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Critiques de Erich Scheurmann (21)
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Le Papalagui

Ce petit livre donne l'impression d'avoir été écrit récemment, tellement il reste d'actualité.

C'est drôle, bien enlevé et plein de fraîcheur.

A l'époque où notre impact sur la planète nous saute à la figure, cette approche nous fait réfléchir sur notre style de vie. La vision du chef de tribu est une vraie proposition philosophique dont malheureusement nous nous sommes complètement éloignés, tout en considérant les populations autochtones comme négligeables, les poussant à la disparition (on peut citer les amérindiens de Guyane ou du Brésil).

Reste-t-il même encore un Touiavii pour s'étonner sur notre style de vie ?
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Le Papalagui

Il est étonnant comme un aussi petit livre peut laisser une aussi grande impression ! Lu il y a quelques années, la lecture du Papalagui m’a laissée songeuse. Eric Scheurmann, écrivain du début du XXème siècle, a recueilli dans cet ouvrage les propos de Touiavii, chef de tribu polynésien sur l’homme blanc.



Le terme « Papalagui » signifie littéralement « pourfendeur du ciel » et sert à désigner le Blanc (en cause, les voiliers par lesquels les hommes blancs sont arrivés à Samoa, les aborigènes prenant alors les voiles blanches pour des trous dans le ciel).

Touiavii rêvait de voir l’Europe. Alors il est parti en voyage. Et porte un regard critique sur la civilisation occidentale. Ses propos ne nous étaient pas destinés. Ils s’adressaient aux compatriotes polynésiens de Touiavii. Mais Eric Scheurmann les a recueillis pour nous et même s’ils sont restés dans l’ombre pendant longtemps, ils n’ont pas pris une ride et sont toujours aussi pertinents.



Ce petit livre se lit très facilement, les propos du chef de tribu prêtant souvent à rire. En effet, Touiavii nous livre une critique du mode de vie de l’homme blanc mais avec beaucoup d’humour. Destinés à mettre en garde les peuples aborigènes contre le continent européen, ses propos peuvent également se révéler un véritable trésor pour nous, Européens éclairés et aveuglés par notre propre civilisation. Pour apprécier Le Papalagui, il faut donc être prêt à admettre que notre société n’est pas parfaite et affronter cette vision qui ne la met guère en valeur. Cela ne veut pas dire que nous sommes obligés d’adhérer aux propos tenus. Pour autant, on ne peut s’empêcher de s’interroger tout le long de cette lecture car avec simplicité et modestie, Touiavii pointe les nombreux paradoxes de la culture occidentale et le danger qu’elle représente pour les cultures minoritaires. Tout y passe : le côté matérialiste, l’attachement à l’argent, la course contre le temps, la religion… Autant de points qui sont toujours sujets à débat aujourd’hui !

Certes, il existe un très grand fossé entre les différentes cultures abordées. Pourtant, on ne peut rester impassible face à de tels propos. Comment ne pas se remettre un minimum en question quand dès le début du XXème siècle un chef de tribu polynésien pointait déjà avec beaucoup de lucidité et de pertinence certains des travers et paradoxes de la civilisation occidentale ?



Eric Scheurmann nous offre avec Le Papalagui un témoignage sans concession de notre civilisation occidentale à l’aube du XXème siècle toujours d’actualité. Simple et efficace, c’est un livre qui ne fait pas de mal et qu’il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie !
Lien : http://drunkennessbooks.blog..
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Le Papalagui

Touiavii, chef d'une tribu des mers du sud a observé de près cet être étrange qu'est le "papalagui" et en ethnologue averti il nous livre ici le résultat de son étude.

- Le papalagui est obsédé par le métal rond et le papier lourd qui régissent sa vie

_ Il a inventé un objet qui compte le temps et depuis il court sans cesse derrière....

Ce livre est vivifiant et tonique. Paru en 1920 il n'a pas pris une ride et sa poésie reste intacte.
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Le Papalagui

Une peinture sans concession de nos civilisations occidentales vues par un chef de tribu polynésien... Très drôle par moment mais tristement lucide sur nos travers et nos "incivilités".



A lire absolument !!!
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Le Papalagui

Touiavii est un chef de clan d'une tribu polynésienne. Erich Scheurmann, écrivain allemand, retransmet les propos du chef, sa vision, ses critiques, sur le Papalagui nom donné à l'homme blanc vivant en Europe au début du XXe siècle. Il trouve absurde et étonnant comment vivent les hommes occidentaux.

Une belle leçon de vie, surtout sur ce que nous avons réellement besoin, et ce que nous avons a en trop. On pourrait ranger ce livre avec les ouvrages de "développement durable".

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Le Papalagui

Bien que ce livre puisse porter à rire avec la naïveté des propos, je pense qu’il faut vraiment le prendre au sérieux et ne pas hésiter à se remettre en question. Vraiment intéressant et raconté d’une façon très simple, on nous explique le fonctionnement de notre monde européen au XXième mais vue sous un tout autre angle et d’une façon très critique.



