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Critiques de Ernst Theodor Amadeus Hoffmann (178)
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Mademoiselle de Scudéry

Mademoiselle de Scudéry, précieuse du XVIIème siècle, est impliquée, malgré elle, de loin, en tant que témoin oculaire, dans d'affreux assassinats qui épouvantent Paris.

Un inconnu lui a apporté une magnifique parure de diamants. Or des meurtres sont commis pour dérober de fabuleux joyaux à leurs propriétaires.

Un homme, arrêté pour ces crimes, demande à se confier à la célèbre demoiselle, qui recueillera donc son témoignage. Convaincue de son innocence, elle va tenter d'obtenir sa grâce.

On passe un agréable moment avec cette nouvelle d'Hoffmann.
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Mademoiselle de Scudéry

Habituellement on désigne Edgar Allan Poe comme l'inventeur du roman policier, avec le fameux 'whodunnit' Le double assassinat dans la rue Morgue publié en 1841. Mais en réalité cet honneur revient à E.T.A. Hoffmann et sa nouvelle 'Mademoiselle de Scudéry', rédigée et publiée en 1818, donc vingt-trois ans plus tôt que la nouvelle de Poe.



Hoffmann met en scène la romancière Mademoiselle de Scudéry qui se voit impliquée contre son gré dans l'affaire des meurtres mystérieux qui bouleversent la ville de Paris en 1680, encore traumatisée par l'affaire des poisons. Telle une Miss Marple elle va mener l'enquête pour empêcher qu'un innocent soit torturé et décapité à la Place de Grève.



Cette nouvelle d'Hoffmann était déjà traduit en langue française en 1823 par Henri de Latouche. Traduction tronquée toutefois, parue sous le nom de Latouche et portant le titre 'Olivier Brusson', l'homme qui était désigné comme coupable dans la série de meurtres et d'avoir assassiné son maître, l'orfèvre André Cardillac.



Le récit commence dans l'obscurité de la rue Saint-Honoré où vit Mademoiselle de Scudéry qui a inventé dans son roman Clélie la fameuse Carte du Tendre, reprise sur la couverture de ce beau livre de poche de la collection Libretti.



Un inconnu frappe à la porte de l'illustre romancière âgée. Qui est-il et pourquoi il insiste à ce que Mademoiselle de Scudéry l'aide ? Quel rapport Olivier Brusson a-t-il avec elle ? Et puis quel rôle a joué Cardillac qui semble possédé par ses propres chefs-d'œuvre d'orfèvrerie et qui s'écrie tel Gollum dans Le Seigneur des Anneaux : "Ils sont à moi !" ?



Vous le découvrirez dans ce récit passionnant qui porte l'empreinte typique d'Hoffmann avec comme toile de fond le morbide, le suspense et la folie.
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Mademoiselle de Scudéry

E.T. A .Hoffmann, aux environs de 1800, compositeur et écrivain allemand qui a créé nombre d'histoires de fantasy et du fantastique

a écrit un polar fascinant qui joue à Paris dans le milieu de 1680.

Un petit roman célèbre.

Seul wikipedia allemand a un article sur ce petit roman.
Lien : http://de.wikipedia.org/wiki..
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Mademoiselle de Scudéry

Mademoiselle de Scudéry, madame de Maintenon, Louis XIV, les procès surannés de sorcière, la chambre ardente, l’affreux procureur La Reynie, tout ça fleure bon la fin du dix-septième siècle. Hoffmann rend très bien le contexte des années 1680, après quelques affaires louches d’empoisonnement. Dans cette ambiance suspicieuse, une série d’assassinats mystérieux se produisent la nuit dans Paris, on soupçonne une bande de voleurs voués à Satan, tellement les évènements sont étranges. Mademoiselle de Scudéry, déjà âgée de plus de 70 ans, va se retrouver mêlée involontairement à cette histoire après avoir prononcé une petite phrase, apparemment innocente, devant le roi : « Un amant qui craint les voleurs n’est point digne d’amour. »

Un roman policier historique publié en 1819, est quelque chose de toute façon curieux à lire, et d’autant plus intrigant quand on a de l’intérêt pour le dix-septième siècle français. Je préfère ne rien dévoiler de l’intrigue, mais je trouve ce livre d’une étonnante modernité. J’ai beaucoup aimé.
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Maître Puce : Conte en sept aventures survenu..

