dans le numéro 105 de la revue « Bifrost »). Très avancés scientifiquement et technologiquement par rapport à la Terre du XXe siècle, les extraterrestres disposent toujours d’un considérable avantage sur leurs hôtes, ce qui n’est pas sans causer des remous dans la société anglaise de l’époque, partisans d’une émulation intellectuelle entre Martiens et Terriens s’opposant aux ardents défenseurs de l’indépendance de la Terre qui refusent la domination de ces visiteurs de l’espace. C’est dans ce contexte pour le moins troublé que Sherlock Holmes fait son apparition. Sollicité par l’ambassadeur extraterrestre à Londres pour tenter de résoudre le mystère de la mort d’un intellectuel martien, le détective du 221B Baker Street va se voir offrir une opportunité peu commune : celle de se rendre en personne sur la planète rouge afin d’y mener son enquête. Un honneur que seules quelques personnalités triées sur le volet se sont jusqu’à présent vues accorder. Watson, évidemment, sera de la partie, de même qu’un autre héros emblématique de l’univers de Conan Doyle, le professeur Challenger.



Parue dans la collection Une Heure lumière du Bélial, la novella d’Eric Brown reprend une bonne partie des codes des romans de Conan Doyle ou de H. G. Wells dans le but, non pas de les subvertir, mais plutôt d’observer la réaction provoquée par le mélange de ces deux influences à priori peu compatibles. Le docteur Watson occupe bien sûr la fonction de narrateur et possède un tempérament fidèle à la vision qu’on peut en avoir dans les récits d’origine : honnête, loyal, sympathique, mais toujours un peu lent pour suivre les raisonnements de son acolyte. Ce dernier correspond lui aussi en tout point au personnage d’origine, à savoir redoutablement intelligent et typiquement anglais. Le contraste entre ces deux personnages particulièrement représentatifs de l’époque victorienne et des extraterrestres ne manque pas de sel et constitue le principal attrait du récit. L’intrigue, en revanche, ne se distingue pas vraiment par son originalité ni par sa construction. Le principal reproche que l’on pourrait formuler réside dans la passivité quasi permanente de Sherlock et Watson, tous deux ballottés d’un endroit à un autre et trop souvent réduits au simple rôle de spectateur. Le célèbre détective n’aura ainsi guère besoin de faire fonctionner son brillant cerveau puisque toutes les réponses lui seront servies sur un plateau par des tiers au fur et à mesure de son périple. La novella d’Eric Brown n’a ainsi pas grand-chose d’une enquête et préfère mettre l’accent sur les scènes d’action et les complots machiavéliques, sans que les capacités de déduction hors paire de son héros ne soient à aucun moment exploitées. Cette déconvenue mise à part, on suit les péripéties du duo avec plaisir, leur voyage sur la planète rouge se révélant assez éloignée d’une visite touristique classique. Les personnages annexes sont distrayants mais aucunement développés, si ce n’est le personnage de l’espionne anglaise ayant évidemment attiré l’attention de Watson et à laquelle l’auteur accorde contre toute attente un rôle de premier plan.



« Simulacres martiens » est une novella sympathique qui se réapproprie le célèbre duo Holmes/Watson dans un contexte très éloigné des œuvres de Conan Doyle puisque proche de celui de H. G. Wells dans « La guerre des mondes ». On peut néanmoins regretter que l’auteur utilise finalement si peu les capacités de ses personnages, cantonnés à un rôle de spectateur particulièrement frustrant.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Simulacres martiens

Un texte pastiche qui reprend le personnage de Sherlock Holmes en l’intégrant dans l’univers de la Guerre des mondes ? Le principe même m’a intéressé dés le départ. Résultat : si ce texte est un vrai hommage réussi au pulp du début de la science-fiction, avec plein de retournements de situations et d’aventures rocambolesques, il manquait à mon avis la force du personnage de Sherlock Holmes qui se réduit à l’état de témoin des événements.



Début du 20ième siècle, quelques années après la reddition des humains face aux extra-terrestres, une fois que ceux ci sont revenus en force après avoir réussi à se soigner. Cette reddition a été fait de façon pacifiste car la faction qui avait attaqué à l’origine est morte et ceux qui sont revenus après n’avaient pas l’intention de tuer tout le monde.