Le Touiavii est un chef de la tribu de Tiavéa, celui-ci ayant toujours rêvé d’aller en Europe y fit un court voyage pour observer cet homme étrange qu’est le Papalagui. Ce livre nous compte les conclusions qu’il en a tirées sur le Papalgui, autrement dit sur nous les Européens.

Un bon roman initiatique qui vaut vraiment le coup d’œil ! Je le conseille à tous et dès le plus jeune âge.



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Le Papalagui

Comment ne pas penser à Montesquieu, Diderot ou Rousseau en lisant ce livre ? Ce qui est accablant quelque part car on s'aperçoit que le Papalagui ne semble avoir tirer aucun enseignement de ces auteurs. Quand un Samoan porte son regard critique sur l'homme blanc venu lui apporter la lumière mais qui est resté dans son obscurité, à la veille de la première guerre mondiale...
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Le Papalagui

Faux témoignage d'un indien du pacifique sur l'Europe au début de l'ère industrielle (et de la seconde guerre mondiale), vrai témoignage critique d'un allemand exilé dans les îles Samoa...
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Le Papalagui

Même si ce livre nous fait facilement rire, il sera nécessaire toutefois d'avoir suffisamment d'humour mais aussi accepté un reflet de notre culture occidentale qui ne nous met absolument pas en valeur.



Dans ce petit livre sont donc recueillis les propos d'un chef de tribu des îles Samoa qui se prénomme Touiavii qui rêvait de partir en voyage en Europe pour rencontrer l'homme blanc. Il est alors parti pour plusieurs mois et a donc eu l'occasion d'observer notre monde. A son retour au pays il se donne pour mission de faire le tour des villages afin de mettre son peuple en garde contre ce peuple complètement dénuer de sens et surtout de l'ambition qu'il a d'imposer son mode de culture à travers le monde. Je précise que le voyage s'est effectué au début du XXe siècle.



Mais avant de continuer je m'arrête pour vous donner l'explication sur ce papalagui. C'est quoi un papalagui. Et bien c'est un Blanc, un étranger et même plus que ça c'est le pourfendeur du ciel. "Car le premier missionnaire blanc qui débarqua à Samoa, arriva sur un voilier. Les aborigènes prirent de loin les voiles blanches pour un trou dans le ciel, à travers lequel le Blanc venait à eux. Il traversait le ciel."



Mais les propos que Touiavii n'étaient pas destinés pour notre lecture. Si nous avons le bonheur de pouvoir les lires aujourd'hui c'est qu'il ont été recueilli par Erich Sheurmann, peintre et écrivain allemand, parti sur les îles Samoa pour étudier lui aussi leur culture. Il a alors décidé de les publié à son insu et je l'en remercie.



Dans ces propos beaucoup de sujets sont évoqués. Pour commencer notre accoutrement qui sidère Touiavii. Comment peut-on arriver à supporter autant de couches de vêtements qui ne mettent pas en valeur le corps voire l'handicape. Toiavii a pu d'ailleurs observer que la tête et l'esprit est bien plus mis en valeur par l'homme blanc que tout le reste du corps.



"Quand un jeune homme fait d'une jeune fille sa femme, il ne sait jamais s'il n'est pas dupé car il n'a jamais vu son corps auparavant". Bon évidement les moeurs ont bien changés depuis le début du XXe siècle...



"Le corps et ses membres sont de la chair, seulement ce qui est au-dessus du cou est l'homme véritable".



"Les pieds enfin sont aussi pourvus d'une peau douce et d'une peau dure. La douce est souvent souple et s'adapte bien au pied, au contraire de la dure. Celle-ci est faite avec la peau d'un animal vigoureux, qui est longtemps plongée dans l'eau, raclée avec des couteaux, battue et exposée au soleil jusqu'à ce quelle durcisse complètement. Le papalagui s'en sert alors pour fabriquer une sorte de pirogue à bords relevés, juste assez grande pour accueillir un pied. Une pirogue pour le pied gauche, et une pour le pied droit. Ces bateaux pour pieds sont crochetés et ficelés solidement au cou-de-pied, de sorte que les pieds s'allongent dans une coque solide comme le corps d'un escargot de mer."



J'ai beaucoup rigolé à ce premier chapitre mais au fur et à mesure de la lecture, quand Touiavii parle de notre habitat, notre côté matérialiste, notre attachement au temps et à l'argent et même si ses propos continuent à nous faire sourire on ne peut que prendre le temps de s'arrêter pour réfléchir à son raisonnement qui n'est absolument pas dénué de finesse et d'une bonne observation.