Publié en 1822, Maître Puce allie à la magie, à la poésie et à l’humour propres aux contes d’Hoffmann des personnages atypiques et plus surréalistes que jamais. Cette étrange histoire en sept chapitres narre les aventures d’un certain Peregrinus Tyss, jeune homme timide craignant les femmes, dont s’entiche une belle inconnue. Récit initiatique, acceptation de la mort, découverte de l’amour et passage à l’âge adulte : tels sont les thèmes variés que dissimule l’apparition du prince des puces, la lentille permettant de lire dans les pensées et l’énigmatique princesse Gamaheh. Réincarnations, mondes mêlés et dupliqués à l’infini, ce récit original et rocambolesque multiplie les rebondissements et les interprétations, pour le plus grand plaisir du lecteur.



Fidèle à son habitude, Hoffmann déploie dans ce conte de nombreux jeux de miroir. Tour à tour confus à la façon de Princesse Brambilla et précis comme Le vase d’or, Maître Puce met en scène des personnages à double voire triple visage. Peregrinus Tyss se voit rapproché de George Pépusch, lui-même incarnation du chardon Zéhérit, figure de l’amant vigoureux. Le personnage de l’amoureux se démultiplie à travers les savants Leuwenhoek et Swammerdam, le génie Thétel, le prince vampire Egel et Maître Puce, qui gravitent autour de la princesse Gamaheh, alias Aline, alias Dortje Elverding. Chaque protagoniste semble être la facette d’un même cristal dont les aspects sont explorés au fil des chapitres.



La morale de Maître Puce partage avec Petit Zacharie surnommé Cinabre son ambiguïté. Toute l’histoire n’est-elle que la fantasmagorie d’un poète ? Seule la lentille magique dévoilant les pensées comporte un soupçon de sérieux, objet révélateur d’une affreuse hypocrisie que Peregrinus a la sagesse de ne pas utiliser sur la femme qu’il aime. La lentille cristallise ce qui pourrait être l’avertissement principal de l’histoire : les apparences sont trompeuses en tout et l’amour est une sorte de miracle aussi aléatoire qu’inexplicable. Le cœur autant que l’esprit est apte à discerner la vérité, semble murmurer maître Puce à notre oreille : sollicitez chacun d’eux pour ne pas vous laisser abuser par des illusions. Surtout, gardez l’œil ouvert, au cas où la magie d’un songe croise votre chemin !



Tour à tour louée et condamnée, l’illusion est peut-être le nœud de ce récit, tromperie dont les microscopistes prétendent triompher, au point de s’aveugler sur les dessins plus grands dont eux-mêmes ne forment qu’une partie. Illusion, magie ou bien poésie seraient-elles les autres noms de la lentille magique ?



Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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Nouvelles fantastiques - Dossier thématique :..

L'Animal maudit

( le chat noir )



Cette nouvelle est tirée du livre > d'Edgard Allan Poe. Cet auteur est né le 19 janvier 1809 à Boston, aux Etats-Unis, et décédé le 9 octobre 1949 à Baltimore. Celui-ci était un poète, un romancier, un nouvelliste, ainsi qu'un critique littéraire.



Selon nous, c'est une nouvelle originale car à aucun moment nous aurions pensé que l'homme aurait arraché l'oeil de Pluton. Cette nouvelle est intrigante ce qui nous donne envie de la lire. L'histoire se déroule au XIX siècle et elle est racontée à la 1ere personne du singulier et à la 3eme personne du singulier vers la fin. L'homme est gentil au début du récit, au fil des pages, il devient agressif et violent envers ses animaux ainsi que sa femme. Pour nous, ce récit est tragique, glauque et improbable. A notre avis Edgard Allan Poe a voulu émouvoir le public en choquant et effrayant les lecteurs, pour avertir les gens de boire avec modération. Nous conseillons cette nouvelle aux personnes ayant l'habitude de lire.