Depuis les humains vivent plus ou moins leur vie comme avant, ils sont juste supervisés de loin par les tripodes des martiens.



Un jour, Gruvlax-Xenxa-Schmee, l’ambassadeur martien au Royaume Uni, vient sonner à la porte du 221b, Baker Street. Il annonce à Watson et Sherlock qu’il a une affaire importante à leur confier. En effet, un des plus grands poètes martiens a été assassiné et les autorités martiennes n’arrivent pas à résoudre le crime.

Mais Sherlock est méfiant. Déjà il n’a jamais entendu parler du poète en question, alors qu’il s’est prit de passion pour la culture martienne, au point d’être l’un des rares humains capable d’en parler la langue couramment. Et ensuite ce crime a été commis sur Mars, du coup pour résoudre l’affaire les deux hommes vont devoir faire le grand trajet en direction de la planète rouge …



Le premier point vraiment positif de ce récit a été pour moi la voix de Watson. Elle est vraiment réussie et elle met tout de suite le lecteur dans l’ambiance d’époque. J’ai vraiment été agréablement surprise et j’avais le sourire aux lèvres dés le début de ma lecture.



Le second a été le coté aventure de l’ensemble. Sans que ça soit un concentré d’action, le rythme est très calqué sur le pulp et du coup on n’a vraiment pas le temps de s’ennuyer. Sans compter le coté mystère qui donne vraiment envie de lire la suite.



Si vous cherchez ce genre d’atmosphère et de récit nostalgique, vous serez satisfait parce que c’est totalement ça du début à la fin. Par contre j’avoue que je suis un chouilla déçu de la non-utilisation du personnage de Sherlock. En dehors du début et de ses doutes sur l’ensemble, rien dans le reste ne se fait sur ses célèbres déductions ou fait une quelconque utilisation du fait qu’il s’agit de Sherlock Holmes. Au final je me suis fait la réflexion qu’on aurait pu le remplacer par n’importe qui sans que ça changer quoi que ce soit à l’ensemble, ce qui est dommage.



En dehors de ce point sur lequel j’en attendais plus, il s’agit dans l’ensemble d’un texte très plaisant et divertissant dans un ton nostalgique et pulp. Je ne regrette pas de l’avoir lu.
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Simulacres martiens

Court roman ou longue nouvelle ( 130 pages ) ce Sherlock dans l espace est déjanté , mais colle parfaitement au personnage de mon pote de Baker Street .De même les méchants envahisseurs martiens sont plus vrais encore que ceux de H G Wells . Un livre sympa mêlant enquête et S.F , mais doit obligatoirement s'ouvrir sur une série.... sinon gare à la frustration
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Les ferrailleurs du cosmos

D'abord je tiens a remercier les éditions Belial et Babelio qui m'ont permis grâce a une Masse Critique de recevoir ce roman.

Jubilatoire!! C'est ce qui m'est venu a l'esprit en refermant ce bouquin de Eric Brown traduit de main de Maître par Erwan Perchoc.

Tout d'abord je suis étonné que le récit sois composée de Nouvelles, ayant pour point commun le même Univers et les mêmes Personnages.

En premier nous faisons la connaissance de Ed, Capitaine et maître a bord du "loin de chez soi", et Karrie second et mécanicienne qui se livre a la récupération d'épave de vaisseaux spatiaux.

Mais l'arrivée d'une séduisantes jeune femme, poursuivie par des drones, va chambouler leur quotidiens de Ferrailleur du Cosmos.

Car Ella, n'est pas ce qu'elle semble être.

Il va s'ensuivre plein de péripéties au quatre coins de l'Espace Galactique ou ils croiseront des E. T. mais aussi des I. A. pas toujours cordiale.

Pour moi je viens de découvrir un Auteur en la personne de Eric Brown dont je suivrai les prochaines publications.
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Simulacres martiens

Quand j'ai envie d'un court texte de SF percutant, je sais que je peux toujours le trouver chez Une Heure Lumière du Bélial et cette novella d'Eric Brown vient encore une fois le confirmer.



