Le silence, embarrassé ou non, est aussi un langage. Les silences embarrassés hurlent "Nous n'avons rien en commun !" Les autre prouvent le contraire.
J'ai constaté une détérioration de ses qualités de soeur bien avant que la date ne soit fixée - juste après l'annonce de ses fiançailles, en fait. Par conséquent, étant donné qu'un seul nouveau facteur a été introduit dans notre relation à ce moment-là, j'en conclus que la cause de ce déclin est Geoffroy Stephen Brill.
L'amour ne peut pas se résoudre comme un problème de maths.
C'est plus facile de haïr que d'avoir mal.
quand j'imagine mon rendez-vous avec Stefan, je ne pense ni à la météo ni à la lune. Je me vois trébucher sur mes hauts talons, tomber à la renverse, me casser une cheville, un poignet et me raccrocher à Stefan. Ensuite il atterrit sur une table, les bougies mettent le feu à ses cheveux et brûlent ce qui en reste. On finit aux urgences, moi avec deux plâtres et lui un bandage à la tête.
Peut-être qu'au fond d'elles-mêmes, certaines filles sont tellement dévorées par la jalousie qu'elles sont incapables de la contenir, et qu'elle ressort malgré elles sous la forme d'une haine déguisée en humour et noyée derrière des compliments. Ou pire, peut-être que c'est conscient. Peut-être qu'elles souffrent tellement que pour se sentir mieux, elles sont obliges de faire souffrir.
partons du mot "cool" (...).
Selon l'intonation, le moment et le lieu, il peut signifier
1. "C'est très intéressant."
2. "J'approuve", ou "J'apprécie".
3. "Je n'avais oncore jamais entendu/vu ça."
4. "Calme-toi."
Kate arrive vers 18h30, avec une demi-heure de retard (ce qui n’a pas l’air de la déranger). Elle est suivie d’un individu de sexe masculin aux contours indéfinis, à mi-chemin entre l’homme et la cigogne, une sorte de croquis effacé et redessiné plusieurs fois mais jamais vraiment terminé. Etant donné son absence de de ressemblance avec la description de Kate, j’en déduis que ça ne doit pas être Geofff.
Nous nous levons. Kate prend le croquis humain par le bras et s’avance. Mais avant qu’elle ait pu dire un mot, je m’exclame :
- Hé, tu es fiancée !
- Josie ! Hum, maman…
Kate s’empourpre.
- Elle porte une bague de fiançailles, j’insiste en la montrant du doigt. Et qui c’est, lui ?
- Geoff, voyons.
- Pas possible !
Maman me fait signe de me taire puis se tourne vers Kate avec avec un regard interrogateur.
- Eh bien, euh…
Ma sœur se dégonfle.
- Tu as quelque chose à nous dire ? suggère maman, pour essayer la regonfler.
- Josie s’en est chargée.
- Si tu voulais que ce soit une surprise, il ne fallait pas mettre la bague, je proteste. Néanmoins, je suis très surprise par Geofff. Tu es bien sûr que c'est lui ?
- Je te présente Josie, glisse Kate à Geofff.
Aujourd’hui, je peux affirmer que, si l’on aime réellement quelqu’un, on ne pourra jamais éprouver de sentiments haineux à son égard. Si la haine est réelle, c’est que l’amour ne l’était pas.
La langue du lycée pourrait s’appeler le « Ohmondieu », vu que tous les adolescents américains utilisent cette expression au moins cent fois par jour. Moi je n’y arrive pas, parce que je ne trouve pas ça très sympa pour Dieu. Est-ce que lui passe ses journées au paradis à s’écrier « OhmaJosie » chaque fois qu’il perd ses clés ou que son ordinateur plante ?