Extrait du livre qui nous a marquées:



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Nouvelles musicales

Ce recueil regroupe cinq nouvelles se déroulant dans le milieu de la musique ou ayant un rapport avec la musique: Le Chevalier Gluck, Don Juan, La Fermata (parue également sous le titre Le Point d’Orgue), Le conseiller Krespel (autre titre: Le Violon de Crémone) et Les Automates.



J’ai été un peu déçue par cette lecture, je m’attendais à tout autre chose vu qu’on allait parler musique. Quand on en parle effectivement, c’était un peu trop pointu pour moi; quand on parle de sujets liés à l’époque d’écriture, aussi. Les intrigues en elles-mêmes ne m’ont pas paru particulièrement originales, j’ai trouvé que les éléments fantastiques, n’étaient pas assez exploités quand il y en avait. Les autres nouvelles ressemblaient à d’autres écrites par d’autres auteurs contemporains, sexisme flagrant compris.



Dans l’ensemble ça m’a semblé assez classique du romantisme allemand. Intéressant à découvrir, mais pas inoubliable. J’avoue que c’est un mouvement littéraire qui ne me parle pas trop, alors je suis peut-être passée à côté de l’essentiel ^^
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Princesse Brambilla

La princesse Brambilla est-elle un rêve ? Le rêve est-il nécessaire à la vie ?

Il faut savoir reconnaître ses limites. Je n’ai pas été pleinement perméable à l’ambiance onirique de ce livre qui n’est pas présenté par l’auteur lui-même comme une histoire mais comme un capriccio. Sans être alambiqué, le style romantique m’en a rendu la lecture moins fluide que je l’aurais souhaité.

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Princesse Brambilla

Paru en 1820, Princesse Brambilla retrace les aventures du comédien Giglio Fava et de la couturière Giacinta Soardi, dans la Rome du XVIIIème siècle, en pleine période de carnaval. Victimes d’un étrange enchantement, ces deux fiancés s’entichent de personnages imaginaires et confondent rêve et réalité dans un tourbillon d’événements dont même le lecteur ne parvient pas à se dépêtrer. À travers ce conte, magie, mystère et humour s’unissent une nouvelle fois sous la plume d’Hoffmann pour tisser un éloge de la poésie, de l’amour et de la beauté de la nature, dans une ambiance toute romantique.



Comme dans Le vase d’or, Princesse Brambilla multiplie miroirs, reflets et illusions. Amoureux de la princesse dont il a rêvé, Giglio croit la retrouver parmi les masques du carnaval. C’est alors Giacinta qui s’éloigne de lui, attirée par un prince dont on ignore tout. Entre eux se dresse l’étrange Celionati, charlatan magicien, conteur de l’histoire du triste roi Ophioch et de la joyeuse reine Liris, monarques du royaume d’Urdar, dont l’eau claire du lac reflète la véritable apparence de ceux qui s’y regardent. Parmi ce défilé de masques réels et fictifs où le carnaval se superpose au théâtre, seule la figure de Celionati n’a pas de double apparent. Personnage d’autant plus mystérieux qu’il apparaît tour à tour allié et antagoniste des héros, tel un marionnettiste créant une histoire pour son propre plaisir.



Ce conte est l’un des plus abscons qu’il m’ait été donné de lire. Dénué de morale, il partage avec Petit Zacharie surnommé Cinabre la satire des Lumières, dont le rationalisme va à l’encontre de la simplicité et de l’amour de la nature prônés par l’âme romantique. Les personnages d’Hoffmann aiment céder à leurs passions et se livrer aux sages qu’une nature divine place sur leurs chemins. Comment interpréter Princesse Brambilla ? Hoffmann, tout en louant l’amour vrai et la pureté de la poésie, se plaît à laisser Giglio et Giacinta se perdre dans des fantasmes pour le moins singuliers, où les princesses sortent des bouteilles et où les princes traversent le monde pour se faire retirer une dent. Le narrateur, alternant passages fantastiques, comiques et poétiques, semble conscient de vouloir l’impossible ; peut-être se rappelle-t-il à l’ordre de la réalité au fil des pages, avant de se laisser, enfin, tirer dans le conte.