Né en 1960 à Haworth, dans le Yorkshire, Eric Brown appartient à cette vague de jeunes talents révélés dans les pages du magazine britannique Interzone au tournant des années 90 — à l’image de Stephen Baxter, Alastair Reynolds ou encore Greg Egan. S’il a publié une vingtaine de romans et près de cent trente nouvelles, seuls deux de ses recueils ont été traduits en France, dont, en 2018, le fix-up Les Ferrailleurs du cosmos, hommage à la SF de l’âge d’or aux éditions du Bélial’.

Eric Brown paye ici son écot aux pères fondateurs du domaine dans un récit jubilatoire haut en couleur, orchestrant la détonante rencontre littéraire du Conan Doyle de Sherlock Holmes et du H.G. Wells de La Guerre des mondes.



Comme le dit la présentation de l'éditeur, Eric Brown nous offre ici un court texte, moins de 130 pages où il s'amuse à faire se rencontrer les univers de Sherlock Holmes et de la Guerre des mondes de Wells. C'est particulièrement réussi. Dès les premières pages, les deux sont parfaitement représentés, des tripodes de l'auteur de SF à l'appartement au 221B Baker Street de l'auteur de polar. On retrouve avec plaisir la dynamique Sherlock-Watson qu'on connaît si on a lu les romans / nouvelles de Conan Doyle, ou encore la charmante Mme Hudson, leur logeuse. Mais leur client est assez inhabituel cette fois puisqu'il s'agit d'un des extraterrestres de Wells. Voilà notre détective plongé dans une enquête qui va l'amener très loin dans la société des tripodes.



Le génie d'Eric Brown ici, c'est d'utiliser tous les éléments connus des deux univers pour les amener encore plus loin et les amener à se pousser l'un l'autre à s'approfondir. Ainsi, l'enquête menée par Holmes et Watson va nous pousser à en apprendre beaucoup plus sur la société des tripodes imaginées au début par Wells puisque nous nous rendrons même sur leur planète après un bref voyage interstellaire où nous découvrirons une population très divisée. Il y a une vraie réflexion, certes classique mais passionnante dans ce contexte, sur la division d'une société entre pacifistes et militaristes, quand une planète et la population de celle-ci sont en danger d'extinction. Et les ressors imaginés par les derniers pour s'imposer sont magistraux et ludiques (d'où le titre ;)).



On retrouvera l'ambiance d'une aventure de Sherlock par la double intrigue proposée avec la principale affichée cachant la vraie et plus profonde derrière mais dont l'enquêteur se doute. On retrouvera un Watson amoureux de l'amour qui fait une rencontre et se montre toujours aussi naïf comparé au génie déductif de son compagnon. On retrouvera aussi un texte plein d'aventures puisque tout démarre à Londres, pour se poursuivre dans l'espace, sur Mars, dans un des ports de leur capitales, un de ses hôtels, ses ruelles, ses laboratoires, puis ses terres plus désertiques. C'est passionnant.



Il arrive plein de choses à nos charmants anglais au cours de ces quelques pages et tout s'enchaîne à un excellent rythme. L'auteur parvenant à associer développement des personnages, bon c'est facile quand on les connaît déjà, développement de l'intrigue et de l'univers qui s'y rattache, le tout dans un parfait équilibre. J'ai vraiment adoré, c'était tel un petit bonbon sucré aux saveurs de l'enfance mais avec un goût nouveau.



Avec les textes courts comme celui-ci, ça passe ou ça casse, pour ma part c'est extrêmement bien passé. J'ai eu l'impression de me retrouver dans un pulp à l'ancienne avec ce mélange détonnant et savoureux entre Sherlock et les Tripodes de Wells. Cela avait certes un petit goût suranné mais c'était drôle et savoureux aussi, avec des réflexions intéressantes sur cette société qu'on découvre et un petit twist bienvenue au milieu qui m'a bien accrochée. Je suis fan de ce genre de petit délice inattendu.
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Simulacres martiens

Eric Brown emprunte les personnages de Doyle sans en faire des héros qui vont assurer la survie et l’avenir de l’humanité. Il tire des différents romans de l’auteur britannique les traits et attitudes des deux protagonistes pour les mettre en oeuvre à bon escient. Ainsi, notre bon vieux docteur est-il toujours aussi prompt, par empathie, à se laisser berner, se présentant comme un faire-valoir de choix pour Holmes. Ce dernier relève immédiatement quelques détails par lui seul remarquables. D’autres incohérences confirmeront très vite ses suspicions, mais les événements battent rapidement leur plein et un danger (mortel) assombrit leur paysage.



