Les différents types de régimes totalitaires qui se sont établis en leur nom ont comme point commun la volonté de mettre fin à ce déficit, en redonnant le premier rôle à la décision politique, et en intégrant les masses au parti unique par l’affirmation constante de leur orthodoxie idéologique. Le fait que les deux idéologies se proclament en situation de conflit radical ne les empêche pas de se renforcer l’une l’autre par cette hostilité même : le communiste nourrit sa foi de l’antifascisme, et le fasciste de l’anticommunisme. Et tous les deux, d’autre part, combattent le même ennemi, la démocratie bourgeoise. Le communiste voit celle-ci comme le terreau du fascisme, le fasciste comme l’antichambre du bolchevisme, mais l’un et l’autre combattent pour la détruire.
Que fascisme et communisme ne souffrent pas d’un discrédit comparable s’explique d’abord par le caractère respectif des deux idéologies, qui s’opposent comme le particulier à l’universel. Annonciateur de la domination des forts, le fasciste vaincu ne donne plus à voir que ses crimes. Prophète de l’émancipation des hommes, le communiste bénéficie jusque dans sa faillite politique et morale de la douceur de ses intentions.
... mais il eu un parcours pour le moins atypique et mourut dans un camp de concentration.
Mais le problème est de savoir quand apparait l'impulsion motrice.