C’est peut-être le conte d’Hoffmann que j’ai le moins apprécié, tant l’histoire se perd en de multiples méandres que la lecture en allemand n’aide pas à franchir. Il n’est pas sans rappeler les textes surréalistes et ubuesques, qui confrontent le lecteur à l’absurdité d’une réalité plus proche que les apparences ne le suggèrent.



Pauline Deysson - La Bibliothèque
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Princesse Brambilla

Ce roman est un joyeux délire. Nous sommes entraînés dans une sarabande effrénée dans les rues de Rome lors du carnaval. D'éminents et curieux personnages ont été repérés dans la ville où règne une ambiance survoltée. Avec ses revirements, ses effets de miroirs, ses alter-egos et autres fantaisies, ce tourbillon a de quoi étourdir le lecteur. Mais ce n'est rien à comparer à ce que va ressentir Giglio, l'un des personnages principaux, acteur ayant une très haute opinion de lui-même : confusion, paranoïa, états dissociatifs... Il aura également, tel M. Mini-Wheat (je crains que cette référence ne soit saisie que des québécois), du mal à trouver l'équilibre entre le côté sérieux et rationnel de sa personnalité et son côté insouciant et déluré. Cette dichotomie est illustrée dans le roman par l'espèce de rivalité entre la tragédie classique et la comédie italienne.



À un moment donné, on entre dans la narration d'un conte fantastique, et puis au bout d'un moment on se dit : « Mais attendez un peu, ce personnage, ne serait-ce pas... ? » Et les alter-egos de se multiplier.



Mon passage favori est le début du chapitre 4, où Hoffmann entretient directement le lecteur avec des propos, une verve et un style exaltants.
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Princesse Brambilla

Hoffmann a défini lui même ce récit comme un caprice, donnant à la fantaisie et à l'humour de grands pouvoirs, le réel et le merveilleux se confondant, dans une sorte de transe qui étourdit les sens. L'univers est comme une scène de théâtre aux masques trompeurs. Ceux de la pantomime qui arpentent les rues de Rome tandis que bat le carnaval, aux sons de fifres, de tambours et de cymbales et qu'apparaissent, dans des cortèges qui sont comme des processions, des princesses et des mages. Ici tous les personnages ont leurs doubles ou se ressemblent ou se perdent dans leurs rêveries. Ainsi Giglio, un misérable acteur de tragédies aux vers pompeux, devient le prince assyrien Cornelio Chiappari, aimant aussi bien Giacinta que la princesse Brambilla. Les lieux et les temps aussi se multiplient : du Corso transformé en spectacle, l'auteur nous mène dans les sombres forêts d'un pays lointain, le pays d'Urdar, où les eaux d'une source agissent comme un miroir magique, pour le plaisir d'un lecteur conquis.
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Romans terrifiants

Romantiques, gothiques et terrifiants! Mais comment peut-on aimer les romans qui font peur?



Jouer avec la peur, on apprend ça au biberon. Le tout petit que son papa lance en l’air a vraiment peur, mais il apprend à se sentir en sécurité et le jeu suscite le rire aux éclats.



On jouera ensuite avec la peur dans les contes de fées. On ne se rend pas toujours bien compte de leur aspect terrifiant. Je me souviens qu’après avoir lu le « Petit Poucet », mon fils inquiet m’a demandé : « Mais nous, Maman, on n’est pas pauvres? » Quoi de plus terrorisant pour un enfant que d'imaginer qu’il pourrait être abandonné dans la forêt par ses parents trop pauvres? Et tous ces autres contes qui cultivent la peur avec ces ogres, dragons et sorcières (sans compter le monstre en dessous du lit…)



Même l’éducation religieuse a contribué à l’horreur, avec ses démons et ses visions d’enfer, sans compter les revenants et autres créatures de l’au-delà.



Le bébé devenu grand retrouvera la peur physique dans les manèges des parcs d’attractions. Le lecteur pourra aussi passer tout naturellement des contes de fées aux romans d’horreur.



Ce volume rassemble des textes fondateurs du genre, des romans du 18e et du début du 19e siècle.