Holmes va ainsi s’interposer, mais il n’est plus aussi vigoureux qu’auparavant. Aussi, compte-t-il davantage sur d’autres ressources, son sens de l’observation et son intelligence.



Eric Brown retranscrit parfaitement cet état d’esprit, et rend l’histoire plus cohérente. Avec Watson comme narrateur de choix, nous vivons les événements par son regard et les interprétations de Holmes. Certains pourraient être un poil déçus de ne pas voir nos deux héros à la tête des événements, mais ce serait oublier leur âge en 1912. Néanmoins, les voir agir comme soutien de choix, avec une fin qui préfigure une action dans l’ombre bien plus efficace, s’avère bien judicieux.



Simulacres Martiens possède le parfum d’un récit de Conan Doyle, et si l’idée initiale pouvait provoquer la hausse d’un sourcil, la réalisation est maîtrisée pour notre plus grand plaisir. Les deux œuvres iconiques se marient harmonieusement pour nous offrir une aventure trépidante sur une Mars pittoresque.



Chronique plus complète sur mon blog
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Les ferrailleurs du cosmos

En voilà un que l’on peut placer comme nouvel auteur sur l’échiquier de la SF disponible en français avec seulement 2 recueils et 3 nouvelles à son catalogue. Et pourtant, Eric Brown a produit près de 150 nouvelles, novellas ou romans en 30 ans. Incroyable !



Incroyable, non la quantité de la production, mais qu’il est fallu plus de 20 ans pour qu’un premier texte soit disponible en France, en français. L’auteur note d’ailleurs

I was not paid for this book à propose de Odyssées Aveugles, DLM Editions, paru en 1998. DLM Éditions ? Pas étonnant que je soit passé à côté.



Venons-en au seul ouvrage que j’ai lu pour l’instant de cet écrivain prolifique et talentueux.



Il s’agit d’un recueil de nouvelles qui, pouvant être lues indépendamment les unes des autres, n’en forment pas moins un tout cohérent avec un début, un développement et une fin au niveau des relations interpersonnelles. Il est publié dans la collection Pulps. Ce qui est justifié quand on sait que dans ces aventures, nos héros disposent d’engins et de technologies défiant l’imagination. Rayons tracteurs, voyages supraluminiques, drones et IA extrêmement développées et armes surpuissantes. Tout est là pour vous donner du Space Op agréable et dynamique. J’en redemande... Bien que je doive admettre que si j’avais commencer par la fin, mon avis aurait été nettement moins favorable. En effet, pour moi, Droits de sauvetage, Fin de partie et Coda sont totalement superflues et manquent cruellement d’intérêt. Surtout Coda. Quel intérêt d’écrire un texte de trois pages pour nous raconter une brève des deux personnages principaux 5 ans après leur dernière aventure ? Seul l’auteur doit pouvoir répondre. Et encore.



En bref : Je relirai volontiers des textes de cet écrivain. Et si Le Bélial’ veut bien en éditer un nouveau et Babelio me l’offrir dans le cadre d’une future Masse critique, je suis pour ;-). Voilà c’est dit. Ce livre m’a été offert dans le cadre d’une masse critique de Babelio. Mais vous comprennez, je l’espère, que ce n’est pas pour ça que j’en dit du bien.



N.B. : Dans la préface de l’éditeur, il est écrit : Il est à craindre, hélas, que pour bon nombre de lecteurs, le patronyme de notre ami anglais ne signifie pas grand-chose, voire rien du tout. Et pourtant... Et pourtant, le mot patronyme ne désignant que le nom de famille, je ne dois être le seul lecteur à connaître des écrivains portant ce nom. Je n’en citerai que trois : Fredric Brown, Carter Brown (auteur de nombreux romans policiers parus en Série noire) et Dan Brown, le seul des trois qui ait encore sa place dans les rayonnages des libraires (à ma connaissance). Et il a même un homonyme, lui aussi britannique, [1] à qui l’on doit quelques livres de chimie et d’histoire de la chimie. Mais là, je dois bien admettre que les lecteurs à connaitre les deux ne doivent être nombreux. :-)



Une dernière remarque pour finir. Dans Droits de sauvetage, il est question d’un message en provenance du Petit Nuage de Magellan, qui se situe à 199 000 années-lumière de la Terre et d’un vaisseau qui va voir ce qu’il en est et fait l’aller/retour en moins de 500 ans en vitesse subluminique. Qui dit vitesse subluminique, dit temps de trajet supérieur au temps que mettrait la lumière pour faire le voyage. Soit, ici, près de 400 000 ans. Erreur de traducteur ou d’écrivain ? Déjà que cette histoire de cul-bénis ne m’inspirait pas.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Simulacres martiens

Sherlock Holmes est si célèbre que même les Martiens font appel à lui !