Bien sur il y a d'autres sujets on l'on voudrait apporter notre grain de sel. Car on ne peut que constater un très grand fossé entre nos cultures ce qui détourne quelques fois les propos de Touiavi vers une trop grande incompréhension. Mais malgré tout on ne peut s'empêcher à une bonne remise en question de notre mode de vie. Une mode de vie qui nous éloigne parfois de l'essentiel et nous fait passer à côté de choses toutes simples mais bien plus en harmonie avec une vie digne de ce nom.



Le peuple de Touiavii a pourtant accueilli il y a maintenant fort longtemps notre religion que les colons leur ont d'une certaine façon imposer. Cette religion ils l'on accueillie en rejetant la leur, l'on acceptée et depuis en on fait la leur. Cette religion qui parle d'amour du prochain leur convient tout à fait mais comment ne pas être ahuri quand au début du XXe siècle ce peuple s'aperçoit que ceux qui se sont imposer arrivent toutefois à s'entre-tuer en continuant de parler de leur Dieu. Lorsque Touiavii tient s'est propos la Grande Guerre en fait bien l'illustration.



Touiavii nous apporte dans ces propos une bonne occasion de nous remettre un peu en question.



Un des livres qu'il faut avoir croisé au moins une fois dans sa vie.
Lien : http://unepauselivre.over-bl..
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Le Papalagui

Ce petit livre est déjà vieux de 100 ans, et il est toujours d'actualité!

Voilà les propos d'un chef de tribu Samoa à l'adresse de ses compatriotes décrivant les Européens après un voyage dans leur continent.

Je ne trouve pas ses paroles naïves mais au contraire pleines de sagesse.

Il décrit notre civilisation avec des mots qui décrivent ce qu'il a vu, car ses auditeurs n'ont aucune idée de ce que cela peut représenter : l'argent : du papier lourd et métal rond, les maisons: des coffres en pierre, le papier: des nattes (ainsi que les vêtements).

Ils seraient bon que les nouveaux "grands de ce monde" lisent cet opuscule, car ceux qui étaient à leur place à l'époque sont tombés depuis et bien oubliés; ils ne se rendent pas comptent qu'ils vont tomber eux aussi après avoir saccagé la planète avec leur cupidité ans bornes, mais le soleil, lui, continuera de briller...
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Le Papalagui

une savoureuse image de l'homme dit " civilisé"

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Le Papalagui

Un propos fermement hors du temps, (Erich Scheurmann l'a écrit vers 1920), C'est une observation savoureuse et salutaire des travers et de l'enfermement de notre société contemporaine.

L'humour qui accompagne cette charge reste bienveillant et n'atténue en rien la puissance du discours.
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Le Papalagui

Si je ne devais garder qu'un seul livre, ce serait celui-là :)



Nous découvrons la retranscription des propos d'un chef de tribu aux siens. Le livre date de 1920 et pourtant, on dirait qu'il a été écrit hier. Au fil des pages, se dévoile un stupéfiant portrait des occidentaux, de leur comportements. On se voit avec les yeux d'un autre, et si la naïveté du propos apporte une légèreté poétique, l'objectif de ce sage est de dissuader les siens de devenir des Papalaguis.



C'est un livre, qui une fois lu, ouvre chez le lecteur une porte impossible à refermer.
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Le Papalagui

Au début du XXème siècle, un chef de tribu d'une île polynésienne décide de visiter la vieille Europe. Ce livre est un recueil de ses impressions, de ses étonnements, de ses réflexions. "Le métal rond et le papier lourd qu'ils appellent argent, voilà la véritable divinité du Blanc".



Un ouvrage plein de sagesse qui fait réfléchir tout en étant très amusant !

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Le Papalagui

Ce livre parle de l'homme blanc d'il y'a 100 ans et pourtant ça l'air tellement actuel, et pire encore.Talofa
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Le Papalagui

Un livre trés drôle, en fait ! Une certaine façon de se regarder le nombril tout en adoptant le point de vue d'un étranger à nos notions et idées reçues. Un délice !
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Le Papalagui

Simple et amusant, ce livre décrit la vision d’un Européen typique par un Indigène de Samoa. Si ce récit est divertissant par le ridicule qu’il prête aux hommes se disant civilisés, il n’est pas non plus d’une profondeur sans pareil, et ne m’a pas proprement marquée.
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Le Papalagui

Ce livre est toujours bon à relire
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Le Papalagui

"Un court ouvrage écrit par l'écrivain allemand Erich Scheurman à partir du recueil de récits et et causeries faites avec le chef samoan Touiavii au début du 20 ° siècle.

Un esprit très fin est à l'oeuvre dans cette critique radicale de l'homme blanc occidental."

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Le Papalagui

Étonnement, incompréhension parfois, de l'auteur de Samoa face à la société blanche et ses travers. Toujours ce sentiment raisonné de prévision incroyable. Les seules erreurs d'interprétation commises sont dues à la religion de l'auteur.
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