• « Le château d’Otrante » d’Horace Walpole (1764), dont on dit qu’il est le premier roman noir.

• « L'Italien ou le confessionnal des pénitents noirs » de Ann Radcliffe (1797), romancière gothique qui a influencé son époque, de Jane Austen à Balzac.

• « Le Moine » de Matthew Gregory Lewis (1797), qui illustre la lutte contre la perversion.

• « Les élixirs du diable » de Ernst Theodor Amadeus Hoffman (1816), un romantique allemand

• « Melmoth ou l’homme errant » (1820) de Charles Robert Maturin, œuvre qui fascina Balzac au point qu’il écrive une suite « Melmoth réconcilié » en 1835.



Une brique de 950 pages, un papier fin et jauni, tout pour créer un ton glauque. Une atmosphère gothique, des drames d’amour et des frayeurs mystiques ou surnaturelles, dans un décor historique. Des œuvres qu’on lira pour leur contribution littéraire et l’une introduction du recueil et ses notices biographiques aident à en situer l’importance.



Sur le plan de l’émotion, c’est un peu plus difficile d’entrer dans ces histoires, de s’identifier à ces héros et d’en ressentir la terreur. Je préfère les romans où il s’agit de jouer avec sa peur… mais en conservant le petit doute : et si c’était vrai?
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Romans terrifiants

La coupable c'est Jane Austen ( notamment avec son roman "Northanger Abbey" ) ! Ses héroines ( notamment Catherine Morland ) étant plongées dans des romans gothiques ( "Le Moine" est souvent cité, etc ) ... eh bien forcément : en passant devant un gros bouquin d'occasion compilant 5 de ces romans-là je n'ai pu que craquer.



Et me voilà partie avec "Romans Terrifiants" sous le bras...

Le château d'otrante : dès le départ je n'ai pas accroché , j'ai trouvé ça lent, ni effrayant ni captivant , voire un peu ridicule ( le coup du casque géant qui tombe au milieu de la cour... ça aurait pu être un peu mystérieux ou que sais-je mais là je trouve que c'est raconté d'une façon si plate que ça en est ridicule ... ) Bref je ne suis pas allée au bout de ce roman...



Le confessionnal des pénitents noirs: ça partait pas mal ( les premières pages sont même d'un style agréable/drôle ) et puis là encore au fil des pages le style lent m'a lassée... je ne suis pas allée au bout de ce roman...



Le moine : voilà un roman qui part complètement en "live" ( un moine super sérieux, droit voire rigide , super pieux etc finit par devenir "super lubrique" et sauter sur tout ce qui bouge ) !! Il m'a fallu parfois m'accrocher un peu au départ pour ne pas me perdre ( suivant les chapitres on nous parle du parcours particulier de tel ou tel autre personnage et on se dit parfois "l'histoire de ce gars-là est intéressante certes mais : quel rapport avec la choucroute?!", cela dit au fil des pages les liens entre toutes ces "petites" histoires deviennent plus nets et on y voit plus clair ... ) Le côté cul/déjanté du truc ( enfin "déjanté", façon de parler hein on est loin d'un truc punk , mais disons que pour l'époque à laquelle le roman est sorti ça me semble "osé" ) m'a permis de tenir jusqu'au bout du roman ...



Les elixirs du diable : ça partait plutôt bien ( histoire intéressante, etc ) mais là encore le style lent/répétitif ( on en finit plus de suivre d'une ville à l'autre ce moine défroqué/diabolique ... ) m'a lassée et ... je ne suis pas allée au bout de ce roman.