L'histoire est originale et bien rythmée, c'est bien écrit et l'intrigue tient la route. Le côté sf est divertissant et ouvre à une suite (j'espère qu'elle sera bientôt traduite en français).

En revanche, je suis déçue par l'exploitation du personnage de Sherlock car je m'attendais à un côté enquête plus développé, ce qui n'est pas le cas et les capacités de déduction du détective ne sont pas réellement utilisées, il est plutôt témoin des événements.

Malgré cette légère déception, cela a été une lecture distrayante.
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Simulacres martiens

Pour sa 35ème parution et première de 2022 dans la collection une Heure Lumière, les éditions Le Bélial’ ont choisi Eric Brown, un auteur qui avait eu les honneurs de leur collection « Pulps » avec Les ferrailleurs du cosmos . Simulacres Martiens est un pastiche s’inspirant à la fois de Sherlock Holmes et du roman de H. G. Wells La Guerre des mondes. Pour l’occasion, on peut aussi retrouver une nouvelle, La Tragique Affaire de l’ambassadeur martien, se déroulant dans le même univers que le récit du Bifrost 105. Ces deux titres précèdent un roman non traduit pour le moment (mais on croise fortement les doigts pour que Le Bélial’ s’y atèle), intitulé The Martian Menace.



Tout débute en 1907 à Londres. 10 ans auparavant, la grande invasion martienne a eu lieu telle que l’a décrite HG Wells dans La Guerre des mondes. Cependant, quelques temps plus tard, d’autres Martiens ( vaccinés contre les virus de la Terre, ça aide) sont arrivés sur la planète bleue. Ces derniers sont pacifiques et ont pour but de nouer des relations saines et fructueuses avec les humains. Ils font partager à la Terre leurs technologies et proposent des voyages vers Mars en un temps record. Ils reçoivent d’ailleurs les personnalités les plus éminentes de la Terre sur Mars. Les envahisseurs martiens ont installé des tripodes et des ambassades sur Terre.



Sherlock Holmes et son fidèle acolyte le docteur John Watson ont aidé les martiens dans une précédente affaire, la fameuse Tragique Affaire de l’ambassadeur martien. Gruvlax-Xenxa-Schmee, vice-ambassadeur de Mars à Londres vient solliciter l’aide du célèbre détective pour résoudre l’enquête sur l’assassinat d’un philosophe martien très connu. Cependant, les deux hommes doivent se rendre sur la planète rouge pour investiguer, ce que les Holmes et Watson acceptent assez vite.



Eric Brown reprend les codes des 2 univers, et fait logiquement du docteur John Watson le narrateur de son histoire. Holmes a appris la langue martienne ainsi que l’histoire de la planète. Il reprend aussi la chronologie et les extra-terrestres imaginés dans La Guerre des mondes. Les deux univers se marient avec beaucoup de réussite dans un esprit proche du pulp.



Ces aventures de Sherlock Holmes et du docteur Watson comportent assez peu d’investigation, mais beaucoup de rebondissements et d’actions. On se laisse facilement entrainer dans ce voyage vers la planète rouge, vers une visite guidée menée tambours battants. Les différentes technologies mises en place font penser au merveilleux scientifique, et donnent un petit côté rétro fort sympathique. Toutefois, la novella laisse un peu sur sa fin car celle-ci est très ouverte, en prévision du roman. On peut se laisser aller à l’imaginer, ce qui est assez plaisant, mais on espère pouvoir le lire bientôt.



Simulacres Martiens est ainsi un court roman qu’on déguste comme une friandise. L’aventure est au rendez-vous et le mélange des deux univers fonctionne plutôt bien. Alors n’hésitez pas à prendre votre ticket pour Mars!
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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