Melmoth ou l'homme errant : ayant un peu peiné à arriver jusqu'à ce roman-là ( je me suis tapé les 4 précédents d'affilée, en me forçant pour certains ... ) j'avoue que je n'ai pas eu le courage de le commencer. J'ai préféré laisser en attente ce dernier roman du recueil et prendre un peu l'air, faire une pause avec ces "Romans Terrifiants" ... Du coup: pas d'avis sur ce roman pour le moment ( ah ! )



Avis global : disons que je suis un peu déçue ... J'ai globalement trouvé que le style de ces 4 ( puisque je n'ai pas lu le 5ème... ) romans avait un côté lent voire "daté/surranné" et que du coup la lecture était laborieuse... C'est dommage car j'aimais bien l'idée du "genre" ( des histoires un peu sombres, avec un côté magique/religieux/mystique, des fantômes , etc ) mais ... bon...Bref :-) Cela dit je suis ...( la suite + extraits , à lire ici : http://blabliblo.canalblog.com/archives/2011/10/11/22308535.html
Lien : http://blabliblo.canalblog.c..
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Romans terrifiants

Les premiers romans noirs et licencieux fin XVIIème début XVIIIème, précurseurs des romans gothiques et fantastiques du XIXème.

L'humour de situation y est présent, les domestiques qui se gaussent de l'impatience et de l'arrogance des maîtres en faisant fi de ne rien comprendre et en menaçant de quitter le château hanté par exemple,

Des histoires qui appellent à d'autres histoires imbriquées encore et encore font la trame de ces romans savoureusement terrifiants et tragiques comme une mise en garde aux esprits crédules où à ceux qui n'accordent foi qu'au qu'en dira t-on et à une bigoterie qui frise l'hypocrisie.

On retiendra la damnation ratée d'un démon qui n'aura réussi aucun contrat sur aucune âme, le clergé corrompu qui n'a d'égal que la perversité de ses ouailles, et toujours cette valetaille, qui s'en sort le mieux...

Le règne de la raison et de l'indépendance transparaît sous chacun de ces romans.

Ah, esprit des lumières!

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Romans terrifiants

Dans une première préface, Horace Walpole, l'auteur prétend que le manuscrit du château d'Otrante fut découvert dans la bibliothèque d'une très ancienne famille catholique du nord de l'Angleterre et qu'il avait été imprimé à Naples en caractères gothiques, au cours de l'an 1529.

C'est un drame, à l'atmosphère merveilleuse et tragique, dont rien ne laisse deviner l'époque où il se déroule. C'est le drame de l'amour malheureux, le récit de l'infortuné destin d'une noble demoiselle égarée au milieu des rideaux de sang, des miroirs vides et des ancêtres vomis par l'enfer...

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En 1764, quelques voyageurs anglais rencontrèrent dans l'église de Santa Maria Del Pianto, accolée à l'ancien couvent de l'ordre des pénitents noirs, un moine singulier qui avait les épaules un peu voûtées, le teint bilieux, les traits durs et le regard farouche. C'était un assassin réfugié dans l'enceinte de l'église où personne n'avait le doit de venir l'arrêter.

A sa vue, un des voyageurs anglais fut saisi d'un mouvement d'horreur et s'enfuit vers son auberge où l'attendait le manuscrit de "L'italien ou le confessionnal des pénitents noirs" d'Ann Radcliffe....

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Ernest-Théodor-Amadéus Hoffmann, l'auteur des "élixirs du diable" put lire l'histoire étrange du père Médard dans les archives que lui laissa consulter le vénérable prieur du couvent des capucins, à B...

Au fond, lui dit ce dernier, ces papiers auraient dû être brulés car ils font entrer leur lecteur, à travers le sombre cloître dans un monde effrayant, extravagant et baroque qui peut-être, pourtant, possède la connaissance du fil secret qui traverse nos vies....

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En 1816, John Melmoth, élève du collège de la Trinité à Dublin, se rendit dans le comté de Wicklow, afin de visiter, une dernière fois, son oncle mourant et de qui dépendait toutes ses espérances de fortune. Mais, à son arrivée à la Loge, la résidence du vieil homme, il trouva celui-ci, bien portant, sur le point de chasser de son domicile les femmes réunies pour éloigner par leurs prières les démons lors de sa veillée mortuaire. En invoquant ainsi le diable, il deviendra "Melmoth ou l'homme errant" dont Charles Mathurin nous conte l'histoire....

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Ce recueil réunit, avec "Le moine"de Matthew Gregory Lewis, quatre autres des titres emblématiques du roman gothique, aussi appelé roman terrifiant.

C'est une littérature, très surréaliste, lente, quelque peu poétique et fantastique.

Choquant parfois la morale, s'entourant de ténèbres scandaleuses, ces textes sont, aujourd'hui, datés et il faut pour s'y enfoncer savoir prendre son temps et oublier certains de ses préjugés.

C'est une littérature baroque, très esthétique dont la dernière œuvre serait peut-être le formidable livre d'Angéla Carter "la compagnie des loups".

Même si, au final, je suis satisfait d'avoir découvert les romans terrifiants par l'intermédiaire de ce recueil édité dans l'excellente collection "Bouquins" chez "Robert Laffont", c'est pourtant un genre auquel je ne viendrai sûrement plus jamais me frotter.

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Soeur Monika

Sœur Monika /E.T.A.Hoffmann (1776-1822)

Sœur Monika est une jeune femme retirée dans un couvent probablement suite à un chagrin d’amour ou un problème familial et dans cette première partie, elle raconte à ses amies rassemblées autour d’elle, la vie amoureuse de Louise, sa mère, et de son père le colonel von Halden.

Louise avait le chapelain frère Gerhard pour précepteur, un homme qui assurait ad unguem l’éducation de cette fleur virginale qu’était alors la jeune fille, une ravissante élève qui dans la solitude nocturne de son lit avait déjà la plus grande peine du monde à apaiser de ses doigts les ardeurs éveillées en son être encore impubère par le charme persuasif de ce beau jeune homme de trente ans, lequel n’hésitait pas au besoin à glisser une main sous les jupes de la mère de Louise qui assistait aux séances, raconte Monika. Et la petite Louise, congédiée par le frère Gerhard ne perdait rien des ébats alvins et peccamineux de celui-ci avec sa mère, restant collée au trou de la serrure. Après quoi, bien échauffée, elle courait rejoindre Adolph, le jardinier au thyrse ravageur !

Ainsi Louise, ab initio, fut élevée sans aucun préjugé et vécut de même. Elle entra ensuite chez les sœurs Ursulines jusqu’à l’âge de 14 ans lorsque soudain sa mère mourut. Riche héritière elle subit les hommages assidus de tous les coureurs de dot et autres oisifs de la contrée.

Mariée au colonel von Halden, Louise mena sa vie à sa guise sous le regard bienveillant du colonel qui appréciait la venue d’un lieutenant français pour participer et agrémenter les folles priapées du couple.

Ils eurent une fille, Amalia, future sœur Monika.

Dans la seconde partie, Monika toute jeunette encore appelée à l’époque Amalia ou Malchen, le diminutif, se voit conduite par sa mère, chez sa tante qui connait une institution pour jeunes filles un peu délurées comme est Amalia. L’institution Chandeluze est ainsi réputée pour offrir tous les déplaisirs. Et la pauvre Malchen ne va pas être déçue du séjour quand tout commence par une séance de flagellation orchestrée par le serviteur Piano mini d’une verge de bouleau redoutablement flexible. Dans la foulée, une fois la fessée administrée, celui-ci relève les jupes de la mère en extase et promène ses doigts de musicien sur le plus beau clavier qu’offre la nature humaine… avant de mettre en action le mâle héritier de sa force ithyphallique devant une assemblée de jeunes filles baissant les yeux pudiquement mais usant sous leur jupe, de leurs doigts avec frénésie… Parmi elles un intrus travesti…Fredegunde , dont plus loin, le récit des aventures amatoires, flamberge au vent, est un grand moment du discours de Monika devant ses sœurs. Au fil du temps, elle apprendra que chaque fois qu’elle s’abandonne à la sensualité, qu’elle s’y prépare ou qu’elle se s’y fait surprendre, il convient de ne jamais renoncer à la décence ni à la grâce. Quoiqu’il en soit, « abusus non tollit usum » !

Ainsi firent connaissance tous les participant à cette entrée en matière et notamment Eulalia et Amalia, deux compagnes de chambre.

Deux années passèrent au cours desquelles les bonnes habitudes perdurèrent notamment au cours de fêtes comme celle des Noces de Cana avec la visite de moines Capucins survoltés.

Plus loin, c’est véritable plaidoyer philosophique que nous offre l’auteur pour défendre la beauté de la femme et disserter sur ce qui est bien et ce qui est mal quand on cède à la séduction et à fortiori au plaisir.

Un petit bijou de deux cents pages écrit dans un style métaphorique et parabolique et une langue du XVIIIe siècle admirable de périphrases délicieuses pour évoquer ces lieux du corps que l’on ne saurait nommer, avec de nombreuses références littéraires, latines, historiques et mythologiques, le tout dans une ambiance de bonheur et d’humour.

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Trois contes

C’est une petite perle découverte au hasard d’un rayon de bibliothèque. Cadeau pour ceux qui, comme moi, aiment les grandes passions romantiques teintées de mélancolie. Qu’il s’agisse de la voix angélique d’une femme que l’on enferme pour mieux la préserver, des preuves d’amour que l’on va chercher au fond d’une mine, ou d’une blessure (d’amour) d’enfance et d’une dette à combler, ces petits contes d’Hoffmann au charme désuet se lisent d’une traite. Une cinquantaine de pages haletantes et tout est dit, les transports insoutenables de la passion, les conquêtes et les victoires, de la tendresse et beaucoup de désespoir, des puissants et des faibles, des complots et des trahisons, de la beauté, de la laideur, des rêves heureux et des songes effrayants parsemés de figures excentriques souvent prémonitoires...

J’ai pris un infini plaisir à me laisser emporter dans ces contes d’Hoffmann au charme désuet, à accompagner les personnages dans l’accomplissement de leur destin, jusqu’à l’issue fatalement fatale.
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Trois contes

Flaubert nous offre trois œuvres particulières qui, malgré des thèmes communs, semblent éloignées les unes des autres et ne parviennent pas à toucher de la même manière le lecteur.Le premier conte, Un Cœur Simple, narre la vie d’une bonne nommée Félicité. On la suit au cours de sa vie, on assiste à son dévouement envers sa maîtresse et ses enfants, son rapprochement à la religion à travers son amour pour un perroquet. A part cela, il ne se passe strictement rien: Flaubert se contente de décrire dans le plus pur style réaliste les quelques scènes qui ont marqué la vie de Félicité, sans qu’il n’y ait réellement d’intérêt à travers cet exercice à part jouer sur le côté intimiste du récit. Le personnage n’est pas passionnant, au même titre que sa vie et on a du mal à s’attacher à elle malgré sa simplicité qui la rend très gentille. On est loin du conte au sens où on l’entend aujourd’hui, et le fait qu’il n’y ait pas de réelle action ou d’évènements qui chambouleraient vraiment la vie de Félicité perturbe quelque peu ce récit qui se lit finalement mécaniquement.



Avec La Légende de Saint Julien l’Hospitalier Flaubert revient au conte tel que nous le percevons avec un personnage qui tente sans cesse de fuir sa destinée maudite. Le début du récit n’est pas sans rappeler le mythe d’Œdipe ainsi que le drame qui va survenir. La surprise provient de Julien qui n’est pas un personnage orthodoxe et qui surprend de nombreuses fois par son comportement. On est ici dans la lignée de la légende qui puise sa force dans le fantastique sur fond moyenâgeux et qui par ses péripéties arrive à nous entraîner à la suite de Julien.



Le dernier conte intitulé Hérodias se déroule pour sa part dans l’Antiquité. Plus riche dans son contexte, ce récit est plus difficile à aborder et à comprendre de part le flot d’informations à analyser. Avec les nombreuses références, le surplus de personnages difficilement identifiables et un fond religieux compliqué on se perd rapidement dans cette lecture qui devient confuse malgré un propos intéressant.



A travers ces trois récits Flaubert aborde la religion de manière différente à trois époques différentes en démontrant son importance. Cet enchaînement inversé dans le temps est intéressant et peut être interprété de manières diverses. On peut cependant y voir un retour à la source de la religion chrétienne. L’écriture maîtrisée de l’auteur nous emporte à la suite des personnages et de leurs vies/aventures de manière imagée et nous démontre tout l’art de Flaubert pour conter une histoire.
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